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3,44

sur 1283 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une épopée inversée, une nouvelle Enéide, une nouvelle Chanson de Roland, ou une Franciade à contre-pied ainsi que le proposent les quelques courts chapitres écrits sur le modèle ancestral des grands mythes plus seulement racontés le soir à la veillée mais posés, fixés, immortalisés sur les “feuilles qui parlent”, ces parchemins rugueux, ces livres apocryphes qui enferment les mots, les mots de la défaite et de la peur, les mots de la victoire et de la gloire, les mots des hommes avec leurs exploits, leurs rêves, leurs illusions, leur démentiel courage et leur infinie cruauté.
“Immortels habitants du lumineux Empire
Du firmament serein, du Pôle de splendeur,
Vous vous rappelez tous sans l'entendre redire,
Que de forts Quiténiens la brillante valeur
A des hauts faits sans nombre illustré leur histoire,
Et que ce peuple aura par la loi des Destins
Un grandiose avenir effaçant la mémoire
Des Assyriens, des Grecs, des Persans, et Romains.

Une épopée inversée parce que ce n'est plus le fier Enée, ni le courageux Roland, ni le puissant Charlemagne qui sont porteurs de l'héroïsme et de l'aventure, ce sont les Incas, ces Quiténiens venus du fond des âges et de la Cordillère des Andes, qui découvrent notre ancestrale Europe et qui s'y imposent, abasourdis de nos incohérentes querelles - étrange tout de même de s'entre-tuer aussi durement pour un problème de cuisine au lard – et fascinés par la beauté de nos patrimoines.
Alors, à travers leur regard, on relit les aberrations de notre vieux monde, ses malheurs, ses tragédies, sa violence, sa cupidité, son intolérance et son orgueil. L'impassible Atahualpa observe, écoute, apprend; et il apprend vite à déjouer nos antiques ruses et à user de nos éternelles obsessions et de nos ataviques passions: la puissance et l'or.
Avec lui et ses troupes, on traverse les pays du “dieu cloué”, “des feuilles qui parlent”, des “petits lamas blancs” et des “cannes à feu”. On croise Iñigo Lòpez de Loyola, Luther, Erasme, Thomas More, Lorenzo de Médicis, Michelangelo, le Titien, les rois, les reines et les papes de ces temps obscurs, les paysans et les pauvres hères, la peste et la gravelle, les tempêtes et les tremblements de terre. Et, d'un bout à l'autre de l'Europe, c'est une telle diversité de combats, d'aventures, de débats et de réformes, qu'on se demande, au bout du compte, comme Cervantès dans les dernières lignes, sur quel vaisseau fantôme nous a fait embarquer le conteur, loin, très loin de l'Histoire, et pourtant au coeur de notre histoire d'européen aux multiples identités, pour une traversée épique d'une mémoire renversée.
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Une fresque uchronique des plus divertissantes.

Laurent Binet, avec L Histoire pour formation, décide cette fois-ci d'y modifier un détail. Nous en observons alors, sous sa plume très fluide, les conséquences en chaîne.
Un travail d'imagination spectaculaire est opéré dans le roman par des péripéties haletantes. "Mais où va-t-il chercher tout ça ?" se demande-t-on souvent. En outre, les faits ont l'air si palpables qu'on jurerait les avoir appris en cours d'Histoire.

On sent évidemment frémir l'immense travail de documentation de par la peinture de la psychologie des différentes strates sociales de l'époque. Tout cela paraît si réel. C'est d'ailleurs ce que cherche consciencieusement Laurent Binet dans ses romans : la vérité à tout prix. L'Histoire du détail. L'exactitude de l'instant. Cette fresque continue qui s'étend au fil de ses oeuvres est grandiose.
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🌎 Civilizations - Laurent Binet 🌍
@editionsgrasset

Résumé :
Vers l'an mille : la fille d'Erik le Rouge met cap au sud avec son mari, quelques hommes, du bétail et des chevaux.
1492 : Colomb ne découvre pas l'Amérique.
1531 : les Incas envahissent l'Europe.

Ce qui a manqué aux Incas pour résister aux conquistadors : le cheval, le fer, les anticorps. Dans Civilizations, les Vikings les leur ont apportés. Quelques siècles plus tard, Atahualpa débarque dans l'Europe de Charles Quint. Il trouve un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques. Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement – des alliés.

