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On ouvre un livre de C. Bobin, et l'enchantement est là, toujours; il est le poète du quotidien, particulièrement à l'écoute de la vie dans ce qu'elle a de plus beau et de meilleur.

"Les livres agissent même quand ils sont fermés"

"Le monde a tué la lenteur. Il ne sait plus où il l'a enterrée."

"Les hommes regardent les femmes et ils en perdent la vue. Les femmes regardent les mots d'amour et elles y trouvent leur âme."

Comment fait-il pour voir ce que trop souvent nous ne voyons pas et entendre ce que nous n'entendons pas ?

Comment fait-il pour écrire ce que nous voudrions tous être capable d'écrire ?

Il est le magicien des mots et des sentiments, il nous fait un bien fou !
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Aucun écrivain ne ressemble à Christian Bobin ! Poète dans sa prose somptueuse, il a un style très particulier: ses phrases courtes, délicates et parfois elliptiques partent dans tous les sens, jouant à cache-cache avec la rationalité. Les mots qui jaillissent peuvent surprendre. Il nous plonge avec délectation dans la subjectivité le plus débridée - et il ne s'en cache pas, puisqu'il écrit: « Je crois que tout souffre dans cette vie. Ne soyez pas trop effrayé par cette phrase, je pourrais aussi bien dire, et ce serait aussi vrai: tout se réjouit dans cette vie » (p. 39) Cependant, le lyrisme de C. Bobin reste constamment sobre. Il ne joue jamais des grandes orgues; il préfère se concentrer sur un oiseau ou une fleur, sur un poème ou un personnage méconnus, toujours avec douceur et finesse. Mais il ne veut (ou: peut ?) pas développer ses impressions - ce qui pourrait donner une impression de décousu. C'est pourquoi il est préférable de lire par petits bouts ce livre, qui est pourtant court. Personnellement, je ne me sens pas toujours en parfaite résonance avec toutes ces lignes, mais j'y ai trouvé de ci, de là, de précieux joyaux.
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La grande vie, c'est l'inspiration du plus simple, c'est le merveilleux souffle de la nature sur l'âme, c'est le discours de la Beauté. Merci à toi, Christian, qui vient de nous quitter physiquement, de nous accompagner éternellement de tous tes mots, de toute ta poésie.
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Silence.

Extinction de tous les appareils à parasites audio. La lumière déclinante de ce dimanche après-midi entraîne en moi une vague d'émotions, je me penche, comme pour capter ce surplus de soleil, cette petite dose de chaleur, sur ma peau, et comme pour mieux entendre la caresse des mots, ceux de l'auteur.

J'ai lu "La Grande Vie" de Christian Bobin. J'ai été bouleversée. Dès les premières lignes, des larmes me sont venues aux bords des yeux. J'étais à l'horizon de quelque chose. de tangible. Christian Bobin a le pouvoir des mots, il dit l'indicible, mais l'indicible du quotidien, celui que l'on voit tous les jours, ce qui se trouve sous nos yeux mais que l'on ne voit pas, ou alors si on le voit, on ne le pense pas. Lui, il pense à tout. Il voit la fleur, il la regarde, il imagine sa vie, son destin, sa mort. Car tout chez Bobin rappelle la mort mais par dessus tout, la Vie. Car c'est ainsi. La vie contient la mort et la mort contient la vie.

(suite sur le blog)
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Au commencement, c'est un peu comme un carnet de lecture... mais décliné avec l'originalité et la poésie qu'on connaît de Bobin. Donc on y retrouve la teinte de spiritualité à laquelle il nous a habitués et qu'il se plait à monter en épingle chez chaque auteur qu'il nous invite à lire; et ce n'est pas seulement sur certains auteurs, d'ailleurs, qu'il attire notre attention: d'autres artistes plus ou moins connus voire anonymes, tels les animaux sauvages convoqués à la célébration de la vie... de temps à autre, on croit changer de sujet, se retrouvant sous une nouvelle tête de chapitre dûment intitulée et on glisse imperceptiblement vers la grande vie, celle de Thérèse de Lisieux comme celle de Marilyn Monroe. Certains titres restent des mystères qui tiennent pour moi du surréalisme; titres mystérieux mais propos limpide, toujours un peu le même, nous invitant à la fête infiniment renouvelée de la vie, aussi triste soit-on quand survient, par exemple, la mort d'un être cher .
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Un nouveau Bobin, et il m'a échappé lors de sa sortie ? Il faut dire que c'était juste après Noël et que j'avais déjà beaucoup de livres à lire !
Alors, je viens de l'acheter et, comme toujours avec Bobin, je ne suis pas déçu... Pour l'instant, je n'ai pas tout lu : je le savoure petit à petit et j'ai déjà trouvé quelques pépites qui nous "aèrent le coeur". Je vous en dirai davantage dans quelques jours.
Je retrouve dans ce volume les thèmes chers à Bobin : l'émerveillement devant la poésie du quotidien, la lecture, l'écriture, le souvenir de son père, Emily Dickinson. Et Bach, toujours. Une nouvelle idée : les lettres que Christian Bobin écrit. A Marceline Desbordes-Valmore, à un merle, à chacun de ses lecteurs aussi.
La grande vie dont Bobin nous parle, il nous explique ce qu'elle est à la dernière ligne de son texte : "La poésie, c'est la grande vie." Et du coup je m'offre quelques lignes de "Grande vie" tous les soirs : un peu de poésie avant de s'endormir !
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Un livre de Bobin est quelque chose qui se savoure, se déguste, page par page, phrase par phrase. Un livre de Bobin, c'est toujours un moment volé au temps, quelques phrases pleines de poésie à méditer, à murmurer du bout des lèvres. C'est arrêter le temps, un peu, c'est prendre celui de contempler le monde à travers ses mots.

