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EAN : 9791021004702
512 pages
Tallandier (03/10/2016)
4.45/5   11 notes
Résumé :
7 décembre 1941 : la flotte impériale japonaise bombarde la base américaine de Pearl Harbor, dans les îles Hawaii. La guerre devient mondiale. Le Pacifique et l’Asie s’embrasent. Le Japon lie définitivement son sort à l’Allemagne nazie et à l’Italie fasciste. Ses armées s’étendent bientôt sur un vaste empire qui court de la Chine à l’Asie du Sud-Est, des portes de l’Inde aux îles du Pacifi que. Mais les Alliés parviendront à briser cette expansion, avant d’entamer u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
De la Guerre du Pacifique, je n'ai longtemps conservé qu'une seule image : celle d'un sous-marin japonais bombardant un parc d'attraction, un soldat debout sur son dos et braillant « Hollywoooooood !!! » d'une voix de fausset. Pour les néophytes, cette scène est tirée du film « 1941 » de Spielberg contant l'odyssée d'un sous-marin de la flotte japonaise dont l'équipage, déçu de ne pas avoir participé de Pearl Harbor, décide de redorer son honneur en attaquant Hollywood, symbole du capitalisme américain. le problème, c'est que personne ne les a informés que Hollywood se situe à l'intérieur des terres. Fantaisiste et caricatural, me diriez-vous ? Pourtant, en y réfléchissant bien, on trouve dans ce film beaucoup de choses qui caractérisent la Guerre du Pacifique : l'arrogance imbécile, l'incompétence crasse, le racisme décomplexé…

En lisant « La Guerre du Pacifique » de Nicolas Bernard, j'ai longuement cherché un angle d'attaque pour cette critique. A mi-chemin et en repensant au film de Spielberg, j'ai eu une illumination : la bêtise, bien sûr ! L'idiotie, l'incompétence, la malveillance, en clair, l'insubmersible connerie humaine ! Voyez plutôt. La guerre entre le Japon et les Etats-Unis débute par une erreur de calcul. En 1941, face à un ennemi qu'ils jugeaient faibles et décadent, les japonais attaquent la base navale de Pearl Harbor, persuadés que les américains terrifiés par cette action audacieuse rentreront aussitôt à la niche et y resteront jusqu'à la fin du conflit. Erreur. Grossière erreur. Galvanisé par la haine et l'humiliation, le peuple américain se dresse comme un seul homme face à la « menace jaune ». Débute alors un conflit meurtrier, interminable, complexe, marqué par les préjugés, la peur de l'autre et… Devinez quoi ? Super, vous avez compris ! La connerie.

Ceci, l'auteur donne l'impression de l'avoir très bien compris. Bien sûr, son ouvrage n'est pas non plus une longue liste d'actions absurde et d'erreurs monumentales. Soucieux d'étudier la guerre à travers tous ses aspects, l'auteur se penche sur tous les fronts, politique, économique, culturel, mémoriel... Les affamés de manoeuvres et de stratégie pourraient presque lui reprocher de trop résumer l'aspect strictement militaire des choses, mais ça ne me dérange nullement. Les petits soldats qui s'en vont à la baston, personnellement je m'en fous un peu. Mais l'analyse politique, l'exploration des cultures et des psychologies, la dissection des haines et des peurs, voilà ce qui me botte. Et avec « La Guerre du Pacifique », je suis bien servie !

Le principal problème des belligérants de la guerre semble avoir été l'incapacité à se mettre à la place de l'autre. Et c'est là le principal point fort de l'oeuvre de Nicolas Bernard. Que le belligérant soit japonais, chinois, américain, britannique, vietnamien, coréen ou indien (et oui, ça couvre beaucoup de nations, la Guerre du Pacifique !), il parvient à nous glisser dans sa peau, à nous faire voir le monde par ses yeux, du plus humble soldat au plus prestigieux général. Il faut avouer que, de Churchill et son colonialisme effréné à Roosevelt et sa vertueuse hypocrisie, en passant par MacArthur et son arrogance chronique, les grands de ce monde sont loin d'apparaitre sous leur meilleur jour. Si l'on veut du courage, de l'audace, de la persévérance, c'est chez les petits et les humbles qu'il faut chercher. Ce livre, malgré sa dureté et sa brutalité, leur rend hommage et rappelle que la Guerre du Pacifique fut aussi une époque d'héroïsme. Héroïsme imbécile souvent, mais héroïsme tout de même. Et ça, c'est déjà quelque chose.
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DEUX SOMMES...
Nicolas Bernard a écrit deux livres-références, le premier sur le conflit germano-soviétique (22 juin 1941-8 mai 1945), le deuxième sur l'affrontement américano-japonais (7 décembre 1941-2 septembre 1945). Ces deux oeuvres d'une lisibilité parfaite, accessible à tout profane, permet de prendre la mesure de ces deux guerres, les plus terribles de la Deuxième Guerre Mondiale. Tout est passé au crible grâce à des chapitres synthétiques très bien pensés. L'opérationnel, le politique, le diplomatique, l'économique, le sort réservé aux populations, les conséquences sont traitées façon concise, précise, étayée...A lire en soi, par curiosité ou pour mieux s'informer, ou comme base de départ pour des lectures plus approfondies (l'historiographie française de la guerre à l'Est a fait un bond considérable en avant grâce aux ouvrages de Jean Lopez)
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les plus jeunes ne sont pas épargnés, bien au contraire : alors âgé de quatorze ans, le futur écrivain Nôsaka Akiyuki, devenu orphelin, verra sa sœur mourir de faim le 22 août 1945 – un traumatisme qui lui inspirera la nouvelle La Tombe des lucioles
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Videos de Nicolas Bernard (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Bernard
La guerre du Pacifique : 1941-1945 de Nicolas Bernard aux éditions Tallandier 1943. Moins de deux ans après Pearl Harbor, le "Grand Japon" est aux abois. Ses armées se sont implantées au coeur de la Chine, contrôlent l'Asie du Sud-Est, campent aux portes de l'Inde, verrouillent les îles du Pacifique. Mais les Alliés viennent de briser leur avance, et entament une vaste contre-offensive qui s'achèvera par l'horreur nucléaire d'Hiroshima et de Nagasaki et la capitulation. Au fil d'un récit plein de bruit et de fureur, Nicolas Bernard retrace la course folle d'un Empire vers sa chute. En ressort également la dimension herculéenne de la reconquête alliée, combinaison d'odyssées militaires à travers l'immensité de l'Asie et sur le plus grand océan du monde. La chute du Japon fait ressortir l'ambiguïté d'une croisade minée par des ambitions rivales : les Etats-Unis, dont l'idéalisme se confond avec la volonté de puissance, affichent leur intention de refaçonner le continent asiatique, alors que la Grande-Bretagne, la France et les Pays-Bas cherchent à récupérer leurs colonies... lesquelles ne l'entendent pas de cette oreille ! le tableau ne serait pas complet s'il omettait la Chine, théâtre méconnu, territoire dévasté, peuple martyrisé. Puisant à de nombreuses sources, notamment correspondances et journaux intimes, cette fresque dépeint une époque où la méconnaissance de l'autre conduit aux plus graves erreurs de calcul - et aux pires atrocités.
http://www.lagriffenoire.com/56131-romans-la-guerre-du-pacifique-1941-1945.html
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