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EAN : 9782253080794
448 pages
Préludes (10/03/2021)
3.8/5   544 notes
Résumé :
Liz est obligée, par sa hiérarchie et par conscience professionnelle, d'avertir les services sociaux quand une de ses amies, Jess, se présente aux urgences pédiatriques avec sa dernière née. L'image lisse du couple et de Jess s'effondre. Entre question de police, on-dits du voisinage, tout le monde remet en question la mère. Mais est-ce aussi simple ?
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Critiques, Analyses et Avis (202) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 544 notes
L'auteur de la ferme du bout du monde revient avec un récit différent, plus ancré dans la réalité du vingt-et-unième siècle. Au centre du propos, Liz, pédiatre dans un centre hospitalier de l'Ouest de Londres. Lorsqu'elle n'est pas au chevet de ses petits malades, elle est aussi une mère ordinaire, en perpétuel manque de temps et en recherche d'un subtil équilibre entre famille et travail.

Cette profession prenante et passionnante l'expose souvent à des situations dramatiques et éprouvantes, mais le pire arrive lorsqu'elle accueille aux urgences une de ses amies, avec dans ses bras une petite Betsey inquiétante, chez qui les examens révéleront une fracture du crâne. Si Liz est rapidement exclue de la prise en charge en raison des liens particuliers qu'elle a avec la famille, elle est malgré tout impliquée, moralement et par les sollicitations de son entourage, qu'il lui est bien difficile d'éviter, malgré son devoir de réserve.

Les confidences de Jess et les questionnements de son mari, permettent peu à peu de comprendre ce qui s'est réellement passé le jour du drame .

Le roman aborde avec beaucoup de réalisme ce sujet délicat de la suspicion de maltraitance, à la fois sur ce qui peut amener des parents à commettre de tels actes, sur la délicatesse d'une enquête qui, que la famille soit responsable ou non ne peut que laisser des traces indélébiles. Et dans le cas présent, la situation ingérable de la pédiatre, écartelée entre sa vie personnelle et les liens qu'elle a noués avec la famille suspecte et le souhait de connaître la vérité quelle qu'elle soit.

Le suspens est maintenu tout au long du roman, qui révèle la vérité dans la dernière partie.

Excellent roman, addictif et angoissant, et traité avec toute la délicatesse que mérite le sujet.

Merci à Netgalley et aux éditions Préludes.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Alors que Liz effectue sa garde en pédiatrie dans un hôpital, son amie Jess se présente avec son bébé de dix mois qui a fait une chute. Très vite, Liz se rend compte que les explications de Jess ne tiennent pas la route, et se voit contrainte, par devoir professionnel, de signaler ce qu'elle pense être de la maltraitance.
Et tout le processus de protection se met en place, assistante sociale, policiers...
Ça , c'est le pitch de départ, mais ça devient autre chose et encore autre chose , jusqu'au twist final, surprenant ...
Car peut-on "dénoncer" une amie de dix ans ? Liz se sent mal à l'aise et va n'avoir de cesse que de creuser, et creuser encore pour faire émerger la vérité.
Liz et Jess font partie d'un groupe de quatre amies qui se sont toutes connues aux cours d'accouchement de leur quartier. Amitié de circonstance qui a duré, car leurs enfants sont inscrits dans la même école. Depuis quelques temps, Liz , très prise par son boulot n'a pas beaucoup vu Jess , la seule du groupe à avoir eu un troisième enfant. la seule aussi à être femme au foyer, son mari gagnant très confortablement bien sa vie.

