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EAN : 9782264070524
192 pages
10-18 (09/11/2017)
2.65/5   54 notes
Résumé :
Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants et puis... La beauté de la princesse se fane, la Belle éprouve des regrets, Jack dilapide tout l'argent qu'il avait reçu pour ses haricots magiques...
Dix contes revisités avec une bonne dose de cynisme et un soupçon d'humour noir par Michael Cunningham. Adieu les étoiles dans les yeux, l'heure du désenchantement a sonné.
Que lire après Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants et puis...Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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On avait laissé l'illustre romancier Michael Cunningham, l'auteur du très beau roman The Hours (adapté au cinéma par Stephen Daldry) avec un joli et mélancolique Snow queen, dernier roman en date.

Le voici de retour en 2016 à un exercice singulier et périlleux, la réécriture des contes de fées. En se posant la question de savoir ce qu'il se passe après la dernière page des contes de fée, lorsque le prince et la princesse vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants"

La Belle et la Bête, Jack et le haricot magique, Raiponce, Blanche Neige et les sept nains, Hansel et Gretel, l'auteur cherche dans tous ses contes à savoir si l'amour dure toujours ou bien n'est ce pas là le début des désillusions : un Prince Charmant obsédé par les boîtes , des Hansel et Gretel, moins innocents que ce qu'il parait surtout vu du point de vue de la sorcière…

Un concept original, un exercice de style plutôt maitrisé pour un ton noir et souvent sans concession, pour un ensemble malheureusement et comme souvent dans ce genre de livre assez inégal.
La lecture est grinçante mais désarçonne un peu et l'ensemble manque un peu d'unité et de cohérence.
On retiendra particulièrement les belles illustrations de Yuko Shimizu qui collent parfaitement avec l'atmosphère féérique et un peu inquiétante souhaitée à cette relecture contemporaine intéressante mais pas entièrement convaincante qui pourrait laisser sur le carreau les fans du romancier.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai flashé sur ce livre pour le thème central : la réécriture des contes de fées, un sujet qui me passionne. Je trouve ça formidable de voir la manière dont chaque auteur imagine et retravaille des mythes et des légendes qu'on connaît sur le bout des doigts. de plus, je suis une fan de Michael Cunningham depuis que j'ai lu son chef d'oeuvre : Les heures (réécriture de Mrs Dalloway) et j'avais envie de voir ce que l'homme était capable d'imaginer dans ce domaine. Et puis j'adore les nouvelles.

L'auteur ne réécrit pas seulement l'histoire, il réinvente la fin, change les époques, remodèle les caractères et insuffle un cynisme et un humour décalé en fonction des histoires. L'amour dure-t-il toujours ? Que se passe-t-il après le mot "Fin" ? Chaque conte est une plongée dans un imaginaire sombre, parfois assez terrifiant, parfois assez réaliste, où légendes et magie se mêlent aux contraintes de l'existence. le gros point négatif pour moi, c'est la morale, souvent peu subtile, parfois ridicule, certaines idées, certains concepts que j'ai déjà pu lire ailleurs se trouvant ici mal exploités.

Certaines histoires m'ont vraiment embarquée, comme Inébranlable; en plomb (belle peinture du couple), La patte de singe (bijou de noirceur) ou Empoisonnée (glaçant). Alors que je suis passée totalement à côté d'autres, comme La bête ou La Vieille Folle dont la trame n'était pas très originale et manquait de force.

Un ensemble de petits récits assez sombres, de qualité assez inégale, qui plaira aux amateurs du genre. Pas le meilleur échantillon que j'ai pu lire dans le domaine (si vous cherchez des contes, ne passez pas à côté des Contes de Crime de Pierre Dubois par exemple ou du merveilleux La Compagnie des loups d'Angela Carter qui sont des summum de réécritures), mais un bon recueil de nouvelles quand même. À déguster entre deux lectures plus imposantes.

(Et une mention spéciale à Yuko Shimizu pour les illustrations de toute beauté)
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Roman fantastique, recueil de nouvelles, contes détournés... le livre de Michael Cunningham est à la frontière de bien des genres, à moins qu'il ne soit un savant mélange de tous.

L'auteur reprend certains contes parmi les plus connus (La belle et la Bête, Hansen et Gretel, Blanche Neige, Jack et le haricot magique et bien d'autres encore) et en propose une revisite particulièrement originale. Une revisite qui n'en fait plus des contes de fées, ni même des contes pour enfants, car une certaine noirceur (déjà bien présente dans les contes originaux même si cette noirceur est dissimulée) et cruauté en émane.

Parfois, c'est le caractère des personnages que l'auteur modifie. Ainsi, Jack n'est plus un pauvre petit garçon malin et intrépide mais un bon à rien doublé d'un avare. D'autres fois, l'auteur réinvente le conte en nous le racontant du point de vue d'un personnage "secondaire". Dans la nouvelle revisitant le conte d'Hansel et Gretel, ce ne sont pas les deux enfants qui sont au coeur de l'histoire mais la sorcière. Nous découvrons son passé, les raisons qui l'ont amenées à construire à sa maison en sucreries en plein coeur de la forêt.

