Exercice éminemment vain et difficile, que celui de la prospective.
Pour l'ensemble de ces textes écrits en 2009, on peut dire que la réussite est très mitigée. le décalage entre 2009 et 2011 peut sembler minime : il correspond à une telle évolution des usages qu'il faut reconsidérer le tout. le tout, c'est-à-dire le possible avenir des bibliothèques sous le regard des publics, des territoires, des enjeux numériques, des forces disponibles. A cet exercice-là, les auteurs ne sont pas très bons
De fait un seul texte a retenu toute mon attention, celui, très court de
Valérie Tesnière. Les six pages disent ce qu'aujourd'hui nous vivons et ce que « l'extérieur » nous envoie comme messages. Sans fioritures (et c'est l'aspect intéressant), nous voici au pied d'un chantier assez redoutable : celui de la mutation sans trahir les vraies missions de la bibliothèque.
J'approuve et je relie ce texte à mes propres réflexions sur le contexte et le regard à porter sans connivence sur
les bibliothèques en phase terminale numérique 1.0
Mais je citerais aussi
François Bon dans «
Après le livre » pour actualiser cette prise de conscience, quand il dit :
« L'urgence de s'atteler à cette médiation de ressources numériques tend à occulter qu'elle n'est qu'un chaînon peut-être mineur.
Le lieu matériel de contact avec cette profusion des ressources constituée par l'ensemble des bibliothèques mises en réseau, c'est celle-ci, où vous venez travailler. L'idée de lecture publique est d'autant plus rehaussée dans cette idée d'une profusion reléguant la sphère marchande, d'une interface obligatoire qu'elle était, à un des éléments parmi d'autres du bassin actif de ce que nous considérons par lecture. »