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C'est le deuxième livre de Christian Blanchard
que je découvre, un thème bien différent d'Iboga, et je dois dire qu'il a réussi, encore, à me retourner les tripes, pourtant je ne suis pas une sensible mais certains sujets, lorsqu'ils sont habillements construits me touchent et me remuent…

Lorsque j'ai commencé « Seul avec la nuit », je ne m'attendais pas à toucher le fond avec la bassesse humaine et la noirceur dont certains être sont capables.

Plusieurs personnages se croisent, sans que l'on sache au départ ce qui peut bien les relier. Des vies brisées qui vont se percuter à un moment donné ! Une construction en entonnoir qui permet à l'auteur de démarrer d'une manière sombre, pour peu à peu étrangler le lecteur à l'image des révélations qui font froid dans le dos.

Le regard que vous poserez sur les migrants sera différent, avec plus d'empathie, d'indulgence et peu-être en connaissance de certaines réalités.Même si nous ne sommes pas indifférents au sort des migrants, nous ne savons jamais vraiment quoi faire…

Ce livre est à la fois une dénonciation et un cri de rage. La rage de vivre et de survivre malgré les horreurs… Car l'homme est capable du pire lorsqu'il s'agit de se faire du fric… Mais aussi lorsqu'il s'agit de sauver ceux que l'on aime…
L'auteur nous met face à nos peurs les plus profondes tout en nous obligeant à faire un choix, nos convictions les plus profondes sont ébranlées…

Une plongée en enfer sans possibilité de faire escale.

L'auteur ne lésine pas à nous faire passer par une palette de sentiments face à l'horreur, à l'injustice et la souffrance humaine.

L'intrigue est ancrée dans notre quotidien lui donnant une horrible réalité ! Une réalité qui dépasse la fiction… Car avec la fiction on peu jouer, mais là, l'auteur ne joue pas… Il y met tous les ingrédients pour dépeindre des faits réels qui arrivent parfois à nos oreilles, mais même si cela nous horrifie, on ne l'écoute qu'à moitié, ne se sentant pas concernés…

Après avoir lu ce livre, vous ne regarderez plus le monde qui vous entoure de la même manière…

Nous avons tous vu des centaines de personnes arriver aux portes de l'Europe (l'Enfer pour certains), nous avons tous entendu les messages de haine parce que l'on accueillait les migrants… En oubliant, que ce n'était pas des bêtes de foires, mais des êtres humains en grande souffrance.

La promesse d'un avenir meilleur, en arrivant en France, patrie des droits de l'Homme. Pourtant la vie ne leur réserve que souffrance, haine et trafic en tout genre s'ils veulent survivre…

Un livre d'une rare violence à nos portes sans que rien ne soit fait pour endiguer le fléau. Comment endiguer le mal quand ces êtres vivants ne sont pas sensés exister ?

Du trafic d'être humain en passant par le trafic d'organes, l'auteur pose ses tripes en disant voilà ce qu'il se passe, vous ne pourrez pas dire que vous ne savez pas…
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Je viens de découvrir un auteur dont je vais m'empresser d'acquérir ses autres oeuvres. Quel excellent roman! Lu en apnée d'une traite. Un roman très noir abordant des thèmes tels que la prostitution de mineurs, l'immigration, la traite d'êtres humains, le trafic d'organes, la mendicité organisée, et toutes les horreurs qui en découlent. Tous ces thèmes liés en une seule histoire très touchante.
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Nous suivons, en alternance le destin de plusieurs personnages. Il s'agit d'une jeune fille qui a quitté l'Afrique, en voyageant sous les cadavres d'autres migrants, un chirurgien forcé de faire des opérations contre-nature pour garder en vie sa fille et son épouse, deux jeunes garçons mutilés au sens propre et au sens figuré, une jeune fille perdue recueillie par un vieil homme qui n'attend plus rien de la vie et un homme prêt à tout pour sauver sa fille.


