AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782492480102
198 pages
L'Alsacienne Indépendante (31/01/2022)
4.39/5   14 notes
Résumé :
Émilie et Gregory, accompagnés de leur nouveau-née Sarah, emménagent dans la maison de leurs rêves. Passé les premiers bouleversements liés à ces changements successifs dans leur vie, ils devraient voir se profiler un avenir radieux. Seulement, des impressions étranges envahissent peu à peu le quotidien de la jeune mère. Face à des événements improbables, la frontière entre réalité et cauchemar s’amenuise. Quels sombres secrets hantent les murs de sa demeure ?... >Voir plus
Que lire après Bris de rêvesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
4,39

sur 14 notes
5
7 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Je referme Bris de rêves à l'instant et mon avis est très mitigé sur ma lecture.
Tout d'abord le positif. L'auteure analyse très bien la dépression post-partum et va même plus avant dans les détails, parce que beaucoup de mères se trouvent confrontées à ce que traverse l'héroïne et narratrice quand, après être rentrées à la maison avec leur bébé, se retrouvant seules avec ce petit être qui dépend entièrement d'elles, papa ayant repris le boulot, quand il y a un papa, mais je digresse, le poids de l'énorme responsabilité repose sur leurs épaules.
Ce livre est un véritable pladoyer pour toute maman qui n'arrive pas à calmer son bébé qui pleure, pour peu que ce soit son premier, de surcroît. Pour toute maman qui n'en peut plus, arrive à bout de forces et de patience, se reprochant souvent de ne pas être une bonne mère, de ne pas être à la hauteur, ayant l'impression que bébé la déteste et même celle de ne plus pouvoir supporter son propre enfant.
Tout ceci est fort bien décrit dans la première moitié du livre.
Ensuite, l'auteure nous parle d'une autre femme, Célia, dont le bébé est décédé avant d'avoir le temps de connaître la douceur d'un foyer. Ce n'était pas le sujet principal, même si on se glissait facilement dans la peau du personnage. le père n'est que très peu évoqué, et j'ai trouvé ça regrettable.
Mais en fait, la présence de Célia servait essentiellement à insérer le surnaturel dans l'histoire. Et alors là, personnellement, j'ai trouvé le côté paranormal complètement surréaliste, pour ne pas dire ridicule. Amateurs de grands frissons, vous ne le trouverez pas là.
J'ai beaucoup aimé la Célia "de passage", tandis que je n'ai ressenti aucune empathie pour l'héroïne, ce qui est un peu paradoxal. Mais je n'ai pas réussi à me mettre à sa place et à la trouver sympathique, même si j'ai admis et reconnu la réalité de ce qu'elle vivait. J'espère être claire.
Le père qui faisait tout pour sa famille sans comprendre sa femme, complètement désemparé, je l'ai bien reconnu aussi. Je l'ai bien aimé, ce Greg.
Voilà pour ce que j'appellerais les points positifs. J'en viens au reste. le style plutôt scolaire m'a agacée. Entre les "elle-même" et "propre" incessants (exemple : elle regardait son propre visage dans le miroir) et les "à l'intérieur d'elle-même" très présents aussi... On a même droit à un "dans son propre for intérieur". Un autre détail surprenant, le mari est appelé très régulièrement "le jeune homme"... il faut voir en contexte, mais ça sonnait bizarre, surtout tout au long du bouquin. Tout ça, moi je ne peux pas, désolée. Ça me gâche vraiment la lecture, en plus des longueurs induites par la foison de détails sans intérêt.
Alors voilà, lecture en grande partie décevante, d'une part parce que n'ayant pas apprécié l'héroïne, seule l'analyse clinique m'a vraiment semblé bonne, d'autre part à cause du style.
Mais je ne déconseillerais néanmoins pas cet ouvrage, notamment pour la justesse de la fameuse "analyse". Il peut toucher de jeunes mères paumées et n'est pas sans intérêt sous cet aspect.
Je passe sur le côté granguignolesque de la partie fantastique. Il peut plaire aux amateurs de frissons de très moyenne intensité.
Commenter  J’apprécie          3627
Emilie et Grégory nagent en plein bonheur. Non seulement un magnifique bébé vient cimenter davantage leur couple, mais comble du bonheur, ils emménagent dans une superbe maison que Grégory a déniché à moindre coût pour y loger toute la petite famille. Il faut dire qu'ils en ont rêvé d'une maison bien à eux, mais après avoir essuyé plusieurs refus de prêts auprès de différentes banques, ils ont décidé de mettre ce projet entre parenthèses quelques années en attendant de voir leur situation financière plus adéquate. Et voilà que Grégory, tout feu, tout flamme, peu de temps avant la naissance de leur petite Sarah, fait une belle surprise à Emilie en dénichant la maison de leur rêve à un prix défiant toute concurrence.
Un vent de bonheur souffle désormais sur eux et tandis qu'Emilie remplit son rôle de mère avec soin, des phénomènes étranges apparaissent dans cette demeure. Emilie sent qu'un danger rôde autour de la petite Sarah. Ses pleurs incessants durant la nuit épuisent la pauvre Emilie tandis que Grégory se pose des questions sur la santé mentale de sa femme devenue irritable par les visions d'une autre femme. Les disputent éclatent de plus en plus fréquemment, prenant parfois des allures de non-retour. Bien décidée à sauver son couple de l'enfer qu'elle vit par les phénomènes étranges qu'elle seule perçoit et qui l'angoissent de plus en plus, après les révélations de deux vieilles femmes rencontrées lors d'un marché, c'est auprès d'une psychiatre qu'elle tente de trouver une réponse à son état.
*
Oscillant entre fantasmagorie et dépression post-partum. Bris de rêves d'Aurélie Beutin m'a totalement conquis. Pas un instant je me suis ennuyée dans cette histoire qui tient bien la route sur tous les points, alliant deuil périnatal, dépression et les phénomènes surnaturels .

