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3,41

sur 124 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a la grande et la petite.
Deux soeurs à la dérive, chacune à leur manière.
Elles ont 22 et 24 ans.
La grande, fantasque, exubérante, nymphomane, morbide, un peu fêlée.
La petite, discrète, secrète, effacée
Un drame dans leur enfance les a laissées soudées, la petite sous la coupe de la grande.
C'est un roman à l'ambiance lourde, pessimiste, oppressante.
Mais qu'est-ce qu'il est bien écrit.
Le style est très beau, envoûtant.
Un style qui fait passer les émotions et vivre les personnages.
C'est l'histoire de l'influence des rapports toxiques entre deux êtres.
Et si tout est sombre et morbide, l'écriture de Delphine Bertholon réussit à nous entraîner avec tendresse dans l'univers de ces deux soeurs.
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Trois. Une famille. Une mère. Des soeurs. Et puis, la mère meurt, comme ça, sans signes précurseurs. Une rupture d'anévrisme. Et les deux soeurs se retrouvent placées. Grandissent. Ensemble. Mais ne se ressemblent pas du tout. Il y a la Grande, exubérante, morbide, nymphomane, qui mange tout le temps et qui prends plaisir de la mort des gens, brune, sombre. Et puis, il y a la Petite, introvertie, solitaire, discrète, qui ne mange jamais, qui dit jamais non, qui ne mange jamais, et dont la présente de sa soeur l'exaspère... C'est un bout de leur quotidien qui nous est conté... mais c'est surtout un livre sur cette relation toxique que Bertholon a voulu nous écrire. Une relation qui repose sur le drame commun, mais surtout les oppositions sur la façon de le vivre. J'ai apprécié ma lecture. Captivée dès les premières lignes... avec une montée en puissance de l'intensité... Une autre très belle oeuvre de Bertholon.
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Elles sont deux : La grande et la Petite. Deux soeurs adultes, seule famille l'une pour l'autre habitant à parie et que tour oppose. La Petite solitaire préférant restée dans son appartement à récurer, n'aimant pas sortir ou parler. La Grande imprévue qui prend malin pervers à la dominer. Elle sait que se soeur la craint et lui obéit. Dans son fort intérieur, la Petite comme prisonnière de la Grande aimerait pouvoir dire non. Mais un drame survenu alors qu'elles étaient enfants semble avoir pipé les dés.

J'avais découvert Delphine Bertholon avec L'effet Larsen, la singularité du style et de l'histoire m'avait conquise. Si pour Grâce, je n'avais pas eu le même enthousiaste, j'ai lu ce nouveau livre en apnée totale ! Tout de suite l'écriture m'a accrochée : des phrases courtes et des expressions qui font mouche comme « les jambes encagées dans des bas de contention ». Il y a donc le renouveau de l'écriture avec ce roman, un pari risqué mais réussi ! Et puis l'histoire, fascinante et dérangeante racontée par la Petite. Chacune des deux a essayé de franchir l'insurmontable de l'enfance à sa façon. La Grande en instaurant et en jouissant de son droit d'aînesse, la Petite n'ayant pas mon mot à dire et qui lutte intérieurement. Silencieusement.

De la première à la dernière page, on oscille. Bousculé par la tension qui s'en dégage, l'ironie cruelle et la folie que l'on touche du bout des doigts. Mais ce livre n'est pas morose ou glauque. Les souvenirs du passé racontés par la Petite sont des touches de soleil bercées d'amour maternel. L'ombre peut planer, renaître rime quelquefois avec la mort et la fin que je n'ai pas vu venir est salvatrice.

Delphine Bertholon démaille avec subtilité la mécanique des liens de la famille, les tord jusqu'à l'extrême. Un roman qui par son écriture et sa subtilité interpelle, émeut encore longtemps après sa lecture !


Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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"Quand on a une soeur, on n'est plus jamais seule", disait leur mère. Malheureusement pour la petite...
Delphine Bertholon se penche sur la relation, malsaine et ambiguë, existant entre deux soeurs liées par un lourd passé. La grande représente tout ce que l'on peut détester : manipulatrice, menteuse, vampirisante, pas très loin de la folie; la petite tente de survivre, d'exister malgré sa soeur, entre attachement et répulsion.
Exister, c'est là toute la question. Aucune des deux n'a de vie et d'identité propre. C'est flagrant pour la petite, manipulée par sa soeur, mais c'est aussi le cas de la grande, qui n'existe que par ce qu'elle peut lui imposer. Ces deux jeunes femmes n'ont, jusqu'à la toute dernière partie du livre, pas de prénom. Et ce n'est que lorsqu'elle sera débarrassée de sa soeur qu'on apprendra, enfin, le prénom de la petite, comme une identité qui lui serait enfin accordée, une vie qu'elle aurait enfin gagné le droit de se ré-approprier. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle s'octroie le droit de dire qu'elle existe, qu'elle est là.
Le point fort de ce roman pour moi, c'est elle, la petite. Enfermée par son enfance, par sa soeur, enfermée dans son silence, son appartement et ses TOC, elle est réellement attachante. (Et lorsqu'elle se laisse aller à s'imaginer violente envers sa soeur, je lui aurais bien prêté main forte) Ses souvenirs d'enfance, où elle évoque des moments de tendresse maternelle, sont comme des rayons de soleil au coeur de la grisaille, et on espère, avec elle et pour elle, que le soleil percera de nouveau, bientôt.