Ce qui relie tous les protagonistes, c'est l'horreur, c'est l'exploitation humaine dans toute son abjection, ce sont des actes inimaginables. Alors que je croyais avoir lu le summum des atrocités et des trafics insoutenables, les chapitres suivants me détrompaient. Pour ces raisons, Seul avec la nuit est difficile à lire. Et pourtant, il est impossible de le lâcher, car l'attachement aux enfants et au vieillard est grand. Je n'ai pu qu'admirer leur courage, leur envie de s'échapper, leur intelligence et leur débrouillardise. Ils apportent de la lumière dans ces trafics d'êtres humains.


Seul avec la nuit est construit comme une toile d'araignée. Ces histoires parallèles sont reliées entre elles et les points communs sont dévoilés avec parcimonie jusqu'au final.


Ce livre est un choc...


La suite sur mon blog...
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Je termine à l'instant ce roman, je vais donc essayer de vous transmettre à chaud mon ressenti. Christian Blanchard nous propose ici un roman très noir, vous êtes avertis, d'autant qu'il traite d'un sujet ou plutôt de sujets sur lesquels l'opinion publique a tendance à fermer les yeux. Pourquoi? Parce ce sont des horreurs qui terminent de plonger notre monde dans des abysses sans fonds, qui font de nous des bêtes féroces, prêtes à tout pour survivre. Toucher à l'enfance, l'exploiter n'est pas nouveau, cela a probablement toujours été mais le déplacement migratoire de ces dernières années amène avec lui des victimes des guerres, de la faim, des assassinats contre leurs peuples tentent de trouver une vie meilleure. Sans identité, sans papiers, quelle est l'importance de leur vie, de leur passage dans nos rues? Tout peut leur arriver, qui s'en soucie réellement
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Pour Christian Blanchard, le roman noir ne peut être que social.

L'auteur m'avait déjà fait forte impression avec son précédent livre, Iboga, où il montrait avec brio que l'enfermement ne se vit pas que physiquement. Un roman véritablement sensoriel.

Seul avec la nuit est dans la lignée, avec une thématique et des personnages pourtant très différents. Eux aussi, ici, vivent une sorte d'enfermement, par le pouvoir d'autres, par leurs maladies ou leur dégénérescence. Sensoriel, une fois encore.

Car cette fois-ci, le récit est choral. Construit autour des quatre saisons, il nous confronte à différents destins, différentes situations difficiles.

La première chose marquante est cette construction audacieuse qui présente une alternance de points de vue. Et différents tons utilisés, différentes écritures. Ce qui pourrait s'apparenter à un exercice de style s'avère être une réussite bien pensée. Cette narration en devient vite fascinante, et crée réellement l'intérêt.

L'un des sujets de fond est difficile, compliqué à traiter. Les enfants migrants et le trafic qui tourne autour, voilà bien un thème d'actualité, parfaitement étayé, qui peut effrayer. Mais ce n'est pas la seule thématique, et elles vont toutes brillamment se rejoindre.

Ce serait pourtant un grand tort d'en avoir peur, tant l'écrivain sait construire ses personnages pour les rendre réellement humains, occidentaux ou non, avec un beau talent pour créer de l'empathie, sans manichéisme.

L'intrigue est noire, vraiment noire. Mais traversée de rais de lumière d'une rare intensité. A l'image de la relation entre un vieil homme et une jeune fille mutique, qui a pour effet de modérer la noirceur du récit.

L'écriture de Christian Blanchard sait être terrible tout autant que fortement émouvante. Il y a de la poésie noire dans ses écrits. Son univers et sa manière de raconter les histoires se rapproche assez de ce que propose Karine Giebel.

Et puis, il y a un lieu particulier : une ancienne voiture de train. Presque un personnage à part entière. Cette belle idée accentue l'atmosphère, avec cette voiture qui est arrivée en fin de vie. Ce n'est pas la seule, chacun à leurs manières, les personnages arrivent au bout du chemin, du moins d'un chemin. Avec un autre qui s'ouvre à eux, ou pas…

Le roman est donc particulièrement prenant, frappant et émouvant. Il est de ceux qui nous font nous poser des questions morales. le roman noir comme lanceur d'alerte et de questionnements, tout en faisant ressentir un véritable panel d'émotions (parfois contradictoires).

