Bobin Cristian
La grande vie
Un livre à ne lire que par morceaux, dirais-je un livre ou un recueil de poésie
C'est le genre de livre où l'on souligne des paragraphes, que l'on laisse sur la table de nuit et puis on y revient régulièrement.
C'est de la poésie en prose. Chaque phrase ou plutôt idée il faut la relire car elle apporte à chaque fois quelque chose de nouveau, imaginer les choses différemment
Impossible de raconter une histoire, il n'y en a pas.
Le mieux que je puisse faire est de donner quelques phrases pour vous faire comprendre.
« Aujourd'hui on n'écrit plus de lettres. C'est comme s'il n'y avait plus d'enfant pour jeter sa balle de l'autre côté du mur. le monde a tué la lenteur. Il ne sait plus où il l'a enterrée »
« Elle souriait. Elle avait perdu un enfant, il y a quelques années, en vérité il y avait une seconde : le coeur ignore le temps. La perte fait entrer l'éternel dans nos chairs et l'éternel c'est ce qui ne passe pas, ce qui reste en travers de la gorge…. »
Une dernière
« Sans Bach nous ne saurions pas ce qu'un moineau pense. Nous ne saurions pas plus ce que peut faire notre frère Dieu de ses vastes journées, dans son empire sans contraire. Il fait ce que font les moineaux exactement. Il joue, il assemble des atomes puis il contemple leur architecture et il passe à autre chose. Dieu n'est pas plus incompréhensible qu'un moineau. Il est le maître des moineaux. le tremblement en chef, la crête d'un pétale de rose ou l'enthousiasme d'une feuille du tremble trahissent à peine son passage .
Eternel passage. Tremblement du ciel. Les berceaux surgissent comme des muguets de la terre. Les tombes sont de la nuit qui boit de la nuit. La mort en robe de taupe creuse et passe elle aussi. Il n'y a que le passage qui ne passe pas…. »
Je suis désolée de mettre des passages du livre comme cela mais je ne voyais pas comment expliqué son contenu.
Il y a des passages qui sont vraiment magnifiques par rapport à la nature qui revient sans cesse et la vie.
François Busnel, L'Express a dit de ce livre :
«Il y a bien plus dans ce magnifique et bouleversant recueil que dans nombre de traités de philosophie.»