Je remercie vivement l'Opération Masse Critique pour l'envoi de ce magnifique livre. Je remercie également les éditions L'Alsacienne Indépendante ainsi que l'éditrice Elodie Morgen pour le petit mot sympathique glissé dans cet ouvrage et surtout l'auteure Aurélie Beutin que j'encourage vivement à poursuivre le chemin de l'écriture dont le talent n'est plus à prouver.


Commenter  J’apprécie          300
Merci à Babelio et la maison d'édition Alsacienne Indépendante pour cette nouvelle lecture.

Je suis cette maison d'éditions depuis quelque temps déjà et j'ai trouvé de très bonnes lectures. Ici nous faisons la connaissance de Émilie et Grégory qui cherche depuis des mois une maison bien à eux. Alors qu'elle est enceinte de huit mois, il lui fait la surprise d'avoir trouvé leur cocon. Une vente rapide dans un petit village de Bretagne (et il ne fait pas que pleuvoir non mais !). Entre le déménagement et l'arrivée du bébé, le couple a fort à faire, surtout que Emilie ne peut pas les aider. Gregory s'occupe de tout afin que sa femme et leur petite fille Sarah puisse rentrer un minimum dans leur maison dès la sortie de la maternité. Dès le départ nous savons qu'il s'agit de leur premier enfant et bien que l'instinct maternel peut arriver du jour au lendemain, certaines personnes ne l'ont pas, jamais ou tardivement. Et puis il y a l'angoisse. Celle de ne pas être à la hauteur même si on aime notre enfant. L'angoisse de ne pas savoir quoi faire, de ne pas comprendre ses besoins en temps réel, ou encore l'angoisse de le perdre, parce que oui, les médecins sont bien gentils de nous donner des conseils, mais la mort subite du nourrisson existe et cette peur de ne pas voir/entendre se réveiller son petit bout est bien là. Ajoutez à cela le manque de sommeil, car le rythme n'est plus le même, vous ne ressemblez plus à rien !

En tant que maman, je me suis reconnue au début du livre. Nous venions de faire construire la maison, donc le déménagement n'était pas pour moi (interdiction de porter le moindre carton, grrr) et nous avons l'aide de quelques amis et famille (enfin celle de mon mari, car la mienne n'était plus. Alors oui je me suis vraiment revue dans les pieds d'Émilie, les parents décédés, un bébé le tout premier ne sachant pas comment aborder tout cela. Les visites impromptues, les amis qui défilent et qui n'en ont pas s'extasiant quand il faisait des bulles, sauf que toi tu est fatiguée de ne pas avoir un peu de temps pour toi. Et le "on ne ressemble à rien" prend toute son ampleur. Cela peut aller loin le manque de sommeil. Je n'ai pas été jusqu'aux aléas de ce couple, même si le notre n'existe plus, j'aime mon fils et je recommencerais juste pour l'avoir. le récit nous entraine dans une vérité qui montre plusieurs possibilités et plusieurs visions. Personne ne peut être à la place d'une mère, encore moins quand l'une d'entre elles à perdu son enfant, qu'il aie 3 jours ou 6 ans. Les réflexions ne sont pas toutes bonnes à dire et savoir écouter reste le vrai problème. Se renfermer est parfois moins douloureux que de mettre des mots sur le mal-être qui nous entoure.

