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Citations sur Berthe Morisot : Le Secret de la femme en noir (56)

Les filles se préfèrent entre elles, avec Maman. A leur naissance, Mme Morisot est presque adolescente. Ses filles la vouvoient, comme dans les bonnes familles, tandis qu'elles les tutoie. Elle a pour elles trois, et en particulier pour ses cadettes, la complicité d'une grande soeur. Si elle les élève avec beaucoup de soins, c'est pour qu'elles soient heureuses et qu'elles s'épanouissent. Le mot est d'elle, tellement rare dans sa génération, tellement incongru dans un XIXe siècle plutôt allergique dans l'ensemble à l'épanouissement féminin et plus préoccupé d'inculquer aux filles un esprit de sacrifice ou de dévouement. Mme Morisot veut absolument que ses "chères petites" aient une personnalité et qu'elles l'affichent. (p. 34)
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Comment Berthe Morisot n'aurait-elle pas fasciné Manet ? Il trouve dans son regard la couleur qu'il aime par dessus tout et qu'il travaille avec obstination depuis qu'il sait peindre, cette couleur noire, inséparable de son œuvre. Car Manet peint le noir comme nul autre peintre. Sans doute s'est-il fait remarquer par les tons clairs et francs, qu"il pose en grands aplats, tons bruts, tons sans subtilité qu'on lui reproche tant "aigres" selon les critiques unanimes. Les contours sont nets sans douceur, sans souplesse. Les thèmes sont puissants, souvent dramatiques _ tandis que Berthe gommera tout pathos de la peinture _, mais une lumière sortie d'on ne sait quelle vision ensoleillée de la vie inonde ses sujets les plus pathétiques, un christ descendu de croix ou un torero mort dans l'arène.
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« Je crois que, quand nous pensons très vite, nous omettons les verbes et soulignons les adjectifs. »
Berthe Morisot
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Elle préfère le silence, et saisir avec son pinceau la mélancolie des existences, dont rien ne reste ou presque, que le souvenir des instants, heureux ou malheureux, mais dont le caractère éphémère fait tout le prix.
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Elle souffre, de manière chronique, d’inquiétudes qui la ravagent et provoquent chez elle toutes sortes de maux, migraines et douleurs d’estomac, montées de bile, accès d’agressivité ou de mauvaise humeur. Tantôt tempétueuse, agacée, tantôt glaciale ou ironique, parfois ténébreuse, ravagée. Sa mère en perd patience. La peinture est, pour elle, une conquête. Rien ni personne ne saura l’en détourner. « Puissance de l’idée fixe, se répète-t-elle après Baudelaire, puissance de l’espérance.
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Contrairement à la légende qui veut que les artistes aient un passé maudit, de solitude ou de désamour, Berthe n’aura jamais connu que l’excès d’amour. Très tôt plongée dans un univers de douceur et de complicité, elle en devine la force et aussi la rareté. Son drame, elle le porte en elle : une espèce de difficulté à vivre, confrontée à ses propres démons, dans l’exigence, dans la passion. Toute sa vie, dans des couleurs délicates est d’un pinceau léger, elle peindra ce qu’elle a toujours connu : le bonheur familial, l’amour d’une mère, l’innocence candide des jeunes filles – la fragilité d’un monde qui ressemble à un paradis perdu.
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3 soeurs et leur mère : chez les Morisod, les femmes sont la majorité.
Mme Morisod veut que ses filles aient une personnalité et qu'elles l'affichent.

L'Ecole des Beaux-Arts n'accueillera les femmes qu'à partir de 1897.

1860 : Berthe en a marre de recopier des chefs-d'oeuvre
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Ce qu’elle peint, c’est un monde idéal. Un monde dont elle rêve. Un monde serein et doux, préservé des duretés de la vie. Un monde féminin et comme à fleur de peau, concentré dans le bonheur des instants, dans le mirage d’une éphémère plénitude.
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Elle préfère la vie, tout ce qui bouge, tout ce qui fuit.
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Il y a en elle quelque chose de mystérieux et de troublant, ce que Manet appellera, pour l’avoir étudiée longuement, d’une toile à l’autre : « la beauté du diable ».
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