Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge, pour le Menu Passé, Présent et Futur du Japon - Catégorie La vie à la campagne.
Je n'en suis pas à mon premier carnet de voyage illustré sur le Japon. Mais pour être honnête, je n'ai pas vraiment accroché à celui-ci, car je l'ai trouvé un peu trop militant à mon goût avec un regard d'occidentale qui juge la culture japonaise selon son propre prisme.
Je m'attendais plutôt à un carnet de voyage classique qui me donne envie de découvrir une région du Japon avec un côté contemplatif. le résumé aurait dû me mettre la puce à l'oreille...
Ici, l'autrice passe de ville en ville au fil des pages, sans vraiment prendre le temps de se poser. le côté contemplatif est quasiment absent de la lecture (du moins c'est ce que j'ai ressenti).
Et Maëlle parle de choses qui fâchent, comme le fait que les japonais mangent de la baleine ou que le couchsurfing est parfois une activité frisant la légalité ( ex : quand une propriétaire d'hôtel n'emploie que des couchsurfer au lieu de vrais employés).
Le summum de ce côté militant est sa conversation avec deux chefs d'entreprise lors d'une soirée quand elle tente de leur ouvrir les yeux sur les conditions de travail de leurs employés.
Alors... Je ne dis pas qu'il faut absolument mettre sous le tapis les aspects moins reluisants de la culture japonaise. C'est juste que je m'attendais à voyager un peu plus pour découvrir un pays.
En réalité,
Maëlle Bompas centre plutôt son propos sur les différentes rencontres qu'elle a pu réaliser lors de son voyage au Japon.
C'est vraiment le coeur de cet ouvrage avec des portraits de positifs ou négatifs des personnes chez qui elle a logé, ou qui l'ont covoiturée de ville en ville. Elle dresse un portrait culturel à travers ces individualités, et nous raconte les leçons de vie qu'elle en a tiré.
C'est plus une forme de voyage initiatique dans un Japon écolo pour cette travailleuse sociale et cela se ressent selon les communautés / familles dans lesquelles elle est accueillie : l'écovillage de Saihate, les chanteurs de reggae Yosshi et Shiro, les agriculteurs bio June et Kaya...
On en apprend beaucoup sur le volontariat, le couchsurfing et les communautés alternatives japonaises, ce qui est un point de vue assez intéressant pour quiconque cherche des informations sur le sujet (ce qui n'était malheureusement pas mon cas).
Côté dessin, l'ensemble est plutôt agréable. Les illustrations sont simples et épurées concernant les moments de visites touristiques. Elles tournent au cartoon rigolo quand l'autrice se représente, ou au véritable portrait détaillé concernant les personnes qu'elle rencontre.
Les couleurs sont assez chatoyantes, à l'image de l'humour de l'autrice. le ton est bondissant, les anecdotes partent un peu dans tous les sens au niveau graphique.
J'ai quand même appris quelques détails sur la vie des Amas, ces pêcheuses particulières de coquillages.
Je ressors de ce récit un peu sur ma faim, malheureusement. J'espère que d'autres lecteurs l'apprécieront mieux que moi.