Émilie n'a pas ce souci de perte, mais elle y sera confrontée d'une manière ou d'une autre. Les maisons déjà habitée auparavant n'ont pas toutes des vies idéales et des résidus du passé peuvent s'y incruster. Ce qui aurait dû être une fête, un bonheur sans nom devient malsain, sournois. La jeune maman cherche à comprendre ce qui se passe dans cette maison où elle est depuis la maternité avec sa petite Sarah depuis, sans avoir repris le travail. Gregory ne semble pas comprendre ce qui lui arrive et les mots vont blesser l'un comme l'autre. Restants sur leur position, aucun des deux ne voient ce que subit l'autre. C'est ce qui fait que parfois cela casse et parfois il y a le lien qui est plus fort qui va leur faire ouvrir les yeux. C'est une réalité que nous propose l'auteure qui ne peut pas être mise de côté. Un bébé, oui c'est génial, mais il faut aussi penser aux conséquences. Et la peur dans tout cela reste à chaque instant. Nous avons tous fait notre apprentissage et ne voulons pas que notre petit bout se fasse mal. Cette peur constante et cette envie de les écouter dormir pour être sure ne s'efface pas en un instant. L'ayant vécu, je peux vous assurer que les mots de l'auteure sont juste empreint de douceur. Nous ressentons les liens forts entre la mère et son enfant, où qu'ils soient et quoi qu'ils fassent. J'ai beaucoup aimé la façon dont Aurélie aborde le sujet, avec délicatesse. le livre est de toute manière fait pour cela, pas de violence en soi, juste de la douceur.

En parlant du livre, il est doux, les pages je dirais rugueuse dans le bon sens. Chaque chapitre débute avec son numéro bien entendu, mais juste sur une page et entouré d'un élément qui prend tout son sens à la lecture des paragraphes suivants. J'aime beaucoup cette présentation, par contre le récit est court. Il y a bien 30 pages qui ne sont pas l'histoire en elle-même. (les pages uniquement notées chapitre et ce qu'il y a avant et après). C'est un peu là que cela coince, car je dois admettre que je suis restée sur ma faim. Entre la fin du chapitre 19 et l'épilogue, des années ont passé et il m'a manqué des explications au sujet de Gregory, par exemple, comment réagit-il face à ce qu'il voit ? Ou encore comment cette présence qui semblait si malfaisante a pu devenir une alliée précieuse ? Cette fin m'a laissé un gout d'inachevé sur ce côté fantastique avec plus de questions que de réponses.

Côté personnages, nous suivons essentiellement Émilie qui vient d'accoucher et qui va vivre des jours et des mois compliqués. Trouver son équilibre reste difficile et Gregory tente de l'aider comme il peut. Ce dernier a malgré tout plus de travail qu'avant, car il n'y a plus qu'un seul salaire qui rentre pour le moment. Leur intimité est compromise et pourtant il essaye de trouver une solution pour se retrouver tous les deux. Lorsque les événements chamboulent encore leur quotidien, par le biais de Célia, la vie qui était déjà dans un équilibre précaire s'étiole de plus en plus. Les disputes sont de plus en plus fréquentes et cette peur panique de voir son bébé disparaitre entre les murs de la maison étouffe la jeune maman. Je n'ai rien à redire sur les personnages, nous ressentons ce qu'ils ressentent, nous les comprenons tous autant qu'ils sont, les voisins, les habitants du village, ceux qui ont connus les précédents propriétaires. Ce n'est pas parce que nous les comprenons que nous allons dire que c'est bien ce qu'ils font, il y aura toujours des gens qui auront quelque chose à dire, parce qu'ils s'ennuient dans sa propre vie. Aller de l'avant n'est pas simple, la douleur est forte et pour qu'elle le soit moins, il n'y a pas de solution miracle. Seul le temps peut en atténuer les bords, mais l'oubli est pire que tout.

