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3,41

sur 124 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'histoire de ces deux soeurs , la petite et la grande, est une histoire sombre.
La petite, fragile, anorexique est étouffée par la grande, exubérante, nymphomane, tyrannique.
Nous, lecteur, sommes également étouffés par la pression, l'angoisse qui se dégagent de ce roman.
Ces deux jeunes filles ont vécu un drame durant leur enfance, drame qui va expliquer en partie leur fragilité, leur trouble et leur névrose mais aussi bien malgré elles, leur "célébrité".
C'est une lecture étrange, et "lourde" mais malgré tout, une petite lumière apparait puisque l'on voit que rien n'est figé et qu'il est possible de "renaître".
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Au début du roman elles sont trois: une mère et ses deux petites filles. Soudain elle ne sont plus que deux. Deux soeurs aussi dissemblables que possible, physiquement et psychologiquement mais cependant inséparables, liées par une relation complexe.
Que s'est-il passé ?
Par petites touches, se révèle comment ces soeurs se retrouvent enfermées par la volonté de l'une dans une fausse gémellité qui les coupe du monde.
Dès le début du roman Delphine Bertholon sait ferrer son lecteur avec habilité en se montrant extrêmement énigmatique. On a envie de savoir, de comprendre. Une fascination de l'horreur s'impose subtilement et oblige à lire ce livre d'une traite.
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Delphine Bertholon, est une romancière lyonnaise que j'apprécie beaucoup et pas seulement parce qu'elle habite ma ville. Twist et l'effet Larsen ses deux premiers romans m'avaient épaté par son sens de la narration, sa construction éclatée et ambitieuse et un vrai talent à décrire les dysfonctionnements familiaux et ou conjugaux.

Après Grace, son troisième et précédent roman que j'avais trouvé quelque peu décevant, Delphine Bertholon revient en forme et en force avec ce soleil à mes pieds qui étudie avec malaise, justesse et une certaine perversité la facon sournoise et pernicieuse, dont un être peut- être effacé par un autre.
Deux soeurs liées par leur passé, la grande étouffe la petite qui refuse de vivre. La relation se trouve du coup forcément bancale, malsaine, viciée et assez malaisante pour le lecteur. L'écriture de Delphine Bertholon parvient en effet à rendre tangible le caractère malsain de la relation entre les deux soeurs, où désirs, jalousies, répulsion, fascination s'entrecroisent de manière ambigüe.
Une relation de domination inquiétante, dans laquelle on a l'impression que l'une ne peut exister que dans l'anéantissement de l'autre.

Car ce n'est qu'au moment où elle est débarrassée de sa soeur, elle s'accorde enfin le droit d'exister, et ce n'est qu' à l'avant dernière ligne du roman qu'on apprendra enfin le prénom de celle qui n'avait été appelé auparavant la petite.rentrée littéraire

Bertholon opte dans ce roman pour une forme qui colle parfaitement au fond du sujet, avec une écriture ciselée, sèche, sans fioriture, et qui rend la lecture de ce Soleil à mes pieds certes un peu étouffante mais haletante en même temps..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Deux soeurs, la Grande et la Petite, liées par une relation nocive et un lourd passé dont elles n'arrivent pas à se défaire.
La Grande est brune comme sa personnalité est noire : morbide, cruelle et machiavélique. Elle aime la mort et se repaît de la putrescence des cadavres dont elle décrit le spectacle à sa soeur. Elle se dit secouriste, non pas pour sauver des vies mais plutôt pour les achever. Elle crache sur les vivants, elle exècre toute trace d'humanité.
La Petite est tout son contraire : blonde et diaphane, silencieuse et gracile. Elle tente de se protéger des assauts de sa soeur et de la vie dans sa petite chambre de bonne, toujours immaculée. La propreté et la pureté sont ses obsessions. Vivre dans un cube de verre, aux parois lisses et transparentes mais infranchissables. Voilà sa carapace.
Mais la Grande rôde toujours, telle une hyène. Elle aime venir voir la Petite afin de distiller son venin par petites touches.
La Petite aimerait tant lui dire non, protester. Mais comment se défaire d'une soeur quand on n'a plus qu'elle ?
Delphine Bertholon nous montre une nouvelle fois son goût pour les secrets de famille, sur les relations compliquées qui peuvent unir ses membres. L'histoire de ces deux soeurs semble sans issue et vouée à un éternel malheur pour la Petite. Pourtant, quelques rais de lumière fusent. le "joli mois de mai" que nous décrit l'auteur tente de percer cette noirceur. On s'y raccroche pour ne pas sombrer avec la Petite. Parviendra-t-elle à voir le soleil ? Elle essaie en tout cas.
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La grande a 24 ans, elle est secouriste au SAMU, nymphomane, elle collectionne les articles de brocante avec pour motivation principale l'accumulation plutôt que la qualité, elle est despotique, dirige la vie de sa soeur, le petite comme si celle-ci était sa marionnette.


La petite a deux ans de moins que sa soeur. Elle est effacée, elle fait le ménage sans arrêt, son appartement ressemble à un appartement témoin, elle s'est construit un cube de verre virtuel autour d'elle pour éviter le contact avec le monde extérieur. Elle ne peut pas garder un emploi.


L'enfance de ces deux soeurs a été marquée par un drame. Elles vivaient seules avec leur mère, une mère aimante qui leur lisait des contes de fées. Un jour celle-ci est morte d'une rupture d'anévrisme. La grande décida de ne rien dire à personne et de rester en permanence avec leur mère. Les deux filles furent découvertes après huit jours, les voisins ayant été alertés par l'odeur du cadavre. Par la suite les deux filles ayant réagi différemment à ce traumatisme qui forgea leur caractère furent mise en foyer.


