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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lu en une journée. Il y a longtemps que cela ne m'était pas arrivé avec un livre. Un roman d'aventure qui nous fait voyager de l'Amérique de l'apartheid, en France pendant la Grande Guerre, puis un saut dans les années folles avant de se retrouver en Afrique coloniale. On a envie d'y croire même c'est parfois farfelu. Mais ce sont les ingrédients d'un bon roman d'aventure.
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Septembre 1916, une éléphante est pendue dans la petite ville d'Erwin dans le sud de l'Amérique. Parmi les nombreux spectateurs, Arabella, Jeremy et Kid resteront marqués par cette journée.
Ils ne se connaissent pas mais le destin décidera de les réunir plus tard, ailleurs.

Cette histoire vous happe dès les premières pages avec cette scène horrible de la pendaison de l'éléphante Mary.
Sur toute la première moitié du livre, les chapitres alternent d'un personnage à l'autre. On apprend à les connaître et on s'attache très vite à eux. On anticipe et on espère leur rencontre. Tous trois sont pleins de vie, intrépides, même si c'est parfois par la force des choses.

Sur fond de ségrégation, sur les bases de l'Histoire, Ariane Bois nous emmène à travers le monde du début du siècle dernier. D'Amérique aux tranchées de la guerre, du Paris des années folles à l'Afrique. C'est une véritable épopée en même temps qu'une aventure humaine. L'amour pour les éléphants est le lien de base qui tisse le récit.
Et l'amour est partout dans ce roman. Amour éperdu de liberté avant tout.

L'histoire est magnifique, elle vous attrape et vous enchaîne, vous entraîne dans la folie de la jeunesse, de la vie à croquer à pleines dents. le récit est vivant, flamboyant. Il se dévore et on ne veut plus quitter Arabella, Jeremy et Kid. Ils sont tellement beaux, forts, tellement ce que l'on aimerait être pour toujours.

Vous ne devez pas passer à côté de se livre sans le découvrir !
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Au début il y a cette exécution incroyable par pendaison de Mary cette éléphante jugée coupable de meurtre. Y assistent Arabella, Jeremy et Kid qui seront marqués à vie par cet évènement. On suit ces trois personnages de leur Alabama natal, aux tranchées françaises de 1918, à Paris d'après guerre et jusqu'au Kenya. Dans un premier temps séparés, le hasard va les faire se rencontrer et ne plus se séparer dans une amitié forte et assez romantique.
A travers leurs histoires, on rencontre avec bonheur des personnages ayant existés : Jim Europ, le père du jazz avec ses hellfighters - musiciens et combattants noirs américains qui se sont battus en tant que français car leur pays le leur refusait !. Les soeurs Cromwell - riches héritières et infirmières sur le front, Floyd Gibbons - reporter au plus prêt des batailles.
Et puis il y a les éléphants - chers à l'auteur. Les éléphants sont un des personnages importants de ce livre. L'auteur les décrit avec beaucoup de sensibilité et alerte et s'insurge contre leur maltraitance. Il est fait mention de ces anglais qui les chassaient pour le sport - quels gens abjects ! Comment imaginer un monde sans éléphants - animaux millénaires symbole de sagesse et d'intelligence ?
On découvre aussi de très belles images de la faune africaines.
Avec le personnage de Kid, l'auteur parle aussi du traitement des noirs en Amérique vers 1916, en France - pendant et après la guerre avec l'arrivée du jazz et des cabarets, et en Afrique où la bourgeoisie anglaise profite outrageusement des noirs en leur amenant - soi-disant - la civilisation tout en s'appropriant les richesses pour eux seuls. Un constant sans concession.
Un livre qui se dévore. J'aurai souhaité qu'il soit plus long pour en profiter plus longtemps.
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«Il n'y a pas d'hommes libres sans animaux libres. » 🙏🐘