La psychologie de chacun est vraiment bien travaillée, tout comme ce qui se passe autour d'eux. Toutes les étapes sont là, l'excitation d'avoir un enfant, la peur de ne pas savoir comment faire, la joie de créer une famille. Et puis il y a le revers de la médaille lorsque le bonheur se transforme en cauchemar. L'auteure nous montre les deux côtés et comment deux femmes peuvent se comprendre sans avoir subit la même chose. Les événements sont progressifs et le côté fantastique apparait en douceur. L'appel au secours qui se fait par le biais de certains protagonistes qui peuvent apparaître comme des charlatans pour certains d'entre eux et inversement. Les gens ne se rendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire, parce qu'ils pensent que c'est bien. Il n'y a pas forcément de jugement dans le texte, mais en tant que lecteur nous le faisons à un moment ou un autre. Nul n'est parfait pour autant juger les actes est dans notre nature. La part de fantastique est habilement mené, car au final est-ce que tout ne serait pas uniquement lié à l'esprit et à ce qui s'est produit auparavant, à moins que les résidus sont toujours bien présents et donc, nous en sommes là, avec la peur au ventre d'imaginer le pire.

En conclusion, un livre qui saura parler à bon nombre de lectrices (j'en suis) et si cela peut aider les futures mamans, pourquoi pas ! Il n'y a que de la bonté entre ses pages. Je regrette juste la longueur et cette fin qui reste avec des questions. C'est une histoire simple qui est plus que réaliste au vu de ce qui est inscrit sur le papier. Les émotions sont prenantes et nous ne pouvons que ressentir le questionnement de cette mère. La dépression suite à la naissance de son enfant, ou le deuil n'est pas aisé et l'auteur se débrouille très bien pour le mettre en forme. La plume est aussi douce que la couverture, je n'hésiterais pas à lire un autre récit de cette auteure.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/bris-de-reve-aurelie-beutin-a212417911
Lien : http://chroniqueslivresques...
Commenter  J’apprécie          10
Ce qui m'a attirée à la base, c'est qu'il était présenté comme traitant des questions du deuil périnatal et de la dépression post-partum et ce sont des sujets que je trouve extrêmement peu abordés dans les arts (d'une manière générale) et pas non plus assez... dans la vraie vie ! J'étais donc très intéressée par ça, et parallèlement, je n'avais pas lu le résumé (l'histoire de ma vie) donc je ne savais pas du tout sous quel angle ça allait être abordé.

Et cet angle c'est un côté fantastico-thriller très très prenant qui m'a prise aux tripes et m'a - je dois bien le reconnaître - un peu fait flipper. Je ne sais pas trop comment décrire cette sensation qui m'a envahie une bonne partie du roman, pendant laquelle vraiment, j'avais tellement peur pour l'héroïne, j'étais tellement prise d'angoisse par ce qu'elle vivait et ce qui entourait son bébé, que j'avais du mal à lâcher le bouquin. Il n'y a pas tant de mystère que ça dans ce qu'il se passe, on comprend assez vite de quoi il en retourne ; par contre la peur viscérale ressentie par Émilie est diablement bien retranscrite.

Et puis, derrière cette intrigue imaginaire, se cache donc toute la vraie question traitée dans ce roman. Ce double sujet post-partum/deuil périnatal qui est amené avec beaucoup de soin, et surtout, une très grande sensibilité. J'ai énormément apprécié le travail autour du personnage d'Émilie. Sa psychologie est fouillée de fond en comble, on s'identifie à elle (et autant vous dire que je suis à des lieues d'avoir la capacité de me mettre dans la peau d'une jeune maman, à première vue 😅), on vit en même temps qu'elle ce qu'elle traverse, on ressent ses peurs, ses doutes, ses incompréhensions, mais aussi sa colère, sa rancoeur envers son mari, sa détresse...

Bref, tout est si bien travaillé, peaufiné ; et finalement, si j'avais un peu peur de la manière dont le fantastique viendrait s'intégrer à ces questions de mal-être, il vient lui donner une autre dimension, il vient renforcer notre attention et notre regard sur ce que traverse Émilie. Je trouve que c'est une manière efficace, tout en restant pleine de sensibilité, d'amener des sujets aussi importants et pourtant tabous dans notre société, alors je vous le recommande chaudement.
Commenter  J’apprécie          00
Emilie a tout pour être heureuse, elle accouche d'une merveilleuse petite fille Sarah, elle a un mari aimant et ils emménagent dans la maison de leurs rêves. Mais le rêve va petit à petit virer au cauchemar. Déjà parce qu'on demande à Emilie d'être une mère parfaite, mais c'est quoi être une mère parfaite? Emilie va culpabiliser, se croire une mauvaise mère, penser qu'elle n'arrive à rien avec Sarah et que c'est de sa faute. Elle n'a personne a qui en parler, elle a peur que son mari ne la croit pas, d'autant plus qu'il est de plus en plus souvent au travail. Et puis, Emilie va assister à des choses bizarres et elle ne saura plus si elle est folle ou si la maison est hantée.
Quand la jeune maman apprend l'histoire de la maison, les choses empirent. On va alors nous parler de la dépression et de la perte d'un bébé.

