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Cléo, Parisienne, à peine 30 ans. Quelques kilos en trop auxquels les hommes aiment s'accrocher. Pas une reine de beauté mais elle sait qu'elle plait aux hommes. Elle a multiplié les conquêtes amoureuses, aimé certains puis détesté d'autres. Elle aime faire l'amour, le corps des hommes contre elle, la chaleur de leur peau, le plaisir partagé. Jeune femme libre, expansive, enjouée, elle vit au rythme de la musique qu'elle écoute à longueur de temps. Manquant un peu de tendresse, elle ne désespère pas de rencontrer un jour son prince charmant. Pour le moment, elle aime s'entourer de ses amies, sortir avec elles, danser et se raconter...

Cléo se livre, se raconte et parle d'elle très franchement. Elle s'aime parfois, se déteste aussi. Jeune femme sensible et sensuelle, elle a de l'imagination à revendre. Ce monologue est charmant, tout autant que Cléo, cette reine pleine de vie et de rêves. Malgré tout, l'on reste sur notre faim tant ce personnage aurait mérité qu'on l'approfondisse. Dommage, encore, de voir de trop courtes scènes sur son passé, elle n'aurait été que davantage touchante. le trait noir et nerveux manque de douceur, certaines planches devenant parfois trop chargées et sombres. D'autres, au contraire, ambiance années 70, sont à la fois mélancoliques et gracieuses.

Cléo: une jeune femme prétendument ordinaire... pas si ordinaire...
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Le graphisme est plaisant et réussi, d'ailleurs la couverture accroche tout de suite le regard. On sent que le dessin est travaillé, et pourtant il s'en dégage une impression d'aisance ; on sent (et c'est volontaire) l'influence, non seulement des Seventies, mais aussi de l'Art Nouveau, et pourtant la personnalité de l'auteur est patente. On trouve dans l'album de jolis moments, comme les planches 28, 29 et 30 - à l'atmosphère onirique, où l'héroïne nage au milieu de spermatozoïdes qui se transforment petit à petit en nénuphars -, ainsi que quelques autres.

Mais, mais, mais... Bon, déjà, étant donné le parti pris graphique, on s'attend à un découpage, et, surtout, à une mise en page qui sortent de l'ordinaire. La plupart du temps, ce n'est pas le cas. Et côté personnage principal, c'est un peu... comment dire ? Basique. On s'ennuie vite à écouter Cléo parler de sexe, de sexe, et de sexe, à la voir discuter de futilités avec ses copines, à la voir jouer les coquettes, etc., etc. J'ai même trouvé un côté Journal de Bridget Jones (le livre) à cet album, l'humour en moins. Et si vous enlevez l’humour à Bridget Jones, eh ben il ne reste pas grand-chose. Bref, le personnage manque de profondeur pendant pas mal de temps, au point que, lorsqu’elle parle des ses angoisses, on se dit qu'elle joue juste les égocentriques. Sauf que, on va le découvrir malheureusement un peu tard, Cléo est plus complexe et plus abîmée par la vie qu'il n'y paraît au premier abord - d’ailleurs, la scène de maltraitance parentale est extrêmement bien conçue et atteint on ne peut mieux son but. Elle est proprement glaçante.

Fred Bernard a bien tenté une forme de narration non-conformiste pour son roman graphique, d'une part en jouant sur la temporalité, avec un récit non linéaire. D'autre part, il a pris le parti de souvent dissocier le texte et le dessin, ou d'introduire un léger décalage entre les deux. C'est sans doute ce qu'il a réussi de mieux côté scénario. Mais, je ne sais pas, j'ai trouvé que ça ne fonctionnait pas complètement, que les effets recherchés tombaient un peu à plat. Surtout pour ce qui est de la déstructuration du récit.

