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3,91

sur 636 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais déjà lu une grande partie du livre depuis sa réédition aux éditions pocket au printemps 2019.
C'est un roman qu'on lit par chapitres, pas tout d'un coup afin de pouvoir apprécier l'écriture.
Lors de l'opération Masse critique de ce mois de septembre, j'ai reçu la version audio des éditions Thélème et je les en remercie.
Ce qui venait bien à point car j'ai pu compléter ma lecture.
Le jeune curé d'Ambrecourt arrive dans une paroisse du nord et parle très vite d'ennui pas pour lui, pour les habitants.
Ensuite, il est vraiment préoccupé par les classes sociales, ce Dieu qui réconforte les pauvres mais ne leur apporte pas une vie meilleure.
Lui-même est né dans une extrême pauvreté et les prêtres vivent dans la pauvreté.
De faible constitution, il est souvent pris de maux d'estomac.
Le docteur du village lui confirme que son enfance pauvre, enfanté par des alcooliques n'a rien arrangé.
Il est bien triste ce roman mais tellement bien écrit.
J'ai beaucoup apprécié les échanges verbaux avec le curé de Torcy très fâché contre l'humanité, avec le docteur Debende qui avoue sa non croyance en Dieu et s'en justifie.
L'écriture est magnifique, presque envoûtante et je n'exagère en rien mon impression.
L'audition qui est arrivée alors que j'en étais au 17ème chapitre est tout autant prenante à condition de se plonger complètement dedans. J'ai pu lui consacrer du temps car mon mari avait de nombreuses réunions aujourd'hui. Je ne vais pas dire que j'étais fâchée qu'il rentre, j'avais assez écouté.
Le roman a reçu le prix de l'Académie française en 1936.
Dans les jours prochains, je m'intéresserai au parcours de vie de Bernanos car il me semble bien mouvementé.
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Lorsque Bernanos publie « Journal d'un curé de campagne » en 1938, la critique et le public l'acclament ; des millions d'exemplaires sont vendus, il obtient le grand prix de l'Académie française et André Malraux ira jusqu'à écrire dans la préface que ce livre est l'héritage de Dostoïevski et Balzac. Plus tard, il sera inclus dans la liste des douze meilleurs romans du demi-siècle aux côtés d'autres illustres oeuvres telles que « Les Faux-monnayeurs », « Thérèse Desqueyroux » ou « Un amour de Swann ».
Dans la petite ville d'Ambricourt, dans le nord de la France, un prêtre fraîchement sorti du séminaire prend ses fonctions. Son caractère effacé s'oppose aux réticences de ses nouveaux paroissiens doutant de ce jeune homme timide et souffreteux. Notre curé prend cependant des décisions pour sa paroisse : s'occuper sportivement des jeunes, visiter chaque famille au moins une fois par trimestre, … Régulièrement, Il rend visite au comte ( qui l'insupporte) à la comtesse ( qu'il finira par réconcilier avec Dieu) et leur fille Chantal ( qui le tourmente plus qu'autre chose). Très jeune, notre homme s'effondrera physiquement et mourra assez sordidement à Lille.
C'est un curé triste et qui souffre, mais c'est une tristesse qui rend bon et qui n'empêche pas les moments d'allégresse.
La première page du livre est vraiment d'une très grande beauté, quand il décrit le petit village de sa paroisse qui croule sous l'ennui et le compare à une bête couchée sous la pluie. Il y a beaucoup d'autres passages qui évoquent des images avec force, c'est une écriture qui touche profondément l'imagination. Au final on se sent vraiment bouleversé par ce jeune prêtre convaincu et on a l'impression d'avoir touché un peu l'indicible.
Toutefois, Bernanos tient à ne jamais peser sur le jugement du lecteur et, par ailleurs, son très beau roman peut se lire sans aucune connaissance religieuse particulière. Toutefois il n'est pas d'une lecture facile et suppose un minimum de concentration ; mais ça en vaut la peine : son Journal d'un Curé de Campagne constitue un enrichissement certain, tant sur le plan littéraire que spirituel.
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Pour écrire une courte critique du"journal d'un curé de campagne"de Georges Bernanos,il faut restituer le livre dans son contexte religieux et historique de 1936.
Il aborde des thèmes tel que la spiritualité, la mort, le mal, la corruption ,le rôle de l'église dans la société.D'ailleurs ,ce livre est certainement l'annonce de la désertification des églises, et plus encore de la raréfaction des prêtres .
Ce que je retiens de cette lecture ,c'est le doute à tous les étages.
Ce curé doute de lui-même, de sa foi également.
Ces aïeux, ses supérieurs, ces homologues qui officient dans ces villages gris doutent eux aussi de lui.
Ces paroissiens, du plus riche au plus pauvre, du plus corrompu au plus humble, du plus ignoble au plus respectable doutent aussi de lui.
Je doute, moi aussi, avoir tout compris de cette lecture où il faut rester concentré afin de communier avec l'auteur.
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Il n'est pas surprenant que le "Journal d'un curé de campagne" de Georges Bernanos ait reçu le grand prix du roman de l'Académie française l'année de sa publication en 1936. Pour moi, la qualité de l'écriture est inversement proportionnelle à l'intérêt que j'éprouve pour la vie du jeune curé de la paroisse d'Ambricourt en Picardie, dans les années 30. Et je trouve que Bernanos écrit vraiment très bien. A contrario, j'ai été peu sensible à la dévotion du prêtre solitaire et malade qui ne peut se confier qu'à son journal. Je suis athée et j'ai donc beaucoup de désaccord sur les propos de l'auteur catholique mais je trouve quand même qu'il est très inspiré. Il réussit écrire un texte poignant y compris quand certaines phrases me font bondir parce que je n'y crois pas, comme "Ce que je puis vous affirmer néanmoins, c'est qu'il n'y a pas un royaume des vivants et un royaume des morts, mais qu'il n'y a que le royaume de Dieu. Vivants ou morts, nous sommes tous dedans." Personnellement, je n'y suis pas mais je vais continuer à découvrir cet auteur.


