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EAN : 9782501138390
352 pages
Marabout (28/08/2019)
2.91/5   11 notes
Résumé :
Le professeur Chandra, brillant universitaire, pressenti pour le Nobel d'économie, passe pour la seconde fois à côté de la récompense du travail d'une vie. Il comprend alors qu'il n'aura jamais le Nobel. Tant de travail, tant de stress, il comprend qu'il est en train de mourir à petit feu, qu'il lui faut prendre un nouveau départ. Chandra décide d'écouter les conseils de son médecin, de quitter Cambridge pour trouver les clés du bonheur. Il ne sait pas encore qu'il ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Le distingué professeur d'économie à l'université de Cambridge, Chandrasekhar, vient d'apprendre qu'il a encore raté le prix Nobel quand il se fait renverser par une bicyclette. Un événement qui, contre toute attente, va entraîner une remise en cause du personnage. Ainsi après un séjour à l'hôpital, le suffisant professeur Chandra tente de renouer les liens distendus avec ses proches, et se rend aux États-Unis suivre un dispendieux stage de développement personnel sensé lui enseigner la culture zen…

Famille dysfonctionnelle, ambition, argent, épanouissement, pouvoir, Rajeev Balasubramanyam aborde sur le ton de la comédie (railleuse) les préoccupations d'un homme d'aujourd'hui. Certes un privilégié qui a le temps et les moyens de prendre soin de lui et de ses états d'âme qui, s'il n'est pas représentatif de la masse, aspire comme la majorité de ses contemporains au bonheur dans une société compétitive oppressante.
Merci à Babelio et aux Editions Marabout pour cet agréable moment de lecture.
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Sa femme est partie vivre aux Etats-Unis avec un psychiatre, son fils vit à Hong Kong, sa fille aînée ne veut même pas qu'il sache où elle vit et sa benjamine, encore adolescente, file un mauvais coton...La vie privée de Chandrasekhar n'est pas une réussite. Par contre, sa carrière professionnelle tutoie les sommets. Expert en son domaine, titulaire d'une chaire à l'université de Cambridge, il ne manque plus à son bonheur que le Prix Nobel d'économie pour couronner un parcours sans fautes pour un homme né dans un quartier populaire de Dehli. Alors quand ce Graal lui échappe encore une fois, Chandra craque. Il a beau feindre l'indifférence, le professeur rumine sa défaite et, perdu dans ses pensées, se fait renverser par une bicyclette. Cet accident, doublé d'une crise cardiaque silencieuse, lui fait revoir ses priorités. Et si le bonheur n'était pas dans les titres, les récompenses, les lauriers ?

- On peut être expert en économie et ne pas savoir gérer le quotidien.
- Si l'on traite les autres avec mépris, on est soi même méprisé par les autres.
- La famille, c'est compliqué.
- Les adolescents font des bêtises.
- On est le produit de son enfance.
- Être un bon père, ça ne s'improvise pas.
- Il vaut mieux être riche que pauvre.
- La famille, c'est compliqué mais c'est quand même terriblement important.
- Pour devenir soi-même, il suffit d'un week-end et de 2000 dollars. Résultat garanti avant le solstice d'été.
- Communiquer, c'est cool. Méditer aussi d'ailleurs.
- Rien de tel qu'un monastère au fin fond de la montagne pour soigner les drogués, réunir les familles, régler tous les problèmes.
- le Nobel, c'est surfait.
- Etc.
Voilà à peu près ce que l'on peut conclure à la lecture de ce roman qui démarre comme une sympathique comédie familiale pour terminer, au fil des tribulations familiales d'un héros imbu de sa personne, en traité de développement personnel pour nantis en mal d'aventures intérieures. Heureusement, cette famille dysfonctionnelle s'avère assez attachante pour qu'on suive avec plaisir ses péripéties et l'humour de l'auteur fait passer en douceur les considérations philosophiques et autres balivernes de baba cool qui a découvert le yoga. Un livre drôle et zen.

Merci à Babelio et aux éditions La Belle Etoile pour cette découverte.
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Allez, pour une fois, j'ai essayé de mettre mes à priori de côté et j'ai accepté de lire un livre de développement personnel déguisé en roman.
L'histoire a été plaisante à lire, je l'ai lu dans la journée (un dimanche pluvieux) même si on a bien affaire à un roman qui prône la recherche de soi, le fait d'apprendre à se connaître et à dépasser nos jugements négatifs, et autres théories du même genre.
Le personnage principal ne m'a pas semblé particulièrement sympathique, c'est un homme très imbu de lui-même qui prend de haut l'ensemble de l'univers, car Monsieur est un économiste renommé et il attend que le prix Nobel vienne couronner sa carrière.
Sauf que dès le début du roman, le prix vient encore d'être attribué à un autre et forcément, ça lui plombe sérieusement le moral et sa vanité en prend un coup.
Sachant qu'en plus, sa femme l'a quitté il y a quelques années, qu'il n'a que peu de relations avec ses trois enfants adultes, qu'il vit seul et qu'il n'a que son travail d'économiste dans la vie, autant dire que lorsqu'il se fait renverser par un vélo et fait une crise cardiaque dans la foulée, notre héros ne va pas bien.

