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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond...

13 septembre 1916, Erwin, Tennessee. Malgré la pluie qui tombe sans discontinuer, une foule oppressante s'est rassemblée autour de la grue qui fera office d'échafaud. Mary, une grosse éléphante, a, accidentellement, écrasé un homme la veille. Et aujourd'hui, toute la population est venue assister à sa pendaison. Parmi elle, la jeune Arabella Cox qui peine à croire à ce tableau funeste et injuste ainsi que Jeremy Parkman, journaliste au Boston Herald venu couvrir le sujet. Deux personnes qui, encore la veille, ont tout fait pour sauver Mary, notamment auprès du shérif. En vain... Si Jeremy, attiré par cette jeune femme resplendissante et lumineuse, la salue de loin, cette dernière daigne lui jeter un simple regard, comme si elle le tenait responsable de ce massacre...
Non loin d'eux, William Vernon, surnommé Kid, assiste, horrifié lui aussi, au châtiment de Mary. Au moment de quitter la foule, il percute par mégarde une femme blanche qui, aussitôt, s'offusque, le repousse et le traite de voleur. Plusieurs hommes s'en prennent alors à lui et c'est avec le visage tuméfié qu'il rentre chez lui. Sa mère s'inquiète aussitôt, certaine que ces hommes reviendront pour le pendre. Kid n'a d'autre choix que de quitter Erwin, une fois la nuit tombée...

Partant d'un fait divers réel, à savoir la pendaison d'une éléphante à Erwin, Tenessee, en 1916, Ariane Bois tisse une fiction au coeur de laquelle trois personnages vont se rencontrer lors de cette journée si particulière, se quitter pour mieux se rencontrer à nouveau, chacun ayant vécu des moments aussi bien mémorables qu'émouvants. Des rythmes lancinants du jazz à celui beaucoup moins mélodieux des canons et des fusils, du Tenessee aux plaines arides africaines en passant par les champs de bataille français, ce roman traite habilement divers sujets tels que la guerre, le racisme, le colonialisme, l'amitié, l'amour, avec, en fil rouge, le sort des éléphants et la maltraitance animale. Bien que fictionnel, l'on y croise Josephine Baker, Gladys et Dorothy Cromwell, les Harlem Hellfighters ou encore Jim Europe. Un roman émouvant, une fresque mêlant habilement la petite et la grande histoire. Une lecture fort agréable qui aurait mérité quelques pages de plus...
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Mary l'éléphante a été pendue pour avoir tué son tortionnaire , un occasionnel du cirque .
On est en 1916 dans le Tennessee .
Ce terrible spectacle va profondément marquer les trois héros du roman .
Et c'est là que réalité et fiction se confondent pour conter l'histoire d' Arabella, , de Jeremy et de Kid .

S'appuyant toujours sur des faits historiques , le roman va nous conduire en France dès 1917 où l'on retrouve les trois jeunes gens qui ont fui leurs familles et leur pays .
Arabella est infirmière auprès des soldats , Jeremy est journaliste de guerre et Kid , engagé dans les Harlem Hellfighters , ces soldats noirs , valeureux combattants dans L'Argonne en 1918 et qui amenèrent le jazz en France .
Et , bien sûr , un jour , la rencontre a lieu !
Aucun d'eux n'a oublié le martyre de Mary ...

Ils sont bien ensemble et leur vie parisienne dans les années 20 est l'occasion pour l'auteure de nous offrir tout un pan de la vie artistique d'une belle époque baignée de jazz, de blues , de ragtime ,foisonnant de talents naissants ou confirmés .
Et , de lieu mythique en lieu mythique , ils en rencontrent des célébrités nos jeunes héros !

Puis , la seconde partie du roman va nous emmener au Kenya .
Alors là , je me suis frotté les yeux !
Nous voilà dans le décor à peine transformé de " La ferme africaine " ! Beaucoup de similitudes .
Un petit retour vers " Out of Africa ", j'apprécie !
On y retrouve certains des personnages dont l'aviatrice Beryl Markham , les kikuyus , les Massaïs etc ...
Mais point de Karen Blixen , hélas ...

