Les mots saignent à une certaine heure de la nuit.Un silence hurlant.
Un homme qui n'est pas désiré est un chien errant,solitaire.
John passait des heures couché à ne rien faire. A attendre une pensée meilleure. Un sentiment de lumière. Il avait l'impression d'être au fond d'un entonnoir, sans jours meilleurs. Comme si la vie avait tout donné. Et lui pas grand-chose. C'était des moments terribles où rien ne le sauvait, ne le sauverait jamais. Il n'était ni un héros, ni même un homme simple. Même pas bon. Bidon ! Mauvaise journée. Le ciel était noir, sans espoir. Il aurait voulu dormir
John passait des heures couché à ne rien faire. A attendre une pensée meilleure. Un sentiment de lumière. Il avait l'impression d'être au fond d'un entonnoir, sans jours meilleurs. Comme si la vie avait tout donné. Et lui pas grand-chose. C'était des moments terribles où rien ne le sauvait, ne le sauverait jamais. Il n'était ni un héros, ni même un homme simple. Même pas bon. Bidon ! Mauvaise journée. Le ciel était noir, sans espoir. Il aurait voulu dormir
John savait que tout ce dégoût serait à écrire.Il disait,quand l'ivresse lui donnait des ailes,qu'il n'était pas un gars de la syntaxe mais de la syncope.
Paulo disait qu'il y avait deux écoles.La première était de se jeter dans un livre pour éviter la vie.La deuxième était de se brûler à la vie pour écrire un livre.Lui préférait la voix.Ca brûlait aussi.
John était resté des années sans boire. Des années à se protéger du suicide, de la peur, de la sueur qui sentait la bière, de la chair grise qui envahissait ses hanches. A perdre toute trace de sa jeunesse. A ne plus rien vouloir. Long couloir. Aucune sortie. Aucune porte. Plus de courage. Plus de vraie force. Il avait eu l'impression de s'enfoncer dans les sables mouvants, doucement
John s'était marié deux fois. Deux fois elles s'étaient barrées. Tout se barrait toujours dans la vie de Thierry. C'est pour cela qu'il s'appelait John. Pour voir si ça faisait revenir l'amour. Il ne voulait pas chercher plus loin. C'était la faute de Thierry.
L'inspiration était cannibale,affamée nuit et jour.Il lui fallait tout.Chaque instant.Elle n'aimait ni le calme ni la paix.Elle se complaisait souvent dans la douleur.
Ecrivain.Il aurait voulu trouver un mot plus modeste.Eructeur il aimait bien.