Après
Iboga et
La mer qui prend l'homme paru fin 2018,
Christian Blanchard est de retour. Un rythme d'écriture très rapide pour proposer une nouvelle histoire sombre à souhait, toujours publiée chez Belfond. Plus ou encore ?
# La bande-annonce
Que sommes-nous réellement prêts à faire pour sauver nos proches ?
Cette question, Éric de la Boissière se la pose tous les jours. Sa fille, Élodie, est atteinte d'une grave maladie rénale. du fait de son groupe sanguin, ses chances de recevoir une greffe sont quasi nulles. Mais avec beaucoup d'argent… Élodie doit pouvoir être soignée, pense Éric. Dirigeant d'un établissement financier, il a entendu parler de réseaux parallèles permettant d'obtenir un organe sain de donneurs volontaires.
Que sommes-nous prêts à sacrifier pour sauver nos proches ?
Cette question, Gilles Patrick ne se l'était jamais posée. Mais depuis quelques semaines, ce grand chirurgien ne dort plus. Tandis qu'un revolver est braqué sur la tempe de son épouse et de sa fille, un groupe d'hommes le contraint à pratiquer de lourdes opérations sur de jeunes patients pourtant en pleine santé.
Les circonstances ont beau être différentes, la raison qui a fait basculer ces deux hommes dans un autre monde est la même. Et si la volonté de sauver un proche n'était pas une raison suffisante ? D'une noirceur abyssale, le nouveau roman de
Christian Blanchard explore les âmes compromises et pousse ses personnages, comme le lecteur, dans leurs pires retranchements.
# L'avis de Lettres it be
Le Dieppois est de retour.
Christian Blanchard, mine de rien, s'est installé dans les rayons de nos librairies comme un auteur de romans noirs à surveiller de très près. Moins médiatique que les poids lourds du genre, moins exposé (pour l'instant), cet auteur ne manque pas de nous surprendre à chaque fois avec des livres forts, terriblement noirs parce que terriblement proches du réel. Et
Seul avec la nuit est l'occasion, encore une fois, de goûter à ce talent et toute cette maîtrise.
On n'a peut-être pas tous en nous quelque chose de Tennessee, mais ce nouveau livre signé
Christian Blanchard a, de toute évidence, quelque chose en plus. Derrière cette noirceur, cette tension et cette narration à la hauteur des meilleurs romans du genre,
Christian Blanchard installe un cadre de réflexion qui va (bien) plus loin. Les thématiques de l'esclavagisme moderne et du trafic d'organes sont traitées avec une déchirante froideur. Comme avait pu le faire avec brio
Karine Giébel dans
Toutes blessent la dernière tue ou
Olivier Norek dans un registre sensiblement différent avec
Entre deux mondes, on assite à deux choses : le déroulé d'un grand roman noir et l'exposé d'une situation, une vraie, plus que dramatique. Quand la fiction entame une danse macabre avec le vrai du vrai.
Et pour rajouter une couche de grandeur à ce livre, il ne faudrait pas oublier de souligner toutes les réflexions qui pointent dans l'esprit pendant la lecture. « Et moi, j'aurais fait quoi ? ». Il n'y a pas à dire : le pari est grandement réussi quand le lecteur se surprend à vouloir mettre un pied dans la fiction, à vouloir franchir la barrière du papier et de l'encre séché. C'est un livre réussi, un grand livre !
Ça en deviendrait lassant. Lassant de souligner, à chaque chronique, les mérites du style et de la plume de
Christian Blanchard. Depuis
Iboga avec lequel nous l'avions découvert il y a un an et demi, l'auteur qui vit en Bretagne n'a pas arrêté de nous plaire et de nous surprendre.
Seul avec la nuit n'est qu'une confirmation de plus, qui en appelle de nombreuses autres. Assurément, un auteur (déjà) entré dans nos favoris côté roman noir.
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