Quel roman! Cette uchronie est juste géniale. L'idée est originale, ouvre sur un potentiel de possibilités énorme et Laurent Binet relève admirablement le défi.
Je ne suis pas très calée sur l'histoire des Incas, j'ai donc appris beaucoup de choses et j'ai adoré ça (même si j'ai bien galéré avec les noms plein de consonnes lol). J'ai aimé aussi retrouvé l'histoire de France et d'Europe, au temps de François Ier et Charles Quint, voir les bouleversements engendrés par l'arrivée de ce peuple inconnu. Et toujours cette question en arrière plan : Et si?
Bref une uchronie parfaitement réussie (et l'on sait que ce n'est pas un exercice facile), intéressante et enrichissante.
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Il faut dire aussi que ce titre a tout pour me plaire : le côté historique, que j'apprécie même si j'en lis peu, et l'uchronie, un exercice littéraire qui m'amuse beaucoup quand il est bien mené. Et c'est tout à fait le cas ici ! Laurent Binet nous livre une chronique historique qui s'étend sur plusieurs siècles, et on se laisse très facilement prendre au jeu. Dans cette dystopie, on part du postulat que ce sont les Incas qui ont conquis l'Europe, et non l'inverse. Pour cela, il a fallu que des vikings viennent se mêler à la population Inca autour de l'an mille, que Christophe Colomb ne revienne pas vivant de son expédition de 1492, et qu'Atahualpa décide ensuite de prendre la mer pour aller envahir l'Europe. Autour de ces trois faits, l'auteur brode un nouveau fil rouge historique, et il le fait à merveille. Il parvient avec brio à mélanger les genres du récit : une partie purement chronologique, un extrait de carnet de voyage, une analyse historique et diplomatique viennent tour à tour nous apporter les clés de compréhension nécessaires à cette leçon d'histoire revisitée. On a réellement l'impression de lire des documents réels, ce qui montre le travail immense qu'a du faire l'auteur de documentation extra-textuelle. Et dans le même temps, cette grande variété de style évite l'ennui, qui pourrait gagner certains lecteurs peu habitués aux essais.

En plus de cette grande inventivité dans l'écriture, il faut souligner l'intelligence de l'entreprise. le jeu de la diplomatie est très bien étudié, calqué sur les rapports de force existant réellement en Europe à cette époque, pour mieux imaginer les conséquences des différents choix d'alliance que fera Atahualpa une fois arrivé dans ce "Nouveau Monde". En inversant les choses, Laurent Binet se prend d'ailleurs au jeu de réinventer les guerres de religion. Même si on pressent qu'il avait certainement des comptes à régler avec le christianisme, cette question est elle aussi abordée avec intelligence, mettant en lumière une nouvelle religion amenée par Atahualpa, le culte du soleil. L'auteur se plaît d'ailleurs à réécrire cette partie de l'histoire en démantelant l'Inquisition et tous ses travers, et en mettant en avant une certaine liberté de religion. On a plaisir à retrouver les grandes figures historiques de l'époque, et cela prouve le grand travail de recherche qui a dû être effectué, afin de respecter tous ces codes pour mieux les détourner.

J'ai également pris beaucoup de plaisir à la lecture des derniers chapitres, qui mettent en scène de nouveaux personnages, plus littéraires que politiques, cette fois. Cela constituait un clin d'oeil très amusant, même si je ne suis pas certaine de la nécessité de cette partie au sein du récit. Je n'en dis pas plus, afin de laisser la surprise aux littéraires qui, comme moi, souriront devant l'introduction de ces personnages.

Au final, c'est donc un roman que j'ai lu avec beaucoup de plaisir, et que j'ai trouvé d'une qualité nettement supérieure à HHhH. Si vous avez parmi vos proches des amateurs d'histoire à l'esprit malicieux, il est encore temps d'aller acheter ce livre pour le mettre au pied du sapin !
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On ne change pas le monde avec des si, et pourtant c'est exactement ce que fait Laurent Binet dans ce livre absolument génial tant dans son écriture que dans sa conception.
Des chevaux, de la poudre et des anticorps, voilà tout ce qu'il a manqué aux Incas pour résister à Christophe Colomb et aux conquistadors qui l'ont suivi au début du XVIeme siècle. Dans ce livre ils en sont pourvus (grâce aux vikings ayant débarqué en Amérique quelques siècles plus tôt) et le centre du monde bascule de Madrid à Mexico. Laurent Binet ne s'arrête pas à l'épisode de la "découverte" de l'Amérique mais déroule, en mélangeant savamment de la fiction et des faits et personnages historiques, une nouvelle géopolitique du monde sur plusieurs générations.
Guerres, paix, voyages, échanges, romances cette uchronie où se croisent Charles Quint, Atahualpa, Cervantès et Christophe Colomb est une superbe réussite à l'instar d'ailleurs de HHhH, premier roman de l'auteur, qui a un vrai talent pour les fictions historiques !
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Une uchronie qui inverse les rôles de conquérants et de conquis entre l'empire Incas et l'Europe du XVIème siècle, à travers une fresque historique intelligente et palpitante.

Laurent Binet, déjà récompensé en 2010 par le prix Goncourt du premier roman pour son livre sur l'assassinat du gouverneur nazi de Prague intitulé : "HHhH", se voit cette fois-ci obtenir le grand prix du roman de l'académie française pour un nouveau titre traitant d'histoire avec "Civilizations".