A partir de là, il va s'engager dans une voie bien particulière, celle de la recherche du bonheur, et ça passe par des stages à 2.000 dollars le week-end pour aller à la rencontre de soi avant le solstice d'été, des séances de méditation dans un monastère isolé en haut d'une montagne, l'ingestion de bouillon de légumes bio etc.
Bien sur, notre héros va prendre conscience que la famille c'est important et hop, à grands coups d'avion il va traverser la planète dans tous les sens entre l'Angleterre, Hong-Kong, les Etats-Unis et rebelote dans l'autre sens, pour dire à l'un qu'il l'aime, à l'autre qu'il lui pardonne etc...
Ces déambulations dans tous les sens à travers la planète m'ont fait sourire jaune, surtout quand le héros est un économiste qui sait ce que représente le coup financier et écologique de tous ces voyages et que le roman se veut donneur de leçons quand à notre façon de respecter la terre…

C'est un peu dommage de prôner le retour à des valeurs simples et à l'acceptation de soi mais que cela passe par des stages qui coûtent la peau des fesses , sachant que la majorité des lecteurs de ce roman n'ont pas les moyens d'aller passer leurs vacances dans des monastères perdus au milieu de nulle part, de faire des stages de trois jours qui coûtent plus cher que ce qu'ils gagnent en un mois de travail, d'aller rendre visite à leurs proches dès qu'ils en ont envie surtout s'ils vivent dans d'autres pays et surtout de s'absenter de leur travail dès qu'ils ont un petit coup de cafard pour prendre du temps pour eux…

J'ai eu la sensation que l'auteur se moquait autant de ses lecteurs que de ses personnages, à nous prendre pour des gogos crédules à qui on peut asséner deux ou trois vérités pour qu'on se sente aussitôt mieux.
Sans blague, bien sur que si on vit avec des regrets, on vit moins heureux que si on est en paix avec soi, bien évidemment que si on se sent supérieur à tout le monde, les autres ne se sentent pas bien en notre compagnie, si c'est pour nous révéler des vérités pareilles, il n'était pas utile d'écrire tout un roman. Il ne suffit pas de mettre les mots « bienveillance » « pardon » et « compassion » dans un roman pour en faire un best-sellers, si ?
J'ai donc lu avec curiosité les aventures du professeur Chandra, mais au fond, ce bonhomme prétentieux ne m'a pas particulièrement ému et tout ce qui touche au développement personnel m'agace prodigieusement et mon avis n'a pas changé après la lecture de ce roman.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Marabout pour cet envoi.
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Je ne sais pas. Non, je ne sais pas quoi penser de ce livre qui sous couvert d'une petite histoire de famille sans grand intérêt, est un fait un livre de développement personnel. Et moi, je n'aime pas ça ! Je n'aime pas quand les choses ne sont pas dites.



Et puis ce pauvre professeur que sa famille (enfants et femme comprise) semble avoir pris en grippe, moi je l'ai trouvé plutôt sympathique. Il s'accuse de tous les problèmes qui peuvent survenir dans sa famille, alors que pas un de ses enfants, ni sa femme d'ailleurs, ne se remettent en cause. C'est vrai qu'il est toujours plus facile d'accuser les autres ! Et bien sûr, il se débarrassera de toutes ses casseroles grâce à un séjour dans un atelier intitulé « Devenir pleinement soi-même pour le solstice d'été » (heu, j'avoue que ce titre ronflant m'a bien fait rire), lieu d'échanges et de recherches sur soi (là je vous passe tous les dialogues insipides entre lui et les autres participants) et plus tard grâce à la méditation...



Alors ? Alors, je me demande si l'auteur ne prend pas les lecteurs pour des imbéciles en leur faisant croire qu'il suffit de se tremper dans un jacuzzi pour y découvrir la bonne parole, ou s'il se moque de tous les ateliers très à la mode actuellement de développement personnel ?



Je vais me dire plutôt que l'auteur a beaucoup d'humour pour nous faire accroire que ce grand professeur, économiste de son état, ne prône pas les transports écologiques et traverse la planète à coups d'avion répétés. Qu'ensuite il suffit de se réfugier dans un monastère perdu au fin fond du pays pour méditer et changer de vie, en contrepartie d'un prix d'entrée exorbitant. Qu'enfin, le travail c'est la santé à condition de gagner beaucoup d'argent.