Seul avec la nuit est aussi un roman de partage. Preuve que nous ne sommes pas toujours seuls, même dans l'obscurité. Malgré la dureté du récit et la peinture très noire de notre société actuelle, il y a une profonde humanité dans les mots de Christian Blanchard.
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Alerte coup de coeur...!!! Ce livre est une pépite... Une fois commencé, il est impossible à lâcher...
L'auteur à le talent de raconter des histoires toutes plus noires les unes que les autres et qui vont se télescoper au fil de la lecture... le sujet est grave, triste, affligeant mais écrit avec tellement de talent ! Whaou... Avant d'ouvrir un nouveau bouquin, il va falloir que je me remettre de celui-ci !
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J'ai l'impression que ce roman nous démontre que la pointe de l'iceberg... Christian Blanchard réussit à nous entraîner dans un monde que personnellement je ne croyais pas qu'il puisse exister et pourtant il apparaît que c'est effectivement le cas.

Malgré que ce roman soit de la fiction, il n'en reste pas moins que certains éléments sont basés sur des faits réels. Je suis donc abasourdie par ce roman que je viens tout juste de terminer. Choquée en constatant à quel point nous n'avons pas conscience parfois de ce qui se passe autour de nous. Ces enfants vulnérables que l'on utilise me chavirent le coeur. Que pouvons-nous faire pour contrer ce fléau?

Au cours de ce roman, nous faisons la connaissance de plusieurs personnages et ils cadrent à merveille non seulement avec l'intrigue, mais également avec le message que l'auteur veut nous transmettre.

D'ailleurs, nous ne pouvons faire autrement que de s'attacher à tous ces enfants. Il y a Aïcha, cette jeune femme qui a survécu dans un conteneur pour ensuite tomber aux mains d'un profiteur... son destin m'a chavirée le coeur. Il y a également ces deux petits garçons attachés l'un à l'autre qui m'ont énormément charmée. Ils sont prêts à tout pour échapper à leurs ravisseurs.

Mais en fait, c'est Élodie qui m'a le plus surprise. Elle vient d'une famille riche et attend son rein. Elle pourrait mourir d'un jour à l'autre, mais son coeur est ouvert à la vulnérabilité des autres enfants. Elle a des convictions et des valeurs, ce que ses parents n'ont assurément pas. J'y ai vu dans ce personnage un message d'espoir et c'est bien le seul. Ce roman est si noir et perturbant!

Et puis, l'intrigue en elle-même est captivante, mais c'est bien plus que cela. Pages après pages, l'auteur nous surprend et trouve les mots pour nous faire vivre une panoplie d'émotions. Et l'on ne peut en ressortir indemne. Impossible à oublier! Choquant, perturbant, mais il est parfois nécessaire de démontrer toute la noirceur de notre monde pour que ça change...