J'ai beaucoup apprécié ce roman sans temps mort, où l'on suit trois américains (Arabella, Jeremy et Kid) qui vont se retrouver dans le Paris des années folles (où ils croiseront notamment Josephine Baker, Man Ray, Ernest Hemingway) après avoir pris part à la Grande Guerre.
Sans se connaître, ces 3 personnages avaient assisté à la même scène barbare en septembre 1916, à Erwin , dans le Tennessee: la pendaison publique de Mary, une éléphante de cirque accusée d'avoir écrasé un homme.
Cette vision horrible bouleverse la vie de ces 3 personnes, qui vont devenir inséparables jusqu'à se lancer sur la trace des éléphants au Kenya...
Un roman très agréable à lire, au style très fluide, qui fait beaucoup de bien, et qui a le mérite de nous faire voyager.
Des personnages attachants, de l'évasion, et une belle place à l'Histoire (on sent que l'auteure s'est beaucoup documentée).
Ce livre m'a donnée très envie de découvrir les autres livres d'Ariane Bois.
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Septembre 1916, Erwin, Tennessee. Une foule se rassemble dans une petite ville du sud des États-unis pour assister à la mise à mort de Mary, une éléphante condamnée pour avoir tué un soigneur. Ruée de coup, le pachyderme a accidentellement piétiné un soigneur maltraitant. Parmi la foule, trois personnes assistent malgré eux à ce terrible "spectacle". Arabella Cox est en première ligne. La veille, elle s'est battue afin que l'éléphant ne soit pas pendue. Sa soif de justice et d'indépendance plus fortes que tout, la jeune fille n'a pas hésité à hausser le ton, à dénoncer l'injustice de cet acte quitte à s'attirer la foudre des hommes et les coups de son père. Jeremy Cox, un journaliste de Boston venu couvrir l'évènement, reste impuissant face à cet acte malgré les demandes d'Arabella estimant, à juste titre, qu'un homme blanc sera davantage écouté. Rien n'y fait. Mary est pendue à l'aide d'une grue et ce spectacle marquera à tout jamais Jeremy et Arabella. William Vernon, surnommé Kid, assiste aussi au terrible sort de l'animal. À l'heure de la ségrégation raciale, Kid se fait petit mais percute par mégarde une blanche et est contraint de quitter Erwin la nuit tombée, son seul salut.
Emprisonnés dans des mondes différents, Arabella sous l'emprise d'un père violent, Kid exclu pour sa couleur de peau et Jeremy formaté par une éducation bourgeoise, quittent le sud des États-Unis avec des rêves, des envies d'aventures, des âmes solidaires et des coeurs lourds.

Tous trois partent pour la France en guerre de 1917. Sans le savoir, ils prennent des chemins qui les mènent sur les mêmes terres et les entraînent vers un destin commun. Dans une fresque lancinante au rythme du jazz, des fusils, des ruelles de Paris, des années folles... nos héros se retrouvent vite liés par l'amitié, l'amour et les éléphants.

