Les coeurs de ferraille, tome 2 : L'inspiration

Un deuxième tome que j'ai trouvé plus abouti et plus satisfaisant quand bien même très violent.
Le décor est identique au premier tome mais les relations humains/robots sont ici très manichéennes. Les robots se revendiquent comme des « personnes mécaniques » et cela ne plaît pas à tous les humains qui souhaitent continuer à les asservir et se sentir supérieur. Chacun à sa place n'est-ce pas ?
Différents personnages (Eva, Malou, l'imprimeur, un domestique) sont particulièrement attachants et attendrissants. C'est assez curieux de constater que ce sont les robots qui parlent de la beauté du monde ! Une fois encore l'idée que les personnes « mécaniques » ont davantage de coeur et de sensibilité que les personnes « organiques » se développe au fil des pages. Il y a bien quelques humains ouverts d'esprit mais ils ne sont pas légions ; la bêtise et la méchanceté l'emportent. Cela ne saurait trop nous rappeler l'humanité que nous connaissons déjà … rien de nouveau sous le soleil !
L'intrigue est très classique somme toute, c'est surtout l'univers créé qui séduit ainsi que la beauté du graphisme.

De retour dans un monde qui ressemble à s'y méprendre aux États-Unis des années 1850-1900, mais dans lequel les robots sont les esclaves des hommes. Après l'histoire d'Iséa, qui nous a été contée dans le premier tome, c'est au tour d'Eva, autre jeune fille, plus âgée, qui subsiste comme elle peut, étant vagabonde, avec pour seul ami Jesper, son chien, de devenir la protagoniste de ce second tome.

La littérature, toujours au centre, prend cette fois un autre tournant, puisque, de classiques comme Cyrano de Bergerac, il n'est plus question ici : c'est un autre livre, qui inquiète les autorités, qui doit être à tout prix supprimé, qui pourrait bouleverser le monde, dans la hiérarchie qu'ont voulu les Humains entre eux et les robots. Et c'est en découvrant ce livre que le destin d'Eva sera, bien évidemment, bouleversé, son passé avec.

Toujours, comme pour le premier tome et les autres bandes-dessinées de José Luis Munuera, je suis conquise par les graphismes, les choix de couleurs, de tons, qui mettent parfaitement en valeur les choix narratifs de BeKa, qui m'ont davantage convaincue cette fois.
J'ai en effet trouvé l'intrigue un peu plus originale - sans être pour autant révolutionnaire -, les personnages plus intéressants, et l'ensemble davantage porteur de réflexions, sur la création artistique, sur la véritable humanité, notamment.

Je remercie les éditions Dupuis et NetGalley de m'avoir permis la lecture de ce second tome.

Allez savoir pourquoi , je m'étais mis dans la tête que ce second volume serait la suite d'Iséa et de ses aventures.
Est-ce à cause de cela que je l'ai moins bien aimé que le tome précédent, peut-être.
Les illustrations sont toujours fabuleuses, l'histoire ok mais un peu moins originale. Et puis les gentils robots et les méchants humains, c'est ennuyeux et le grand remplacement page 54 m'a hérissé le poil. Mis à part ces quelques détails, c'est une excellente BD.

Un second tome réussi, qui m'a davantage touchée que le premier (sûrement parce qu'il y avait un chien…).

Cette série pousse à la réflexion autour de nombreux sujets, pour les jeunes ados comme pour les adultes ! Place de la technologie dans le quotidien, hiérarchie sociale, abus de pouvoir, dictature... Beaucoup de sujets forts sont visibles si on sait lire entre les lignes.

Les dessins sont détaillés et travaillés, les personnages sont attachants et l'intrigue est très prenante. Cette BD a vraiment tout pour plaire.

Le premier tome m'avait emballé mais le titre m'appelait à en découvrir plus. Que cela soit pour les robots comme pour les humains, j'avais cette envie de voir comment le tout pouvait être développé.
Ce deuxième tome est une proposition différente, plus sombre avec des thématiques plus fortes. J'en regrette même que le tout ne dure qu'un seul tome tant mon sentiment qui domine est que Béka aurait pu apporter encore beaucoup à l'univers.
Le tout étant toujours superbement mis en page par Munuera, un trait que j'aime tant !

Suite de cette bande dessinée dont le premier tome m'avait interpellée, avec son univers mêlant robots et humains. Suite sans être une suite, car nous suivons de nouveaux personnages, tout en évoluant dans le même univers.

