C'est un récit plaisant à lire. On vit les émotions de Sarah, sa fragile santé et son caractère qui a du être assez pénible pour ceux qui l'ont connu. Quelques anecdotes croustillantes mais quelques formules redondantes du genre, la pièce eut un immense succès.
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Elle était charmante, Mlle de Brabender, et je l’aimais, mais je ne pus résister au fou rire quand, après m’avoir fait dire les te, de, de, qui passaient encore, et le très gros rat…, elle entama les saucissons… Non, ce fut une cacophonie de sifflements dans sa bouche édentée, à faire hurler tous les chiens de Paris. Et quand le Didon dîna… se mêla de la partie, accompagné du plus petit papa…, j’ai cru que la raison échappait à ma chère institutrice : les yeux mi-clos, la figure rouge, la moustache hérissée, l’air sentencieux et pressé, la bouche s’élargissant en coupure de tirelire, ou se plissant en petit rond, elle ronronnait, sifflait, dindonnait, et pepetait sans s’arrêter…
J’étais tombée esclaffée dans mon fauteuil de paille. Le rire m’étranglait. De grosses larmes giclaient de mes cils. Mes pieds battaient le parquet. Mes bras lancés de droite, de gauche, cherchaient, se crispaient sous les spasmes du rire. Je me penchais en avant pour me rejeter en arrière."
– Je ne veux pas l’épouser.
– Pourquoi ?
– Parce que je ne l’aime pas.
– Mais on n’aime jamais avant…,
Tout le monde m’avait donné des conseils. Personne ne m’avait donné un conseil.
Je m’étais levée encore enfant, et en quelques heures, les événements me rendaient jeune fille.
apprends ce que tu ignores, c’est-à-dire tout
LA CHRONIQUE DE GÉRARD COLLARD - MA DOUBLE VIE