Du sud des États-Unis jusqu'au Kenya en passant par la France en guerre, ce récit inspiré de faits réels traite habilement de la guerre, du racisme, du voyage, de la condition animale... une histoire dans L Histoire qui met tantôt du baume au coeur, tantôt nous arrache des larmes. Ayant une affection particulière pour les éléphants et ayant parcouru les plaines kenyane, j'ai adoré ma lecture. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre si beau, tant dans le contenu que dans la forme. Les lignes défilent sans que l'on s'en aperçoivent. Magnifiquement bien renseigné et romancé, ce livre offre tout ce dont on a besoin. de l'amour, de l'espoir, de la délivrance, de la peine aussi mais surtout une immense promesse de liberté.
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1916 Erwin Tennessee. Mary, éléphante star de cirque est exécutée par pendaison pour avoir piétiné son cornac . Parmi la foule qui assiste ébahie à cet effroyable spectacle se trouvent Arabella Cox, Jeremy Parkman et Kid alias William Vernon, trois personnages qui a priori n'ont rien en commun à part de vivre dans le sud des Etats-Unis à une époque où le Klu-Klux-Klan fait des ravages et d'être révoltés par le sort de ce pauvre animal torturé. Arabella est la fille d'une famille adventiste très pratiquante, Jeremy est issu d'une famille blanche très riche qui se rêve journaliste contre l'avis des siens et Kid jeune garçon noir, accusé de vol et molesté par des brutes alors qu'il aidait une femme blanche à ramasser ses courses.
La première partie du roman m'a énormément plu: l'autrice donne la parole tour à tour à chacun de ses trois personnages principaux qui racontent ce que cet événement aura changé dans leur vie. Tous trois vont se retrouver en France qu'ils ont rejointe à la fin de la guerre: Arabella comme infirmière sur le front, Jeremy comme correspondant de guerre et Kid en tant que soldat parmi les Harlem Hellfighters. Leur belle amitié débutera à Paris pendant l'effervescence des années folles. Puis pour sauver une autre éléphante, ils partiront au Kenya dans la deuxième partie du roman que j'ai pour ma part un tout petit peu moins aimé car je l'ai trouvée moins vraisemblable.
Un très beau roman très documenté , une belle écriture fluide. Des personnages très attachants et plein de vie. Un combat pour la sauvegarde des espèces menacées par l'homme que je trouve admirable. Un très bon moment de lecture!
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Un livre instructif et très bien écrit.
Des rebondissements de l aventure et de l amour 🥰
Ariane Bois nous offre un livre magnifique,
Des personnages à fort caractère , des voyages dans le monde et cette amour pour les éléphants .
En cette période ça fait du bien .
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Le 13 septembre 1916, à Erwin, petite ville du Tennessee, une foule immense trépigne d'impatience, on a même amené les enfants, pour assister à la pendaison de Mary une éléphante qui a piétiné et tué son soigneur, maltraitant bien-sûr, mais quelle importance ?

Trois jeunes gens assistent avec répulsion à cette scène barbare : Arabella, Jeremy qui se sont déjà rencontrés lors du procès, et Kid, jeune Noir qui a voulu assister à la pendaison.

Arabella Cox est la fille d'un pasteur adventiste, rigide, où pratiquement tout est interdit à part la lecture de la bible, alors elle ne peut que tenter de désobéir quitte à recevoir des coups. Un jour où elle a fait le mur, elle a failli être violée et son père l'a mise dehors.

Jeremy Parkman est l'héritier d'une famille arrivée à bord du Mayflower, qui s'est enrichie dans le commerce, et il refuse de prendre la suite de son père, préférant le journalisme.

William Vernon, alias Kid, a assisté aussi à la pendaison de Mary, mais en tant que Noir, da présence était loin d'être souhaitée, et en rentrant chez lui, il bouscule par mégarde une femme blanche, qui hurle à l'agression, ce qui lui vaut une bastonnade dont il réussit à s'échapper, mais les Blancs racistes ne veulent pas en rester là et lui régler son compte ; ils ont été bien échauffer avec la pendaison de Mary alors la soif de sang et de mort est toujours là. Il réussit à quitter la ville direction la Capitale avec son clarinette om son talent pourra s'exprimer, c'est l'époque du jazz.

Tous les trois vont s'engager activement dans la guerre : Kid comme soldat dans les Harlem Hellfighters, Jeremy comme reporter de guerre et Arabella comme infirmière, et des horreurs se dérouleront sous leur yeux… Arabella et Jeremy se retrouveront par hasard le jour de l'armistice, et Kid les rejoindra plus tard. Les horreurs de la guerre vont modifier leur vie, Kid en sortant libre alors que Jeremy, blessé à la jambe va être envahi par l'angoisse (SSPT) et fragilisé.

Toujours est-il qu'aucun des trois ne désirent rentrer aux USA où règnent, le Ku Klux Klan et la prohibition alors qu'à Paris flotte un vent de liberté et notre trio va ainsi côtoyer Hemingway, James Joyce, Sylvia Beach qui possède la librairie Shakespeare & Company et Adrienne Monnier, sa compagne, ou encore le couple Fitzgerald ou Joséphine Baker

Mais, revoilà le cirque, les éléphants maltraités et un jour va naître un projet fou, libérer une éléphante de ses chaînes, la ramener en Afrique et lui rendre sa liberté. Ainsi commence le nouveau voyage, en route vers le Kenya…

J'ai adoré toute la partie du roman concernant la jeunesse des trois héros, la guerre et la manière dont ils en sortent, coupant ou non le cordon ombilical, de même que la période parisienne après l'armistice.

