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Ivan âkovlevic Bilibin (Illustrateur)Cécile Térouanne (Traducteur)
EAN : 9782742709373
77 pages
Actes Sud Junior (14/05/1999)
4.4/5   10 notes
Résumé :
Bienvenue au pays des Baba Yaga ! Ces sorcières des contes russes peuvent être cruelles ou bienveillantes. Sous l'une ou l'autre forme, elles apparaissent souvent dans ces cinq histoires traditionnelles qui reprennent des sujets universels : la jeune fille qui doit affronter des épreuves pour retrouver son fiancé, le fils cadet qui triomphe dans une mission où ses aînés ont échoué, la marâtre... Cinq incursions dans l'univers fantastique du folklore russe, illustrée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quand j'étais petite - je devais avoir moins de 10 ans - on m'a offert trois éditions des fameux contes russes de Bilibine, dont les originaux sont conservés au musée Goznak de Moscou : La princesse-grenouille, L'oiseau de feu et (peut-être mon préféré) Maria des Mers. Ces trois contes aux illustrations superbes m'ont depuis toujours accompagnée. Mais d'autres contes de Bilibine existaient, auxquels je n'avais pas accès.

En 1997, les éditions du Sorbier et Actes Sud ont chacun publié une réédition des ces contes fabuleux. Je possède les deux, parce qu'elles diffèrent sensiblement. Ici, nous avons affaire à la publication d'Acte Sud, qui a choisi, je ne sais pourquoi, de se limiter à cinq histoires (contre sept au Sorbier). Autre particularité de ce livre : Acte Sud a fait appel à une nouvelle traductrice - là non plus, je ne sais pas pourquoi (peut-être une question de droits, peut-être la traduction de Luda était-elle jugée obsolète).

Donc, si les histoires restent bien celles de Bilibine et du folklore russe, le langue n'est plus le même et, non seulement j'y perds, personnellement, parce que je ne retrouve pas les textes de mon enfance, mais aussi parce que le style est beaucoup moins rythmé, qu'il est autrement codifié et ressemble un peu trop à celui des contes de Perrault. Toutes les histoires commencent ici par "Il était une fois" ; or, dans les contes russes de mon enfance, aucune, justement, ne débutait par cette formule. Toute spécificité, tout exotisme ont presque disparu du texte, et c'est bien dommage (j'exagère un peu, mais pas tant que ça).

Cela dit, les histoires et les personnages sont toujours aussi fascinants, la terrible - ou sympathique, c'est selon - Baba Yaga en tête. Impossible de ne pas trembler avec Ivan-tsarévitch devant les nombreuses aventures et les obstacles qu'il doit franchir, impossible de ne pas craindre Kotchéï l'immortel, impossible de ne pas s'attacher à l'enchanteur et mystérieux loup gris...

En outre, cette édition comporte un avantage énorme sur celle du Sorbier : la qualité des reproductions. Si on lit les contes russes illustrés par Bilibine, c'est avant tout pour leurs dessins somptueux, magiques, inventifs, qui se déploient jusque dans les encadrements et les lettrines. Or ici, on a mis beaucoup de soin à les transposer sur un nouveau support, notamment en choisissant un papier aussi proche que possible par sa texture de celui utilisé dans les originaux. La résolution n'est pas toujours parfaite, on peut parfois noter un peu trop de saturation des couleurs, mais dans l'ensemble, c'est du bon travail. On peut donc profiter à l'envi des superbes créations de Bilibine, dont je crois que je ne me lasserai jamais. Lisez-les, relisez-les, feuilletez-les, regardez-les... et laisser-vous aller à rêver.
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Pour ceux qui sont attirés par les contes russes et tout autant comme en cascade par les illustrations ici par Ivan Yakovlévitch Bilibine, ce livre est une merveille.

Le temps n'est pas toujours gentil avec les prouesses artistiques du passé, mais je ne doute pas que tant de talent ne peut pas mourir.

