J'ai été déçue par ce troisième et dernier opus de
Pierre Bordage. La trame narrative ressemble assez vite à celle de
L'ange de l'abîme, à savoir un voyage initiatique périlleux au travers du vieux continent puis du Moyen-Orient. La fin est assez prévisible. L'explication de la disparition des enfants est très brève et assez surréaliste, dans un roman qui se veut au contraire très réaliste, et parfois très cru dans ses descriptions. Faut-il y voir une marque d'espérance dans un monde dépeint de manière pessimiste et très noire ? Par ailleurs, comme dans
L'ange de l'abîme, la trame narrative principale est entrecoupée de tranches de vie ayant un lien ténu les unes avec les autres, ce qui donne à l'action un aspect assez décousu. Chacune de ses tranches de vie est sombre, sans grand espoir. de plus, l'action peine à se mettre en place dans un récit où le politique prend une place de premier ordre.
En bref, un monde à l'agonie duquel fuient les enfants pour laisser les adultes s'entre-déchirer. Un roman noir, où l'on ne croit guère à l'espoir révélé en fin de récit.