Ce roman est une réflexion sur la charge qui pèse sur les mères, de l'accouchement, jamais facile, à l'éducation.
Qu'elles travaillent et essaient de tout mener de front comme Liz, qu'elle soit enchantée de fuir ce bébé qu'elles ne comprennent pas , comme Charlotte , avocate, qu'elles essaient d'être parfaites comme Jess en se consacrant entièrement à leurs enfants... elles se sentiront toujours coupables de mal faire, de ne faire pas assez...
Mères au bord de la crise de nerf, mères fatiguées, en dépression post-partum, un proverbe africain dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant, et c'est ce qui m'a frappé dans ce roman : leur ultra solitude. Pas de grands-parents, des maris très occupés (qui travaille jusqu'à quinze heures par jour, pour celui de Jess) , pas de garderie ou de baby sitter, pour souffler un peu.
Ultra moderne solitude...
Rien que pour cette réflexion, ce roman vaut la peine d'être lu, dommage qu'il opère une volte face à la toute fin...
Dommage aussi, qu'en parallèle de l'histoire de Jess ( la mère maltraitante ou pas ) , l'autrice développe celle de la mère de Liz. J'ai trouvé que cela alourdissait le propos, et puis tu parles d'une coïncidence !
Et comment croire en ce que Liz est devenue (pédiatre, bac +12) avec une enfance pareille ? J'ai eu du mal. à le croire ..
En anglais, le titre est Little disasters... devenu Autopsie d'un drame avec l'édition française , ce que je trouve bien plus juste et percutant. Ce titre faisant écho au précédent roman de l'autrice, Autopsie d'un scandale, que j'avais beaucoup aimé...
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Ma 300ème ! Bien sûr je suis encore "petite joueuse" par rapport à nombre de babeliotes chevronnés, mais quand même...je suis un peu fière !
Ce moment d'auto-glorification passé, venons-en à l'essentiel, à savoir ce que j'ai pensé de cette deuxième lecture de Sarah Vaughan, un an et demi après "Anatomie d'un scandale". Pas de suspense sur un point : j'ai clairement préféré celui-ci, déjà le sujet traité me "parlant" beaucoup plus (pour rappel, l'autre tournait autour de la notion de consentement dans un procès pour un viol pas clairement établi). Ici nous parlons des joies et des difficultés de la maternité, à travers l'expérience de quatre femmes très différentes, "amies" de circonstance parce qu'elles ont participé au même groupe de préparation à l'accouchement, dix ans avant le fameux drame mentionné dans le titre.
La victime du drame en question, c'est Betsey, dix mois, troisième enfant de Jess et Ed, petite soeur de Frankie et Kit. Un soir de janvier 2018, Jess débarque aux urgences, sa petite dans les bras. Son amie Liz, pédiatre, est justement de garde et va procéder aux premiers examens. le verdict est sans appel : Betsey souffre d'une grave fracture crânienne qui nécessite une hospitalisation d'urgence. Et les explications de Jess sont loin d'être convaincantes, de même que son attitude un peu hébétée qui trouble beaucoup Liz. En effet, pour le petit groupe de mères dont elles font partie depuis 10 ans, Jess est l'exemple même de la maternité épanouie, celle qui gère ses trois enfants seule (Ed n'est pas très présent) sans jamais se laisser déborder. Qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'elle bascule brusquement dans une dimension effrayante, où, soupçonnée de maltraitance envers ses enfants elle va faire l'objet d'une enquête approfondie des services sociaux et de la police ? En effet, Liz, sous la pression de son chef de service, et malgré ses doutes va faire un signalement. A partir de ce moment-là, toute la famille va se retrouver entraînée dans une spirale de cauchemar, et le lecteur ne cessera plus de s'interroger : qui cache quoi, qu'est-il réellement arrivé à Betsey, pourquoi personne n'a-t-il remarqué les craintes obsessionnelles de Jess, y compris ses amies ? Et Liz, à qui la déontologie interdit désormais de s'occuper de l'affaire, ne peut s'empêcher elle aussi de douter, de se reprocher de n'avoir pas été attentive à des signes précurseurs... Et pourtant, en matière de famille dysfonctionnelle, elle en connait un rayon, son propre passé va d'ailleurs la rattraper.
Le récit se construit d'une part sur l'enquête concernant le traumatisme de Betsey, et d'autre part sur des retours dans le temps qui nous permettent de mieux comprendre la genèse du drame. On revient ainsi sur les dix ans d'amitié qui lient Jess, Liz, Mel et Charlotte et leurs conjoints, et on s'aperçoit vite que dans chacune de ces familles la vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille. On perçoit également les failles de chacun, les dissonances qui mettent cette amitié parfois entre parenthèses, et surtout combien il est impossible d'être une mère parfaite (et peu souhaitable à mon sens, mais ça c'est perso !). Les chapitres sont courts, alternant la narration de Liz (à la première personne du singulier), avec les points de vue de Jess et d'Ed, puis vers la fin du roman, d'autres personnages. Malgré ces changements dans la temporalité et les protagonistes, le lecteur ne se perd pas, c'est fluide et logique. Et le final ! J'avoue que j'ai été complètement ébahie, je ne l'attendais pas ! Bien malin celui ou celle qui l'aurait anticipé.