J'ai un peu moins aimé leur périple au Kenya, parmi ces Anglais, aristos au pas qui ne pensent qu'à ne rien faire, à part la fait, boire comme des trous et se livrer à une sexualité débridée, avec toujours leur morgue vis-à-vis du personnel africain, leurs laquais, une autre forme d'esclavage, sur leur propre terre.

J'ai découvert Ariane Bois avec « Sans oublier » que j'ai beaucoup aimé et j'ai été très heureuse de retrouver sa plume. J'ai encore quelques-uns de ses romans à découvrir, en particulier « Dakota Song ». Ce voyage du Tennessee, aux tranchées de la Marne, puis au Kenya m'a fait un bien fou, en parcourant l'Histoire, les artistes de l'époque, le jazz, le gospel, le blues, toutes ces musiques que j'adore. En période de confinement, couvre-feu, cela donne du punch.

La couverture est très belle et j'aurais bien aimé être enroulée ainsi, lovée dans la trompe d'un éléphant…

Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver une auteure que j'apprécie.

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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De très abondants remerciements aux éditions Belfond ainsi qu'à Babelio, pour la réception de ce tout dernier livre d'Ariane Bois [parution ce 14 janvier 2021]…texte reçu le 21 décembre, comme un vrai cadeau de Noël !!!


Un très, très beau coup de coeur, en compagnie de trois personnages, pleins de vie et de jeunesse, Arabella Cox, Jeremy, et Kid…se trouvant au même endroit le 13 septembre 1916, dans le Tennessee, lors d'un horrible évènement : la pendaison de Mary, une éléphante ayant écrasé et tué un homme, le Kornak de remplacement, l'ayant « maltraitée…Spectacle de mort atroce d'un animal ayant bouleversé , chaque personnage. Arabella et Jeremy essaieront d'empêcher, sans succès, sa mort !


Jolie surprise trouvée dans ma boite aux lettres, accompagnée d'un gentil courrier de la maison d'édition, m'en souhaitant une « Bonne lecture » !!
Ce qui fut grandement le cas , car j'ai adoré ce roman , suivre les trois personnages aux personnalités vives et attachantes .

Arabella, la Rebelle, passionnée par les animaux et plus exclusivement, par les éléphants, insoumise chronique, petit canard boiteux d'une famille régenté par un « pater familias » adventiste, homme conservateur et rigide à l'extrême…, kid, petit gamin noir, ayant bousculé par inadvertance une femme blanche, est accusé de vol, il doit se sauver pour éviter d'être lynché, et Jeremy, garçon aussi insoumis, d'une famille riche, qui ne rêve que d'une chose : partir du cercle familial et devenir un grand journaliste ! le récit va se dérouler avec le récit alternatif des aventures et mésaventures de nos trois « amis »….

La première partie nous offre le récit alternatif , séparé des vies de chacun, la seconde partie, se poursuivra globalement, réunissant nos trois amis ; ces derniers, ayant fini par se trouver « réunis » en France, à Paris, fêtant la fin de la grande Guerre…. Car chacun aura vécu cruellement dans son corps et son mental, les horreurs de la guerre : Jeremy, reporter de guerre tout en étant un combattant sur les champs de bataille, kid, soldat lui aussi, et musicien de talent, il réconfortera ses congénères et enfin, Arabella ayant suivi une formation d'infirmière, partira en France soigner les innombrables blessés…Ils se retrouveront dans un Paris libéré, dans l'effervescence, les folles nuits de l'après-guerre, l'apparition du jazz, des artistes noirs devenant « la coqueluche » des français…la vie artistique, littéraire de différents quartiers, dont celui, très foisonnant toujours de Montparnasse ! Nous retrouvons les grandes figures intellectuelles et artistiques de l'époque…

Je retiens une phrase essentielle, apposée sur le 4e de couverture : « Il n'y a pas d'hommes libres sans animaux libres « Un hymne absolu à la Nature, aux animaux et aux êtres vivants !

