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EAN : 9782756082264
128 pages
Delcourt (06/09/2017)
4.11/5   78 notes
Résumé :
Ce matin, Juliette prend son service à l’unité de soins palliatifs. Elle est accompagnée par une infirmière senior qui la guide pour ses premiers jours. Dans ce service qui ne ressemble à aucune autre unité médicalisée, elle assiste à la réunion de transmission entre les infirmières de nuit et celles de jour. Juliette comprend qu’elle va devoir remettre en question bon nombre de ses certitudes…
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Hôpital Victor Provo, Roubaix. Unité de soins palliatifs. Pour son stage infirmier, Juliette vient d'intégrer le service du professeur Heuclin, malgré les mises en garde de son entourage qui lui conseillait de se blinder avant. le professeur la conduit dans la salle de réunion où, chaque matin, les équipes discutent de l'évolution des malades. Là, la jeune femme fait la connaissance aussi bien des infirmières que des aides soignantes qui, tour à tour, rendent compte des différents patients. La réunion est bientôt interrompue par un infirmier qui demande au professeur de venir dans la chambre 7. Un premier décès pour la jeune élève-infirmière...

Sujet certes peu réjouissant et pourtant qui nous concerne/ra tous, nous-mêmes dans quelques années ou l'un de nos proches : la fin de vie et les soins palliatifs. Pour être au plus près, Xavier Bétaucourt et Olivier Perret ont intégré le service des soins palliatifs de l'hôpital de Roubaix et ont questionné le personnel soignant, aussi bien sur leur quotidien, leurs vocations (pour la plupart), leurs compétences que sur leurs relations avec le malade et son entourage. L'on comprend que, même si la mort fait partie intégrante de leur quotidien, il ne leur est jamais facile d'y faire face. Les portraits, aussi bien des soignants que des malades (peu approfondis) sont touchants mais auraient mérité d'être plus développés. L'on peine à s'attacher et à véritablement cerner le quotidien de ce service. Des séquences historiques, religieuses ou venues d'ailleurs (comme le rituel du Ma'nene en Indonésie, le spiritualisme des soeurs Fox en 1848 à New-York ou encore l'apparition du mot euthanasie au XVIIè siècle par le philosophe Francis Bacon) apportent un certain éclairage sur le rapport que les hommes entretiennent avec la mort. Graphiquement, les lavis gris d'Olivier Perret adoucissent quelque peu la gravité du sujet.
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J'm'attendais pas à ça !
Patriiiiiick Bruel – 2007.

Au vu de la pochette, je partais pas pour glousser tout du long.
Mais je penchais pour un récit intimiste entre deux personnes touchées par la maladie.
L'une à titre définitif, l'autre la subissant frontalement.

Nein.
Quelques jours à vivre (et bonne année à tous, je crois que c'est le moment adéquat), évoque la fin de vie.
Plus particulièrement le service hospitalier qui lui est dédié -depuis peu, Août 1986- et les acteurs professionnels qui y taffent de jour comme de nuit.

Il débute en Indonésie et y évoque une coutume pour le moins étonnante, -pour qui n'y est pas habitué depuis sa plus tendre enfance -sortir les défunts de leurs caveaux, les toiletter, les habiller, les promener (pour ceux encore heureux possesseurs de leurs deux membres inférieurs) puis les photographier avant de les remiser pendant trois nouvelles années.
Étonnant, choquant. Non. Un rapport à la mort différent, tout simplement.
Puis l'auteur de focaliser sur l'hôpital de Roubaix, son fonctionnement, ses humeurs, tout en se baladant au gré de l'histoire et des continents en évoquant quelques anecdotes croustillantes sur notre future meilleure amie pour la mort, la grande faucheuse.

Par le biais de moult situations critiques, le lecteur fera face aux réactions diverses et variées de la part des malades mais aussi de leurs familles venues leur témoigner un ultime soutien aussi nécessaire que vain.
Un élément majeur et paradoxalement vital se doit de perdurer au sein de cette entité pour qui la pratique professionnellement au quotidien, l'humour.
J'ai aimé ces personnages dévoués corps et âme à leurs patients.
Ce qui m'a dérangé, c'est cette image de dévouement et de perfection absolue de la part de soignants qui, ici, semblent tous sortis du même moule, celui de la droiture morale et de la bienveillance jusqu'au-boutiste. L'hôpital porterait le doux nom de Charlie où n'officieraient que des anges. N'étant pas franchement croyant, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer à cette vision idéalisée des soins palliatifs.

Nonobstant ce léger mais persistant embarras, ce récit se veut didactique et profondément touchant.
Le coup de crayon est sobre et l'encrage bicolore raccord.

