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Repéré avec son excellente adaptation en bande dessinée du roman de David Vann, Sukkwan Island, Ugo Bienvenu , également metteur en scène de film d'animation- signe son deuxième opus aux éditions Denoël : 1.PAIEMENT ACCEPTÉ. Un roman graphique d'anticipation — l'histoire se passe en 2058— singulier, profond et ironique,
Plus que le récit d'anticipation plus convenu ce qui plait avant tout dans Paiment accepté, c'est la belle et enrichissante réflexion sur le 7ème art : ses egos démesurés, ses coups bas,les considérations matérielles prenant le pas sur l'artistique. une thématique du 7e art, acide et couce amère et on sent que ce sont des thèmes que connaît bien Ugo Bienvenu, comme il le montre dans cette B particulièrement personnelle et singulière.
Un sens du cadrage et de l'éllipse et une approche graphique très axé cinéma finissent de rendre l'oeuvre profondément étonnante et recommandable qu'on aime ou pas l'anticipation.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Charles Bernet a tout pour être heureux. Après trente ans de carrière, ce réalisateur est au sommet de son art, récompensé par un Golden Globe, le Lion d'or à Berlin, La palme d'or à Cannes et six Oscars. Malgré le succès, la reconnaissance de ses pairs et une femme superbe, Charles a un regret, ne pas avoir pu réaliser le film de science-fiction dont il rêve depuis son plus jeune âge. Quand l'opportunité se présente enfin, un accident de train vient interrompre brutalement le tournage. Cloué sur son lit d'hôpital, le réalisateur doit laisser sa place à un jeune loup aux dents longues. Persuadé que le projet qu'il considère comme celui de sa vie va être bafoué s'il n'est plus aux commandes, Charles sombre dans la dépression…

Un ouvrage singulier qui ne sera clairement pas l'album de tout le monde mais personnellement, j'ai beaucoup aimé. La réflexion sur le cinéma d'abord, son industrie, ses mesquineries, ses egos démesurés, ses petits arrangements entre amis, ses histoires de gros sous qui prennent le pas sur les considérations artistiques. Un univers impitoyable qu'Ugo Bienvenu connaît bien pour le côtoyer de près et dont il dresse un portrait acide. J'ai également apprécié l'ambiance graphique rétro aux couleurs pop acidulées qui m'a rappelé l'univers du regretté Paul Gillon, surtout celui de sa série « La survivante ». Enfin, j'ai adoré le rythme de l'histoire tout en rupture, les ellipses, le découpage percutant, l'enchaînement des séquences où l'ironie, le cynisme et les réflexions profondes sur le destin et la création se succèdent avec une fluidité saisissante.

Un album ambitieux et atypique que l'on sent parfaitement assumée de la première à la dernière page. Et puis l'objet livre est splendide, ce qui ne gâche rien. Une délicieuse curiosité.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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En 2058, en France, Charles Bernet travaille à la réalisation de son prochain film, un travail auquel il tient particulièrement, un scenario mûri de longue date pour un long métrage qui devrait couronner sa carrière. Il cherche les financements, notamment auprès de Donald Junior - sosie de Donald Trump - et cherche ses actrices. Mais, malgré sa grande richesse, sa femme aimante, sa maison automatisée et les robots qui sont à son service, il sera victime d'un accident qui remettra en question sa toute puissance. Et peut-être aussi son projet ?

Paiement accepté est une bande dessinée affirmée par son graphisme et ses couleurs, qui nous emmène dans un futur où la France ressemblerait à une Californie de botoxées, de fric et toujours de machisme. L'univers du cinéma tenu par des hommes d'affaires qui négocient dans un monde où la course capitaliste est la règle.
Avec ces personnages à peine parodiques, avec ces dessins flashy, aseptisés, presque inhumains, qu'a voulu dire l'auteur ? Que la vie réserve don lot d'inattendu, bouleverse les projets des nantis, met fin à des carrières insolentes, rend encore l'homme vulnérable par sa santé, et remplaçable par ses jeunes semblables.
Une bande dessinée qui ne m'a pas enthousiasmée, que j'ai trouvée froide, un peu ironique certes, mais pas assez percutante.
Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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Un metteur en scène, style "Nouvelle Vague", enclin à proposer des films complexes, introspectifs, prépare un nouveau film qu'il entend être son chef d'oeuvre. Les financements sont durs à obtenir. On suit pas à pas les déambulations financières de ce metteur en scène. Son épouse est artiste peintre et prépare un vernissage.