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le nouveau curé d' Ambricourt, un jeune prêtre,zélé, s' installe dans sa paroisse.
La fragilité de sa santé est largement compensée par son énergie morale et son
désir d' aider ses paroissiens à sortir de l' ennui qui les ronge .Mais, accaparé
par de multiples soucis de la vie quotidienne, dont le manque d' argent, incapa-
-ble d' accomplir son ministère avec autorité suffisante, il accumule les maladres
-ses .
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Il s'agit d'une réflexion philosophique et spirituelle d'un curé de campagne concernant sa vie, sa mission, ses relations avec la prière, les autres paroissiens, et sa maladie.
Magnifique, très émouvant et très simple ! L'auteur va très loin dans sa réflexion sur la foi, sur la capacité d'aimer. D'autant plus beau que ce n'est pas une figure d'autorité qui est révélée ici. Mais un homme dans son humilité, avec ses maladresses, ses pauvretés et ses richesses intérieures ! Vraiment magnifique ! J'en recommande la lecture !
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Un jeune prêtre arrive dans la commune d'Ambricourt, sitôt sorti du séminaire. Son aspect triste et maladif, ses maladresses répétées et son ardeur à défendre la foi chrétienne éveillent bientôt la méfiance, puis l'hostilité de ses paroissiens. Trouvant le soutien en de rares compagnies – le vieux curé de Torcy notamment –, le jeune curé se trouve vite en proie à de graves difficultés physiques et à des tourments métaphysiques qui le mettent davantage au supplice.

A Ambricourt, ses manières dérangent. de nature fragile, le jeune prêtre tombe bientôt malade à cause d'un régime alimentaire inadapté. Pis, on le voit boire son verre de vin tous les jours. On le dit alcoolique : comment expliquer sinon qu'il titube en plein jour lors de ses tournées de visite à ses paroissiens ? Comment expliquer ce regard fuyant, ces attitudes inadaptées à un village où les gens n'attendent pas qu'on leur dise comment vivre ?