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Et si toutes ces histoires étaient vraies ? Et si aujourd'hui sur le sol français certains chirurgiens peu scrupuleux pratiquaient ces greffes illégales , sauvant quelques privilégié(e)s et handicapant à vie d'autres ? Enlevant ici un rein . Là une jambe , un bras , contre leur volonté , à de jeunes enfants totalement inconscients et se réveillant infirmes .
Ce roman de « Christian Blanchard «  est pourtant une fiction mais malheureusement tellement plausible . Tellement réaliste . On comprend que l'écrivain s'est fortement documenté et inspiré de faits réels avant d'écrire son oeuvre .
On y fait connaissance avec de (très) jeunes survivants qui ont bravé la fatigue , la peur , le risque de la noyade à chaque instant sur des embarcations trop fragiles pour tenter de rallier avec leur famille cet eldorado qui s'appelle l'Europe . Laissant derrière eux une mère , un père ou un frère décédés pendant la traversée de la Mer Méditerranée ou dans un camion , oubliés comme de simples marchandises avariées .
Pour certains gamins estropiés comme Sayid et Diarra , de funestes destins se profilent à l'horizon : mendier au bord des routes pour le compte d'organisations à but lucratif peu scrupuleux et peu soucieux de la qualité de vie de leurs petits « protégés ». Ou comme certaines fillettes, dont Aîcha est ici le meilleur exemple , qui offrent aux futurs « clients » potentiels l'attrait de leur jeunesse , de leur « fraicheur » et de leur virginité et pour lesquelles la case prostitution est inéluctable .
Christian Blanchard nous montre également l'effet pervers produit sur les « receveurs » .En effet même si leur douleur ne semble pas comparable avec les atrocités vécues par les jeunes migrants africains , il affecte également leur psychologie ,il génère ce mal de vivre avec un organe qui ne leur appartient pas .C'est le cas d'Élodie qui malgré les efforts de ses parents ne peut se libérer de ce mal être , ce rejet plus psychique que physique qu'elle vit avec ce nouveau rein .
Nos «  donneurs » et nos « receveurs «  auront peut être la chance de croiser la route - ou plutôt la voie ferrée - de Némo , ce retraité de la SNCF au bout du rouleau , à moitié aveugle , dont la vielle carcasse sent le rhum et la nicotine mais avec un « coeur » gros comme ça . Ce voyageur solitaire a toujours une place dans sa voiture pour les naufragés de la vie , heureux de leur offrir une petite raison de croire encore que le bonheur est malgré tout possible malgré les obstacles .

L'auteur nous offre un roman choc qui met en lumière ce trafic immonde d'organes. Un récit émouvant qui emporte le lecteur , témoin de ces fortunes diverses à l'injustice criante . Témoin également de cette société qui profite des plus faibles pour s'enrichir . Cette société occidentale qui fait le malheur de ceux qui l'ont rêvé comme idéal . Dans cette noirceur abyssale surnage malgré tout de très beaux personnages auxquels il est impossible de ne pas s'attacher .Tel ce Némo , increvable malgré les doses de rhum qu'il ingurgite régulièrement ; ces Gitanes qu'il fume comme des friandises , trompant la mort tant qu'il y a de la vie dans son wagon - pardon sa voiture .Un beau témoignage au style efficace qu'il faut découvrir sans retenue .
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Après Iboga et La mer qui prend l'homme paru fin 2018, Christian Blanchard est de retour. Un rythme d'écriture très rapide pour proposer une nouvelle histoire sombre à souhait, toujours publiée chez Belfond. Plus ou encore ?

# La bande-annonce

Que sommes-nous réellement prêts à faire pour sauver nos proches ?

Cette question, Éric de la Boissière se la pose tous les jours. Sa fille, Élodie, est atteinte d'une grave maladie rénale. du fait de son groupe sanguin, ses chances de recevoir une greffe sont quasi nulles. Mais avec beaucoup d'argent… Élodie doit pouvoir être soignée, pense Éric. Dirigeant d'un établissement financier, il a entendu parler de réseaux parallèles permettant d'obtenir un organe sain de donneurs volontaires.

Que sommes-nous prêts à sacrifier pour sauver nos proches ?

Cette question, Gilles Patrick ne se l'était jamais posée. Mais depuis quelques semaines, ce grand chirurgien ne dort plus. Tandis qu'un revolver est braqué sur la tempe de son épouse et de sa fille, un groupe d'hommes le contraint à pratiquer de lourdes opérations sur de jeunes patients pourtant en pleine santé.

Les circonstances ont beau être différentes, la raison qui a fait basculer ces deux hommes dans un autre monde est la même. Et si la volonté de sauver un proche n'était pas une raison suffisante ? D'une noirceur abyssale, le nouveau roman de Christian Blanchard explore les âmes compromises et pousse ses personnages, comme le lecteur, dans leurs pires retranchements.

# L'avis de Lettres it be

Le Dieppois est de retour. Christian Blanchard, mine de rien, s'est installé dans les rayons de nos librairies comme un auteur de romans noirs à surveiller de très près. Moins médiatique que les poids lourds du genre, moins exposé (pour l'instant), cet auteur ne manque pas de nous surprendre à chaque fois avec des livres forts, terriblement noirs parce que terriblement proches du réel. Et Seul avec la nuit est l'occasion, encore une fois, de goûter à ce talent et toute cette maîtrise.