Rousskijé narodnyjé Skazki le titre original. Les oeuvres de Bilibine qui sont sublimes sont conservées au Musée de Goznak à Moscou. Il me semble que le Musée de Goznak a sécularisé des trésors en déshérence après guerre et révolution (à vérifier). Pour ne rien cacher, ma curiosité s'est portée d'abord sur les illustrations, j'ai mesuré tout de suite que j'étais en présence d'un grand peintre. Son auteur est allé les chercher tour à tour dans les provinces éloignées de Russie, comme Vologda, du Caucase, de Saratov, voire variablement d'où l'artiste n'en décline pas la provenance quand on sait par exemple qu'ils sont passés entre les mains d'Afanassiev, de Joukovsky. Si je dis : Ivan Tsarévitch et le loup gris, La Princesse Grenouille ou Vassilissa la très belle, ça doit parler tout de suite. Bon ces textes, ces illustrations sont à consommer comme Tintin de 7 à 77 ans.
C'est tout simplement à la fois mystérieux et merveilleux. J'en conserve un souvenir tout particulier car les premiers poches de Tolstoï que je me suis procurés comportaient en couverture des scènes de ce genre, plus des scènes paysannes mystiques illustrant ses nouvelles et récits.

Du coup, ces âges d'or et d'argent de la poésie et de la littérature russes du 19 e qui font rideau et grand désert illusoire sur la période antérieure ne sont pas le reflet exact de l'art russe qui repose sur des trésors anciens incommensurables à travers les contes, les chants, les icônes qui emplissent le coeur et la foi des russes d'aujourd'hui. Ce chant du cygne ou cette transmission chère à Gogol dont la perspective était de s'en abreuver pour optimiser son art, il faut vraiment les avoir à l'esprit si l'on veut avoir un panorama complet de la réalité culturelle classique et traditionnelle russe regorgeant de tant de mystères puisant parfois dans le répertoire mondial . Et c'est cela que l'occident voudrait aujourd'hui occire et nous imposer sa civilisation impérialiste. Je salue Gogol qui avait bien vu que la richesse de demain du monde russe appartenait à un passé lointain, mystérieux, beau, couvert de secrets à transcender. Et merci encore à Bilibine pour ses merveilles, l'aiguillon de la tradition russe.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ivan Tsarévitch chevaucha longtemps, longtemps. Soudain, au beau milieu de la route, il vit une large pierre, sur laquelle était gravé : "Celui qui ira tout droit aura froid et faim ; celui qui ira à droite sera sain et sauf, mais son cheval mourra ; celui qui ira à gauche mourra, mais son cheval sera sain et sauf." Ivan Tsarévitch lut ces inscriptions et choisit de prendre le chemin de droite. Au bout d'un moment, comme il se sentait fatigué, il descendit de cheval, l'attacha et sombra dans le sommeil. Quand Ivan Tsarévitch se réveilla, il vit que sa monture avait disparu.

Ivan Tsarévitch et le loup gris
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Il était une fois le tsar Bérendeï, qui avait trois fils. Le plus jeune s'appelait Ivan. Le tsar avait un jardin magnifique et, dans ce jardin, un pommier sur lequel poussaient des pommes d'or.
Or, depuis un certain temps, quelqu'un pénétrait dans le jardin et y dérobait les pommes d'or. Le tsar avait bien du chagrin. Il décida de poster des gardes dans le jardin, mais aucun ne parvint à surprendre le voleur.
Le tsar cessa de boire et de manger tant il était malheureux.

Ivan Tsarévitch et le loup gris
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Ivan Tsarévitch allait s'enfuir quand la grenouille lui dit :
- Coa, coa, Ivan Tsarévitch ! Approche, prends ta flèche et épouse-moi.
Ivan Tsarévitch était bien triste et répondit :
- Comment pourrais-je t'épouser ? Les gens vont se moquer de moi !
- Prends-moi pour épouse, Ivan Tsarévitch, tu ne le regretteras pas !
Ivan Tsarévitch réfléchit un moment, prit la grenouille, l'enveloppa dans un mouchoir et l'emporta dans son royaume.

La princesse Grenouille
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Le soit, Vassilissa mit le couvert et attendit la Baba Yaga. Il faisait déjà sombre quand soudain le cavalier noir surgit derrière les grilles - et ce fut alors la nuit noire. Seuls brillaient les yeux des crânes. Soudain les arbres craquèrent, la nuit trembla et la Baba Yaga arriva.

Vassilissa la très belle
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