Vers la tempête

Un retour après un faux départ dans la vie d'adulte. Un retour difficile pour un jeune homme qui, à prês de trente ans se cherche encore.
Un retour dans une famille enfermant dans laquelle il est difficile d'exister.
En rentrant à Rimouski, petite ville à l'embouchure du Saint-Laurent, après un séjour au Tibet, Jean''-Sébastien devra affronter son grand-père, un homme omniprésent et autoritaire, son père encore sous le joug du patriarche, et tout son propre passé chaotique.
Une enfance de petit garçon bègue, souffrant d'une malformation de la colonne vertébrale, un enfant, maladroit, forcément maladroit dans sa relation aux autres.Et puis le karaté Kyokushin* comme une porte ouverte vers celui qu'il est vraiment. “Deviens ce que tu es” va devenir son viatique.
Un roman graphique fort et puissant.
Une histoire sincère et franche, pudique et impudique sur la reconstruction et l'émancipation d'un jeune homme
Un jeune homme qui se bat, et se débat contre les démons d'une histoire familiale difficile.
En mettant en image le travail intime de son introspection, Jean- Sébastien Bérubé nous raconte une histoire personnelle qui devient universelle..
Voilà une très bonne bédé, sans esbroufe, simple, limpide qui parle d'émancipation par un sport de combat très violent.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

En 2007, après un projet de vie avorté au Népal (« Comment je ne suis pas devenu moine »), JSB est de retour dans sa petite ville natale de Rimouski (Canada).
Étouffant au sein d'une famille dysfonctionnelle dont le mode unique de communication consiste à se crier dessus en permanence, Jean-Sébastien a bien du mal à trouver un espace de liberté. Son grand-père, figure patriarcale poussée à l'extrême, tient les rênes d'une main de fer. C'est lui qui décide du lieu où travaillera son petit-fils (un atelier juste en dessous de son propre logement), et du lieu où il vivra (une colocation avec une jeune femme, Jenny).
De même que le père, le grand-père ne se prive pas d'interférer en permanence et de façon très critique sur le travail de Jean-Sébastien, un projet de BD historique sur la vie de Pierre-Esprit Radisson, un explorateur et commerçant de fourrure français ayant largement contribué à la connaissance du continent nord-américain au 17è siècle.

A 29 ans, Jean-Sébastien peine à faire respecter ses choix de vie, en particulier sa pratique du karaté Kyokushin, un karaté violent qui consiste à porter de vrais coups à l'adversaire, jusqu'au KO. Sa détermination à obtenir la ceinture noire est la seule réelle transgression que s'autorise le jeune homme, et son seul espace de liberté. Avec obstination, et soutenu par une analyse psychanalytique, il va lutter pour s'extraire de ce fonctionnement familial toxique et apprendre à canaliser ses émotions.

Une ambiance sombre, un trait incisif et percutant, pour ce nouvel épisode autobiographique d'un auteur sensible et attachant, allégée cependant par le phrasé québécois conservé intact dans les textes.