Au final, on a là un album et un auteur/dessinateur qu'il est intéressant d'aborder, mais qui n'exploitent pas très bien, à mon avis, leurs avantages. Une déception, donc, mais tout de même la découverte d'un roman graphique empreint d'une certaine originalité.
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C'est un long monologue poétique, imagé, parfois même érotique. Cléo est une jeune femme, 29 ans, qui vient de trouver son homme après de multiple tentatives. On vit dans le monde parisien où la vie de couple est si difficile à découvrir, c'est léger, insouciant et grave à la fois. le dessin est assez grossier en apparence, comme dessiné sans croquis préalables, traits épais, ombres griffonées et pourtant toujours très juste et efficace. Et cette histoire d'une jeune femme ordinaire, une catherinette égocentrique de plus à Paris, rien de ce qui pourrait me passionner en principe, a fini par me toucher et me happer. Fred Bernard a un talent très particulier, je me suis même dit au cours de ma lecture qu'il s'agissait d'une femme, Fred peut aussi bien être un prénom féminin après tout, et que depuis que je lisais ses livre j'étais dans l'erreur. Et bien non, c'est bien un homme qui a écrit cette BD. Mesdames, j'attends votre avis !
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Les aventures d'une jeune femme prétendument ordinaire…
Bon, autant être franche dès le départ, j'ai adoré !
Fred Bernard signe à nouveau une bd où il est question des femmes et il sait si bien en parler des femmes qu'un critique est même allé jusqu'à le comparer à Flaubert en qualifiant ces deux écrivains « d' auteurs lesbiens ». C'est dire…

Voici donc les aventures de Cléo, jeune femme de 29 ans qui vit à Paris et qui travaille dans le monde de la télévision. Cléo, son boulot plein de strass, ses copines, ses sorties, ses amours… A travers un long monologue, un jour de pluie, Cléo se raconte…Sa vie « prétendument » ordinaire. le mot est donné dès le début. Oui, la vie de Cléo est ordinaire : travail, sorties, amours…désirs de rencontrer le prince charmant, famille. Elle est une jeune femme de son époque, elle a eu plusieurs amants, a vécu avec deux hommes et n'a toujours pas rencontré l'amour… Parce que voilà Cléo souffre d'un besoin terrible de tendresse et a envie de croire encore en l'amour … Et c'est là que cette bd gagne en profondeur. Cléo devient Petit Potame se livre, évoque son enfance, ses parents, leurs attentes, les siennes. Les dessins sont superbes, les femmes sont belles et les détails toujours aussi soignés et envoûtants.
Il est étrange de noter que dans cette bd où il n'est question que du regard de Cléo sur ses amours, sur les hommes, aucun homme justement n'est dessiné si ce n'est le 10ème amant de Cléo, le « bon », celui pour lequel elle quitte tout, boulot, Paris pour s'envoler au Japon. Il est très surprenant cet homme, dessiné sous les traits d'un loup, un loup qui paraît tendre et affectueux mais hiératique à l'image d'un dieu égyptien, un homme-loup qui a fait naître chez moi une réminiscence du Petit Chaperon rouge…
Et c'est là la force de cet album poétique : tout un imaginaire est en marche, latent, derrière ces pleines pages en noir et blanc, une oeuvre ouverte… Fred Bernard délaisse ici l'exotisme, les contrées lointaines mais nous entraîne pourtant dans un beau voyage.
Alors, sur une playlist d'enfer, Cléo, version moderne du Petit Chaperon rouge pour jeunes femmes prétendument ordinaires…
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Désarçonnant .... Si le devais résumer cet ouvrage en un mot, sans hésiter ce serait désarçonnant.

Au départ, je me suis dit "mais qu'est-ce que c'est que ce truc vulgaire?", parce que oui de prime abord comme ça .... je trouvais le livre vulgaire. Et puis en fait non ...

Cleo est une jeune femme de son temps avec ses rondeurs (enfin selon elle), ses coups de coeur, ses rêves, ses parents, ses copines, son boulot, ... Elle profite de la vie mais se questionne beaucoup, du genre de questions existentielles pour une jeune femme de 30 ans qui se cherche et qui partage tout cela avec ses copines. Et c'est là qu'on se dit "ben non on fait c'est pas si vulgaire, c'est simplement cru et bon ma pauvre fille faut-il te rappeler certaines papotes avec les copines?". Mince .... Cleo est une jeune femme ordinaire qui nous renvoie en pleine face nos dérives de nana ... au secours ....

A coté de ce volet "vie de jeune femme de son temps", se trouve le volet "relation avec les parents" et là aussi ça fait mal .... le constat est clair: Cleo dans sa vie d'aujourd'hui traîne le formatage parental (comme elle traîne son petit hippopotame ...)et ce non sans conséquences. Une fois de plus ... au secours ... .

Un petit moment sympa et désarçonnant qui décortique la femme d'aujourd'hui mais pourtant croquée par un homme.

