Jay R. Bonansinga nous plonge dans l'étrange expérience que va vivre Sarah, rattrapée par ses souvenirs refoulés qui vont prendre vie grâce à ses étonnantes capacités. En effet, l'héroïne de ce roman est capable d'agir sur son corps par la force de son esprit. Elle peut à volonté susciter chaleur ou fraîcheur, douleur, apaisement, mais aussi ressouder ses os, réparer ses tissus et régénérer ses organes. Comment a-t-elle fait pour ne pas s'en rendre compte plus tôt ? On se le demande ! Toujours est-il que c'est un évènement particulier qui va révéler tout ceci. Son mal va aussi lui permettre de renouer avec son ancien psychiatre aujourd'hui divorcé, riche, séduisant et particulièrement viril.
Les personnages sont un peu clichés entre la stripteaseuse qui a raté sa vocation de danseuse classique, l'ancien footballeur devenu médecin pour venir en aide à son prochain et le super inspecteur à qui tout réussi. Je n'ai pas bien compris pourquoi avoir fait de Sarah une danseuse exotique au passage, le côté érotique est trop souvent mis en avant. Pas de manière excessive, mais de façon vulgaire la plupart du temps. Ceci dit, les personnages ont un côté attachant de part leurs ambitions personnelles : Henry voit en son amie l'occasion de prouver ses théories médicales ; bien que parfait sous tout rapport, Franck devient vite obsédé par la traque de Sarah ; et cette dernière se lance à la recherche de son passé alors que tout cela va la faire souffrir.
Le récit est trop découpé en parties, en chapitres et en sous-parties, dont on ne voit pas bien l'intérêt et qui gêne un peu la lecture. Mais cela n'est rien à côté de la lenteur du scénario. Il faut un moment à Sarah pour réaliser de quoi elle est capable, les visualisations de la jeune femme dans l'univers du magicien d'Oz sont un peu trop longues et les meurtres pas si nombreux. Je n'ai pas été complétement embarquée dans la quête d'identité de Sarah qui n'exprime pas beaucoup ses émotions et le mystère qui pèse sur le passé de l'héroïne est prévisible. Plus étonnant par contre est l'obsession du tueur pour la magie, particulièrement risible dans le contexte. le don de Sarah est finalement peu exploité et l'accent est plus mis sur la quête identitaire.
Heureusement que le style n'est pas trop mauvais et la lecture facile. On regrettera quand même les nombreuses fautes qui demeurent.
Une bonne idée qui n'a malheureusement pas était pleinement exploitée.
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