C'est une lecture qui m'a beaucoup plu et je remercie vivement mon amie Krissie78 qui me l'a très gentiment envoyé, suite à ma déception de ne pas l'avoir reçu en MC. Pourquoi n'ai-je pas mis une note plus élevée ? Tout simplement parce je deviens de plus en plus exigeante, et que, ça et là quelques longueurs m'ont un peu agacée. Même si la psychologie des personnages est plutôt finement analysée, certains points m'ont laissée un peu perplexe, notamment concernant les TOC dont souffre Jess. Il me paraît presque impossible que personne n'ait rien vu dans son entourage proche. Mais excepté ces défauts mineurs à mes yeux, l'auteure s'est bien documentée et j'ai passé un très bon moment grâce à elle. Je reviendrai certainement découvrir ses autres romans.
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Jess est mère de trois enfants. Elle est mère au foyer, son époux rentre de plus en plus tard, débordé par son travail, ou retardant un peu le retour à la maison. Leur fils aîné, dix ans, pousse sans problème. Pour le deuxième, Frankie, c'est beaucoup plus compliqué, il déborde d'énergie, il faut sans cesse être à ses côtés pour empêcher que les choses les plus anodines ne dégénèrent et bien sûr tout repose sur les épaules de Jess, alors quand arrive la petite dernière, Betsey, qui pleure tout le temps, refusant de faire ses nuits, elle qui se veut une mère parfaite, briquant tout, du sol au plafond, tout va se compliquer.

D'abord, l'accouchement se passe très mal, très long et très douloureux car le bébé est dans une mauvaise position, elle qui rêvait d'accoucher chez elle entourée de bougies, en écoutant Bach… elle se remet mal, le fameux instinct maternel semble être absent, et épuisée par les nuits sans sommeil, le bébé qui pleure, Frankie qu'il faut sans cesse surveillée, la mère parfaite devient obsessionnelle, avec des rituels pour pouvoir avancer, alors que son mari Ed passe royalement à côté de sa détresse, puisqu'elle s'obstine à vouloir donner le change.

Un jour, tout bascule, Jess amène Betsey à l'hôpital car elle a vomi, et se comporte bizarrement. Et le diagnostic tombe : fracture du crâne. Son amie, pédiatre à l'hôpital est obligée de prévenir les services sociaux et toute la machine s'enraye.

On sent bien qu'il s'est passé quelque chose et que Jess ne dit pas la vérité. Durant le déroulement de l'enquête on va entrer plus en avant dans les relations entre les « amies » qui se sont connues en participant à un cours d'accouchement sans douleur : Liz et son époux Nick, Jess et Ed, Mel et aussi Charlotte et son époux. Leurs relations sont-elles aussi simples et harmonieuses qu'elles ne veulent bien le dire ?

Sarah Vaughan aborde plusieurs problèmes dans ce roman qui pourrait s'apparenter à un thriller : la dépression du post partum alias baby-blues, la gestion d'une famille de trois enfants, dont l'un est difficile et évoque un TDHA, non diagnostiqué non plus… la peur de faire du mal à son bébé car on n'arrive plus à l'entendre pleurer, la culpabilité d'être une mauvaise mère…

L'auteure a semé dans son récit, des petits indices qui peuvent orienter le lecteur vers ce qui s'est réellement passé, mais avec des aussi des fausses pistes, tout en racontant l'enfance de Liz dont la mère n'a jamais été aimante.

Comment être une bonne mère quand la sienne a été défaillante ? Comment ne pas en faire trop en risquant d'aller trop loin dans l'autre sens ?

Même, si parfois, ces amies qui s'aiment tant, ont tendance à se tirer parfois dans les pattes, leur amitié paraissant trop lisse, trop parfaite, on s'attache à ses femmes, on déteste certaines, mais leur comportement à chacune (et chacun) permet d'aborder des problèmes importants autour de la famille, la maternité…

Je n'aime pas lire des romans traitant de la maltraitance faite aux enfants, j'ai donc longtemps hésité avant de choisir ce roman mais les critiques que j'ai pu lire, ça et là, m'ont décidée à tenter l'expérience et je ne le regrette pas.