L'écriture fluide d'Ariane Bois rend la lecture de ce roman agréable et divertissante .
Une alliance habile de la fiction et de l'histoire donne du souffle à une aventure pas toujours très crédible mais qui en devient surprenante .
Pourtant , même s'il parle d'amour , le fond du récit n'a rien de léger .
L'auteure veut surtout dénoncer la violence et la bêtise humaine , le racisme , la maltraitance animale , la barbarie , le colonialisme , l'horreur de la guerre .
Mais , le tout est savamment dosé et place est faite aussi à l'amour , à l'amitié , à l'intelligence , à l'évolution des moeurs et à l'émancipation des femmes .

Un siècle est passé et l'on est toujours à combattre la maltraitance animale et ce , plus que jamais .
Puisse le souvenir de Mary nous rappeler le sort des animaux des cirques et des zoos .

Raconter une histoire d'amour pour traiter ce sujet est une façon originale et subtile .
Encore une fois , je me suis laissé emporter par un roman d'Ariane Bois .
C'est avec grand plaisir que je remercie les éditions Belfond et l'équipe de Babelio de m'avoir offert ce livre .


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Ariane Bois sait choisir les sujets de ses livres. Ils sont pertinents et me touchent profondément.
Dans ce roman tout commence en 1916 dans le Tennessee, lors de l'exécution publique d'un éléphant nommé Mary. Pendu pour avoir tué un homme.
L'auteure s'appuis sur des faits historiques bien documentés, qu'elle romance pour faire passer de beaux messages "il n'y a pas d'hommes libres sans animaux libres".
De plus j'apprécie toujours autant l'écriture d'Ariane reconnaissable entre mille.
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Trois jeunes gens d'origine différente assistent séparément à la pendaison d'une éléphante tueuse d'homme, dans une petite ville du Tennessee et ce en 1916.
Arabella est une jeune fille ayant du "caractère", Jeremy, fils de grande famille rêve de journalisme à la Hemingway, et Kid, enfant noir doit fuir pour avoir voulu aider une femme blanche qui , elle, a cru à une agression.
Le roman raconte les pérégrinations de ces jeunes gens, leur rencontre, leur indéfectible amitié au fil des années de guerre, on les retrouve en France, plus tard en Afrique, Arabella voulant se consacrer au sauvetage des éléphants.

Tout cela donne un joli roman à la Ariane Bois. Quelques invraisemblances, mais c'est un roman qui donne à réfléchir au sort des animaux sauvages privés de liberté. Merci aux Edts Belfond et à Babelio pour cet envoi.
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J'ai obtenu ce roman grâce à une opération Masse critique et je remercie les Editions Belfond ainsi que Babelio pour m'avoir permis de découvrir le nouvel opus d'Ariane Bois, auteure que j'apprécie.
Il y a quelques mois, j'avais dévoré un très beau roman de Jodi Picoult « La tristesse des éléphants » qui évoquait, entre autres choses, l'amour maternel des éléphantes envers leurs petits. Et je m'attendais à retrouver dans le roman d'Ariane Bois les mêmes émotions. Mais en fait, c'est d'abord le roman d'une amitié entre trois jeunes américains que tout sépare : Jeremy – le fils d'un riche homme d'affaires-, Arabella -fille d'un prédicateur rigide- et Kid -jeune noir obligé de fuir sa maison. En 1916, ils ont assisté à la pendaison d'une éléphante accusée d'avoir tué son cornac, un événement qui va influencer le cours de leur vie. Puisqu'après la guerre, ils vont se rencontrer à Paris et décider, un jour, de kidnapper dans un cirque une éléphante pour la ramener au Kenya. C'est dans ce pays que leur destin va se jouer.

