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Notre héroïne fait le constat de ces années de vie avec cet amour de passage, de son homme-passager, d'un courant d'air venu d'Islande, qui ne pose ses valises jamais vraiment. L'écriture est d'un certain niveau, et les réflexions bien faites, notamment quand elle décrit cette grande île (qu'on découvre mieux d'ailleurs), et surtout le regard que son Islandais porte sur la France et Paris. Points de vue intéressants et pas tendres sur les dernières décennies, sur deux Europes qui diffèrent. Constat, je devrais dire plutôt "rapport" parce que l'autrice y met peu d'émotion ; cette écriture est agréable mais assez froide. Comme si la narratrice s'était depuis bien couverte contre les sentiments. le style comme l'histoire sont comme un vent du Nord qui fait frémir, et repart ; son homme quoi !
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Dans son roman (autofiction ?) l'acceptation, Solange Bied-Charreton, nous raconte une histoire d'amour. D'abord une rencontre, puis un bout de chemin ensemble, et enfin une rupture. Banal me direz-vous ? Pas ici.

Avec grâce, et un sens de la formule proche du réel, l'autrice nous dresse le portrait de deux individus très différents, venant de deux pays très éloignés dans leur conception de la vie. D'un côté le monde scandinave, nature, froid, de l'autre la France en déclin, les manifestations, les attentats, la présence policière. Ce roman nous fait voyager de Paris à Reykjavik, puis aux confins de l'Islande.

Gestur, islandais, est un homme pragmatique, programmateur, imperméable à tout, même aux sentiments. Il est archéologue et fouille le sol de son pays à la recherche de tombes vikings. Il aime le silence, les grands espaces, la nature, la solitude. Aurore quant-à elle est française, parisienne, vive, vivante, aimante. Ils auront un fils, Erling, mais rien ne va déjà plus. Ces deux-là se sont aimés pour de mauvaises raisons, cela ne pouvait pas durer. Après avoir gouter à l'exotisme, le quotidien prend le dessus, la vie courante est destructrice, l'érosion de cet amour fragile commence. On assiste impuissant à la naissance de l'amour, au délitement puis au désamour, passant de l'illusion à la désillusion. Leur amour se gangrène comme leurs deux pays sur lesquels Solange Bied-Charreton pose un regard désabusé et acéré.

La plume de l'autrice est belle, intimiste, prenante. On ressent parfaitement les différentes étapes, les sentiments partagés, l'amour pudique, les semblants et faux-semblants, la peine, les pleurs, la solitude ressentie, l'écoute qui se perd, l'amour qui s'en va, la rupture inévitable. Ce roman est simple mais remarquablement bien écrit.

A découvrir.

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Solange BIED-CHARRETON. L'acceptation.

Nous sommes dans les années 2015-2016. Aurore assiste à la conférence d'une autrice dans une librairie parisienne, dans la quartier de Belleville.. Elle remarque une homme qui furète entre les rayonnages. Ce dernier bouscule, accidentellement, une pile de livres. Elle va à sa rencontre. Gestur Sigmundsson est un anthropologue islandais, spécialiste des Vikings. Aurore tombe amoureuse de cet homme. Elle entretient une liaison avec cet homme et a un enfant, Erling.

Gestur est un homme très indépendant : il mène une vie de routard. Il réside une semaine à Paris, deux mois en Islande, séjour entrecoupé par des voyages à travers le monde au cours desquels il donne des conférences. Cette vie ne convient pas à Aurore. Après l'amour, c'est le désamour, la séparation, la reconstruction. Il faut assurer un cadre de vie stable au petit Erling… Aurore analyse avec justesse son ressenti face à cet amour et elle accepte de faire face à cette séparation. Elle renonce à ces miettes d'amour, les passages rapides de son amant… Il lui faut penser à élever ce petit être né d'un amour fugace. Il lui faut faire preuve d'abnégation et accepter de bon gré ou non cette séparation. Il en va de la survie du couple mère-fils. c'est l'avenir et tourner le dos au passé.