Le producteur est réticent à apporter son soutien au film. Il ressemble à Donald Trump... D'ailleirs, il s'appelle Donald Junior, car il est le fils ou petit-fils du Donald Trump que nous subissons actuellement. Ensuite, on croise le sosie de Depardieu.

Le metteur en scène a un accident de train et est tenu éloigné des plateaux. Il voudrait qu'on l'attende, mais le film se fait sans lui. Un jeunot, qu'il avait lui-même choisi comme assistant, termine le film en le modernisant... traduisez: en le rendant moins chiant. Et c'est un succès. Même le metteur en scène reconnaît qu'il s'agit d'un bon film (et on se demande alors pourquoi il n'en a pas fait de semblables, plutôt que de nous imposer une dabube existentielle tous les 3 ans).

On se prend à penser qu'il aurait pu en aller de même avec cette BD... Très lente, à l'image d'un film de Godard ou Bergman (le symbolisme en moins).

Je n'ai pas kiffé cette BD, placée dans le futur sans que je puisse m'expliquer pourquoi. Les sosies m'ont gavé. le dessin et la mise en couleur m'ont écoeuré. L'histoire en elle-même manquait tout à fait de peps et de tension. J'aurais pu refermer le livre bien des fois sans me lamenter de ne pas savoir comment se termine l'histoire.
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Voilà une BD qui, étrangement, possède de bons arguments pour plaire mais qui ne m'a pas vraiment emballée.

Concernant l'histoire, elle n'est pas inintéressante. Nous suivons un réalisateur de film qui va enfin parvenir à produire ce film qui lui a été refusé plusieurs fois (refus de financement) et qui lui tient tellement à coeur. Et puis un événement lui retire son projet. Nous voyons son évolution, celle des gens de son entourage, la façon dont ils s'impliquent volontairement ou non dans son projet. Nous voyons sa détermination, sa déception et sa colère. L'histoire se tient, même si parfois j'ai eu du mal à comprendre certaines petites choses (certains personnages/dialogues/scènes m'ont parus un peu nébuleux). Mais au-delà de cela, cette BD ne m'a pas transcendée. Je suis restée plutôt neutre face aux différentes avancées. Je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture au point de dire que c'était bien. Je crois que je suis passée à côté.

Malgré leur côté moderne et les couleurs un peu trop vives à mon goût, j'ai plutôt bien aimé les dessins. Ils ont conservé cette dose de réalisme qui les empêche d'être trop brouillons. J'ai été étonnée de reconnaitre Trump et Depardieu !

Pas un chef d'oeuvre donc.
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Charles Bernet (synthèse de Resnais et Godard) est un réalisateur comblé. Il vole de sucès en succès. Il pene le momentvenu d'enfin cocrétiser le projet qui lui tient à coeur depuis desannées: un grand film de science fiction philosophique qu'il n'a jamais réussi à financer. Il se lance de manière obsessionnelle dans ce projet jusqu'à ce qu'un accident de train ne l'empêche de mener à bien la réalisation de son film. Odieux avec sa femme, insupporable avec le médecin chargé de sa rééducation, il trouve un peu de sérénité auprès d'un étrange joueur de scrabble.
Dans un univers pop et pschédélique qi rappelle le "Lune L'Envers" de Blutch et certains films italiens psychédéliques de la fin des années 60, Ugo Bienvenu propose un livre déroutant, multiplie les références et les clés (un producteur vulgaire emprunte ses traits à Trump, une star bouffie d'orgueil ceux de Depardieu). Il interroge le rapport à la création à travers les angoisses de ce cinéaste qui voit sa création (son grand oeuvre ?) lui échapper. Comment accepter de perdre le contrôle sur son oeuvre ? Comment concilier sa fonction d'être humain social avec la folie créatrice ?
Ce livre n'est clairement pas pour tout le monde. Il étonne malgré tout par sa maîtrise et un parti-pris visuel marqué et assumé.
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Le jeune chien fou de la création graphique française, ce diable touche-à-tout d'Ugo Bienvenu se retrouve pour la seconde fois dans la collection Denoël Graphic avec son dernier ouvrage Paiement accepté. Après Sukkwan Island publié en 2014 d'après le roman de David Vann, une BD largement rediffusée à l'étranger par la suite, Ugo Bienvenu s'installe à nouveau dans les librairies avec un crayon encore plus affirmé, encore plus fort et racé. Ca donne quoi ? Lettres it be vous en dit plus !