La lecture est agréable, l'auteure nous fait voyager de l'Amérique à l'Afrique en passant par l'Europe, évoque trop brièvement l'horreur des tranchées, les années folles, l'installation au Kenya, les soirées arrosées en compagnie de colons riches et désabusés. Mais on se dit, et les éléphants dans cette histoire ? Ce n'est que dans les derniers chapitres que l'auteure revient sur ces pachydermes, sur la raison de son roman, à savoir nous alerter sur leur extinction. Reste que ce livre ne restera pas dans mes annales, j'avais préféré le précédent d'Ariane Bois sur ces enfants de la Réunion, arrachés à leur pays, pour venir combler le déficit démographique de la Creuse.

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La rencontre improbable, l'amour et la liberté

Dans cette formidable épopée, Ariane Bois nous entraine aux débuts du XXe siècle, des États-Unis en France puis en Afrique sur les pas d'un trio que les circonstances vont rassembler pour un bel hymne à l'amour et à la liberté !

Comme dans L'île aux enfants, son précédent roman, Ariane Bois saisit son lecteur dès les premières pages. Cette fois, ce n'est plus à un enlèvement que l'on assiste, mais à une exécution. Nous sommes dans le Tennessee en 1916. Une foule considérable s'est rassemblée pour assister à la pendaison d'une éléphante. La rumeur avait alors enflé, faisant de «Mary la tueuse» l'objet de toutes les attaques. Il avait alors été décidé de la pendre. L'occasion d'une dernière et horrible représentation.
Si la plupart des spectateurs hurlent leur contentement, certains sont tout au contraire effarés par la cruauté du traitement. Parmi eux, la jeune Arabella qui ne peut retenir ses larmes. Pas plus qu'elle ne comprend son père et son éducation rigoureuse, elle ne comprend le plaisir que l'on peut avoir à faire souffrir, elle qui se destine à soigner ses semblables.
Envoyé par le Boston Herald pour relater l'événement, Jeremy est lui aussi atterré par les moeurs barbares de ces gens du Sud et attendri par la peine d'Arabella.
À quelques mètres d'eux, Kid, un jeune homme noir, est lui aussi choqué par ce spectacle. Sa journée va du reste mal se finir, puisqu'il va être passé à tabac par un groupe de blancs le soupçonnant d'être un voleur et qui, sans autre forme de procès, le rouent de coups. Trois personnes qui, à priori, n'étaient pas faites pour se rencontrer et faire un bout de route ensemble. Mais la grande Histoire va en décider autrement. Prenant tour à tout le point de vue d'Arabella, de Kid et de Jeremy, Ariane Bois tisse sa toile et tend les fils qui vont finir par se rejoindre.
Car Arabella, Kid et Jeremy vont prendre la direction de la France et de ses champs de bataille. L'occasion pour Arabella d'oublier la sévérité paternelle, pour Kid de s'éloigner des champs de coton et du Ku-Klux-Klan et pour Jeremy d'oublier le parcours tout tracé que sa riche famille avait tracé pour lui.
Loin de leur Amérique, ils sont plongés dans ce conflit, cette boucherie qui va toutefois avoir la grande vertu de les réunir. Et quand les canons cessent de tonner, ils prennent la direction de Paris où les «Années folles» et le jazz doivent faire oublier les millions de morts, où l'insouciance est à l'ordre du jour. L'occasion aussi d'une fresque sur la formidable créativité qui régnait alors et sur les célébrités qui écumaient alors la capitale.
C'est lors d'une sortie au zoo de Vincennes qu'ils vont recroiser un éléphant et à nouveau être choqués par le spectacle offert. Ils ont alors l'idée folle de le ramener au Kenya!
Avec ce roman Ariane Bois enrichit sa palette. Autour de ses thèmes de prédilection, l'origine sociale, le racisme, la force de l'amour, elle rajoute l'écologie, la défense des animaux et la solidarité. Solidement documenté, depuis le fait divers d'origine et l'histoire de Mary l'éléphante jusqu'aux colons chasseurs d'ivoire, en passant par l'histoire de James Reese Europe, ce «Jazz Lieutenant» qui fit découvrir cette musique en France. Un homme à l'image de ce roman, rythmé, enlevé, entrainant.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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D'Ariane Bois, j'avais déjà lu et beaucoup apprécié Et le jour pour eux sera comme la nuit, ainsi que Sans oublier. Deux ouvrages bien écrits et très émouvants. Aussi, c'est avec joie que j'ai répondu à la proposition qui m'a été faite de lire L'amour au temps des éléphants dans le cadre d'une opération Masse critique privilégiée.
Je remercie Babelio pour son offre, et les éditions Belfond pour leur envoi.

