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3,81

sur 97 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
J'étais plutôt bien disposé envers cet auteur qui, d'après sa fiche Wikipédia, était original puisque auteur dramaturge de théâtre, il se lançait dans le roman à 60 ans.

Las, j'ai vite déchanté, cet auteur (en tout cas dans cet ouvrage) a vite appris et a adopté tous les travers de la littérature contemporaine (la littérature sans estomac, disait Jourde en paraphrasant Gracq).

Quelques illustrations.

La 1e phrase fait 2 pages, de point à point. de quoi poser l'auteur. « Attention, moi je suis un écrivain ! », semble-t-il nous dire.

Les mots très peu usités : en mettre un par page, ça fait bien. Dictame, varlope, vulcanale, extrace, etc. Et quand le mot est connu, l'employer de manière non usitée : un arbre joufflu…

Les tournures très convenues : ne pas oublier de commencer des phrases par « Raisons pour lesquelles… » (de type Ravel de Echenoz).

Longues descriptions faites de phrases non verbales.

Bref. Et puis un écrivain français évoquant un philosophe allemand, cela manque d'intérêt. Mais ça c'est un avis personnel.
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« L'équivalent en prose d'un drame shakespearien »... rien que ça !
Navré de proposer un retour différent. Ce roman raconte en effet la trahison de Nietzsche, après son effondrement de 1889, par sa soeur cadette Elisabeth. Avant d'en venir à l'écriture du texte, à laquelle Guy Boley (G.B.) a apporté un soin tout particulier, disons que le récit couve un pamphlet sur un arrière-plan fortement misogyne : combien d'occurrences de l'expression "cheptel de femmes" par exemple ! Mais rien n'est inventé. C'est même peut-être ce qu'on peut reprocher à l'auteur.
Le livre s'ouvre sur la narration de l'épisode le plus connu de la vie de Nietzsche, sa rencontre à Turin avec un cheval maltraité et son effondrement consécutif. Comme presque tout le livre, ce récit est au présent de narration. Malgré le soin mis à entretenir une sorte de suspense (plus journalistique que romanesque), quiconque a une connaissance élémentaire de sa vie aura reconnu Nietzche à la toute première d'une série infinie de longues énumérations : douze lieux où est passé le philosophe errant. La palme revient (p.112) à l'énumération de trente noms de personnages de l'Antiquité gréco-latine, mais il en revient toutes les deux ou cinq pages et le procédé en devient indigeste, comme si cet échafaudage de références érudites était destiné à tenir le lecteur à distance de l'immense savoir de l'auteur. Il en va de même pour des incessants parallélismes binaires et surtout ternaires, comme celui-ci (p.112) : "Le glorieux monde d'Athènes" [laisse] "la trace de ses sandales, l'empreinte de ses cothurnes, et le rire de ses Muses", sans doute voués à imprimer un rythme, mais dont la récurrence donnera à certains un franc mal de mer. G.B. déchaîne à chacune des 470 pages une tempête de mots qu'on dirait tirés plutôt d'une documentation que d'une vraie érudition et sur lesquels le lecteur, après y avoir buté, finira sans doute par glisser. Exemples p.114 où il est question de la "masse pellucide" des "verres églomisés", ou p.121, la coiffure de la domestique Mina, "à mi-chemin [sic] du béret basque, du tutulus étrusque et de la pétase grecque". Pour en finir trop vite avec ce qu'on peut nommer une "écriture", il faut mentionner de constantes acrobaties syntaxiques de vieux style, plus aveuglantes qu'admirables, et dans lesquelles G.B. en vient à se prendre les pieds à quelques funestes reprises.
Que la vie de Nietzsche et le comportement de sa soeur soient dignes d'un drame shakespearien, cela ne fait aucun doute. Mais le roman de Guy Boley ne tiendra donc peut-être pas aux yeux de tous ses lecteurs une comparaison si flatteuse.



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