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EAN : 9782723497084
56 pages
Glénat (04/03/2015)
3.02/5   20 notes
Résumé :
Début 1819, Francisco de Goya, atteint de surdité, emménage dans une nouvelle propriété, la Quinta Del Sordo, en compagnie de l'un de ses modèles, Leocadia Weiss, et de sa fille, Rosario. Au premier abord terrifiée par le vieux peintre et la noirceur de ses tableaux, la jeune fille demeure fascinée par sa capacité à engendrer des univers entiers à la seule force de ses pinceaux. De son côté, Goya s'émerveille de la vitalité de l'enfant qui lui permet de surmonter sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'avoue, j'ai crié au loup en parlant de cette collection, mais je suis souvent intransigeant concernant les biographies de peintres et je ne supporte pas qu'on nous fasse croire qu'un peintre est un grand peintre parce qu'il a couché avec sa tante ou sa bonne.

Ici, ça n'a rien à voir, cette histoire raconte que Goya est un grand peintre et qu'il couche avec sa bonne… Comment ça, c'est exactement ce que je dénonce, mais vous n'écoutez pas ! Ce n'est pas parce qu'il couche avec sa bonne qu'il a du talent ! Il n'est nullement question d'une prétendue analyse psychanalytique, sinon je vous garantis que vous n'auriez pas vu beaucoup d'étoiles scintiller au-dessus de cette critique !

Déjà, le graphisme est loin d'être académique, il fait penser à du Christophe Blain : trait brut, coup de crayon frénétique, énervé, couleurs brunes, un peu glauques, sales, mais pourtant lumineuses. Il y a de l'énergie et de l'effervescence comme dans l'oeuvre de Goya.

L'histoire raconte son séjour à la Quinta del Sordo (1819-1823), la période de sa vie où il a peint ses fresques noires, dont le terrifiant “Saturne dévorant un de ses fils”.

Les auteurs présentent le peintre comme un vieil homme lunatique, acariâtre, autoritaire, voire cruel, un génie, peut-être bien, mais sûrement pas celui de la sympathie et de la sociabilité. le récit se concentre surtout sur les relations du vieil homme avec la fille de sa maîtresse, Rosario. Ça n'a rien de biographique, on est dans la fiction, vous n'apprendrez sans doute pas grand chose sur le peintre, sa vie, son oeuvre, pourtant ce récit est plein d'enseignements bien plus notables. Il s'agit avant tout d'un récit sur le rapport entre la vie et la peinture, ce qu'il est important de remarquer, c'est ce lien entre l'humeur de l'artiste et sa création. On peut qualifier Goya de précurseur du romantisme, hors, dans cette période de l'histoire de l'art, les états d'âme de l'artiste entre en compte dans son travail, il devient lui-même sujet de son oeuvre — je ne parle pas d'autoportrait mais de travail introspectif — or il y a une certaine folie dans le personnages et dans les tableau de cette période, on sait que Goya s'était empoisonné avec les métaux lourds contenus dans ses peintures.
C'est une histoire fictive, mais une histoire de peinture, expressive, violente et viscérale, c'est sans doute la bonne façon de parler de Goya. Les auteurs se sont même permis une interprétation sur son très étrange tableau intitulé “Le chien”, sans doute farfelue, mais tellement juste dans la vision de l'acte de création.
C'est évidemment une vision fantasmée de cet artiste, mais une vision réelle de l'artiste romantique, tourmenté, un peu fou, qui raconte comment de Goya on est arrivé à Dali, qui raconte ce qu'est réellement la peinture de cette période.

C'est une bande dessinée assez troublante, loin d'une biographie insipide et rigoureuse. J'ai aimé ce parti pris, cette prise de risque et cette fantaisie iconoclaste.
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Goya 1746 - 1828

Cet album ne va reprendre qu'une petite partie de la vie du peintre. Il a déjà 73 ans et va emménager dans une nouvelle propriété près de Madrid.
Devenu sourd en 1792 suite à une terrible fièvre, il s'isole ainsi en compagnie d'un de ses modèles et de la fille de celle-ci, Rosario.

Dans cet album on découvre un Goya plongé dans le silence avec une opinion des plus acides sur ses contemporains.