"La mort demande à la vie : pourquoi est-ce qu'on me déteste et toi, on t'aime ? La vie répond : car je suis un beau mensonge et toi, une triste réalité."
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Xavier Betaucourt s'est immergé dans l'unité
de soins palliatifs du CHU de Roubaix.
Avec Olivier Perret et son carnet de croquis
ils ont côtoyé le personnel,
les patients et leurs familles .
Ce sont des témoignages divers et variés
où les petites joies tutoient les grands chagrins,
l'espoir le désespoir, l'abandon la bienveillance.
L'auteur s'interroge sur la signification de la mort
au travers des civilisations et des temps.
Il évoque bien sûr le retard de la France
qui ouvre des unités de soins palliatifs
20 ans après l'Espagne .
La mort est encadrée
par des texte de loi , la médecine y veille!
L'humanité toute simple est souvent absente
de ces départs.
Il faut encore souffrir, encore militer
pour mourir dans la dignité .
Un ouvrage de qualité, pétri de vivant
ouvrant à la reflexion
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Il est vrai que le titre donne un peu la tonalité de ce documentaire sur les services spécialisés en soin palliatif. Il ne s'agit plus de guérir mais de soigner pour soulager la douleur avant l'heure fatidique. Ce genre de service a vu le jour dans le milieu des années 80 en France alors que cela existait depuis une bonne vingtaine d'années dans d'autres pays européens notamment au Royaume-Uni. Encore une fois, notre pays était un peu à la traîne souvent pour des raisons bassement financières.

La question de l'euthanasie sera également abordée. On apprendra que seuls les pays du Benelux l'ont autorisé légalement. Il s'agit d'éviter l'agonie d'une personne et d'abréger au plus vite ses souffrances. Pour autant, car le débat est plus complexe qu'il n'y paraît, le personnel des soins palliatif n'est visiblement pas préparé pour cela car il poursuit une autre voie à savoir la gestion des souffrances physiques et psychiques.

Cet ouvrage est une sorte de documentaire sur le travail du personnel soignant dans les services de soins palliatifs. Il met en valeur leur travail un peu particulier. le contexte géographique est celui de la ville de Roubaix, l'une des plus pauvres de France avec un taux d'espérance de vie considérablement faible par rapport à la moyenne nationale.

La lecture a été assez fluide ce qui permet une bonne compréhension. On voit des situations de tous les jours avec parfois beaucoup de peine mais parfois un peu d'humour. Il n'y a point de dramatisation à outrance. Il y a beaucoup d'humanité ce qui fait du bien. Tout sonne vraiment juste.

Un mot sur le dessin. le graphisme est doux avec des aquarelles de nuances de gris. On notera un trait assez fin.

Je mets 4 étoiles à une oeuvre qui le mérite bien. Il est vrai que nos sociétés prônent le culte de la jeunesse et qu'on préfère aisément éluder ces sujets peu réjouissants. Cependant, il faut également envisager sa mort ou celle d'un proche afin de mieux gérer cette phase car on y sera tous confrontés un jour ou l'autre.
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Avec cette BD, nous plongeons dans un service de sois palliatifs et nous suivons, pendant quelques jours, les infirmiers, les médecins, les psychologues, les malades et leur famille.
On se doute qu'avec un thème pareil c'est pas une BD marrante mais c'est très humain, très dur et très touchant.
Je pleure facilement, c'est vrai...mais je ne vois pas trop qui ne serait pas au bord des larmes à la lecture de certains passages de cette BD-documentaire très immersive et nécessaire qui nous permet également d'en savoir un peu plus sur ces services dont on espère sincèrement ne pas avoir un jour à les fréquenter comme patient ou comme proche.
Cette BD nous permet également de connaitre les motivations, souvent très belles, des personnes qui choisissent de travailler dans ces département.
Côté dessin, ça reste léger et c'est très bien comme ça.
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critiques presse (4)
Sceneario
28 novembre 2017
C'est à la fois très dur car on s'identifie forcément un peu, on se projette. Mais c'est aussi très beau, très touchant, bouleversant, car ça nous parle de la vie à un moment où elle file... mais où elle est toujours là !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
15 novembre 2017
Si Quelques jours à vivre n'est pas la lecture idéale d'un dimanche pluvieux, elle constitue un bon moyen d'aborder un sujet difficile, voire encore tabou, de manière instructive et touchante, ainsi qu'un bel hommage à la profession.
Lire la critique sur le site : BDGest
Actualitte
03 octobre 2017
A travers ce roman graphique absolument utile et d’une tonalité très juste et soutenable, Xavier Bétaucourt, l’auteur et l’illustrateur, Olivier Perret, permettent au lecteur de découvrir le quotidien d’une unité de soins palliatifs à Roubaix.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bedeo
22 septembre 2017
Œuvre de réflexion autant que de passion, elle ouvre la voie du pathétique à l’état brut, pur et originel, celui de la douleur partagée, avec cette idée de l’apaiser, d’accompagner la vie jusqu’au bout.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La pensée de la mort m’apporte un grand réconfort et une paix profonde. Je remercie Dieu de m’avoir ainsi donné l’occasion d’en arriver à voir dans la mort la clef du vrai bonheur.
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- Et franchement, tu crois pas que ce pauvre homme aurait dû avoir le droit à l'euthanasie ?
- Tu sais bien que c'est pas si simple.
- Mais t'as raison, la sédation profonde, pour le coup, c'était vraiment qu'un pis-aller.
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"En fait, on meut comme on vécu" (p.47)
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