Après deux enquêtes plus politiques, Tony Corso s'attaque à une affaire de meurtre dans le milieu du foot afin de sortir son ami Magdid du pétrin.
Lors des tomes précédents
Olivier Berlion avait déjà laissé entrevoir des bribes du passé tourmenté de son héros. Ces passages donnaient de la profondeur à ce privé de la jet-set au look de playboy, à la clientèle de milliardaires et vêtu de chemises à fleurs. Dans ce nouveau volet, l'auteur va encore plus loin car l'intrigue sert ici de prétexte pour revenir plus en détail
sur le passé de Tony. Une vendetta personnelle et riche en révélations qui va lui permettre de tirer un trait sur une page sombre de son passé et qui livre un album moins jet-set et au ton plus grave.
Habitué aux répliques cinglantes et pleines de cynisme du héros et à une narration relâchée et amusante, le lecteur découvre un ton plus sombre, un héros meurtri et un polar plus noir que d'habitude. Et si le héros renoue avec son passé familiale, il retrouve également la tueuse Karen Novacek sur sa route. En revenant sur l'enfance de Tony et en renouant avec son passé de détective au fil de cette nouvelle intrigue parfaitement maîtrisée, le drame personnel prend lentement le dessus sur le travail de détective, donnant encore plus de caractère à l'ensemble.
Moins drôle, plus sombre, mais toujours aussi intelligent et efficace !