Passionnée depuis toujours par les éléphants, le plaisir de cette narration a été d'autant démultiplié [ vous vous en rendrez aisément compte, au vu des nombreuses citations retenues ] !

« Puis elle avait découvert les éléphants, leurs barrissements caverneux, et s'était prise de passion pour ces créatures quasi mythologiques, ces statues de chair granitiques, avec leurs oreilles en draps de velours, leurs dagues d'ivoire plantées dans leur peau parcheminée, leurs trompes puissantes qui se dressaient et semblaient peindre des fresques invisibles dans les airs. Les éléphants nous ressemblaient tellement, contrairement à ce que l'on pouvait croire ! Joyeux ou tristes, attentifs à leur progéniture et à leurs congénères, intelligents, drôles, effrayants parfois, sans parler de leur mémoire biographique, ils n'avaient rien à nous envier. (p. 21)

De nombreux thèmes vivent dans un même temps de narration : L'histoire de l'Amérique et de la France avant, pendant et juste après la première guerre mondiale, le racisme exacerbé contre les Noirs aux Etats-Unis, Paris, refuge des exilés et des artistes, l'Amour des Animaux, la connaissance des éléphants…

« Silencieuse, Arabella songe aux éléphants, à leur prééminence dans l'ordre des espèces. Ils foulaient la surface de la Terre bien avant les hommes. Pourquoi leur confisquer la beauté du monde ? Elle ne peut attendre qu'un jour l'humanité entende la voix du coeur. D'ailleurs, à voir le public de plus en plus nombreux se presser dans les cirques et les zoos, elle n'en prend pas le chemin. Son caractère entier ne s'accommode pas de ce statut quo. Comme toujours de son point de vue, il faut agir. » (p. 160)

J'ai adoré ce roman… nous proposant une fiction riche en personnages, mais aussi d'abondantes thématiques historiques et individuelles…Le fil conducteur de cette narration très attachante reste l'amour des animaux et plus exclusivement des éléphants, d'autres thèmes, également primordiaux se croisent, s'entremêlent : l'horreur de la guerre [ avec nos 3 « héros » américains ayant subi, vécu la Grande guerre], les ségrégations quelle qu'elles soient : raciales, sexistes , le respect et la bienveillance envers les animaux, ayant aussi souffert et subi la guerre, aidant les soldats, des passages plus légers , insouciants de la vie parisienne dans les années 20… et la vie, l'installation en Afrique , au Kenya, pour sauver une éléphante…
Un livre brillant, vivant, regorgeant de joie de vivre, d'engagements humanitaires et intellectuels…Je ne peux résister au plaisir de rajouter un dernier extrait sur les éléphants :
« - Sais-tu qu'eux aussi font le deuil de ceux qu'ils aiment ? Ils veillent le corps de l'animal mort, le caressent longuement de leur trompe, manifestent tous les signes du chagrin. Et si ses os sont éparpillés, ils les rassemblent avant de creuser une sépulture.
- Incroyable. Les hommes n'ont pas le monopole des rites funéraires.
Désormais passionné par le sujet, Kid a composé une chanson sur les animaux brisant les chaînes de leur esclavage, à la manière d'une fable De La Fontaine. Arabella regrette de ne pas avoir suivi d'études scientifiques pour s'occuper des éléphants, les soigner. Comme ils lui manquent, elle les dessine. (p. 171)”

