L'instant décalé

L'instant décalé est pour moi une très grosse surprise (le genre de surprise qui vous nourrit d'une grande expérience livresque).
J'ai pris le temps de lire ce recueil dans son ensemble, afin d'en apprécier tout le contenu. Ligne par ligne, phrases par phrases, les nouvelles se sont enchaînées, et avant de le réaliser j'avais fini une nouvelle et j'en commençais une autre.

Bon, je sais qu'il est difficile de donner un avis d'ensemble à propos d'un recueil de nouvelles écrit par plusieurs auteurs, mais bon je vais essayer de contenter vos esprits curieux.
Préparez vous à l'ascension!

L'instant décalé est le millésime d'un concours de nouvelles, un recueil réunit autour d'un thème « la montagne intérieure » et visiblement les auteurs ont été très inspirés (qui ne serait pas inspiré par un tel thème? ça vous inspire? Moi aussi!).

Commençons par les points négatifs pour une fois.
Dans l'ensemble, le style d'écriture des nouvelles est assez simple (beaucoup de phrases courtes qui donnent parfois un rythme parfois haché). Et malheureusement : ce n'est pas du tout mon rythme habituel de lecture (mais bon seul les imbéciles ne changent pas d'avis).
Cet manque de fluidité m'a gêné à plusieurs reprises, et surtout il a été amplifié par le manque de transitions, surtout dans la nouvelle « le message du rêve ». Cette nouvelle est d'ailleurs celle que j'ai le moins appréciée, je n'ai pas accroché au style d'écriture d'Alice Marini. Pourtant cette nouvelle possède un bon potentiel, mais l'écriture n'est pas assez aboutit à mes yeux.
En parlant d'aboutissement… Je trouve dommage que le recueil regorge de tant d'erreurs typographiques et fautes d'orthographe!
Je ne vais pas les citer, même si j'en ai noté quelques unes au fur et à mesure. L'erreur est humaine, tout le monde fait des fautes (moi la première), mais tout de même une petite lecture en plus pour corriger cela ne ferait pas de mal.

Passons à quelque chose de plus joyeux : ce que j'ai aimé.
Dès l'introduction (la note de l'éditrice), j'ai senti que j'aimais déjà ce recueil.
Alors la première nouvelle « Réveille-toi Alice » débute et chaque phrase est comme un pas, court et direct, à l'image de l'ascension montagneuse de la jeune femme. Et on se laisse gentiment guider jusqu'à la fin du recueil par l' « Accroche-coeur », une conclusion sur la vraie définition de l'amour et du bonheur. du début, jusqu'à la fin, j'ai été transportée et apaisée par cette lecture.
Je suis passé par tous les stades d'émotions. Toutes ces nouvelles m'ont fait réfléchir sur la définition de la vie (rien que ça), certaines m'ont fait sourire et d'autres m'ont donnée une claque monumentale.
Pour vous donner un peu plus de détails, je vais vous détailler mon ressentis pour chaque nouvelle.
– « Réveille-toi Alice » de Corinne Beignier et Michael Chochois : une remise en question profonde menée par Alice, une protagoniste qui fait l'ascension d'un passé oublié. Une très belle nouvelle que j'ai beaucoup appréciée.
– « Conférence de presse » de Valérie C. Azzi : L'orientation sexuelle est parfois difficile à assumer, surtout dans le milieu sportif. La montagne intérieure est aussi une montagne de secrets. J'ai trouvé cette nouvelle un peu en dessous des autres.
– « L'étreinte du sommet » de Cédric Dentant : Un père se retrouve dans le couloir de la mort et repense à ses erreurs et à ses enfants. Une nouvelle très courte qui m'a énormément séduite.
– « Quand la montagne s'est embrassée… » de Albine Idaissa : Une nouvelle poétique et poignante qui nous résume la vie d'une femme.
– « Convalescence(s) » d'Émilie Korner : Cette nouvelle est le premier coup de coeur de ce recueil. Elle est sublime, je ne peux pas le dire autrement. Convalescence(s) évoque l'amour d'une femme pour son mari malade et la fin m'a frappée émotionnellement (heureusement que j'avais des mouchoirs sous la main).
– « Là où le vent termine sa course » de Arnaud Loizeau : Une superbe nouvelle qui nous amène au coeur de l'Himalaya, sur les chemins d'un aventurier en pleine quête intérieure.
– « Les messages du rêve » d'Alice Marini : La nouvelle que j'ai le moins appréciée comme je l'ai dit précédemment, mais qui possède une très belle conclusion.
– « La première fois » de Bénédicte Mitrano : Mon second coup de coeur! « La première fois » est le témoignage poignant d'une fillette menée avec sa mère au camps de concentration. le tout vu par des yeux d'une enfant qui lorsqu'elle raconte cette histoire n'en est plus une.
– « le diable » de Marie Nau : Une nouvelle un peu différente des autres, qui se dégage par le langage et l'authenticité du personnage principal (une montagnarde).
La nouvelle sonne en partie comme une déclaration d'amour pour la montagne, la vraie ! Pas celle avec le ski et tout le toutim des vacanciers à la recherche de pistes enneigées et de bons plats gras, non, celle où vivent les vrais montagnards. Mais pas que….
– Et « Accroche-coeur » de Sandrine Waronski : Alors là on termine en beauté! Avec plusieurs témoignages de femmes qui se croisent et se décroisent : la mère Raymonde, sa fille Audrey et une jeune femme nommée Florence. Cette nouvelle sonne comme un coup de foudre et un coup de gueule. C'est un mélange de « Réveille-toi Alice » et « Conférence de presse », qui reprend les thèmes de la famille, la sexualité et la recherche du bonheur.

