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EAN : 9791092791297
House Made of Dawn (27/08/2015)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Ce qui restait de l'humanité s'est entassée dans le vaisseau spatial Rédemption, en quête d'une planète habitable. La béta-Syphillis fait rage et le vaisseau aura bientôt épuisé toutes ses réserves. C'est dans ce climat tendu et chaotique qu'une série de meurtres ignobles survient dans les rues de Whitechapel, le district des laissés pour compte et des malades au stade terminal.Une relecture moderne et innovante de Jack L'éventreur, rythmée par la plume de Géraldine... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mon précédent ouvrage des éditions House Made of Dawn m'avait laissé un goût amer en bouche, par son côté dérangeant. Mais qu'à cela ne tienne je ne voulais pas m'en tenir là et ai donc décidé de réitérer avec un autre de leur roman semble-t-il plus « classique ».

Géraldine Blondel a fait le pari de retranscrire le légendaire tueur de Whitechapel dans un cadre de Science-fiction.
La Terre n'est plus et le salut de l'humanité se trouve à bord d'un unique vaisseau, le H.M.S Redemption. Trois générations déjà naviguent vers un avenir incertain et l'espoir d'une nouvelle planète habitable.
Hélas les vicissitudes de la vie ont touché durement un quartier de ce vaisseau, Whitechapel au travers d'une maladie, la bêta syphilis. le corps est d'abord touché puis l'esprit et la folie guette les victimes de cette tragique épidémie de luxure.
Moitié époque victorienne, moitié science-fiction ce roman nous entraîne dans le quartier malfamé de Whitechapel, lieu de débauche et de stupre où sont enfermés les malades de la bêta syphilis. Impossible d'en sortir ou d'y entrer.
Ils sont la lie de l'humanité, ils sont parqués ici et continuent leur vie tels leurs ancêtres du même quartier des années 1900.
Même si au départ le mélange m'a surprise, je me suis rapidement prise au jeu et au fil de l'histoire.
On oublierait presque que nous sommes à bord d'un vaisseau spatial lorsque nous suivons l'enquête de l'inspecteur Abberdine dans le quartier de Whitechapel. Car des crimes atroces y ont été commis, un assassin cruel et sanguinaire égorge et éventre ses victimes et laisse les corps telles des scènes macabres de tableaux sanglants.
Puis comme un contraste étonnant l'auteure nous transporte dans l'autre partie du vaisseau, celle où vivent les nantis, où le ciel est toujours bleu, où se trouvent le poste de pilotage et sa majesté la Reine Victoria.
La plume de l'auteure est telle que ses descriptions suffisent à nous imprégner de l'ambiance glauque et nauséabonde de Whitechapel ou au contraire de celle plus nette du poste de pilotage sobre et proche de l'immensité de l'espace grâce à cette coupole de verre.
Au travers de l'oeil du peintre ou de l'auteure nous découvrirons la beauté au coeur des miasmes pollués (laissez-vous guider vers les hauteurs de la chapelle) ou la laideur sous couvert de propreté impeccable (honte à ces hommes nantis exempts de pitié).
Même ainsi, aux confins de l'espace, la race humaine a su encore mettre en place des clivages sociaux. Alors que ces quelques poignées d'hommes et de femmes sont ce qu'il reste de l'humanité, l'auteure nous dépeint une société que rien ne change :
des pauvres qui subissent les affres des maladies et des crimes dans les bas fonds et les nantis qui, sous couvert de les plaindre et de vouloir voir stopper les crimes, se délectent au contraire des images horribles et insoutenables des victimes.

Pourtant même si l'enquête avance plutôt vite, même si l'assassin va être rapidement mis hors d'état de nuire (la nouvelle ne fait tout de même que 40 pages), même si au final nous connaissons déjà l'histoire, l'auteure a su y ajouter un élément qui va nous mener vers un final particulièrement génial et emphatique.
Car oui, cette fin m'a surprise et transportée. Je ne savais à quoi m'attendre et au vu du contexte mi-victorien, mi-SF j'émettais quelque doute quand à une sortie convaincante. Et ce fut là mon erreur.
Tel la fin du grippeminaud de Norman Jangot, l'ironie de la chute nous sort des sentiers battus et nous laisse un sentiment assez complexe au coeur, un mélange de rire et de désespoir qui donne son cachet inattendu à ce récit.
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Je tiens tout d'abord à remercier les éditions House Made of Dawn pour m'avoir, une fois de plus, accordé leur confiance et permis de découvrir Rédemption ainsi que son auteure Géraldine Blondel.