Dans cette version de l'Histoire qui nous est proposée, les Incas ont eu accès, par un contact antérieur avec un groupe vikings, au fer, aux chevaux et aux anticorps des maladies européennes. C'est donc tout autrement que se déroule la rencontre entre les deux continents.
Dirigés par Atahualpa, 200 Incas débarquent à Lisbonne, point de départ de leur immense conquête permise par le génie stratégique et diplomatique de l'empereur du soleil mais surtout par les divisions et la misère qui hante l'Europe moderne.
En effet Laurent Binet nous donne à voir, par le truchement d'observateurs extra-européens, un vieux continent déchiré par les guerres de religions, la misère paysanne ou les catastrophes naturelles.
Grisant par ses jeux de références historiques et de décalage culturels, "Civilizations" est également un livre de questionnement sur l'altérité, la tolérance et qui nous rappelle que L Histoire n'était pas écrite à l'avance...
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L'histoire ne tient pas à grand-chose, quand même. On le sait : si les peuples précolombiens avaient connu le fer, le cheval et surtout avaient été confrontés à certaines maladies, la conquête du nouveau monde aurait été différente, voire n'aurait pas eu lieu. Dans ce livre, c'est à ce type d'uchronie que se livre Laurent Binet ; par une entourloupe (la fille d'Eric le Rouge atteint l'empire inca), l'histoire du monde est renversée, Christophe Colomb ne rentre pas d'expédition et c'est Atahualpa, alors en guerre avec son frère, qui envahit l'Europe en 1531.
J'ai trouvé ce livre extraordinaire, très bien construit et bien tenu. C'est extrêmement original : Atahualpa fait Charles Quint prisonnier, se fait lire Machiavel, rencontre Laurent de Médicis et Luther, entre autres péripéties. L'histoire du monde est complètement réécrite, dans la troisième partie essentiellement, la plus longue, qui conte les chroniques d'Atahualpa. Tous les événements et les personnages de l'époque sont convoqués, pour jouer parfois un rôle tout à fait différent de l'histoire que nous connaissons, mais on retrouve les guerres de succession, les guerres de religion, les batailles, mais dans des circonstances inédites. le livre se conclut par une rencontre entre Cervantès et Montaigne particulièrement savoureuse.
Je ne suis pas une historienne chevronnée, loin de là, mais j'aime bien l'histoire, alors pour moi c'était très amusant et ludique de la voir distordue par la fantaisie de l'auteur (même si une certaine logique est respectée, tant dans les dates qu'au niveau des alliances et de certains événements). Reconnaître les personnages, les oeuvres, … m'a vraiment beaucoup amusée. Je ne connaissais pas tout, d'ailleurs à la fin du livre, j'ai été vérifié l'existence d'un personnage qui, pour moi, était tout à fait fictionnel ; eh non, son existence est avérée ! Pour les amateurs d'histoire joueurs.
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Et si on refaisait le monde… Et si…
Et si Christophe Colomb n'avait pas découvert l'Amérique, et si… C'est le postulat de départ du dernier livre de Laurent Binet.
Une uchronie où l'auteur semble s'être amusé à jouer en transposant certains évènements, en parodiant, en inventant.
Vous me feriez bien une petite valse à l'envers, allez, hop !! les filles d'Erik le Rouge voguent en descendant vers le sud, conquièrent des contrées où les habitants meurent après quelques mois de cohabitation. Et oui, ils possèdent ces fameux anticorps qui les protègent de maladies et leurs permettent de gagner des pays inconnus et puis, la tribu de Freydis possède le fer, ce qui change beaucoup de choses. Les populations se mélangent au gré des amours et des naissances.
Dans son journal (quelque peu différent de l'original!) Christoph Colomb raconte qu'il est prisonnier du roi Taïnos, et enseigne le castillan à sa fille, Higuénamota -nous verrons plus tard l'utilité de cet apprentissage-.
Tout n'est pas d'or au pays des Incas. Huascar qui règne à Cuzco, l'empire des quatre quartiers défait son demi-frère Atahualpa. Ce dernier quitte Cuba sur les caravelles de Christophe Colomb, prend la direction de l'est et se retrouve à Lisbonne, lors d'un tremblement de terre. Ils sont recueillis par des tondus qui vénèrent un dieu clouté (traduction : dans un monastère tenu par des moines).
Fidèle d'entre les fidèles, la princesse taïno Higuénamota, vous savez celle qui a appris le castillan avec Colomb, sait aussi bien enflammer le regard que négocier habilement. L'inca Atahualpa, personnage omniprésent, omnipotent et quelque peu sage, sans se départir de ses traditions, mène la danse. Il défait Charles Quint, prend le pouvoir en Espagne. Atahualpa a du génie et impose sa façon de gouverner et régenter la vie des populations. Question religion, l'empereur est tolérant à condition que l'on vénère également son dieu Soleil. Il continue sa progression vers l'est et fonde un Empire. Mais... les mexicains, aidés des anglais vont jouer un bel air de carioca à Atahualpa