Ariane Bois s'est appuyée sur un événement qui s'est produit en 1916 aux États-Unis : l'exécution par pendaison d'une éléphante de cirque qui avait causé la mort de son dresseur.
À partir de là, trois personnages de fiction vont se rencontrer, leurs histoires vont s'entremêler pour finalement se rejoindre. Ils vont vivre des événements historiques et croiser des personnes ayant réellement existé. C'est intéressant et agréable à lire.

Trois personnages, trois temps et lieux différents : les États-Unis, la France puis le Kenya.
La première partie m'a beaucoup plu, j'y ai retrouvé une belle écriture, simple et plaisante, et j'ai aimé l'alternance des récits entre les protagonistes. de même pour une bonne part de la partie française.
Là où le bât blesse, c'est qu'à un moment, le récit change nettement de qualité, tombant dans de l'invraisemblable et du peu crédible. Un peu comme dans les histoires pour enfants où l'on s'inquiète mais où tout s'arrange, où tout se passe pile comme il faut.
Dès lors, mon intérêt a beaucoup faibli, et l'ensemble du livre me laisse forcément une impression de déception, que je regrette par rapport aux autres titres d'Ariane Bois lus précédemment.

En conclusion : ce fut une lecture décevante sur la fin, même si le roman reste, dans sa globalité, tout à fait agréable à lire.
Une lecture légère, à glisser entre deux livres plus consistants.
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On partage avec l'auteur son indignation devant la condamnation à mort de l'éléphante Mary pour avoir piétiné un gardien et on comprend qu'elle ait voulu en faire le départ d'un roman .

Cela se passait en Septembre 1916 dans une petite ville de Tennessee dans le Sud des Etats-Unis .
Assiste à cette exécution par pendaison, une jeune femme, Arabella qui a tenté d'empêcher cette mort barbare. Elle nourrit une passion pour les pachydermes et cela lui brise le coeur ! Elle rencontre à cette occasion , le journaliste Jeremy Parkman venu couvrir l'événement pour son journal .

Le jeune noir, Kid , en s'éloignant du même lieu , bouscule une femme blanche et est poursuivi par des hommes décidés à le punir . Il décide de fuir .

Nos trois héros sont présentés . le hasard les réunira de nouveau en France à la fin de la première guerre mondiale : Arabella s'est engagée comme infirmière , Jérémy comme correspondant de guerre et Kid comme soldat . A la fin du conflit, le trio décide d'aller vivre à Paris , dans un tourbillon de soirées , de rencontres , assez improbables ... et de Jazz grâce à Kid , excellent musicien .

On s'éloigne assez des éléphants mais ils reviennent en trompe, oh pardon, en trombe , lorsque nos amis vont au cirque et échafaudent un plan audacieux pour en sauver au moins un, ce qui les mènera au Kenya .

Je n'ai pas été vraiment enthousiasmée par ce roman, bien sûr Ariane Bois dénonce le sort des animaux de cirque, la chasse des éléphants en Afrique , mais pas celle des lions ... seulement les invraisemblances d'une part et les péripéties trop convenues en particulier amoureuses de nos héros ont gâché ma lecture .
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***,*

En 1916, dans le Tennessee, la vie n'a rien de simple. Arabella est une jeune fille emplie de liberté, en proie avec la sévérité de son père. Jérémy ne veut rien d'autre que devenir journaliste alors que son père rêve de le voir reprendre l'entreprise familiale. Kid lui, se bat contre le racisme et la haine qu'on voue aux gens de couleur comme lui. Et puis il y a Mary, cette éléphante que des idiots ont décidé d'abattre devant une foule en liesse... Cette injustice va nouer des liens invisibles entre chacun des membres de ce trio et les mener jusqu'au Kenya...