Tout commence avec la jeune Eva, une jeune cambrioleuse, qui découvre un jour un roman qui la bouleverse. Mais aussi un roman qui la place dans une situation dangereuse : il a été écrit par un robot, et son auteur est recherché par les Robots Limiers pour être exécuté.

Un robot qui écrit des livres, des livres qui touchent le coeur des humains. J'ai beaucoup aimé cette idée de départ. L'univers est bien sombre, les discriminations et la violence y sont nombreuses. En plus de cela, cette bande dessinée dénonce la censure. Ici, tous les moyens sont mis en oeuvre pour empêcher la diffusion d'un ouvrage jugé dangereux subversif… au détriment de la liberté d'expression.

Comme pour le précédent tome, on alterne entre actions, péripéties, et petites touches d'émotions. C'est une BD qui se lit vite, qui nous entraîne jusqu'au dénouement final.

Une lecture intéressante, qui pose de belles questions.

J'avais gardé un bon souvenir du premier volume mais j'ai trouvé celui-ci meilleur encore. L'action est bien présente avec Malou et Eva au coeur de leurs batailles respectives. Un livre recherché circule entre les mains des robots. Un de ceux qui pourraient renverser les idées préconçues d'une société où le plus fort, le plus créatif et intelligent serait l'Homme. Un univers steampunk avec un environnement très farwest, un rappel d'une période très peu glorieuse de l'esclavage américaine hum hum. La phrase finale de Malou en fin d'ouvrage tape en plein coeur alors allez voir ma petite citation !

Retour de nos robots et de vraies "personnes organiques" dans le Tome 2 de Coeurs de ferraille, qui se lit toutefois indépendamment du premier opus !
Rétrofuturisme au programme avec des humains qui asservissent des robots toutefois pas si cons que ce que l'on peut imaginer au premier abord...

Car, entre tâches domestique et travaux dans les champs de cotons, ces derniers se mettent à écrire, à lire, et à réfléchir ! Eva, jeune vagabonde et orpheline, accompagnée de son chien, découvre le dernier exemplaire d'un ouvrage qui pourrait accroître le désir de révolte des robots. Traquée par les limiers d'un planteur sans scrupules, prêt à tout pour mater le désir d'émancipation des "personnes mécaniques", la jeune fille va devoir faire preuve de beaucoup de courage et d'abnégation pour échapper aux griffes des droïdes tueurs.

Tant au niveau graphique que scénaristique, ce deuxième tome est un plaisir de lecture. le trait de Munuera fonctionne pleinement, tant dans la représentation des humains que dans celle de robots aux têtes mi-disque / mi-projecteur. L'ambiance rétrofuturiste, couplée aux références au ségrégationnisme étasunien, mais aussi en résonance avec la thèse du "Grand remplacement" de Renaud Camus, donnent de la profondeur au récit co-écrit par Beka et Munuera, sans pour autant oublier l'essentiel : un récit haletant et passionnant servi par un dessin soigné et efficace !

Ce second volet des Coeurs de Ferraille est une histoire à part entière dans le même universque le précédent, avec un propos et des thématiques plus poussés surtout dans le climat actuel avec les interrogations sur les capacités des I.A et des choses comme Chat Gpt, et vu que la partie graphique stylisée est toujours au top, avec ses personnages cartoony dans des décors détaillés et immerssifs, ce tome marie à merveille le fond et la forme, et est à mon sens supérieur au précédent.
Une vraie réussite.
Conseil d'écoute musicale ici: http://bobd.over-blog.com/2023/07/la-revolte-des-robots/coeurs-de-ferraille-2-vs.the-divided-heart.html?fbclid=¤££¤8Coeurs de Ferraille4¤££¤_OA00D3ev86ERpMfczdcxIPUQH4qpjDxl-U_-ARVZ5jFcmw8
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..

Les coeurs de ferraille de Munuera & Beka, est une série de BD rétro-futuriste où les robots font partie intégrante de la vie des humains. Comme pour le premier tome, c'est une histoire complète qui permet cependant d'enrichir cet univers. Ici, on est à l'époque des champs de coton en Amérique et la question qu'on se pose c'est : est-ce qu'une machine a le droit d'avoir de l'inspiration?
Sans aller trop loin dans l'analyse, on peut faire un parallèle avec les robots et les esclaves de cette époque. Encore une fois on se retrouvera avec cette interrogation qu'est-ce qui est humain?

Le récit est bien équilibré entre la situation initiale et la fin, tout ne s'arrange pas en un claquement de doigt. le dessin correspond à l'époque et favorise l'immersion dans l'histoire. Réussir à réaliser tout ceci dans un format BD est selon moi un exploit.