C'est la première fois que je lis un roman de Sarah Vaughan et j'ai passé un bon moment, je l'ai littéralement dévoré et même si j'ai identifié un peu trop vite un des aspects du drame, je dois reconnaître que la fin m'a complètement bluffée… magistrale !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Préludes qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure que j'aurai du plaisir à retrouver… et pourquoi pas avec « Anatomie d'un scandale »
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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le prologue annonce bien une tension d'une mère envers son bébé qu'elle n'arrive pas à calmer.
Ensuite, le suspense commence.
Jess arrive aux urgences un vendredi soir, très tard, avec son bébé Betsey, un jeune bébé de 10 mois qui a vomi et semble souffrir.
Son amie Liz , médecin aux urgences pédiatriques, vient aider à soulager le bébé mais elle constate vite une fracture crânienne. Elle est obligée d'appeler les services sociaux et une machine insupportable se met en route pour la famille.
Tout au long du livre, l'auteure analyse très bien la situation de Jess qui n'a pas été assistée psychologiquement après un accouchement difficile. Elle est livrée à elle-même dans un milieu cossu, certes mais pendant les longues heures d'absence de son mari qui travaille 15 heures par jour.
Nous assistons à des retours en arrière sur la vie du couple avec les amis .
Et finalement, la vérité sort.
J'ai immédiatement ressenti de la sympathie pour Jess qui voulait si bien remplir son rôle, qui voulait être à la hauteur de son mari qui ramenait l'argent à la maison.
Se murer dans le silence est dévastateur.
Avec toutes ces personnes contre elle, Jess finit par se persuader qu'elle est coupable et moi, lectrice, j'ai dû attendre la fin pour le savoir.
J'ai été étonnée par la sévérité du système au Royaume-Uni. Je suis incapable de dire s'il en est de même chez nous.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
16 janvier 2023
Liz travaille aux urgences pédiatriques d’un gros hôpital londonien et de ce fait, elle a à peu près déjà tout vu. Ce qui ne l’empêchera pas d’être très surprise le jour où sa bonne amie Jess va débarquer avec sa petite fille de 10 mois, qui s’est blessée en tombant.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
J'adore qu'il soit aussi bruyant et vivant, c'est l'antidote parfait quand on travaille en pédiatrie. Il m'arrive de regarder mon fils et ma fille, de penser : l'enfance devrait toujours ressembler à ça. Je me nourris de leur énergie, de leur témérité, me rappelle souvent que ce sont ces éléments -bien plus que les maladies chroniques, les blessures graves ou les maltraitances - qui font le quotidien de la plupart des enfants.
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- Et ensuite, le dossier sera transmis à nos chers collègues de la police et des services sociaux. Je me contenterai de préciser que la mère ne doit pas être autorisée à voir ses enfants sans surveillance, que ce soit ici ou chez elle ...
Il s'éloigne à grandes enjambées, et j'ai l'impression qu'il vient d'engloutir tout l'oxygène de la pièce tant j'ai la tête qui tourne.
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L'appel concerne ma mère bien sûr. Les mots de l'infirmière me parviennent à travers la brume de mon état cotonneux.
- Appelé une ambulance... attend son admission... très faible...
Et toute la culpabilité suscitée par ma relation problématique avec cette femme que j'aime par devoir mais que je ne comprends pas et que je n'apprécie pas réellement, toute cette culpabilité m'assaille à nouveau, doublée d'un sentiment de fatalité : ça y est, c'est la fin.
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Dans de tels moments, don esprit regorge de pensées toxiques. Tu es une mauvaise mère. Elle serait mieux dans toi. Auxquelles s’ajoutent insidieusement de plus honteuses qu’elle cherche à repousser. Des pensées qu’elle a du mal à accepter, et encore moins à exprimer sur son désir – fugace – bien sûr de voir cet enfant se taire à tout jamais.
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Il faut que je me protège mieux, je ne dois pas la laisser m'entraîner sur ce terrain là. J'ai l'impression je jouer à un "Un deux, trois soleil" émotionnel : j'essaye de me rapprocher, pas à pas, et elle en profite pour mieux me repousser sans ménagement.
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Videos de Sarah Vaughan (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sarah Vaughan
Après le succès de son livre "Anatomie d'un scandale", adapté sur Netflix, Sarah Vaughan est de retour en librairie avec "Autopsie d'un drame" (Le Livre de Poche) et "Fragile réputation" (Préludes).
De passage en France, la romancière et journaliste britannique a répondu à nos questions sur ses habitudes de lecture et d'écriture.
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