J'ai passé un très agréable moment avec ce court lettrage qui m'a tenue en haleine pendant une vingtaine de minutes. Franchement, je ne savais pas trop à quoi m'attendre et la surprise a été bonne : il s'agit d'une réécriture de la "légende" de Jack l'éventreur dans un monde plutôt SF.

J'ai beaucoup aimé cette ambiance assez glauque et mystérieuse. Bizarrement, même si c'est loin d'être le cas, l'on se retrouve un peu dans les bas-fonds de Londres version vaisseau spatial. Les détails ont beau être sordides, je ne les ai pas trouvé choquants (après, j'ai de l'entrainement niveau gore aussi !). Les lettres du Boucher m'ont beaucoup amusée : elles sont terribles mais les messages qu'elles passent sont d'une ironie poussée.
De même, j'ai beaucoup apprécié les différentes dimensions que l'on découvre dans l'histoire : l'on ne s'arrête pas à ces meurtres et tant mieux ! J'ai également beaucoup aimé tout le paysage politique du vaisseau et les questions que l'on est amené à se poser : il y aurait de quoi faire une belle suite !

Forcément, au vu de l'histoire, l'on ne s'attache pas aux différents personnages : on en vient assez rapidement à suspecter tout le monde donc les occasions de s'identifier aux personnages sont assez rares ! Cependant, ils sont bien construits et sont crédibles.

Ma première rencontre avec Géraldine Blondel a été plutôt bonne : j'ai bien accroché à son écriture et serai vraiment curieuse de découvrir un autre de ses textes. J'ai beaucoup aimé son ton fluide et détaillé ainsi que son dynamisme. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en sa compagnie !
Une réécriture dérangeante et sanglante !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Bon c'est rare pour moi de ne pas aimer un livre, mais là ça a été le cas.

Je n'ai pas apprécié cette lecture. En principe, j'aime les histoires d'horreur, gore, d'épouvante mais là ça n'a pas fonctionné avec moi. Déjà, en règle générale, j'ai du mal avec les remakes, je n'aime pas cela. Donc ça partait mal même si j'espérais avoir une bonne surprise.


La nouvelle est plutôt gore mais pas plus que cela, c'est rapide et efficace, mais je préfère toujours quand c'est plus développé et plus détaillé surtout dans ce genre d'histoires.

Le remake en lui même est original et se déroule dans un vaisseau spatial, ça aurait pu être intéressant si davantage exploité mais il est vrai que dans un court lettrage c'est difficile. Pour que ça me plaise, il aurait sans doute fallu davantage de pages pour rentrer dans l'histoire. Là je n'y suis pas entrée du tout, je suis restée à la porte, à regarder les choses se dérouler devant moi sans rien comprendre et sans chercher à en savoir plus malheureusement.
Pourtant la plume est agréable à lire, le rythme est soutenu, le ton et l'ambiance sont lancés dès le départ, pas le temps de s'ennuyer et pourtant...

Il faut aussi avouer que l'histoire se déroule donc dans un univers orienté science-fiction, genre littéraire que je n'apprécie pas particulièrement donc encore une fois pas de surprise pour moi.

Les points positifs de ce texte sont donc la plume, le rythme mais aussi les idées qu'à l'auteure. J'ai aimé les lettres du "boucher", et finalement ses "raisons".

En ce qui concerne les personnages, ils sont tous vraisemblables et intéressants, il y aurait de quoi creuser pour en faire un roman mais je n'ai pas du tout été emballé par le personnage de la reine.

Je reste un peu sur ma faim quant à cette intrigue, mais j'aimerais vraiment redécouvrir la plume de l'auteur dans une oeuvre plus complète car on y sent le potentiel.

Je le conseille tout de même aux fans de gore et de science fiction pour que vous vous fassiez votre propre avis sur cette nouvelle !
Lien : http://lalecturedeslivres.bl..
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