L'auteur procède ainsi pour une douzaine de contes. Il les détourne et révèle sous une nouvelle forme tout leur potentiel narratif. Le résultat est singulier, pour ne pas dire étrange. En effet, il est déstabilisant de découvrir le conte rassurant de notre enfance sous un tout autre angle, bien moins familier et gentillet. L'auteur exploite le côté sombre du conte, son aspect psychologique.

Mon seul est regret est que l'auteur ne développe pas assez son interprétation, sa vision de chaque conte. Il nous en propose une nouvelle version grâce à des personnages dont il a modifié la personnalité ou bien en imaginant la suite du conte, le futur des héros (par exemple, Blanche Neige et son prince qui "rejoue" la scène du baiser). Ce qui est dommage, c'est qu'il nous raconte "seulement" ces éléments revisités mais ne les réintègrent pas au conte original. En fait, j'aurais aimé que l'auteur reprenne les contes du début (il était une fois) à la fin (eurent beaucoup d'enfants) en y intégrant ses modifications et ajouts. En bref, j'aurais aimé une réécriture plus complète. Mais j'ai quand même beaucoup apprécié cette lecture.

Pour terminer, je tiens à dire quelques mots sur les illustrations parsemées dans les pages. Quel dommage qu'il y en ait à peine 7 ou 8 car elles sont vraiment belles, d'un noir et blanc saisissant reflétant bien la dualité des contes, leur sens caché et leur noirceur. Ce choix du noir et blanc associé à un trait acéré m'a rappelé le fabuleux travail d'illustration de Chris Riddell sur "La belle et le fuseau", revisite ébourrifante du conte de Blanche Neige par Neil Gaiman. À lire également!
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Réécrire les contes de fées est toujours un pari risqué. le grand public, en général, n'aime pas que l'on bouleverse ses traditions – et qu'y a-t-il de plus traditionnel qu'un conte qui a bercé notre enfance ? Déjà qu'il faut accepter les versions Disney…
Mais bon, je suis une fan de contes de fées, même maintenant – après tout, il n'y a pas d'âge pour aimer les contes de fées – et j'ai décidé de tenter les contes version Cunningham.

L'idée de départ est intéressante bien que pas totalement originale. Malheureusement, même si je ne me suis pas ennuyée dans ma lecture, je n'ai pas non plus réussi à entrer dans l'univers de ces contes modernes. Peut-être est-ce dû au fait qu'ils étaient beaucoup trop proches de la réalité ? Les contes de fées sont souvent plus noirs qu'on ne le pense mais l'aspect merveilleux a pratiquement disparu des versions de Cunningham.
Autre point négatif : pour certains contes (je pense à Blanche-Neige en particulier), nous n'avons qu'une simple scène. Elle en dit déjà bien assez mais je m'attendais à de vrais contes, même réécrits dans le monde moderne.

Conclusion : un bilan un peu mitigé pour un livre dont j'espérais plus, que je n'ai pas détesté et qui ne m'a pas ennuyée mais qui ne m'a pas non plus conquise.
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J'aime bien les réécritures de contes, qui donnent aux classiques de nouvelles perspectives et les remettent au goût du jour. Dans ce cas-ci, toutefois, je dois dire que mes impressions sont plutôt mitigés. L'idée de présenter les contes sous un angle plus prosaïque, voire cynique, m'a beaucoup plu, mais je n'ai pas trouvé le résultat particulièrement drôle ni percutant. L'écriture manquait peut-être un peu de punch, selon moi – ou il s'agit peut-être d'un problème de traduction... Bref, ni captivantes ni mauvaises, ces nouvelles versions de contes classiques m'ont plutôt laissée indifférente.

Ce recueil m'a quand même permis de découvrir une artiste fabuleuse. Les images en noir et blanc de Yuko Shimizu sont sublimes, sombres et étranges, parfaites pour illustrer ces contes de fées désenchantés. J'aurais aimé qu'il y en ait plus!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Tu m'as toujours dit que ça te plaisait. Alors, tu mentais ?
Non,. Enfin, pas exactement. Je suppose que ça me plaisait parce que tu aimais tellement ça. Mais ce soir, je n'en ai pas vraiment envie.
C'est quand même un peu humiliant, tu ne trouves pas ? Pour moi, en tout cas.
Non. Je l'ai fait parce que je t'aime. Quand tu aimes quelqu'un, tu es heureux de le rendre heureux.
Même si tu trouves ça bizarre, même si tu trouves ça dégoûtant".
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C’est une chose d’envier la richesse et la beauté, et tous ces autres dons qui semblent avoir été dispensés à certains mais pas à vous, par d’obscurs mais irréfutables donateurs. C’est totalement différent de désirer [un enfant] ce qui est à la portée du pochard et de la barmaid qui s’accouplent pendant trois minutes dans un coin obscur d’un pub humide et scrofuleux.
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