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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai trouvé ce livre très bien écrit. Malgré le fait que le début puisse paraître difficile à cause de quelques termes techniques, on se prend vite au jeu et on découvre avec émerveillement tout un monde disparu aujourd'hui et presque totalement inconnu. Finalement, lorsque j'ai tourné la dernière page, je me suis retrouvée nostalgique d'une période que je n'ai pas connu. Cet artisanat, cet amour du métier présent dans le livre me font regretter que ce genre de profession, que l'on effectuait surtout par passion en fait, n'existent plus ou prou.

“Les ouvriers du Livre disparaissent un à un, c'est comme le dernier poilu bientôt il y en aura plus.” dixit l'auteur. Je suis bien contente d'être tombée sur ce petit bijou pour me permettre de les découvrir.

Sans compter que le personnage principal, Victor, est attachant dans sa naïveté, sa simplicité et son humour décalé. Je le recommande vivement à ceux qui aiment les petites histoires dans L Histoire, ils ne seront pas déçus.
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Victor, 56 ans, un vieux garçon proche de la préretraite, prépare un récit de sa vie qui sera publié dans la revue interne du grand journal régional dans lequel il travaille depuis son plus jeune âge comme ouvrier linotypiste.
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Il y a des livres dont les auteurs peuvent être fiers. C'est ce que je pensais ce matin en lisant celui-là, que m'a très gentiment envoyé Malice (sur mon île où les livres sont si chers !). Lorsque j'étais jeune, le père d'une amie était venu parler de son métier dans ma classe, j'ai été impressionnée par ce qu'il racontait et j'ai donc découvert très tôt ce qu'était une linotype.

Le narrateur est un homme en décomposition, à son insu. Tandis qu'il s'efforce de se raconter, chaque chapitre recommencé révèle une nouvelle part de lui, de plus en plus sombre. On assiste à sa perte de repères, au fur et à mesure que sa santé est menacée, on comprend que l'empoisonnement (au plomb) est un travail de lenteur, qui surprend comme une bête à l'affût soudainement projetée en avant.

Victor, homme dont on comprend qu'il est un peu simple suite à un accident, vit dans ses habitudes, ses collections, ses pensées proches de l'obsession : ses horaires et ce qu'il peut gratter (à la direction), ses repas à la cantine (mauvais mais bon marché), sa mère grabataire, ses circuits de train qui envahissent l'appartement. Pourtant Victor a évolué : de linotypiste, il est devenu correcteur ; c'est d'ailleurs l'incipit qui revient comme un leitmotiv au début de chaque chapitre :
Je travaille de nuit comme correcteur de presse dans un grand journal régional.
Il y a beaucoup d'humour dans ce récit, même si l'on ne rit pas à gorge déployée : il s'agit plutôt un humour potache et caustique parfois, comme par exemple pour les noms de famille un peu scabreux (Victor s'occupe de corriger les annonces du "carnet"). Beaucoup de recherche aussi concernant les jeux de mots, les allusions, ce qui montre que l'auteur a certainement (re)travaillé son texte, ce n'est pas un premier jet.
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