AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782080648631
Flammarion (19/11/1992)
5/5   1 notes
Résumé :
Traduit de l'espagnol par Gérard de Cortanze
Préface de Juan Goytisolo
Illustration de couverture Ceeseepe
Collection Barroco.

Joaquin Belda (Cartagena 1880 - Madrid 1935)
Appartient au groupe d'écrivains qui, sous le règne d'Alphonse XIII, cultivèrent avec assiduité, parfois avec grand talent, le roman dit érotique....

La coquito, vedette du Nouveau Salon Madrilène - théâtre spécialisé dans un répertoire et ... >Voir plus
Que lire après La coquitoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
A regarder avec attention la photo de Joaquín Belda, on ne l'imagine guère en train d'écrire La Coquito, ce roman que l'on prétend autobiographique, ou pour le moins biographique, en tous les cas carrément érotique, à la limite de la bienséance.
Mais qui, aujourd'hui, peut encore se targuer de bienséance.
Ce livre que j'ai acheté à sa parution chez Flammarion en 1986, je ne me suis jamais résolu à le vendre ou à le donner, encore moins à m'en servir pour allumer ma cheminée, cédant à une folie montalbanienne ou carvalhienne que je n'ai jamais véritablement comprise.
Si d'aventures vous le lisez, sautez (sic) la préface intitulée La métaphore érotique : Joaquín Belda, malgré la signature de Juan Goytisolo....Vous y apprendrez certes que l'auteur s'est faufilé (resic) dans l'interstice du relatif relâchement de la censure sous Alphonse XIII (1886-1941) pour "cultiver avec talent" (vous remarquerez qu'en général on cultive toujours avec talent) le roman dit érotique. En l'occurrence La Coquito n'est pas seulement "dit érotique" !
Madrid, avant ou pendant la première guerre mondiale.
Le Nouveau Salon est une salle de spectacle burlesque, au sens espagnol du terme - burlarse veut dire se moquer -
La vedette, le clou de cette salle de spectacle est une danseuse, La Coquito (Adela de son prénom), qui après ses prestations fait commerce de ses charmes (si on cultive avec talent, on fait commerce de ses charmes).
Sa mère biologique, Doña Micaela, est aussi sa mère maquerelle.
"- Comme pour vous ça ne changera rien, je suis venue vous dire que si vous les avez avec vous, je préfèrerais que vous me les donniez maintenant.
- Les quoi ?
(...)
- Les mille pesetas !
De l'angle de la pièce où s'était réfugiée Adela, jaillit un cri de protestation.
- Maman !
- Quoi, ma fille ? Je dois faire les comptes de ce mois-ci avant de me coucher...Monsieur aussi, je pense ?
- Absolument."

Le héros et narrateur Julito, Julio Gonzalez, un étudiant pauvre (les étudiants sont toujours pauvres), se meurt d'amour pour La Coquito.
"Devant cette éblouissante vision, le fleuve vital" (de Julito inonde) "les campagnes musculeuses de ses cuisses" (Sic)
Le jeune homme parvient à ses fins. Non sans dommage. le talent de Belda réside dans son art de l'évocation de la relation torride entre Adela Porales et Julio Gonzalez. Aucune description crue. Des "circonlocutions sinueuses" selon Goytisolo. Jugez vous-mêmes :
"Avec timidité, comme quelqu'un qui craint de commettre un sacrilège, il ouvrit en tremblant le déshabillé et contempla le paysage. La plume de Victor Hugo peut nous mettre sous les yeux, comme si nous y étions, Notre-Dame de Paris ; mais ni lui ni nous ne pouvons tenter ne serait-ce que de suggérer au lecteur le spectacle rayonnant de cette porte chaude à côtés de laquelle le défilé des Thermopyles ressemble à la rue de Alcalá aux abords de la Cybèle."
(...)
"Regardant plus attentivement, fouillant plus bas encore, on découvrait un petit chenal subtil qui courait tel un ru au milieu des montagnes..."

La nuit fut longue pour Julito et La Coquito :
"Et sentant en son ventre les traces d'un oxygénation bénéfique, il ne put rien faire d'autre que de répéter toujours la même phrase :
- Oui, cette nuit était ensorcelée !"
Ensorcelée à tel point qu'elle ne pourra plus se reproduire. Au petit matin : "(...) enfoncés qu'ils étaient dans une espèce de léthargie produite par la fatigue de la nuit et la lassitude qui suit toujours le plaisir. En descendant de la voiture, ils s'étaient quittés sur un "à bientôt" et une poignée de main qui ressemblait en fait à des adieux.

La Coquito, peut-elle être la femme d'un seul homme ?

C'est la curieuse leçon administrée à Julito : son amour pour La Coquito, ne peut être que celui d'une seule et unique nuit.





Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          160

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il est à Madrid un quartier fondamentalement espagnol dont les ruelles, bien que n'étant pas les plus tortueuses et les plus typiques de notre vieille capitale, n'en sont pas moins parmi les plus animées et les plus gaies. La rue du Duque de Alba lui sert d'antichambre, tandis que le limitent, d'un côté et de l'autre, celles des Embajadores - propriété de Vicente Pastor et emplacement de la Manufacture de tabac- et de la Mesón de Paredes, avec ses vingt-six tupis qui sont autant de petits autels dressés à la gloire de Bacchus. La rue Ronda de Valencia le ferme tel un élégant capuchon. Et je te jure, cher lecteur, que ce quadrilatère que je viens de signaler à ta perspicacité constitue une source inépuisable pour l'inspiration des poètes populaires et un lieu idéal pour l'exacerbation des douleurs et des joies du peuple : elles y trouvent une scène et y rencontrent un public.
Dans ces ruelles, se sont promenés jadis Don Ramón de la Cruz et le célèbre Mesonero, et errent aujourd'hui, entre deux quince à l'eau de Seltz savourés dans une de ces tavernes qui soupirent à chaque coin de rue, des poètes et des prosateurs comme Lopez Silva, Pedro de Répide, Casero, Diego San José et Fernando Mora.
Commenter  J’apprécie          30

Video de Joaquin Belda (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joaquin Belda
Primera y única incursión en el genero musical de Pedro Masó. En esta ocasión se inspiró en la novela homónima de Joaquín Belda. No se escatimó nada en lo referente a la producción, tanto en localizaciones como en vestuario y ambientación. Por lo tanto podríamos estar hablando de una "Película de alto presupuesto". Algunos de los actores de reparto cuentan que el casting para los diferentes papeles fué multitudinario, pues trabajar con Pedro Masó era sinónimo de éxito.
autres livres classés : Mouvements littérairesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (1) Voir plus




{* *}