Son univers pictural se peuple de créatures hallucinantes, de formes grotesques et d'apparitions oniriques. le noir et le blanc prennent une place prépondérante dans sa peinture. C'est à cette période qu'il va peindre sur les murs de sa demeure les fameuses Pinturas Negras dont Saturne dévorant son fils.
Son caractère devient odieux, ses sauts-d'humeur constants.
« Un siècle avant l'émergence de la psychanalyse, il explore le monde des rêves et des cauchemars, qu'il affirme dessiner de mémoire. »
On le voit également développer une relation particulière avec Rosario.

Le dessin choisi pour cet album traduit toute la noirceur de l'oeuvre et du personnage. Les traits sont anguleux. Goya y est représenté d'une manière hideuse.
Bien qu'orienté, cet album mérite d'être parcouru pour comprendre la complexité de l'artiste.

Il ne fut pas seulement peintre de la Chambre du roi mais restera libre dans son expression et sera notamment très atteint par la guerre qu'il reproduira dans 82 gravures intitulées les Désastres de la guerre.

« Pour Goya l'art ne doit pas être un instrument au service d'une ascension sociale mais bel et bien une arme destructrice pour mettre à bas une réalité absurde, obsédante et vile ».
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Goya n'était pas un homme particulièrement sympathique. Il n'a pas hésité à tuer le chien de sa nièce qui aboyait un peu trop en le noyant dans le puits de la belle résidence familiale. Bref, une ordure de la pire espèce dont on admire aujourd'hui les tableaux à travers le monde en louant son art et son génie. Je n'ai que mépris pour cet assassin d'animaux et ses tableaux ne m'intéressent guère. Tout n'est que violence et vanité.

Voilà, le cadre étant fixé, on suit la tranche de vie la plus obscure de ce peintre qui dessinera le fameux Saturne dévorant ses fils. Les peintures noires s'arrachent partout dans le monde car elles font figure de précurseur du romantisme. Il est clair que l'humeur de cet artiste avait une influence considérable sur ses oeuvres.

La bd joue d'ailleurs sur une variation de couleur assez sombres. Elle ne se concentre pas tellement sur les techniques de peinture mais nous montre l'homme tel qu'il l'était. Visiblement, la colère était sa muse.

Si on fait abstraction du monstre, c'est une oeuvre à découvrir pour connaître le premier des artistes engagés. Un album néanmoins très sombre et sans concession.
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J'ai pris cette BD parce que le scénario est de Olivier Bleys. le début de la période noire de Goya devenu sourd, vieux et invivable. Il n'y a pas grand-chose à part les couleurs que j'ai apprécié et à la fin la biographie du peintre.
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critiques presse (4)
BulledEncre
19 août 2015
Un récit (fictif) qui fait débuter la période noire de Goya.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Culturebox
15 avril 2015
Un album sombre où l'art côtoie les tourments d'un homme âgé et sourd.
Lire la critique sur le site : Culturebox
BDGest
06 mars 2015
Autour d’une œuvre, un récit, plus ou moins nourri de faits réels, offre un éclairage sur l’empreinte laissée par un tableau et des techniques, mais aussi sur ces créateurs de génie, sur ces personnalités hors du commun qui ont enrichi l’Art pictural.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
19 février 2015
Ce trait, à peine tremblotant, ce minimalisme dans les scènes d'intérieur confèrent une ambiance assez particulière à ce récit. L'artiste nous fait ressentir l'impression que donnent les tableaux de Goya lorsque l'amateur les voit dans les musées. Les couleurs sont aussi très bien choisies. A la fin de ce livre, une biographie, agrémentée de peintures et dessins de Goya, nous apprend la vie de ce grand nom de la peinture espagnole.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je suis peintre du roi, monsieur, peintre de la chambre ! La plus haute dignité que puisse atteindre un manieur de pinceau !
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Toute la peinture est dans les sacrifices et les partis pris.
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Vidéo de Olivier Bleys
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Aurélie Luneau en parle avec deux écrivains randonneurs, Noëlle Bréham et Olivier Bleys, dans "De cause à effets, le magazine de l'environnement".
Visuel de la vignette : Jordan Siemens / Getty
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