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300ème rue. Au bout du monde. Chez Paulo. Se retrouvent dans ce bar des utopistes, des hommes et des femmes qui croient en un bonheur possible dans les nouveaux territoires. Car ici, il n'y a pas d'injustice, pas de différence. Contrairement aux anciens territoires corrompus où l'argent, la réussite et l'ambition étaient rois. Dans ce bar, Thierry, devenu John, dans l'espoir d'amours et de bonheur possibles, retrouve son ami, Paulo. Des années qu'ils se connaissent. Depuis ces temps troubles. Dans un coin, Solange/Betty, la soeur de Paulo, vend des cigarettes. John aime en secret la belle Solange.
Au bout du monde, personne ne rêve à une vie meilleure, les jours s'écoulent paisiblement entre la bière, l'herbe et la chaleur...

Richard Bohringer nous offre un roman engagé dans lequel il regrette la société telle qu'elle est devenue. Une société dévastée. Il évoque les hommes, leurs rêves et leurs espoirs, l'amitié, l'amour. Et se livre avec émotion et pudeur sur son parcours, notamment en la personne de John, sa carrière d'acteur et d'écrivain, son alcoolémie. Une galerie de personnages hauts en couleurs et attachants se croisent, s'évitent, s'aiment ou se désirent Au bout du monde. L'insaisissable Solange/Betty, le fidèle et l'extravagant Paulo, Papy tout fou et son vélo, Emir, le peintre à l'oeil crevé qui repeignait la vie à la demande, Pierrot, Marceau ou encore les hommes au torse nu. Ça boit, ça chante, ça rêve, ça refait le monde, ça tente d'oublier sa vie et de la rejouer sur fond de jazz. Révoltés contre la société. Désireux d'un bonheur possible dans les nouveaux territoires. Un roman intime et puissant. Une plume envoûtante et brute. de courtes phrases qui s'entrechoquent et qui frappent. Des mots à fleur de peau, à la fois mélancoliques, poétiques et percutants.
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J'aime l'écriture de Richard Bohringer et il me promène à chaque fois dans les méandres de ses pensées.

Pensées bien souvent sombres ici qui nous parle de son dégoût du monde voué au culte de l'argent.

On découvre des personnages attachants, au comptoir d' "Au bout du monde", avec leurs failles, leurs ivresses, celles dues à l'alcool, mais aussi à la vie elle-même.

Ils nous parlent d'un monde tel qu'ils le souhaiterait, et de la vie qui, ils le voudraient tant, leur accorde encore la possibilité de les faire rêver.

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Une voix rocailleuse issue des tripes qui "éructe"dérives et désespérances sur le zinc du bistrot Au bout du monde, une voix qui raconte, Cuba, le Mexique et les mots écrits sans but, à travers Paulo le patron -écrivain extravagant et tendre"dont le sac à dos est inscrit dans la chair", une voix qui traque Thierry dans les nouveaux territoires, ceux où Thierry s'appelle John,le "lunaire", loin des pouvoirs et des Rollex, loin des femmes qui l'ont plaqué,loin de ses rôles d'acteur, un John qui se saoule cherchant "nuit et jour l'inspiration", une voix qui détaille la Betty de la Solange soeur de Paulo, double elle aussi, qui vend les cigarettes faute de pouvoir voler.
Une voix qui crépite et claque à travers les manques,les blessures et les non dits de ceux qui ont "touché le fond" et vivent en toute fraternité leur mal être.
Une voix qui saigne, s'inscrit, écrit, poétise, s'envole pour dépasser la peur de parler vrai et de dévorer l'autre.
Une voix qui espère émerger du fracas en puisant ses forces dans la nature.
Une voix qui aime les femmes, qui aime la femme et le dit. Alors le chien errant solitaire devenant homme désiré "pourra réinventer un monde meilleur" pour se délivrer des Nouveaux contes de le cité perdue.
Entre John et Richard Bohringer(acteur,réalisateur,chanteur,auteur entre autres de C'est beau une ville la nuit qui livreses combats contre la drogue et l'alcool), il n'y a qu'un pas,celui d'un géant, la voix d'un poète!
Ca c'est de l'écriture!
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Du Bohringer pur sucre ! En colère, contre le système, contre le monde actuel, contre la France actuelle, les Rollex, les yachts, le fric qui gouverne et les malversations des politiques de tous poils. John (R. Bohringer ? ), avec Paulo et Solange, préfère partir pour les nouveaux territoires
On pourrait lui reprocher de la facilité, opposer la réalité à l'utopie, mais Richard Bohringer est fidèle à ce qu'il a toujours écrit : les copains, les amis, la fierté d'être plutôt que l'apparence et la fierté d'avoir, la fraternité et l'humanité. C'est un livre engagé, dans lequel l'auteur écrit son dégoût pour le monde dans lequel il vit et sa croyance en une autre vie possible
C'est naïf probablement, utopique sûrement, mais j'adhère totalement. Comment d'ailleurs pourrait-il en être autrement ? Comment penser que nous pourrons continuer à vivre dans une société du "toujours plus" ? Comment penser que l'individualisme triomphera alors que la seule manière d'avancer, c'est la solidarité ? Comment continuer à croire que ceux qui réussissent socialement et/ou professionnellement puissent être récompensés au détriment des autres ?

C'est aussi un livre intime, dans lequel Richard Bohringer se livre : il revient sur son désir d'acteur Beaucoup de lucidité et de pudeur sur son parcours d'acteur et d'écrivain et lorsqu'il évoque son âge et son entrée dans la vieillesse ; mais malgré l'âge John ne s'assagit pas, il reste révolté.