Les incas découvrent et adorent un certain breuvage noir qui enivre, le vin bien sûr. Nos moutons deviennent, c'est quasi logique, de petits lamas blancs, les tondus lisent des livres qui parlent.….
A Tolède, une réécriture du massacre de la Saint Barthélémy avec celui des catholiques de Tolède par Atahualpa et ses amis. Une autre vision du camp du Drap d'Or...
Je me demande si Laurent Binet ne profite pas de l'occasion pour évoquer, appeler de ses voeux, une société plus égalitaire, plus humaine comme celle qu'Atahualpa met en route avec le soutien des pauvres, des hérétiques selon la doctrine catholique
L'écriture imagée, imaginative de Laurent Binet fait que je ne me suis jamais ennuyée à lire ce livre jubilatoire. Une fois refermé, cette uchronie prend une autre dimension et amène à réfléchir sur notre monde actuel. Parce que, en tout premier, il y a le plaisir jubilatoire de la lecture, puis vient la réflexion.
Ce que je viens d'écrire est plat, très loin de la jubilation des mots de ce livre qui parle. J'espère vous avoir donné, un tout petit peu, l'envie de le lire.

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Qu'a-t-Il manqué aux natifs américains pour résister aux conquistadors? le fer, le cheval et le système immunitaire. Imaginons que la fille d'Éric le rouge, fuyant une condamnation pour meurtre aborde le continent américain et que d'errances en fuites elle leur apprenne l'usage du fer, l'utilisation des chevaux et qu'involontairement elle développe leur système immunitaire par le contact répété avec ses marins et guerriers...quelques centaines de récoltes plus tard, c'est les incas qui débarquent et conquièrent le nouveau monde... d'Europe ! L'idée est pour le moins audacieuse et extrêmement bien étayée rendant cette version de l'Histoire parfaitement plausible. C'est bien écrit et l'on n'a aucun mal à se plonger dans cette version alternative de l'Histoire du monde même si parfois il faut s'accrocher tant les personnages sont nombreux.
On disait autrefois que si le nez de Cléopâtre avait été plus court, il eut changer la face du monde... peut être eut-il suffi de moins que ça: le cap choisit par un drakkar de fugitifs vikings par exemple.
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Je remercie Lecteurs.com et les éditions Grasset de m'avoir fait découvrir ce roman qui a été une belle surprise pour moi.

Je ne connaissais pas Laurent Binet (même si cela fait plusieurs mois que je me dis qu'il faudrait vraiment que je me lance dans la lecture de HHhH) mais là il m'a bluffé. Alors, il est certain que cela ne plaira pas à tout les lecteurs car finalement ce roman n'est pas très "romancé" si je puis dire. L'écriture est très descriptive ce qui a pour effet de ne pas faciliter l'immersion du lecteur dans l'histoire.

Pour autant, moi j'ai été happé, et dès le début du récit ,car Laurent Binet revisite l'histoire avec brio et honnêtement c'est jubilatoire. Certes, on pourra toujours dire "avec des si, on met Paris en bouteille", pour autant je la trouve plutôt très crédible cette uchronie, l'idée étant quand même essentiellement de montrer qu'en modifiant une succession de petits détails, tout peut changer. Mais au-delà de ça, ce qui est surtout remarquable, c'est la qualité de l'écriture et cette foule de clin d'oeil à des faits historiques parfois détournés de manière très très habile. Et que dire de cette galerie de personnage, de ces destins qui se font et se défont, j'ai trouvé ce récit extrêmement prenant même si la narration laisse le lecteur un peu détaché, en observateur au dessus de la mêlée.

Bref, j'ai adoré ce livre intelligent et original tant dans la construction que dans l'écriture, qui demande tout de même un peu de connaissances historiques pour être bien appréhendé. Petit bémol peut-être sur la dernière partie (courte), où l'on suit Cervantès, que j'ai trouvé en décalage par rapport aux autres. Autant les deux premières parties participent à la construction de la troisième en expliquant le pourquoi du comment nous en sommes arrivés là, autant j'ai eu un peu de mal à recoller les morceaux dans cette dernière partie.

En conclusion, "Civilizations" est un livre qui bouscule l'histoire (avec un grand H) de manière tout à fait original. C'est agréable à lire, c'est parfois drôle, on se prend au jeu de chercher tout les clins d'oeils historiques, pour moi c'est une réussite et je le recommande. C'est un beau 4,5/5, si on supprime la dernière partie, c'est un 5/5.
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