Ce roman intimiste fait alterner la vie en France, dans les années 2015, les attentats, les manifestations des gilets jaunes, la décadence subie par notre pays et les paysages solitaires, désertiques de l'Islande. Nous vivons au rythme des islandais, suivons ces rudes routes glacées quasi en permanence, connaissons les longues nuits de ce pays, écarquillons nos yeux à la féerie des nuits boréales. Mais chaque être ne veut vivre qu'à son tempo. de la poésie, de la sensibilité, de l'amour et même de l'espoir traversent ce récit. Avec beaucoup de pudeur, l'autrice nous dépeint ce couple qui, après s'être aimé doit se séparer. Une bonne analyse psychologique des caractères bien trempés de nos deux héros.
( 11/07/2023).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Aurore, la narratrice du roman, rencontre un jour Gestur, un islandais spécialiste des Vikings et avec qui une correspondance, puis une histoire d'amour va débuter. L'acceptation, c'est l'histoire de cet amour, de son commencement et de sa fin, qu'il faut accepter, comme il faut accepter également l'autre comme il est réellement.
C'est un roman assez intimiste, où l'auteur arrive très vite à créer une proximité avec le lecteur. Il faut quand même suivre le fil de ce qu esr raconté, puisque ce n'est pas forcément chronologique, que l'on passe rapidement d'un pays à l'autre. Mais c'est au final assez plaisant.
C'est la première fois que je lis cet auteur, et je serai curieuse de découvrir d'autres romans.
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C'est d'abord sa très belle couverture qui m'a donné envie de lire le roman : un paysage magnétique fait de forts contrastes. Il m'a semblé y ressentir l'âpreté du climat islandais, l'isolement et le mystère du silence.
Dans ce roman, il s'agit d'une rencontre entre deux êtres et deux pays : Aurore est française et elle tombe sous le charme de Gestur, un archéologue islandais, toujours en transit entre ses différentes missions. Leur histoire est comme un pont entre deux pays qui se découvrent et cherchent à mieux se comprendre. Aurore se plonge dans le climat rude et l'histoire d'un peuple silencieux, confronté aux éléments pour survivre et Gestur apprécie l'exotisme et le charme de la vie parisienne à l'heure des attentats et des gilets jaunes. Par son écriture, Solange Bied-Charreton semble profiter des décors pour donner une image de ses protagonistes, des étrangers soumis à l'attirance. Débutée sur un malentendu, cette histoire d'amour s'achemine tranquillement vers son effritement. le roman est un long cheminement vers l'acceptation de la réalité pour Aurore.
J'ai apprécié le style soigné et évocateur de l'autrice, en particulier vers la fin du roman qui m'a davantage touchée. Par contre, la distance et la froideur de Gestur a été pour moi force de répulsion dès le début du roman. L'autrice a donc d'une certaine manière réussi son oeuvre en créant le malaise (si tel était son but). J'attendais plus d'émotions et la distance m'a un peu gênée lors de la lecture, j'ai davantage apprécié la fin du roman.
Je remercie Netgalley et les éditions Stock pour l'envoi grâcieux de ce roman dont j'ai apprécié la qualité d'écriture.
#Lacceptation
#NetGalleyFrance
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Sur fond d'histoire d'amour, l'auteure nous dresse le portrait de la France des années 2015. En parallèle, nous découvrons celui de l'Islande, pays de Gestur, l'homme qu'elle a rencontré dans une librairie. Leur histoire est complexe, émaillée de la distance qui les sépare quand il s'en va en mission mais aussi du grand écart qu'il peut y avoir entre la culture de la France et de l'Islande.
L'écriture est dense, complexe, on bute parfois sur des mots ou des phrases ce qui rend la lecture parfois laborieuse.
Il ne se passe pas grand chose mais nous découvrons des éléments intéressants sur l'Islande et les Islandais.

Merci aux éditions Stock et à Version Femina pour l'envoi de ce livre.
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Que dire.

Résumons à ma façon, trois livres en un.
- La France, l'Islande et un peu de Dijon.
- La France des années attentats de Nice du Bataclan et les Gilets jaunes.
- la relation Gestur-Aurore.

- la France et l'Islande.

A moins que je n'ai mal compris il y a un peu de comparaison ce qui ne me convient pas. Comment comparer une ville Paris de 2 millions d'habitants, une Région Ile de France de 11 millions d'habitants à une île loin de tout de 100 à 200 000 habitants.
Je me souviens d'un voyage à Malte, 4 îles. Je ne vais pas comparer l'Islande à l'une des îles peuplées de 3 habitants ou une autre île Gozo, un seul feu rouge, que nous eûmes au rouge lorsque notre car arriva.
Bref, des aperçus de France, de Paris de Dijon, de Belleville, d'Islande dont je ne vous recopie pas les noms, pourquoi ces aperçus là pourquoi pas d'autres et quelles conclusions en tirer à part on aime ou on n'aime pas.

- les mauvaises années.

Idem, attentats, gilets jaunes etc. chacun ses points de vue et ses analyses. Nous avons celles de l'auteur, assénées avec vigueur ce qui ne leur donne pas plus de poids, j'ai dépassé le temps où celui qui parlait le plus fort avait forcément raison.
Donc une photographie d'une France de ce temps et qui est déjà passée à autre chose même si rien n'est gagné et qu'il faut rester vigilant.

