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EAN : 9782234082601
308 pages
Stock (01/03/2023)
2.92/5   24 notes
Résumé :
Dans une librairie parisienne, Aurore, la Française, rencontre Gestur, l’Islandais. Leur amour se noue puis s’efface entre le fjord des baleines et les rues de Belleville, entre la tentative d’une vie de famille et l’étiolement des sentiments.
Archéologue, Gestur fouille un sol islandais brûlé par le sel et la lave, à la recherche de tombes vikings. Aurore découvre des paysages froids et muets, d’une splendeur imperturbable, qui voudraient bien cacher le boul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Notre héroïne fait le constat de ces années de vie avec cet amour de passage, de son homme-passager, d'un courant d'air venu d'Islande, qui ne pose ses valises jamais vraiment. L'écriture est d'un certain niveau, et les réflexions bien faites, notamment quand elle décrit cette grande île (qu'on découvre mieux d'ailleurs), et surtout le regard que son Islandais porte sur la France et Paris. Points de vue intéressants et pas tendres sur les dernières décennies, sur deux Europes qui diffèrent. Constat, je devrais dire plutôt "rapport" parce que l'autrice y met peu d'émotion ; cette écriture est agréable mais assez froide. Comme si la narratrice s'était depuis bien couverte contre les sentiments. le style comme l'histoire sont comme un vent du Nord qui fait frémir, et repart ; son homme quoi !
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Dans son roman (autofiction ?) l'acceptation, Solange Bied-Charreton, nous raconte une histoire d'amour. D'abord une rencontre, puis un bout de chemin ensemble, et enfin une rupture. Banal me direz-vous ? Pas ici.

Avec grâce, et un sens de la formule proche du réel, l'autrice nous dresse le portrait de deux individus très différents, venant de deux pays très éloignés dans leur conception de la vie. D'un côté le monde scandinave, nature, froid, de l'autre la France en déclin, les manifestations, les attentats, la présence policière. Ce roman nous fait voyager de Paris à Reykjavik, puis aux confins de l'Islande.

Gestur, islandais, est un homme pragmatique, programmateur, imperméable à tout, même aux sentiments. Il est archéologue et fouille le sol de son pays à la recherche de tombes vikings. Il aime le silence, les grands espaces, la nature, la solitude. Aurore quant-à elle est française, parisienne, vive, vivante, aimante. Ils auront un fils, Erling, mais rien ne va déjà plus. Ces deux-là se sont aimés pour de mauvaises raisons, cela ne pouvait pas durer. Après avoir gouter à l'exotisme, le quotidien prend le dessus, la vie courante est destructrice, l'érosion de cet amour fragile commence. On assiste impuissant à la naissance de l'amour, au délitement puis au désamour, passant de l'illusion à la désillusion. Leur amour se gangrène comme leurs deux pays sur lesquels Solange Bied-Charreton pose un regard désabusé et acéré.

La plume de l'autrice est belle, intimiste, prenante. On ressent parfaitement les différentes étapes, les sentiments partagés, l'amour pudique, les semblants et faux-semblants, la peine, les pleurs, la solitude ressentie, l'écoute qui se perd, l'amour qui s'en va, la rupture inévitable. Ce roman est simple mais remarquablement bien écrit.

A découvrir.

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Que dire.

Résumons à ma façon, trois livres en un.
- La France, l'Islande et un peu de Dijon.
- La France des années attentats de Nice du Bataclan et les Gilets jaunes.
- la relation Gestur-Aurore.

- la France et l'Islande.

A moins que je n'ai mal compris il y a un peu de comparaison ce qui ne me convient pas. Comment comparer une ville Paris de 2 millions d'habitants, une Région Ile de France de 11 millions d'habitants à une île loin de tout de 100 à 200 000 habitants.
Je me souviens d'un voyage à Malte, 4 îles. Je ne vais pas comparer l'Islande à l'une des îles peuplées de 3 habitants ou une autre île Gozo, un seul feu rouge, que nous eûmes au rouge lorsque notre car arriva.
Bref, des aperçus de France, de Paris de Dijon, de Belleville, d'Islande dont je ne vous recopie pas les noms, pourquoi ces aperçus là pourquoi pas d'autres et quelles conclusions en tirer à part on aime ou on n'aime pas.

- les mauvaises années.

Idem, attentats, gilets jaunes etc. chacun ses points de vue et ses analyses. Nous avons celles de l'auteur, assénées avec vigueur ce qui ne leur donne pas plus de poids, j'ai dépassé le temps où celui qui parlait le plus fort avait forcément raison.
Donc une photographie d'une France de ce temps et qui est déjà passée à autre chose même si rien n'est gagné et qu'il faut rester vigilant.