Un texte infiniment apprécié dont j'ai ralenti sa lecture pour ne pas quitter trop vite le trio d'amis, devenu inséparable… : la très belle, Arabella, la “Mamma des éléphants” courageuse et intelligente, compagne passionnée ; Jeremy, l'amoureux d'Arabella, jeune journaliste brillant, resté traumatisé , en mal-être, à cause des séquelles des horreurs de la guerre, et, enfin, kid, l'ami idéal ,indéfectible de ce trio, jeune noir, survivant dans son propre pays, à la haine raciale, engagé comme Jeremy dans la guerre, musicien autodidacte brillant, devenant « la coqueluche » tant à Paris, qu'en Afrique, où il va enfin retrouver la terre de ses aïeux, et sa raison d'être et de se battre : enseigner aux petits enfants déshérités, tant la lecture que la musique…
Tout, en finalement, après moult aventures de notre trio, et un drame brutal, s'engager à fond avec sa chère Arabella, dans la création d'un orphelinat pour les Eléphants…. Trois amis, idéalistes…qui se battront pour leurs rêves et leurs convictions… Je n'en dévoile pas plus… C'est déjà trop !!!

Le deuxième livre que je lis de cette auteure, avec enthousiasme, dont « L'Ile aux enfants », que j'avais achevé avec émotion, peu de temps avant cette dernière publication. Je vais poursuivre ma lecture d'Ariane Bois, admirative et curieuse de la variété des sujets qu'elle aborde…

Je renouvelle ma reconnaissance et mes remerciements pour cette très belle lecture, qui me restera durablement en mémoire ! Un livre dont j'ai envie de parler autour de moi et d'offrir !..
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Ariane Bois nous fait voyager à travers les continents et le temps, une véritable épopée. Trois personnages qui vont aller à l'encontre de leur destin pour tracer leur histoire, histoire qui s'avèrera commune. Arabella est fougueuse, ses rêves sont loin de ceux de ses parents adventistes qui  voudraient la voir devenir une bonne mère de famille au foyer, elle commence par échapper à ce destin en choisissant de travailler et en suivant des études d'infirmières, c'est grâce à cela qu'elle pourra choisir sa voie. Jeremy lui aussi n'a pas les même rêves que son père, il souhaite devenir un grand journaliste et non reprendre les rennes de l'entreprises familiales. Quant à Kid jeune noir au pays du Klu Klux Klan sa vie semble tracée d'avance et pourtant à devoir fuir une mort qui semble imminente il va braver le destin. Ils n'auraient pas dû se rencontrer et pourtant leurs routes vont se croiser plusieurs fois et leur chemin finir par ne faire qu'un. Ils seront liés par des événements communs et l'amour des éléphants, marqué par l'horrible spectacle du départ.  Cette amour et cette envie de protection va les mener à réaliser un périple rocambolesque. Ce trio, improbable pour l'époque, fonctionne bien. Nous les voyons évoluer, faire leur choix et les assumer tout en fluidité et justesse. L'alternance des personnages est agréable. 

L'autrice nous offre une véritable épopée. Ségrégation, seconde guerre mondiale, émigration tant de sujets abordés, avec pour toile de fond la protection des animaux et leur exploitation. le combat d'Arabella, ses interrogations liées à celles de Kid ne peuvent pas laisser insensibles. La violence et les excès sont omniprésents pour nous rappeler les dérives de l'âme humaine tout en étant seulement suggérés à certains moments et en faisant ressortir l'espoir ce qui est très plaisant. J'ai été embarqué dans l'histoire passionnante qui nous embarque à travers de véritables faits historiques. L'autrice mêle avec brio réalité historique, personnages de l'histoire avec la fiction. Les faits s'imbriquent à la perfection.. La dernière partie se passant au Kenya m'a un point moins emballée, en même temps la première partie et celle sur la guerre étant tellement intense!  Les choix faits par Jeremy à ce moment de l'histoire m'ont un peu agacé. Cependant l'autrice a su apporter un rebondissement surprenant et déroutant. L'épilogue est à la hauteur de l'histoire et donne tout son sens au titre. 

Une très belle lecture, un coup de coeur, j'ai lu ce roman sans rien en attendre et ce fut une très belle surprise! Ariane Bois m'a totalement séduite avec ce roman que je ne peux que vous conseiller. Des personnages avec du caractère qui nous font à travers leur histoire passer un message de tolérance et de respect, je ne peux qu'accrocher! Je remercie les Éditions Belfond pour l'envoi de ce roman suite à une masse critique privilégiée de Babelio.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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