Personnellement j'ai trouvé qu'on savait assez vite si c'était de la folie ou si on plongeait dans le surnaturel. J'aurais aimé être baladé un peu plus longtemps. Mais j'ai aimé l'histoire. Je me suis beaucoup attachée à Emilie et sa petite, beaucoup moins au mari. Je l'ai trouvé injuste, peu à l'écoute, trop souvent absent. Il fait des reproches à sa femme alors que pour lui tout paraît simple.

C'est une histoire que j'ai aimé suivre, le livre est court, on ne s'ennuie pas, on en apprend un peu plus sur le mystère qui entoure la maison tout en voyant comment Emilie se démène entre réalité et cauchemar. C'était une lecture sympathique qui aborde des sujets dont on doit parler plus mais qui sont encore très tabou dans notre société.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ceux qui n'ont pas d'enfant minimisent l'impact que leur naissance à sur notre vie. On croyait se connaître, en réalité, on se découvre plus forts mais aussi plus fragiles. Car à l'instant où l'on pose les yeux sur eux, on devient dépendants d'eux. Certes, on les protège. Celà dit, ce sont eux qui nous tiennent, si petits, si insoucients de l'enjeu qu'ils représentent et de leur fragilité. En tant que parents, dès l'instant où nous prenons conscience que la beauté de notre avenir dépend de leur présence, de leur santé, de leur bonheur et de cette mission qui est la notre, on se sent peu de chose.
Commenter  J’apprécie          50
Un échange silencieux a lieu entre les deux parents, si bien que la jeune femme sent un autre corps se presser contre son dos. Libérant son torrent de chagrin trop longtemps contenu, Célia régresse à l'état d'enfant. Elle se laisse bercer par l'odeur de savon dans le coup de son père, le parfum familier de sa mère. A trois, ils forment un cercle, une alliance pour essayer de contrer la douleur.
Commenter  J’apprécie          80
Dans un état second, convaincue de la destruction imminente de l’habitation, la jeune femme se désintéresse d’eux. Observant les fenêtres de l’étage, elle repère une silhouette à moitié dissimulée par les jeux d’ombres et de lumières conjugués du soleil timide et de la fumée. C’est ici que le visible et l’invisible s’affrontent. Mais Émilie ne ressent rien, ou peut-être seulement un semblant de résignation. Match nul, il n’est question de victoire ni pour l’une ni pour l’autre.
Commenter  J’apprécie          50
Longues journées d'enfermement qui se sont révélées être un enfer. Impossible de mettre le nez dehors sans finir trempé. Pire, la grisaille a assombri l'ambiance de la maison. Dans de telles conditions, une déprime tenace s'est accrochée à Émilie. Les sourires de Sarah n'ont pas suffi à égayer le moral de sa mère. L'adage dit pourtant qu'en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jouir. Mais les nuages noirs ont pesé sur la région, et sur les humeurs.
De derrière sa fenêtre, Émilie a guetté le rayon de soleil ou l'arc-en-ciel, en vain. Maussade, elle a vu les heures s'égrener avec lenteur. Contrainte par la météo, assaillie par un ennui inaccoutumé, Émilie a étouffé à l'intérieur de chez elle. Elle s'est sentie comme hors contexte. En proie aux ruminations, elle s'est convaincue de sa propre incapacité à rendre son foyer hospitalier. U étrange écho résonnait entre les meubles qu'elle a pourtant soigneusement choisis. Cette impression n'a disparu qu'en la présence de Gregory.
Les premières vocalises de Sarah, qu’Émilie attendait avec impatience, n'ont pas suffi à animer l'inertie immuable de la maison.
Commenter  J’apprécie          10
Un semblant de calme règne à la maternité. Un moment suspendu et étrange. L’œil du cyclone en quelque sorte.
Commenter  J’apprécie          70

autres livres classés : dépression post-partumVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Autres livres de Aurélie Beutin (1) Voir plus

Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3673 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..