D'Arianne Bois je connaissais l'île aux enfants, roman lu et fortement apprécié à sa sortie . C'est donc avec confiance que j'ai ouvert L'amour au temps des éléphants. Et j'ai bien fait !

J'ai beaucoup aimé la construction du roman. La première partie nous fait découvrir les personnages du trio, alors séparés et sans lien concret. Chacun évolue dans un univers qui le bâillonne, qui l'oppresse. ils savent intimement que leur place est ailleurs... Mais ils mettront quelques années avant de se trouver.

Dans la seconde partie du roman, chacun a compris que leur propre liberté passe par une aventure qui les dépasse. un projet totalement fou : celui de remettre en liberté une éléphante de cirque.
Car oui, le roman tourne autour de ces grands pachydermes. On les apprivoise au fil des pages et on finit par partager le destin d'Arabella, Jérémy et Kid. Leur vie ne sera pas de tout repos, leur relation parfois tendue et les grands espaces du Kenya ne suffiront pas à apaiser leur peine. Mais ils vivront la vie qu'ils ont choisi, brisant leur chaîne en même temps que celles des éléphants...

Un grand merci à NetGalley et aux Editions Belfond pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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J"avais beaucoup apprécié Ariane Bois dans "Et le jour pour eux sera comme la nuit" et "L'île aux enfants". Merci à Babelio et aux Éditions Belfond de m'avoir permis de découvrir en avant-première son dernier titre qui paraîtra mi-janvier.

Avec "L'amour au temps des éléphants" (je pense que question titre, on aurait pu mieux faire), l'auteure nous propose une véritable épopée qui démarre dans le sud des États-Unis de 1916, pour s'achever au Kenya colonialiste des années 30, en passant par la France pendant et après la première guerre mondiale. Alternativement, Ariane Bois nous conte l'histoire d'Arabella, jeune fille du Tennessee qui, pour échapper à l'autorité d'un père adventiste, entreprend de se mettre au service de son prochain dans un hôpital, puis celle de Jérémy, un journaliste bien né de Boston et enfin celle de Kid, un adolescent noir obligé de quitter sa famille pour rester en vie. Leur destin va se croiser plusieurs fois avant que leur trio ne s'unisse à jamais et par amour des éléphants ne se lance dans un périple rocambolesque.

L'auteure ne m'avait pas habituée à ce genre de récit. Les trois héros qu'elle a imaginés côtoient des personnages ayant réellement existé. La romance se combine à L Histoire avec un grand H, dans un scénario qui conduit le lecteur entre rires et larmes. Une image forte et terriblement cruelle donne le ton au roman dont le fil conducteur va être la condition animale. Ariane Bois transpose au début du XXe siècle la question que l'on se pose (enfin) actuellement sur le bien-être des animaux sauvages détenus en captivité, notamment dans les cirques, pour le plaisir égoïste de l'homme. A ce thème principal, j'ajoute celui de la condition féminine à cette époque et bien sûr celui de la ségrégation raciale toujours en vigueur aux États-Unis. Même s'il est intéressant pour le lecteur d'en apprendre un peu plus sur les moeurs des éléphants, j'ai trouvé que dans la bouche d'Arabella, cela manquait de naturel et virait parfois à l'exposé scientifique. (J'avais adoré sur le même thème "La tristesse des éléphants" de Jodi Picoult).

Une fresque flamboyante, une ode à l'amour et à l'amitié, un patchwork de différents tableaux successifs inattendus comme l'arrivée du jazz en France ou les moeurs plutôt dissolus des colons anglais au Kenya, autant de facettes qui peuvent combler autant de lecteurs différents. Si le côté "fourre-tout" de ce voyage improbable m'a un peu dérangée, j'accorde tout de même un 14/20 à cette lecture car le bien-être des animaux est un sujet qui me tient à coeur.
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