Mais on ne s’est pas posé les questions essentielles :
• pourquoi l’habitat collectif et individuel est-il devenu si cher ?
• pourquoi l’eau potable, l’assainissement, l’électricité coûtent-ils tant ?
• pourquoi devient-il si difficile et coûteux de circuler ?
• pourquoi le panier de la ménagère grève-t-il de plus en plus son budget ?
Il n’est plus possible de donner une réponse seulement financière à la crise, et il nous faut impérativement revenir aux fondamentaux « matériels » de notre civilisation.
Aux États-Unis, la culture du crédit est très répandue : l’achat au comptant est devenu l’exception, l’achat différé la règle. Quand ils ont le droit au crédit, saviez-vous que 3 Américains sur 4 reçoivent chaque année, via la publicité, entre 30 et 80 offres de cartes ? Que seuls 20 % d’entre eux équilibrent à la fin de chaque mois leurs comptes sur toutes leurs cartes, les autres étant en découvert permanent, et que ces personnes vivent avec une dette perpétuelle de 5 000 à 8 000 dollars ?
Il faut savoir qu’aux États-Unis les individus qui veulent emprunter sont évalués selon leur probabilité de remboursement, comme les États et les entreprises sont eux-mêmes notés par des agences de notation : pour résumer, on fait tout haut ce que les banques font tout bas en France, car elles ne procèdent pas autrement quand vous venez leur demander un crédit.
Aujourd’hui, des décisions ou des changements qui mettraient plus d’une décennie à s’inscrire dans les actes peuvent non seulement nous empêcher de prendre notre part dans la création des richesses et des emplois de demain, mais rendre impossible la viabilité d’une planète comptant entre 7 et 9 milliards d’habitants (humains !).
Le monde s’est probablement trompé : depuis septembre 2008, il pense qu’il est entré dans une crise immobilière, puis économique… alors qu’il est certainement entré dans la crise majeure de son histoire : le choc bio écoclimatique.