Gestur- Aurore.

Peut être inspiré d'un passage de vie de Solange Bied-Charreton. L'auteur imprimant ses choix j'en profite pour exprimer un peu les miens ici.
Passé le vernis culturel, les gens ne sont ils pas les mêmes partout avec plus ou moins les mêmes proportions d'obsessionnels, paranos, anxiophobiques caractériels et autres plutôt solides ou à contrario très fragiles.
Pourquoi cela ne marche t il pas entre Gestur et Aurore. Trop de différences culturelles ? Que non, p 148 petit Gestur était déjà asocial et plus proche des chats que des humains. Je vous épargne la chasse au dragon Fafnir et sa quête d'une carapace protectrice. Siegfrid et Achille.
P 251 nomade fondamental et toujours en partance.
Comment vivre avec qui n'est jamais là ou est déjà parti ?

L'acceptation. Une cohérence d'ensemble qui m'échappe. Une belle écriture plus proche des paysages nordiques que parisiens. Des points de vue à partager ou pas. Une histoire où il n'aurait pas fallu entrer mais c'est comme cela. Et un enfant à la clé.

Dernier chapitre que je relis plusieurs fois car j'ai du mal à le comprendre. Une phrase : les pieds sur la terre ferme, sur la terre consolante, j'ai senti se craqueler l'enveloppe des précautions.
Ah bon.
La dernière phrase comme j'aime à les citer. Je serai seulement venue là pour me laver les yeux, réparer mon regard ; par la suite, je pourrai regarder de nouveau.
Commentaire, accepter pour pouvoir passer à autre chose, mais prendre le temps avant de se lancer dans les choses.
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C'est d'abord sa très belle couverture qui m'a donné envie de lire le roman : un paysage magnétique fait de forts contrastes. Il m'a semblé y ressentir l'âpreté du climat islandais, l'isolement et le mystère du silence.
Dans ce roman, il s'agit d'une rencontre entre deux êtres et deux pays : Aurore est française et elle tombe sous le charme de Gestur, un archéologue islandais, toujours en transit entre ses différentes missions. Leur histoire est comme un pont entre deux pays qui se découvrent et cherchent à mieux se comprendre. Aurore se plonge dans le climat rude et l'histoire d'un peuple silencieux, confronté aux éléments pour survivre et Gestur apprécie l'exotisme et le charme de la vie parisienne à l'heure des attentats et des gilets jaunes. Par son écriture, Solange Bied-Charreton semble profiter des décors pour donner une image de ses protagonistes, des étrangers soumis à l'attirance. Débutée sur un malentendu, cette histoire d'amour s'achemine tranquillement vers son effritement. le roman est un long cheminement vers l'acceptation de la réalité pour Aurore.
J'ai apprécié le style soigné et évocateur de l'autrice, en particulier vers la fin du roman qui m'a davantage touchée. Par contre, la distance et la froideur de Gestur a été pour moi force de répulsion dès le début du roman. L'autrice a donc d'une certaine manière réussi son oeuvre en créant le malaise (si tel était son but). J'attendais plus d'émotions et la distance m'a un peu gênée lors de la lecture, j'ai davantage apprécié la fin du roman.
Je remercie Netgalley et les éditions Stock pour l'envoi grâcieux de ce roman dont j'ai apprécié la qualité d'écriture.
#Lacceptation
#NetGalleyFrance
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En plus de faire un bilan de ce qu'est devenue notre société, notre civilisation, attaquée sur tous les fronts, Solange Bied Charreton, avec ce roman, d'une écriture orageuse, tendre et poétique, nous raconte une histoire d'amour qui invite à regarder, là aussi, les choses en face. Son héroïne, Aurore, dans sa relation amoureuse avec Gestur, oscille entre déni et peur, mélancolie et joie , chacun se faisant une idée de son pays, de sa place et de l'amour qui ne correspond malheureusement pas forcément à celle de l'autre.
Avec ce roman, nous traversons une période qui fût marquée par les attentats du 13 novembre 2015, celui du 14 juillet à Nice et l'assassinat du père Jacques Hamel le 26 juillet 2016 à Saint Etienne du Rouvray. Aurore voit son pays sombrer dans la violence, offrant comme riposte à son adversaire des marches pacifistes et des dépôts bouquets sur les lieux des massacres. Quant à Gestur, venant d'un pays sans armée, sans violence et même sans juron , il ne comprend pas l'assaut des black blocs en marge des manifestations, les actes de déprédations des champs Elysées, il ne sait pas distinguer les soldats des autres individus quand il arrive à Roissy malgré l'uniforme et les fusils.
Il faut savoir que Gestur est un archéologue Islandais qu'Aurore a rencontré dans une librairie. Commence alors leur étrange relation faite des longues absences de Gestur qui passe la moitié de son temps à creuser la terre aride et désertique de son pays à la recherche de vestiges vikings et à donner des conférences de par le monde.
Même si la première partie raconte la rencontre et les prémices de cette histoire d'amour particulière, la langue est râpeuse et aride comme les paysages islandais, elle est également meurtrie et désabusée en se frottant aux tristes évènements des années 2015 et 2016.
En seconde partie , la naissance du petit Erling ne modifie pas le mode de vie de Gestur, très lucidement Aurore le décrit comme un voyageur pour lequel, elle et son fils ne sont qu'une escale durant laquelle il ne s'investit pas . Plus aucune exaltation n'étreint leurs échanges dont les mots sont devenus vides. Aurore se rend compte qu'elle ne fut qu'une échappatoire, qu'un sujet de fuite. Elle mettra du temps, celui de l'acceptation, avant de comprendre qu'elle avait servi à quelque chose avant d'être quelqu'un.
Ce roman, qui est une profonde réflexion sur le couple, parle avec lucidité et finesse de la relation improbable entre un homme fuyant et une femme dans le déni . Viendra ensuite l'acceptation quand cette dernière comprendra le rôle qu'il lui avait attribué et qu'elle avait inconsciemment joué auprès de lui.

