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EAN : 9782204102056
101 pages
Le Cerf (06/03/2014)
5/5   1 notes
Résumé :
Qui, au sein de l’Europe déchristianisée, accorde encore un quelconque crédit à une institution, une personne, une parole, quelle qu’elle soit ? C’est de l’absence de foi comme de confiance dont souffrent les hommes et les femmes d’aujourd’hui. Car, au-delà de la crise du sentiment religieux, le malaise que traverse l’espérance s’étend désormais au vivre-ensemble, jusque dans ses aspects les plus ordinaires et les plus quotidiens.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Un livre sur la foi, donc un livre pour les croyants : inutile de l'ouvrir ! » Ne vous y trompez pas. le message est autrement plus large.
La foi ne concerne-t-elle que les croyants ? Non, répond Enzo Bianchi, car « durant toute notre vie, chacun d'entre nous se demande si la vie a un sens, si l'on peut croire, faire confiance à une parole, à Quelqu'un. »
Nous sommes tous concernés par ce que l'auteur appelle la confiance-foi, par « l'acte humain de croire », celui qui construit l'amour, la vie relationnelle, qui permet le « vivre-ensemble » de toute société.
Dans cette invitation insistante à la confiance-foi qui court tout au long du livre, l'auteur fait vraiment place, et sans restriction ni jugement, aux non-croyants dont il définit clairement et respecte les identités diverses : ceux qui professent que Dieu n'existe pas, les agnostiques qui confessent ne pas pouvoir affirmer ni nier l'existence de Dieu, les indifférents qui n'envisagent même pas de se poser des questions sur Dieu, les nihilistes pour qui le néant s'impose. Non seulement il leur fait place, mais il vit le dialogue avec eux, prenant au sérieux les raisons de l'incrédulité « pour s'en instruire ». Une ouverture d'esprit qui touche profondément l'agnostique que je suis.
Un regret : que l'auteur n'ait pas mis de majuscule à la Foi religieuse : elle est d'un ordre tout différent de la confiance-foi dont il parle, il le dit d'ailleurs lui-même au tout début du premier chapitre de son livre. La confusion m'a parfois gênée.
Je vous encourage à le lire : c'est un petit livre de grand poids.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce que nous devrions véritablement considérer comme l’urgence des urgences est que l’homme soit conscient que l’on passe de la mort à la vie en aimant ses frères (1ère épître de Jean 3, 14), mais cette vérité doit être connue, accueillie, crue. (p 11-12)
Les non-croyants peuvent être une occasion de repenser notre foi. Toujours, en effet, il convient de se laisser interroger par l’autre, parce qu’il m’ « altère », c’est-à-dire que, selon la double signification du terme français, il me rend à la fois « autre » et « assoiffé ». (p 37)
Il faudrait chercher une complicité entre croyants en Dieu et non-croyants en Dieu, pour résister à la déshumanisation, à la barbarie qui avancent. […] Nous pouvons affirmer que, pour tous, il faut croire à l’amour, croire qu’il est possible d’être aimés et de donner de l’amour aux autres. […] Il est possible de croire dans les autres en vue d’une construction commune de la cité ; il est possible, en croyant en l’autre et en soi-même, de réaliser une histoire d’amour. (p 38)
Nous constatons aujourd’hui une crise de la foi. […] Une crise qui, avant de concerner la foi en Dieu, est une crise de l’acte humain de la confiance. […] Il est urgent de remonter la pente : il faut que chacun réapprenne à croire, à faire confiance à l’autre, et il faut que l’autre se rende fiable, pour que puissent se renouveler le lien social, le rapport fraternel, l’alliance entre les amants. (p 40)
Nous sommes habitués à parler de Dieu, mais il faudrait en vérité faire davantage silence sur lui et spécifier ce que l’on entend quand on en parle. (p 58)
La crédibilité de Jésus naissait principalement des convictions qu’il avait et de la cohérence qu’il établissait entre ce qu’il pensait et disait et ce qu’il vivait et faisait. […] En rencontrant Jésus, tous percevaient qu’il n’y avait pas de fracture entre ses paroles et ses gestes, ses sentiments, son comportement. (p 68)
Jésus ne nourrissait pas de préventions, il savait créer un espace de confiance et de liberté où l’autre puisse entrer sans éprouver de peur et sans se sentir jugé. […] Il se mettait toujours avant tout à l’écoute, cherchant à percevoir ce qui tenait à cœur à l’autre, quel qu’ait été son besoin. (p 72)
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Video de Enzo Bianchi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Enzo Bianchi
Enzo Bianchi - Entretien mené par Régis Burnet. KTO - Émission du 20/12/2009.
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