Ce n'est pas toujours facile d'entrer dans le monde littéraire de Richard Bohringer : beaucoup de métaphores, d'images ; son écriture évoque plus qu'elle ne décrit. Par contre, une fois entré, on ne quitte plus et même si parfois, quelques phrases m'ont échappé, j'ai toujours réussi à me retrouver dans ses nouveaux territoires quelques lignes plus loin. En écrivant cela, je me rappelle avoir fait exactement la même remarque après avoir lu Cher amour de Bernard Giraudeau. Cette comparaison ne devrait d'ailleurs pas déplaire à Richard Bohringer qui, dans ce livre pleure la mort de son ami l'un des "comédiens poètes magnifiques" (p.32)

Pour conclure : "John avait été très populaire dans les anciens territoires. Jamais le public ne l'avait abandonné. Surtout chez les gens simples. Les gens de pouvoir l'avaient brisé." (p.164) M'est avis que ce n'est pas cette fois-ci que les gens des anciens territoires abandonneront John Bohringer : trop sincère et trop vrai et trop révolté pour cela. Personnellement, j'irais bien boire un verre Au Bout du Monde et faire la Révolution avec Paulo, John, Auguste et tous les habitués du bar.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Voici un petit livre très court mais dans lequel on trouve beaucoup de choses. C'est un livre assez mystérieux, l'histoire de la recherche d'un monde meilleur. Révoltés contre la société, une poignée de gens partent vivre dans "les nouveaux territoires", un endroit mystérieux où l'on vit autrement, où le pouvoir, l'argent, la politique, l'inégalité, n'ont pas leur place. Attendant le moment où les anciens territoires se révolteront enfin contre la vie dans la société actuelle, ils tentent de vivre une vie qui leur ressemble, de créer un monde meilleur dans les nouveaux territoires.

Parmi ces gens, il y a John et il y a Solange. Ces deux là s'aiment depuis longtemps mais sans se l'être jamais dit. Personnages aux doubles personnalités (En Solange, il y a Betty, et en John, il y a Thierry), personnages un peu perdus, ils s'aiment et brûlent de se l'avouer.

Les mots sont jetés sur le papier avec rage, révolte, espoir et utopie. On a l'impression que ce livre a été écrit d'un seul jet, d'une seule impulsion et que le texte nous est livré tel quel, sans relecture, sans correction. a l'état brut. A l'état brut de la colère. A l'état brut du rêve. Il n'y a pas vraiment de description, plutôt des suggestions, beaucoup de métaphores. Au lecteur de se faire une idée de ce que veut réellement dire l'auteur.

L'auteur parait avoir mis beaucoup de lui en John, le personnage principal. C'est un livre engagé, un livre sans demi mesure. le rêve et l'espoir triomphe, la vie meilleure est là...

La bouteille d'alcool en moins (je ne bois pas!), je rejoindrais volontiers les personnages Au bout du monde pour rêver et me révolter avec eux.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Un art poétique brut, de courtes phrases qui résument l'essentiel, des chapitres qui condensent l'essence de l'être humain, où ses rêves, ses utopies, ses envies sont jetés sur le papier. Nous sont présentés ici des personnages imaginaires, attachants, remplis de contradictions mais si humains. Borhinger nous livre ici sa vision de l'humanité, de ses victoires, de ses défaites...
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ans quel rade a t il accosté notre incroyable capitaine?
Il n'a pas trop traîné sous la pluie, il a trouvé son port :" le bout du monde", le café des frères des nouveaux territoires.
Là " où tout devient lisible".

Il mouille l'encre dans cette cité, dans les yeux et les mots de ses frères, dans leurs rêves, leur imaginaire, leur incroyable beauté.
Un peuple se vit au bout du monde.
Aucun maître étalon, ils ont choisi leur paradis. Et ils attendent ces hommes et ces femmes qui marchent dans leur tête, ils attendent le réveil des anciens territoires. Ils sont plein d'espérance, ils sont un peu comme un peuple qui aurait connu un immense cataclysme et qui sait que d'autres hommes se mettront bientôt en marche vers eux.
Comment, dans un décor qui pourrait être le décor du plus triste des refuges, comment arrive t il à nous transmettre sa foi en l'homme frère ?
Et puis toujours ce rythme qu'il nous donne à lire, et puis tous ces instants flamboyants, ces personnages avec lesquels on rêverait de trinquer. Alors... trinquons!.
Ouais, il refait le monde notre Richard,
Ouais il y met du swing, des volutes du fumée, toutes nos les nuits et leurs éveils, il y met comme toujours son âme, sa chair, ses couilles, et bien sûr son coeur de capitaine . Venez, entrez !!! Poussez la porte du Bout du Monde.
Ici vous n'y trouverez les humbles, les justes, le regard des gosses ,de beaux humains, des hommes de parole, des couleurs, de la chaleur, et du bon vin.
Un magnifique roman.
Rendez vous au Bout du Monde !!!! Demandez Paulo,... c'est un ami.!

Astrid SHRIQUI GARAIN
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Il ne s'agit pas d'un roman, mais plutôt d'un fastidieux poème de vieil adolescent cabot. le style est mauvais, les idées sont plates, les sentiments sont surjoués dans un pathos débile.
Il ne suffit pas de prendre une pose révolutionnaire pour avoir du talent.
Nul me semble le qualificatif le plus approprié. Car Bohringer ne prend pas la défense des pauvres et des marginaux, il se moque des lecteurs en faisant paraître un texte qui n'a manifestement été relu, ni par lui, ni par son éditeur.
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