J'ai apprécié le style de Delphine Bertholon, son écriture qui colle à l'état d'esprit de la petite, à son délabrement, à son enfermement, à ses égarements. le passé se dévoile sous forme de flash-back parfaitement intégrés au récit présent, au fil des pensées de la petite. C'est un roman qui aurait pu être très sombre et glauque, qui est parfois grave et douloureux, mais qui, avec subtilité, tendresse, humour parfois, ouvrant des fenêtres sur des souvenirs heureux, des odeurs de gratins, des livres d'occasion, se referme finalement avec le sentiment d'avoir été touché et ému par l'histoire de cette résurrection.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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Ce roman de Delphine Bertholon met en scène deux soeurs: la petite et la grande, il faudra attendre les toutes dernières pages pour connaître leurs prénoms.
Dès le début on pressent qu'un drame s'est passé dans leur enfance et on le découvrira petit à petit à travers de nombreux retours en arrière.
Cette histoire commune va créer un lien indestructible entre ces deux soeurs maintenant jeunes adultes. Mais ce lien est d'une nature très particulière. En effet la petite vit complètement isolée du reste du monde, dans "sa cage de verre", étouffée par sa grande soeur qui est son exact opposé. On se rend vite compte que la grande est une femme tyrannique qui prend du plaisir à évoquer la mort et la souffrance.

Vous l'aurez compris l'ambiance de ce roman est très lourde voire malsaine et l'auteur amplifie ce phénomène par une écriture froide, ciselée ne laissant que peu de place aux sentiments.

Je l'ai lu très vite car dès le début on veut connaître l'issue de cette histoire.
Même si je n'ai pas autant été séduite qu'avec "Twist" ce fut une lecture intéressante.
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Qu'on apprécie ce roman ou pas, il faut reconnaître cette incontestable qualité à son auteur: son style. En effet, ce roman est le troisième que je lis d'elle, et à chaque fois, le style est différent. Delphine Bertholon sait mettre son style d'écriture au service de ses personnages et de leur histoire. Ici, ses phrases courtes, parfois maladroites (à dessein, bien sûr), parfois décousues, le tout au présent de l'indicatif sont parfaites pour décrire l'esprit de ces deux jeunes filles abîmées par la vie, enfermées dans un traumatisme dont elles ne peuvent s'affranchir. Plus la syntaxe est brouillée, plus le tout semble déconstruit, plus on admire la maestria avec laquelle l'auteur a travaillé son style afin de le rendre le plus percutant possible, et de montrer avec finesse le délabrement intérieur de ses héroïnes. Lorsque des personnes extérieures au monde des deux jeunes filles y font une brève apparition, le style devient simple, terre à terre. Cela tient aussi aux choses dont parlent ces personnes. Par exemple, la réunion bougies et les remarques de ses participants semblent très futiles voire ridicules lorsqu'on lit, superposées à ces remarques, les réflexions et le mal être constant de la petite. Il en va de même pour Gladys qui étale son autorité et ses caprices. L'auteur sait parfaitement montrer l'abîme qui sépare toutes ces situations très communes de celle de la petite.
[...]
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Histoire de 2 soeurs : la petite et la grande. C'est de cette manière qu'elles sont citées dans le roman. Ses soeurs sont bien différentes. La petite, celle par qui on va découvrir l'histoire est fragile, belle et vit dans une chambre de bonne. Elle est sous l'emprise de la grande, nymphomane, tyrannique machiavélique. Même si elles sont à l'opposé, un évènement tragique du passé les a marqués. Elles essayent de vivre chacune comme elles peuvent avec ça.

Delphine Bertholon utilise un style direct qui accroche le lecteur le bouleverse. On aimerait protéger la petite et on se met à détester la grande qui on va se rendre compte ensuite à besoin d'aide. le lecteur est partagé car comment apprécier/aimer le personnage de la grande avec son comportement.
L'auteur aborde ici la difficulté à se reconstruire lorsqu'on a été confronté à un évènement douloureux dans son enfance.
On assiste ici à une résurrection, une libération.
Roman court qui se dévore d'une traite
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Ce nouveau roman de Delphine Bertholon m'a enchanté... lu d'une traite
Ces deux soeurs sont des personnages touchants et le recit est bien mené.
A lire
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Comment vous le raconter sans trop en dire?
Nous avons l'histoire de deux soeurs, la petite et la grande, poursuivi par un lourd passé, tout les oppose et pourtant elles semblent être tant liées par leur souffrance!
Elles essayent de vivre et de se reconstruire...
Je ne pourrais pas vous en dire plus!
Voici le 4eme roman que je lis de cet auteur, il m'a beaucoup émue et touché, on sent vraiment la souffrance de ces jeunes filles!
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Un fait divers dramatique, deux soeurs, deux survivantes… chacune à sa façon. L'une deviendra tyrannique, perverse, manipulatrice ; pour la seconde ce sera l'effacement, le repli, le contrôle, la soumission.
Ce roman nous raconte cette relation toxique résultant de ce lourd passé. Cette totale opposition les détruit et en même temps semble les maintenir debout comme des murs après un séisme qu'un simple souffle effondrerait.
Delphine Bertholon réussit à nous immerger dans cette histoire extrême dans laquelle on plonge sans risque tellement elle semble éloignée de nous. Et pourtant … tout au long de la lecture, je me suis laissée gagner par les émotions, par les questions. Qui serais-je devenue pour survivre ?
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