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Citations sur Meurtre au pont du diable (88)

En quelques clics, Reynier se retrouva de l'autre côté du miroir. Le Darknet, la face sombre du web, n'était accessible qu'aux geeks, les informaticiens en herbe ou les professionnels qui en maîtrisaient parfaitement les arcanes.
Chaque jour, ce grand bazar clandestin était visité par des amateurs d'images pornographiques illégales, par des gangsters s'approvisionnant en armes à feu de tous calibres, par des drogués avisés qui préféraient se faire livrer par voie postale, à domicile, plutôt que de risquer une arrestation en se rendant chez le dealer. On y trouvait aussi des citoyens lambda en mal de sensations fortes, des fouineurs désoeuvrés, chômeurs ou simplement accros au Net, qui n'avaient d'autres buts que de chercher le grand frisson.
Reynier s'assurait d'être seul lorsqu'il s'aventurait sur ces terres inconnues. Il courait toujours le risque de se faire prendre ou de devoir se justifier.
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- Vous connaissez les hommes politiques, ils se chient dessus dès qu'un journaliste pointe le bout de son nez. Surtout si le journaliste en question s'appelle Claire Ambrosini. On se souvient encore des affaires de corruption que vous avez révélées dans la région. Eles ont fait votre notoriété. Vous les effrayez. Ils préfèrent vous caresser dans le sens du poil. C'est la seule raison pour laquelle vous vous trouvez parmi nous.
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Chaque matin, ils descendaient la Grande-Gargouille jusqu'à la porte d'Embrun. Puis ils sortaient de la vieille ville pour s'engager dans le Chemin-Vieux, qui débutait sitôt les remparts franchis. (..)
Plus bas, vers la place d'Armes, se trouvait la fontaine dite de François Ier où la petite, qu'elle fût accompagnée par son père ou par Marie, aimait s'arrêter. Intriguée par ses quatre becs de bronze représentant des têtes de sangliers, elle se penchait, parfois dangereusement, pour y plonger une main. Mais cette fois, son papa l'en empêcha. Ils ne devaient pas s'attarder davantage.(..)
- Je vais te raconter l'histoire de cette fontaine.
La petite, aussitôt, tendit l'oreille. Comme toutes les gamines de son âge, elle adorait les histoires.
- Il y a bien longtemps, elle s'appelait la fontaine des Soupirs. On raconte qu'un jour, tandis que le Dauphin était parti à la chasse aux écureuils..
- Mais, Papa, le dauphin, c'est un poisson. Il ne peut pas manger des écureuils, l'interrompit Bonnie.
Chancel sourit.
- Le Dauphin n'était pas un poisson. Enfin, pas dans cette histoire.
- C'était quoi, alors ?
- L'héritier du roi de France. C'est comme ça qu'on l'appelait. Il avait reçu notre région en apanage, le Dauphiné. Mais tu es trop petite pour comprendre tout ça.
Ils passèrent sous le porche de la porte d'Embrun.
- Donc, le Dauphin était parti à la chasse aux écureuils. A la tombée de la nuit, il n'était toujours pas revenu. Son père, le roi François, commençait sérieusement à s'inquiéter. Il a ordonné aux Briançonnais de retrouver son fils au plus vite. Il les a même menacés de brûler leurs maisons.
- Il était méchant, le roi.
- C'était parce que le Dauphin devait lui succéder. Ç'aurait été une catastrophe s'ils ne l'avaient pas retrouvé. Mais François Ier n'a pas mis sa menace à exécution. Alors qu'il attendait son fils, assis sur le rebord de la fontaine en soupirant - d'où le nom de cette fontaine-, le Dauphin reparut. Il s'était perdu dans la forêt mais un brave paysan l'avait raccompagné.
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Le programme pour enfants que diffusait la télévision était des plus pénibles. Mais il faisait rire sa gamine. Et ça, c'était pour lui inestimable. Il n'aimait rien de plus que ces trop rares moments où ils se retrouvaient tous les trois pour savourer ce plaisir simple d'être ensemble.
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Après avoir bu quelques gorgées de thé, elle alluma son ordinateur, ouvrit son navigateur et lança une recherche Google, avec ces mots-clés : "bonnes soeurs, Paris, Grands Boulevards". Elle ne trouva pas trace d'un quelconque foyer où Agnès aurait pu habiter, seulement un restaurant rue du Pas-de-la-Mule, dans le 3° arrondissement qui s'appelait Les bonnes soeurs. Rien d'étonnant à cela : cette histoire remontait à plus de vingt ans. Beaucoup d'anciens logements, dans le quartier du Sentier, étaient désormais occupés par des grossistes en textile ou des magasins de vêtements.
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La musique de Haendel s'arrêta. (..) Elle retira le CD du lecteur, en inséra un autre, de François Couperin. Elle avait un faible pour la musique baroque.
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Agnès, comme beaucoup d'autres étrangers avant elle, fut immédiatement conquise par ces splendeurs et les avantages liés à une qualité de vie aux antipodes de celle de Paris. Malgré la rudesse du climat, les gens prenaient encore le temps de se parler. On était loin, très loin de cette capitale où le lien social était distendu, où les masses laborieuses, aux heures de pointe, déambulaient comme des automates das les couloirs du métro, le front bas, la mine contrite, sans aucune autre perspective que de devoir trimer pour payer leur loyer. A Paris, on ne vivait pas, on ne faisait que survivre.
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Situé dans le quartier de Roche, dans l'une de ces ruelles pittoresques bordées de façades colorées, l'appartement était d'un confort sommaire mais suffisamment spacieux pour une femme et un chat. Il donnait sur le couvent des Cordeliers, datant de la fin du XIV°siècle, dont il ne restait plus que l'église.
On était loin ici du brouhaha des deux gargouilles (1), du flot intarissable des touristes qui arpentaient en toutes saisons la cité Vauban. La proximité de ce lieu spirituel appelait au recueillement, à la méditation. Ambrosini n'avait jamais l'esprit aussi clair que lorsqu'elle était chez elle.
Une mélodie de Haendel embaumait le séjour. Posée sur une table basse, une tasse de thé à la bergamote fumait. Plaisirs simples, qui en plus de cette solitude choisie et assumée, suffisaient à son bonheur.
(1) La Grande-Gargouille et la Petite-Gargouille sont les deux artères principales de la ville historique, autour desquelles prospèrent boutiques et restaurants. Elles sont toutes les deux traversées par une canalisation à ciel ouvert. Datant du Moyen-âge, ces rigoles permettaient de lutter contre les incendies, fréquents et dévastateurs à l'époque car les maisons étaient pratiquement toutes en bois.
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C'était un british shorthair. Sa robe noir et blanc lui avait valu son nom.
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Elle est partie pour Paris sans un sou en poche, comme tous ces jeunes provinciaux qui s'imaginent à tort qu'ils trouveront dans cette ville un avenir meilleur. Les premiers temps, elle logeait chez les bonnes soeurs, sur les Grands Boulevards, dans un foyer pour jeunes filles en difficulté.
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