Ce roman, est l'histoire d'une renaissance après un traumatisme. On voit le petite s'affranchir petit à petit avec difficulté de sa grande soeur dominatrice, traumatisme après le traumatisme, jusqu'à la libération finale. On peut regretter un peu le contraste manichéen entre les deux filles, il n'en reste pas moins que ce roman au style incisif est passionnant et se lit d'une traite.


"Dans la chambre de bonne, tout est net comme du temps où les bonnes vivaient vraiment ici. Propre, lisse, aseptisé - du blanc à se noyer dedans. le noir et le vrac, ça reste à l'intérieur, bien gardé par les forteresses du corps, sous le fragile treillis des remparts calcifiés"


"La Solitude, c'est différent : c'est vivre avec la peur, la culpabilité, l'incertitude, la tristesse, la honte. La Solitude, c'est être plein à l'intér
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Ce roman met en scène deux soeurs, désignées respectivement par les termes "la petite" et "la grande". Toutes deux sont psychiquement perturbées, mais leurs troubles se manifestent différemment. La cadette fuit autrui et est atteinte de TOC, tandis que l'aînée se pose en dominatrice non seulement vis à vis de sa soeur mais aussi dans ses relations avec ses amants.

Un évènement traumatisant vécu pendant leur enfance explique ces comportements. L'aînée a cependant alors agi de manière tellement mystérieuse que le lecteur s'interroge sur les origines de ses troubles. Les rapports entre les deux soeurs laissent en outre augurer d'une confrontation et d'une fin tragiques. L'auteur ne sombre cependant pas dans la facilité d'une intrigue au dénouement trop sensationnaliste.

Le style est agréable, même si la désignation des deux personnages principaux par des adjectifs plutôt que par des prénoms m'a agacé dans un premier temps. Peut-être cette dépersonnalisation vise-t-elle à rendre ces deux soeurs encore plus mystérieuses ?

Un roman que vous pourrez aimer si vous êtes adepte de ce type de littérature ou des thématiques précitées. Pour ma part, même si j'en ai apprécié la lecture, je préfère quand ces thèmes servent de toile de fond ou de prétexte à une histoire à suspense ou à une intrigue policière.

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Ce livre m' a un peu dérangée.
J'ai eu du mal à maîtriser le sujet.
Est ce vraiment possible que dans la vie il en soit ainsi ?Oui si l'on en croit les faits divers mais j'ai du mal à le concevoir
Par contre le thème de l'amour que se voue les deux soeurs est beaucoup plus parlant.
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Elles sont deux, la grande et la petite, la discrète et la machiavélique. Deux soeurs, aux caractères diamétralement opposé et pourtant liés par un passé qui les hante et une relation étouffante.

J'aime généralement beaucoup les livres de Delphine Bertholon. J'accroche toujours avec ses histoires, ses personnages et son écriture. J'ai notamment un gros faible pour Twist .

Or, j'ai eu un peu de mal avec ce livre là. L'écriture fluide, tout à fait en accord avec l'état d'esprit de la petite à travers laquelle on découvre l'histoire, m'a suffisamment conquise pour que je lise ce livre d'une seule traite. Or, si j'ai apprécié, comme toujours, la plume de l'auteur, l'histoire en elle même m'a un peu moins convaincue. L'auteur parvient tout à fait à retranscrire la relation ambiguë et étouffante qui unit les deux soeurs et l'atmosphère malsaine dans laquelle elles évoluent. On ressent, à travers le point de vue de la petite, son désir d'exister, d'avoir sa propre identité, identité sans cesse mise à mal par la grande. sans doute est ce cette terrible asphyxie dont l'auteur a voulu nous parler au fil des pages et elle y est plutôt bien parvenue. La lutte constante entre les deux soeurs est bien retranscrite.

Cependant, les personnages en eux mêmes ne m'ont pas convaincue. Ils m'ont paru trop opposés, trop stéréotypés pour être crédibles. La grande est, à mon goût, bien trop diabolisée et son personnage aurait mérité d'être davantage approfondi. Pourtant, tous les ingrédients étaient réunis pour que ce roman me paraisse excellent mais la description des personnages m'a tant paru tirée par les cheveux que cela a quelque peu gâché mon impression. Un peu déçue par cette lecture donc, même j'apprécie toujours autant l'écriture de Delphine Bertholon et sa manière de nous entraîner dans ses histoires.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Un roman qui mélange malaise et fascination, qui juxtapose les névroses de deux soeurs que tout oppose, fait se côtoyer instinct de mort et de survie, ombre et lumière.
Une drôle d'histoire de famille liée par un drame, deux gamines fragiles (la petite est asociale, maniaque à l'extrême, anorexique, et la grande semble forte, dominatrice, cruelle) dont le destin et l'isolement semblent établis pour toujours, et pourtant tout bascule à cause d'un garçon, d'un sourire, d'une paire de sandales et d'un rat en cage.
L'auteur n'a décidément pas son pareil pour décrire les sentiments humains, elle excelle à dépeindre les angoisses et les failles de ses personnages et je me suis une fois de plus régalée à la lire !
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Lorsque j'ai lu les premières pages, la narration choisie m'a fait penser à Marguerite Duras dans "l'amant", une narration à la troisième personne qui ne donne pas de noms...pourquoi pas.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au début puis, finalement, j'ai accroché...je voulais en savoir plus sur ces deux soeurs que tout oppose.

L'histoire est brève, l'aspect obsessionnel de chacune des soeurs est bien retranscrite, bien pensée et les failles de la Petite sont décrites avec beaucoup de nuances et de justesse.

J'ai tout de même trouvé la fin un peu facile...
Un bon livre mais qui ne me marque pas plus que ça...
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