Gestur- Aurore.

Peut être inspiré d'un passage de vie de Solange Bied-Charreton. L'auteur imprimant ses choix j'en profite pour exprimer un peu les miens ici.
Passé le vernis culturel, les gens ne sont ils pas les mêmes partout avec plus ou moins les mêmes proportions d'obsessionnels, paranos, anxiophobiques caractériels et autres plutôt solides ou à contrario très fragiles.
Pourquoi cela ne marche t il pas entre Gestur et Aurore. Trop de différences culturelles ? Que non, p 148 petit Gestur était déjà asocial et plus proche des chats que des humains. Je vous épargne la chasse au dragon Fafnir et sa quête d'une carapace protectrice. Siegfrid et Achille.
P 251 nomade fondamental et toujours en partance.
Comment vivre avec qui n'est jamais là ou est déjà parti ?

L'acceptation. Une cohérence d'ensemble qui m'échappe. Une belle écriture plus proche des paysages nordiques que parisiens. Des points de vue à partager ou pas. Une histoire où il n'aurait pas fallu entrer mais c'est comme cela. Et un enfant à la clé.

Dernier chapitre que je relis plusieurs fois car j'ai du mal à le comprendre. Une phrase : les pieds sur la terre ferme, sur la terre consolante, j'ai senti se craqueler l'enveloppe des précautions.
Ah bon.
La dernière phrase comme j'aime à les citer. Je serai seulement venue là pour me laver les yeux, réparer mon regard ; par la suite, je pourrai regarder de nouveau.
Commentaire, accepter pour pouvoir passer à autre chose, mais prendre le temps avant de se lancer dans les choses.
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Un titre énigmatique, une photo d'un paysage islandais m'a incité à lire ce texte. j'ai découvert aussi l'écriture d'une auteure.
Une rencontre dans une librairie parisienne, avec un mystérieux aventurier islandais, un échange de numéro, une attente puis une histoire d'amour qui débute, qui vit puis s'éteint. Voici la trame de ce beau texte, qui va nous promener, nous balader de Paris, des rues de Belleville, des quais de la Seine à Reykjavik et des paysages rudes d'Islande.
Gestur, un mystérieux aventurier, sans réel port d'attache, peut être son village islandais est toujours en mouvement : il est archéologue, fait des fouilles, s'est spécialisé dans les tombes vikings, donne des cours dans des universités prestigieuses, participe à des colloques. Aurore, jeune parisienne, vit à PAris, raconte le climat des années 2015, à la suite des attentats de novembre, de l'attentat du 14 juillet à Nice, des manifestations des gilets jaunes.
Elle croit en sa rencontre, à cette histoire d'amour, à cette découverte de l'autre, de son pays, de sa culture.
Ils décident de vivre ensemble, achète un appartement parisien, partage leur vie entre Paris (de belles descriptions de Belleville, quartier parisien avec ses caractéristiques, son évolution sociales culturelles et l'Islande (de belles pages sur ce pays, sur sa nature, sur son histoires, ses légendes, ses coutumes...) mais après la naissance d'un fils, Erling, ils décident de se séparer.
Qu'est ce que l'acceptation du titre, accepter l'autre, accepter les sentiments, accepter d'être différent, accepter la liberté de l'autre, accepter l'amour, accepter la fin du sentiment amoureux...
Une belle écriture, un beau texte sur l'amour, ses prémices son quotidien, sa fin. L'amour entre deux êtres différents mais qui ont essayer de s'accepter.
Ce texte m'a incité à découvrir les autres textes de cette auteure.
#Lacceptation #NetGalleyFrance
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Vision pessimiste et acide sur le couple et la société de manière générale.
Amour et désamour d'un couple franco (elle) islandais (lui) émaillés de propos caustiques sur l'évolution des moeurs dans ces deux pays, ainsi qu'une critique du milieu bourgeois-catho dont est issue l'héroïne.
Ce constat est décrit avec emphase, dans un style pompeux, à mon goût. On se perd, parfois, dans les méandres des pensées de l'auteure.
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Solange Bied-Charreton nous propose un texte aride, j'ai eu l'impression physique en le lisant de me râper la langue sur ses mots.
On peut voir ce livre, je pense, comme un état des lieux lucide de la société française et,en miroir, islandaise...mais à partir de la p.195, lorsque l'enfant arrive dans la vie d'Aurore et de Gessi, l'histoire gagne en tendresse, le style en fluidité et poésie...j'ai d'avantage aimé cette dernière partie.
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