# La bande-annonce

La date : 2058. le metteur en scène Charles Bernet travaille au couronnement de trente années d'une carrière glorieuse en préparant son prochain film, basé sur un scénario mûri depuis sa jeunesse. Il mène une vie agréable dans sa merveilleuse villa robotisée, avec son épouse à la jeunesse quasi-éternelle, entre haute visibilité médiatique et stratégies fines pour réunir le financement de son nouveau projet. le tournage commence, mais un brutal accident de train l'interrompt, laissant Charles paralysé sur un lit d'hôpital. Gustave, un assistant au talent prometteur, est choisi pour prendre sa suite. Son inexpérience va-t-elle détruire ce que Charles considère comme le projet d'une vie? Et comment un mystérieux professeur de Scrabble rencontré lors de sa rééducation va-t-il lui apprendre à surmonter cette épreuve terrible?

# L'avis de Lettres it be

Malgré ses 30 ans révolus, Ugo Bienvenu est un vieux de la vieille. Réalisateur de nombreux courts métrages, en ce moment-même à la tête de la réalisation d'un « long », réalisateur également de plusieurs films publicitaires mais aussi réalisateur technique du côté de l'animation, cet homme à tout faire s'adonne (quand il le peut) au dessin et à la publication de livres en tous genres, quand il ne s'agit pas de dessins pour la presse ou de pochettes d'albums. Ouf … Et ses journées, comme les nôtres, ne font que 24 heures, sachez-le. C'est avec un palmarès (déjà) long comme le bras qu'Ugo Bienvenu présente Paiement accepté chez Denoël Graphic.

L'histoire de Charles Bernet, ce croisement stressé entre Donald Trump et François Truffaut, est au coeur de cette bande dessinée terriblement stylisée et personnelle. L'histoire d'un metteur en scène au firmament de sa carrière, prêt à bientôt toucher les étoiles. Sauf que plusieurs événements vont venir se transformer en autant de bâtons dans les roues du génie autoproclamé du 7ème art. Une histoire, finalement assez basique, mais qui se trouve être enrobée par une myriade de détails plutôt bienvenus (sans mauvais jeu de mots). Des éléments de pure science-fiction (véhicules du futur, hologrammes etc.) en passant par l'attentat dans les rues d'une grande ville, les hommages répétés au cinéma ou encore le sosie parfait de Gérard Depardieu, on voit bien qu'Ugo Bienvenu est un dessinateur de son temps, qui mêle dans ses bulles et ses cases les aspirations, les craintes et les ressentiments d'un artiste sur son époque. On retrouve également, avec joie, l'engouement pour la réalisation vidéographique d'Ugo Bienvenu : chaque planche est calibrée de sorte à conserver un rythme extrêmement visuel, tout l'ensemble est découpé comme dans les meilleurs films, les meilleurs blockbusters. On tourne les pages à toute vitesse, sans reprendre sous souffle, alors que se déroulent devant nos yeux des parties de Scrabble sans fin et des échanges plutôt fixes dans une même pièce. Bluffant !


La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
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