Ce que j'ai retenu de cet ouvrage : La montagne intérieure? Elle est notre point de départ, l'ascension que nous faisons tout au long de notre vie, le secret que nous dissimulons, le fin de notre aventure terrestre. Peu importe là où nous sommes arrêté pour reprendre notre souffle, il faut toujours se souvenir de l'endroit d'où nous venons et le but que nous visons. (Très philosophique tout ça!)

La conclusion : L'instant décalé fut une agréable lecture que je ne regrette pour rien au monde. Malgré quelques faiblesses, ce recueil regorge de témoignages poignants, et qui résonnent dans la vie de chacun d'entre nous . Donc je voudrais dire un grand merci aux éditions Les Autanes et Babelio pour cette découverte!
Lien : https://masquedutemps.wordpr..

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse Critique". C'est un recueil de 10 nouvelles sélectionnées suite à un concours.
Je suis au regret de dire que j'ai été très déçue par ce livre. Je l'ai lu jusqu'au bout car je m'étais engagée à publier une critique, mais sur les 10 nouvelles, seules 2 ou 3 m'ont intéressée.
L'écriture était dans l'ensemble maladroite et plate. Et les pages étaient truffées de fautes d'orthographe et de typographie. J'ai relevé deux fois "tâche" au lieu de "tache", "à priori' avec accent, "enquéri" au lieu de "enquis", "jean était sous les Séquoias", "entrain de grimper"...
L'ensemble semble très "amateur". Je suis désolée de la rudesse de ma critique, car je sais que les personnes qui ont produit ces textes et qui les ont édités ont dû dépenser du temps et de la sueur.
Une phrase dès la page 16 m'a mise de mauvaise humeur : "Le père se stoppait net tel un fonctionnaire devant le labeur" (dois-je préciser que je suis fonctionnaire ? ;-)
Une seule nouvelle me semble sortir du lot : "Convalescence(s)" de Emilie Korner.

Lu dans le cadre de l'opération "masse critique" j'ai tout d'abord été séduite par le thème : la montagne intérieure.
De lecture inégale, ce recueil de dix nouvelles est bel et bien une chaîne de montagnes intérieures... Si je n'ai pas apprécié tous les styles, je reconnais bien volontiers que chaque escalade fut une ouverture vers le coeur d'un être. Rien que pour cela, je suis heureuse de les avoir lues.
Les fautes orthographiques m'ont piqué les yeux (je peux être correctrice si vous voulez hihi).
En bref, un ouvrage qui, s'il n'est pas essentiel, est intéressant à parcourir, et à faire passer. Quelqu'un se reconnaît certainement dans l'un de ces témoignages romancés.