On n'a peut-être pas tous en nous quelque chose de Tennessee, mais ce nouveau livre signé Christian Blanchard a, de toute évidence, quelque chose en plus. Derrière cette noirceur, cette tension et cette narration à la hauteur des meilleurs romans du genre, Christian Blanchard installe un cadre de réflexion qui va (bien) plus loin. Les thématiques de l'esclavagisme moderne et du trafic d'organes sont traitées avec une déchirante froideur. Comme avait pu le faire avec brio Karine Giébel dans Toutes blessent la dernière tue ou Olivier Norek dans un registre sensiblement différent avec Entre deux mondes, on assite à deux choses : le déroulé d'un grand roman noir et l'exposé d'une situation, une vraie, plus que dramatique. Quand la fiction entame une danse macabre avec le vrai du vrai.

Et pour rajouter une couche de grandeur à ce livre, il ne faudrait pas oublier de souligner toutes les réflexions qui pointent dans l'esprit pendant la lecture. « Et moi, j'aurais fait quoi ? ». Il n'y a pas à dire : le pari est grandement réussi quand le lecteur se surprend à vouloir mettre un pied dans la fiction, à vouloir franchir la barrière du papier et de l'encre séché. C'est un livre réussi, un grand livre !

Ça en deviendrait lassant. Lassant de souligner, à chaque chronique, les mérites du style et de la plume de Christian Blanchard. Depuis Iboga avec lequel nous l'avions découvert il y a un an et demi, l'auteur qui vit en Bretagne n'a pas arrêté de nous plaire et de nous surprendre. Seul avec la nuit n'est qu'une confirmation de plus, qui en appelle de nombreuses autres. Assurément, un auteur (déjà) entré dans nos favoris côté roman noir.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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C'est le deuxième livre de l'auteur que je découvre, un thème différent que le précédent "La mer qui prend l'homme" qui était un thriller en huis clos.

Ici nous sommes dans un vrai roman noir, qui m'a chamboulée par son réalisme et toutes les interrogations personnelles qu'il a pu soulever au long de ma lecture.

Nous suivrons plusieurs personnages différents, aussi bien par leurs activités que leurs origines. Certains seront plus antipathiques alors que d'autres feront émerger comme une pitié, à la fois malsaine car pas vraiment assumée. Mais tous seront des éléments clef. Passé et présent se mêlent afin de mieux les cerner, leurs histoires sont pathétiques, tragiques voire abominables.

Mais le fil rouge qui vous permettra de rester à bord, ne sera pas sans laisser moult questions en suspend... si j'étais dans le même cas que ces parents, ferais-je fi de tout ce en quoi je crois? Si je m'étais retrouvée dans le cas de ces filles, de ces garçons, aurais-je pu voir venir ces atrocités? Aurais-je eu juste la force de vouloir m'en sortir malgré tout?

Le thème des migrants au coeur de Paris et autres villes européennes est traité ici avec réalité et précision, de celles qui vous déchirent, qui vous fait regarder de l'autre côté pour ne pas y être confronté.

Le petit point d'optimisme en l'âme humaine est ce qui se passe à bord de ce wagon, non cette voiture, en rade depuis plusieurs années au fond d'une gare. Cette bulle d'air permet d'appréhender ce livre avec un sourire parfois, les joutes verbales et non verbales entre ce vieil homme et cette jeune ado assoient l'empathie et le respect entre eux.

Oui ce livre est dur dans le sens où il ne cache rien de ce qui peut arriver quand le profit financier illégal prend le pas sur la considération de l'être humain. L'histoire m'a perturbée et bousculée mais est magnifiquement contée. Je ne m'attendais pas à de telles expériences et cette vérité m'a été dérangeante car elle m'a obligée à y faire face, ne plus me voiler les yeux du fond de ma campagne mayennaise bien tranquille.
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