Il ne sera pas dit que nous vivrons pauvrement sur une terre aussi riche», concluait Robert Bourassa, premier ministre du Québec, le 30 avril 1971, à l’annonce de son grand projet hydro-électrique dans le nord du Québec. «Ce n’est pas parce qu’il y a une rivière canadienne-française et catholique qu’il faut absolument mettre un barrage dessus», rétorquait Jacques Parizeau, alors conseiller économique du Parti québécois, dans une entrevue accordée au Devoir. Cris et Inuits s’opposèrent aussi vivement à ce projet qui menaçait de détruire leurs territoires de chasse et de pêche – car c’était bien de leurs terres et rivières ancestrales qu’il était question.
Conférence de Serge Bouchard 4/4