Bref, je me dis que finalement ce livre est un gros gag ! D'ailleurs, le récit adopte bien souvent un petit ton grinçant et satyrique. Et ce côté-là ne m'a pas déplu.



Je remercie Babelio et les éditions Marabout, La Belle Etoile de m'avoir invitée à ce voyage qui ne fut pas, pour moi, initiatique. Non, décidément non, les ouvrages de développement personnel ne sont pas pour moi, même si je fais attention à bien respirer...

Lien : http://mespetitesboites.net
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Cela fait plusieurs années que le prix Nobel d'économie lui passe sous le nez, et si cette année était la fois de trop. A l'aube de ses soixante-dix ans, le professeur Chandra fait le bilan.

Un divorce, un fils, qui fait de l'argent dans le développement personnel à Hong-Kong, sa fille ainée qui ne donne plus signe de vie depuis des mois après une dernière engueulade et une fille cadette qui hésite entre devenir junkie ou moine dans un monastère perché aux confins du Colorado.

Sans compter ce connard de nouveau mari qui semble combler sa chère et tendre ex. C'est beaucoup pour un professeur émérite de Cambridge d'origine indienne.

Une vie professionnelle brillante et pourtant tout est dépeuplé. le professeur Chandra est prêt pour une sacrée remise en question.

Drame ou comédie intime, Rajeev Balasubramanyam nous embarque dans un gros roman familial à base d'introspection, de psychothérapie de groupe et d'exploration égotique.

Roman bobo sur le développement personnel peut-être mais c'est avec une technique de vieux routier que le romancier tire le fil de son récit. Il parvient sans peine à susciter notre empathie pour une famille de bourgeois anglais très argenté ne pensant qu'à leurs nombrils.

Très drôle et très efficace donc, mais « L'odyssée du distingué professeur Chandra » est aussi un petit précis d'économie qui fut utile au néophyte que je suis.
Lu avec BABELIO- Masse critique privilégiée
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
... à vrai dire, tous les directeurs de banques, de compagnies de crédit et de sociétés d’assurances auraient dû être envoyés en prison dès 2008 ; ainsi que la moitié du corps enseignant de la Harvard Business School, ce qu’on pouvait difficilement déclarer dans un amphi ouvert au public.
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Il passa ces journées au lit, ingurgita la première saison de Friends et finit par comprendre les plaisanteries que ses enfants avaient échangées tout au long des années 1990. La série racontait l’histoire de six jeunes gens débauchés mais profondément conservateurs, vivant bien au-dessus de leurs moyens et, bien qu’instruits, totalement dépourvus d’ambition, de constance, d’intelligence et de bon sens. En langage économique on appelait ça des imbéciles ; cela étant, quatre-vingt-dix pour cent des étudiants de premier cycle entraient dans cette catégorie.
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« – Les limites sont des garde-fous. Les adolescents ne veulent pas qu’on les protège. Ils veulent franchir la ligne et voir ce qui va se passer. D’où l’importance de bien réfléchir aux limites qui valent la peine d’être tracées. N’est-ce pas Chandrasekhar? – J’ai l’impression que peu importe ce qu’on fait ou ce qu’on aurait dû faire(…) Limites ou pas, on n’a aucune prise sur nos enfants. On ne contrôle rien , vraiment. Quand j’y réfléchis, quand je me donne la peine d’y réfléchir sérieusement, je m’aperçois qu’en réalité il n’y a pas de limite. Aucune. Nous faisons juste semblant de croire qu’elles sont bien là. »
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« C’est ça, la vie, n’est-ce pas? Vous pouvez prendre n’importe quelle décision, les conséquences de vos actes sont déterminées par une puissance extérieure dont l’imagination dépasse de loin la vôtre. Qui aurait pu prévoir le sida et le virus Ebola? Ou qu’une personne enverrait un avion dans le World Trade Center, un mardi matin ensoleillé? Et qui aurait pu prévoir que sa benjamine – la plus adorable, la plus aimante des enfants, une fillette qui à l’âge de cinq ans s’endormait avec des lunettes d’aviateur des années 1930 pour imiter Amy Johnson, son héroïne préférée -, qui aurait pu prévoir qu’elle ferait une chose pareille? »
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Page 73…il était à la tête du département depuis 1 an pile. Jugeant scandaleux qu’une université d’économie aussi illustre que la leur (Cambridge) se retrouve classée derrière HEC; il s’était donné pour mission de trouver tous les maillons faibles du département, toutes les personnes qui s’imaginaient qu’un poste de titulaire à Cambridge leur donnait le droit de rabâcher le même cours pendant 20 ans ou d’écrire dans un anglais si relâché qu’ils auraient tout aussi bien pu vivre à Paris.
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