Construit comme un recueil de réflexion sur la vie, sur le monde, La grande vie est un hommage. Hommage à des poètes et écrivains, hommage à des proches, hommage à la nature et aux livres. Il y a tout cela dans ce tout petit petit livre, 103 pages de poésie et de beauté.

Est-il besoin de le préciser? J'aime les livres de Bobin...
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Lire au moins un Christian Bobin par an décrasse la calamine de nos cerveaux en surchauffe dans un monde désintégrant. Un vent frais, la petite musique de Bobin qui fait beaucoup de bien par où elle passe.
J'avais peur d'être déçu après le superbe "L'homme-joie", mais Bobin s'en sort tout à fait honorablement. Un bon cru. Encore un.
Merci et à bientôt Monsieur B.
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Recueil de poésie contemplative écrite en prose, mâtiné je pense d'écriture instinctive, la grande vie se démarque par son intemporalité et sa franchise. Les textes sont d'une poésie fragile dans laquelle on se laisse agréablement porter, entraînés par la flânerie qu'inspirent les tournures de Christian Bobin.
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Bobin Cristian
La grande vie
Un livre à ne lire que par morceaux, dirais-je un livre ou un recueil de poésie
C'est le genre de livre où l'on souligne des paragraphes, que l'on laisse sur la table de nuit et puis on y revient régulièrement.
C'est de la poésie en prose. Chaque phrase ou plutôt idée il faut la relire car elle apporte à chaque fois quelque chose de nouveau, imaginer les choses différemment
Impossible de raconter une histoire, il n'y en a pas.
Le mieux que je puisse faire est de donner quelques phrases pour vous faire comprendre.
« Aujourd'hui on n'écrit plus de lettres. C'est comme s'il n'y avait plus d'enfant pour jeter sa balle de l'autre côté du mur. le monde a tué la lenteur. Il ne sait plus où il l'a enterrée »
« Elle souriait. Elle avait perdu un enfant, il y a quelques années, en vérité il y avait une seconde : le coeur ignore le temps. La perte fait entrer l'éternel dans nos chairs et l'éternel c'est ce qui ne passe pas, ce qui reste en travers de la gorge…. »
Une dernière
« Sans Bach nous ne saurions pas ce qu'un moineau pense. Nous ne saurions pas plus ce que peut faire notre frère Dieu de ses vastes journées, dans son empire sans contraire. Il fait ce que font les moineaux exactement. Il joue, il assemble des atomes puis il contemple leur architecture et il passe à autre chose. Dieu n'est pas plus incompréhensible qu'un moineau. Il est le maître des moineaux. le tremblement en chef, la crête d'un pétale de rose ou l'enthousiasme d'une feuille du tremble trahissent à peine son passage .
Eternel passage. Tremblement du ciel. Les berceaux surgissent comme des muguets de la terre. Les tombes sont de la nuit qui boit de la nuit. La mort en robe de taupe creuse et passe elle aussi. Il n'y a que le passage qui ne passe pas…. »
Je suis désolée de mettre des passages du livre comme cela mais je ne voyais pas comment expliqué son contenu.
Il y a des passages qui sont vraiment magnifiques par rapport à la nature qui revient sans cesse et la vie.
François Busnel, L'Express a dit de ce livre :

«Il y a bien plus dans ce magnifique et bouleversant recueil que dans nombre de traités de philosophie.»


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