Petit bémol pour moi : les dessins. Entièrement en noir et blanc, aucune nuance de gris pour pourtant beaucoup de détails. du coup j'ai trouvé les planches trop chargées à la limite de l'agressivité visuelle. Ce qui est dommage parce que adoucir un peu ces dessins les rendraient beaucoup plus agréables à mon goût (mais il faut dire que j'ai une nette préférence pour les coups de crayon épurés).
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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"Ce livre montre une autre facette du travail de Fred Bernard : le portrait de jeunes femmes contemporaines, un peu rockn'roll. Dans le même style, j'avais lu il y a pas mal de temps Lily love peacock, mais il ne m'avait pas trop convaincue. Par contre cette Cléo est soufflante. On se demande un peu comment un homme a réussi à faire un portrait aussi réaliste et en même temps onirique d'une jeune femme, en tombant aussi juste. Soit il est doué d'une extrême empathie, soit il a réussi à infiltrer la gent féminine. En tout cas le dessin est très beau, bourré d'imagination, la fin bien trouvée, et la bande son très bien choisie. Et comme on a tous un hippopotame (ou un coléoptère) qui nous suit partout, allez vite me lire ça."
Lien : http://bulle-tine.blogspot.c..
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Cléo, va se présenter à nous, va se livrer, se mettre à nu (public averti). Cléo va nous présenter son corps, son histoire, ses amours, ses visions. Cléo va avancer, passer ce cap des 30 ans ... la crise de la trentaine ... ?
Ce roman est une tranche de vie, racontée en voix off, par une jeune femme qui se parle à elle-même sur un ton paternaliste.
Elle nous révèle ses pensées les plus intimes. D'un côté, elle assume complètement ses actes et de l'autre, elle se sent décalée par rapport aux personnes qui l'entourent et aux codes moraux de la société, d'où un malaise certain.
Le dénouement est un grand élan d'espoir vers l'amour et le bonheur de pouvoir faire ses propres choix.

Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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Attirée par la première et la quatrième de couverture de cette BD, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. J'ai malheureusement été déçue par cette bande dessinée. C'était, personnellement, une lecture rapide et quelconque. Cleo est une femme qui se pose des questions, se cherche, s'aime (trop parfois), se déteste... C'est une fille complexe (ordinaire ?).
Heureusement que les dessins sont de qualité sinon j'aurais vite refermé cet album. Je relève toutefois les dix dernières pages, qui ont (un peu) éclairé ma lecture.
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La première lecture de cette bande dessinée m'a laissée perplexe. Vu le quatrième de couverture, je m'attendais à une lecture humoristique, légère, dans la lignée de « Joséphine ».

La deuxième lecture m'a permis de rentrer complètement dans l'univers de Fred Bernard, un univers très poétique.

Cléo est une jeune femme de trente ans qui se pose énormément de questions, sur sa vie, sur sa relation avec les autres et surtout avec les hommes. Malgré une vie bien remplie, avec son travail, les sorties entre amies, Cléo se sent souvent en décalage avec le reste du monde.

Le style de l'auteur est très particulier avec des dessins parfois un peu déroutants. Chaque image est très dense et remplie de symboles. Pour exemple, le monde du travail est représenté par un dialogue entre abeilles, au sein d'une ruche. Les animaux sont souvent utilisés pour décrire certains moments de la vie de Cléo.

Au fil des pages, Cléo nous parle de ses blessures, de ses désillusions, avec les hommes mais aussi avec sa famille, de sa relation conflictuelle avec sa mère, de l'importance dans sa vie quotidienne de l'héritage culturel transmis par ses parents, de sa difficulté à trouver sa place au sein d'une grande ville.

En personnifiant le surnom que son père lui donnait quand elle était enfant, l'auteur exprime aussi la difficulté qu'éprouve Cléo à trouver sa place dans sa vie d'adulte.

Cette lecture a été pour moi une bonne découverte. Au-delà du fait que j'aime beaucoup les bandes dessinées en noir et blanc, j'ai apprécié le style de l'auteur et je compte bien lire les autres oeuvres de Fred Bernard, et notamment « La tendresse des crocodiles », qui a d'excellentes critiques.

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Les aventures d'une jeune femme prétendument ordinaire… Malgré une vie bien remplie, avec son travail, les sorties entre amies, Cléo se sent souvent en décalage avec le reste du monde. Elle nous révèle ses pensées les plus intimes. D'un côté, elle assume complètement ses actes et de l'autre elle se sent mal à l'aise avec les codes moraux de la société.
Un petit moment sympa et désarçonnant qui décortique la femme d'aujourd'hui.
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