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EAN : 9782070466481
256 pages
Gallimard (22/10/2015)
3/5   2 notes
Résumé :
«Quand elle vire au noir, la langue verte a des trouvailles de génie. Un imaginaire sans cesse réinventé ancré dans le réel, tantôt lyrique, tantôt cru, toujours imagé, souvent pudique et bien plus poétique qu'on ne le dit jamais. Les prostituées sont des chandelles au coin des rues. La boustifaille tombe dans le cimetière à poulets et il arrive que l'on paye en tendresse. Lire Auguste le Breton, Albert Simonin ou Ange Bastiani, c'est se régaler de cette langue vert... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les vieux polars vous rappellent bien des souvenirs? La gouaille des malfrats vous évoque des scènes mémorables? Alors "L'argot du polar" devrait devrait vous ravir.

"Touchez pas au grisbi!" d'Albert Simonin, "Arrête ton char, Ben Hur!" d'Ange Bastiani, "La reine des pommes" de Chester Himes.... vous rappelle des courses poursuites, des meurtres de flics, des scènes de sexe avec des prostitués... Lionel Besnier a rassemblé dans un recueil par thématique, les expressions les plus significatives des romans. Les pages se tournent, un univers se dessine et les images viennent très vite à l'esprit.

Lisant très rarement ce genre de littérature, je voyais des scènes en noir en blanc. La référence aux Tontons flingueurs avec les répliques cultes et cette bande-son incroyable comme le bruit des tirs des armes à feu, est obligée de se créer. Toutefois, la curiosité côtoie la frustration car je ne connais aucune référence et le manque de contexte m'a manqué. Alors oui, j'ai envie de lire certains romans qui sont très souvent cités. Mais non, je ne relierais pas car l'histoire a été un vrai manque pour apprécier vraiment les citations.

Ce que j'apprécie dans cette collection c'est la mise en page. Un beau papier blanc, épais et très agréable habille avec délicatesse ce livre. Un choix de bichromie qui se révèle sur l'intitulé des titres, les séparations par des pages colorées ainsi que des illustrations en noir et orange. L'ensemble dynamise la lecture qui en a besoin puisque c'est juste une succession de très courts extraits. Et le petit plus, c'est la surimpression de quelques éléments sur la couverture.

Un jolie livre qui correspond à merveille à un fan du genre toutefois, cela peut désorienter le néophyte. Une rencontre qui peut donner envie de se plonger ou replonger dans la Série Noire.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
En décarrant de chez Oscar, je me suis laissé engrener dans la chaîne sans fin des gisquettes. A pinces, j'ai filé le train jusqu'à Opéra, captivé. Dans le lot de trotteuses, y avait quelques tickets sensationnels et, pardon ! attention ! pas de la pute ; rien que de la gentille dévergondée, de la curieuse sevrée d'imprévu. La robe printanière et le tailleur, toujours si flatteur pour le pétoulet petit-bourgeois, triomphaient déjà. Une semaine de beau temps encore, quelques bouffées de chaleur, et il allait y avoir du décolleté affriolant, du déshabillage hypocrite, de l'amorce de strip-tease !
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On avait lampé chacun une cadrette de Cinzano-gin, façon de donner du liant à la conversation, lorsque la nistonne s'est ramenée m'apportant sur un plateau de quoi tortorer. Un léger casse-graine froid : jambon de Bayonne, salade russe, poulet mayonnaise, calendo et fruits. Le tout accompagné d'un vieux beaujol pas sale. Pendant que je commençais à travailler des mandibules, Dany s'était installée contre moi, une fesse sur un bras du fauteuil, l'autre sur ma cuisse droite, et son Cinq Molyneux flottait autour de moi, semblant donner un gout plus épicé à ce que je mangeais.
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Belle plante, l'oeil fatal, une chute de reins qui valait toutes celles du Niagara pour le pittoresque et de la conscience jusqu'au valseur inclus. Une mentalité comme ça ! Exactement le genre de tourterelle qui fait la joie et la tranquillité d'un homme. Plus de huit berges qu'on était ensemble. C'est dire. Et jamais une salade entre nous, juste besoin, une fois le temps, de lui coller un pastisson pour pas qu'elle se rouille.
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Coté plastique, pourtant, faut avouer que Lucette était un peu armée : nénés ogive indéformables, cuisses fuseau grand sport, avec la noix rondouillarde façon bébé Raynal, et une cambrure de hanches, dégradé moelleux tout ce qui fait de confortable. Plus d'un aurait lâché facilement quelques sacs pour assurer mon intérim dans son nocturne.
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J'avais allumé un cigarillo et, tout en jactant avec une laitue, je perdais pas de vue sa paire de roberts dont les pointes semblaient prêtes à trouer sa pelure.
- Hé ! elle a fini par me lancer, dites un peu, toutes les femmes vous les regardez comme ça ?
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Lionel Besnier - Directeur éditorial de la collection Libretto des éditions Phébus .Rencontre avec Lionel Besnier, Directeur éditorial de la collection Libretto des éditions Phébus. http://www.mollat.com/recherche/editeur/Ph%C3%A9bus.html Notes de Musique : 29 Gluck/ Orfeo Ed Euridice - Air de Furies
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