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critiques presse (3)
LeDevoir
31 juillet 2023
Le ton de cette fine dissection est grinçant, sans pathos ni lyrisme — hormis peut-être l’ultime chapitre, nourri d’un fantasme d’anéantissement minéral.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Marianne_
11 avril 2023
Que faire de l'amour ? Accepter qu'il soit décevant, semble suggérer le quatrième roman de notre collaboratrice Solange Bied-Charreton. Son ouvrage raconte l'histoire sentimentale entre une Française (Aurore) et un Islandais (Gestur) qui ne sait pas ce qu’il veut, sème l’amour en étant toujours en partance.
Lire la critique sur le site : Marianne_
LeFigaro
20 mars 2023
Belleville, terre de roman. Ce quartier de Paris a servi de décor à la saga Malaussène de Pennac. C’est aussi là, dans ce résumé d’un Paris rêvé pour touristes étrangers, que Solange Bied-Charreton situe une partie de son nouveau roman, L’Acceptation.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Sur le pas de la porte, […] je me rapprochai de lui et l’embrassai. Il accepta ce baiser sans tout à fait me le rendre, comme il accepta cette relation, sa nudité, son inutilité. Il accepta de compter pour moi, il accepta d’entrer dans ma vie. Il accepta de ne pas être l’acteur de cette configuration, et d’en être le spectateur. Il le fut jusqu’au bout, à la naissance de notre fils, et jusqu’à la rupture, qu’il accepta aussi de très bonne grâce. Jusqu’à l’étrange accord qui nous lie à présent, l’entente autour d’Erling. Il accepte mon pardon, accepte cette affection, cette amitié particulière. Il aura, très longtemps, assisté à sa vie. »
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Trois années ont passé, cela paraît à la fois une éternité, une vie entière - vie du couple achevée, aux corps éparpillés, aux promesses spectrales - et un instant seulement, tant nous sommes les mêmes. Aucune exaltation n'étreint plus nos échanges, tous nos mots sont vidés. Nous sommes emmurés malgré nous dans cet instant et en ces quatre murs.
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J'aurais voulu savoir si je comptais pour lui, si la fascination qu'il exerçait sur moi était réciproque. J'aurais aimé déceler ce qu'il avait en tête, mais j'ignorais encore que je n'y aurais jamais accès.
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Là-bas, il n’y a personne. Vous pouvez crier, pleurer, appeler les vôtres ou même les maudire, personne ne vous entend. Vous êtes enfermés dehors, jetés hors du monde des hommes.
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Videos de Solange Bied-Charreton (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Solange Bied-Charreton
Solange Bied-Charreton - Les visages pâles .Solange Bied-Charreton vous présente son ouvrage "Les visages pâles". Parution le 24 août aux éditions Stock. Rentrée littéraire 2016. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/bied-charreton-solange-les-visages-pales-9782234078116.html Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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