Le roman tourne toutefois autour d'une famille, sorte de personnage aux visages multiples : la famille du comte. Ce dernier impressionne le prêtre alors qu'il n'est, selon les dires du curé de Torcy, qu'un paysan riche bien dégrossi. Cet homme a une relation privilégiée avec sa fille, une jeune adolescente capricieuse, odieuse, colérique, qui exige le départ de sa préceptrice, Mlle Louise. La comtesse, elle, supporte d'autant plus mal cette relation qu'elle a perdu son fils quelques années auparavant. Tous trois, comme les habitants du village, affectent un christianisme qui n'en a que l'aspect. le drame du prêtre est d'être le seul véritable chrétien – de pratique, de vie – dans ce village où Dieu n'a que trop peu de place. Plein d'ardeur intérieure, il a en obsession la conversion et le service des autres, dont il voit la réalisation dans l'affirmation de la pauvreté comme idéal.
Evidemment, le roman témoigne de la foi de son auteur, fervent catholique, qui le publie en 1936. Si certains passages paraîtront obscurs et peu compréhensibles à des esprits vivant en dehors de l'idée divine, il n'en reste pas moins que le livre contient des pages remarquables sur l'amour et sur la présence de Dieu dans nos sociétés. le jeune prêtre – se faisant peut-être ici la voix de Bernanos – rejette ce monde qui se passe de Dieu et s'agite, s'agite pour combler le vide. L'écho résonne fortement dans nos sociétés de la vitesse, de l'immédiateté.

Le roman porte les raisons de la désaffection pour le christianisme d'une population intéressée par son enrichissement matériel. La révolte du prêtre est silencieuse mais elle est urgente : ces âmes qui refusent Dieu sont définitivement perdues. La voix seule se perd cependant dans le bruit du monde ; du moins nous parvient-elle, isolée mais point désespérée, à travers ce journal.
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Nous découvrons les états-d'âmes d'un jeune prêtre envoyé dans un village du nord de la France. Les passages les plus marquant du récit sont les dialogues entre le prêtre et certaines personnes qu'il rencontre. Des réflexions philosophico-religieuses sur lesquelles , je l'avoue , je ne me suis pas trop attardé. Peut être l'ai-je mal lu, un peu trop rapidement.
En tous les cas , un livre de convictions. Intéressant pour découvrir ce que pouvait être la vie d'un prêtre de province au début du dernier siècle. Un livre de "terroirs".
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Journal d'un curé de campagne est un classique exigeant. le héros et narrateur narre dans son journal sa vie quotidienne dans un petit village du nord de la France au début du XXe siècle. Issu d'une famille pauvre, le jeune curé va être confronté à l'impiété et aux vices des villageois. Riches et pauvres s'ennuient mortellement et semblent se complaire dans la boue des ragots. Lui-même n'échappe pas aux commérages. Sa faible constitution et son régime alimentaire composé uniquement de pain et de vin font jaser. Les notables du village le méprisent. Isolé, incompris, il traverse alors une période faite de souffrances physiques et morales, qui n'est pas sans lui rappeler le chemin parcouru par le Christ.
Mon avis est mitigé : j'ai eu bien du mal à commencer véritablement le roman qui ne m'a pas transporté. Certaines pages ont nécessité une seconde lecture tant le sujet me semblait dense et complexe. Bernanos suggère, laisse percevoir et comprendre plus qu'il ne montre concrètement. Néanmoins, l'écriture est d'une beauté folle et remue le lecteur athée aussi bien que croyant. Je pense poursuivre un jour la découverte de Bernanos avec Sous le soleil de Satan.
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Ce pseudo-journal est en fait l'occasion de sonder l'âme humaine. Pour son premier "poste", un jeune prêtre d'une trentaine d'années se heurte à bien des problèmes : la circonspection de ses ouailles, voire leurs moqueries et rébellion, sur tout durant le catéchisme, les tracas de la famille noble du coin, une difficulté croissante à prier (presque une crise de foi !), et enfin une santé vacillante, des maux d'estomac qui reflètent toutes les autres difficultés...
Sans être passionnant, ce texte est pourtant addictif et d'une richesse fascinante. La langue y est en effet d'une grande beauté, et même s'ils sont longs et parfois indigestes, je le reconnais, les développements sur la foi, l'Eglise, l'humain en général, font tout le sel de ce roman.
Au final un classique quasiment incontournable, qui m'a charmée sans que je sache vraiment pourquoi. le charme suranné des grands auteurs du XXème...
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