« Vous m'avez monté un beau grand bateau, Vous m'avez fait de bien grandes vagues », chantait Gerry Boulet. C'est ce qui arrive au sergent Joaquin Moralès, enquêteur montréalais dépêché dans un petit village de Gaspésie afin d'investiguer sur la mort de Marie Garant, dont le corps a été ramené dans les filets de Victor Bujold, propriétaire du bateau Manic 5. Tous les habitants ont connu de près ou de loin la disparue et ne sont pas diserts à son sujet. Secrets, mensonges, évitements, palabres, Moralès a droit à la totale et face à ce mur du silence, tente péniblement de percer le mystère entourant l'existence tumultueuse de Marie Garant et sa mort suspecte.
Bon, j'attendais plus de ce roman qu'on m'avait beaucoup vanté. Il est vrai que la thématique évoquée a été passablement reprise dans la littérature romanesque. Mais ce qui m'a le plus agacée, c'est le langage parfois outrancier mis dans la bouche de certains des personnages, véritables clichés sur pattes, que l'on dirait plaqués dans le récit pour donner dans le pittoresque. le récit évolue maladroitement entre l'analyse psychologique et le polar, surfant entre les genres littéraires sans vraiment plonger dans son sujet. Une lecture décevante à laquelle, pourtant, j'accorde trois étoiles, principalement dédiées à l'écriture en général, hormis des dialogues caricaturaux qui sonnent faux.
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L'histoire débute lentement. L'écriture est fluide avec un soupçon de poésie qui ne m'emballe pas vraiment. On donne à l'autrice qu'elle a une jolie plume. Je regrette les jurons et onomatopées récurants, ils n'apportent rien. S'aurait mieux passé s'il y en avait eu moins et ce n'est pas nécessaire à la compréhension et l'image que l'on se fait des personnages qui malgré tout reflètent bien le paysage, les lieux, les sens exaltés des gens qui vivent en Gaspésie. On se sent bien dans ce monde de mer, de vagues, de bateaux et de pèche. le suspense un peu faible, est entremêlé d'histoires personnelles et le tout devient un peu trop long. C'est un bon livre pour un entre deux, mais sans plus.
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C'est un polar, mais au sens très large du terme. Mort suspecte il y a, enquête il y a, mais l'histoire tourne davantage autour des personnages, de leurs vies personnelles et des secrets de famille qu'ils traînent derrière eux. L'intrigue se déroule en Gaspésie, où le temps qui passe se compte en vagues et s'écoule au ralenti, au rythme des marées. L'histoire avance donc trèèèès leeenteeemeeent...
C'est probablement pour cette raison que je n'ai pas tout de suite été accrochée par ma lecture. Je trouvais aussi les personnages et leurs tics de langage un peu caricaturaux. Mais j'ai tout de même fini par mordre à l'hameçon et m'attacher à eux! L'écriture est assez poétique, ce qui donne un mélange de genre un peu incongru par moment, mais fait également le charme du livre, car il y a de très beaux passages. J'ai deviné l'identité du coupable assez facilement, mais comme l'intrigue policière était plutôt secondaire, ce n'était pas très grave, finalement. Bref, malgré mes réserves du début, j'ai finalement trouvé cette lecture assez sympathique. Je lirai peut-être la suite!
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La prémisse de ce livre me semblait pourtant prometteuse; un polar se déroulant en Gaspésie ! Un livre québécois qui sort un peu des sentiers battus, c'est à dire qui ne tourne pas encore et toujours autour d'un personnage en grande crise existentielle.
Mais c'est tout faux, car c'est justement l'essentiel de ce roman; la crise existentielle de l'enquêteur en pleine crise de la cinquantaine. L'intrigue policière est très peu étoffée et sans grand surprise.
De plus, que dire de toutes ces métaphores entourant la mer; un côté se voulant trop poétique que je n'ai malheureusement pas su apprécier. Et finalement, j'ai eu beaucoup de difficulté à accrocher aux dialogues entre les personnages. Je n'ai pas tout à fait compris pourquoi tous les personnages gaspésiens semblaient à la limite un peu « arriérés » et utilisaient constamment des expressions répétitives à outrance … pour finalement deux chapitres plus loin avoir des pensées ultra philosophiques sur « La mer » en Gaspésie … J'avais parfois l'impression que les personnages manquaient un peu de cohérence ..
Bref, j'ai loué le deuxième roman à la bibliothèque et je pense malheureusement passer mon tour et le rapporter car je n'ai pas assez pris plaisir à lire ce premier roman ! Peut être quelqu'un d'autre pourra l'apprécier davantage !
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