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3,57

sur 167 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Excellent.
Un classique. Une fin du monde apocalyptique racontée par un montagnard sur la fin.

Le paradoxe de Fermi, qu'on ne présente plus pour les adeptes de SF, (les autres, wikipedia hein), comme explication fataliste de la fin de la civilisation humaine haute technologie.
Qu'on se rassure, cette explication arrive tard, histoire d'étoffer un peu ce court roman. Pour le reste, une succession de chapitres sur la survie en montagne et les causes et effets de la fin du monde. Une bête crise économique qui dégénère.
C'est tristement fataliste, mais c'est très bien écrit et décrit. Pas de zombies faciles, pas de scènes héroïques ou sanglantes, il faut sauver la veuve et l'orphelin.
Ça se lit vraiment tout seul, et on sent quand même le scientifique derrière l'écrivain ce qui ajoute une touche de crédibilité selon moi.
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Ayant eu l'occasion de rencontrer Jean-Pierre Boudine il y a environ deux semaines, je me suis dit que j'allais me laisser tenter par son nouveau livre, d'autant plus que j'avais assisté à une conférence qu'il avait dispensé juste avant dans le complexe cinématographique de ma ville qui m'avait passionnée.
Eh bien, tout comme cette dite conférence, l'ouvrage lui aussi m'a emballé avec cependant une petite réserve lorsque l'auteur aborde pleinement le sujet, à savoir ce fameux paradoxe de Fermi. J'ai trouvé la rupture avec le fil narratif un peu trop brutale et j'irais même jusqu'à dire que cette théorie avancé par l'un de nos protagonistes arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, parce qu'il fallait bien la caser quelque part.

Bon, arrêtons avec le seul et unique côté négatif que je reproche à cet ouvrage et revenons à l'essentiel. Notre héros, Robert Poinson vit dorénavant dans un monde post-apocalyptique après un énorme krach boursier qui n'aurait été que l'un des symptômes déclencheurs de tout ce qui allait s'ensuivre. Reculé dans une région qu'il identifie comme étant celle des Alpes, le narrateur vit désormais seul, dans des conditions précaires où il faut se battre chaque jour pour trouver à boire et à manger et surtout ne pas se faire dévorer par les bêtes sauvages. Après avoir été un brillant scientifique et chercheur au sein du CNRS, avoir été en couple avec une femme qu'il aimait, avoir eu des amis, une vie sociale normale et bien remplie, Robert se retrouve à l'heure où il rédige ses mémoires un homme terriblement seul qui ne sait même pas s'il reverra la lumière du jour le lendemain matin. Pour ne pas devenir fou, il a choisi d'écrire afin de ne pas oublier et pour que si des générations futures existeront encore, que l'on se souvienne dans quel état de décrépitude le monde était tombé !

Un roman qui paraît relativement proche de ce qui pourrait bien advenir de notre civilisation mais je n'espère pas dans les délais aussi courts que l'annonce l'auteur. Et dans tout ça, me direz-vous, quel est le rapport avec ce fameux paradoxe de Fermi ? Eh bien, voilà toute la grande question et une partie de la réponse se trouve proposée par l'auteur dans cet ouvrage alors, si vous voulez le savoir, vous savez ce qui vous reste à faire...A découvrir !
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C'est dans les lectures d'un petit Lutin facétieux que j'ai pioché ce roman. Et cette découverte était arrivée à point nommé car quelques jours auparavant, un de mes collègues m'avait justement exposé ce fameux Paradoxe de Fermi dont je n'avais jamais entendu parlé. Ni une ni deux, je me suis procurée le roman car je voulais non seulement en savoir plus mais aussi allier la connaissance au plaisir car il s'agit d'une uchronie/dystopie.

Le paradoxe de Fermi est un roman résolument pessimiste. Pour remettre les choses dans le contexte, Boudine l'a fait paraître au début des années 2000 avant de le réviser en rajoutant la Crise de 2008 comme toile de fond pour le publier une seconde fois, en 2015.
Très sincèrement, je ne partage pas cette sinistrose ambiante. Il est vrai que c'est un peu facile à dire dix ans après, surtout quand la France commence à retrouver un brin de croissance. Mais, même à l'époque, une fois passé le choc du marasme la première année, je n'ai pas perçu la Crise comme étant quelque chose de forcément négatif. J'ignore s'il s'agit d'une question générationnelle mais pour moi, une crise peut aussi s'accompagner de changements ou d'évolutions. Prenons une exemple historique : si la Chûte de Rome au Vème siècle après J.-C. s'est accompagnée de pillages, d'invasions, etc..., elle permettra aussi l'émergence d'une nouvelle civilisation qui progressivement évoluera vers la nôtre.

Et dans ce roman, tout tourne un peu trop rapidement au catastrophisme, ce qui rend parfois certaines situations peu crédibles. Par exemple, Robert explique que quelques mois seulement après la banqueroute, des barrages et des centrales nucléaires sont attaqués et détruits. Sincèrement, je n'y crois pas. Ce sont des lieux hautement stratégiques et même en cas de faillite, je pense que l'Armée prendra le relai pour les protéger. Dit comme cela, on pourrait croire que je n'ai pas aimé le roman, or c'est loin d'être le cas. Hormis ces quelques défauts, Boudine parvient parfaitement à installer une ambiance dans son roman et le lecteur n'a pas d'autres choix que de se prêter au jeu. le personnage de Robert Poinsot suscite d'ailleurs l'admiration grâce à ses capacités hors normes de survie. Et l'on se pose des questions : si j'avais été à sa place, aurais-je survécu? Aurais-je pris les mêmes décisions que lui? Certainement pas.

Enfin, je voulais revenir sur le titre. le lecteur ne fait le lien avec le paradoxe de Fermi que dans le tout dernier quart du livre, lors d'une réflexion hautement philosophique rapportée par Robert. le paradoxe fait aussi l'objet de la postface de Jean-Marc Lévy-Leblond, physicien et essayiste français, dont le ton va dans le même sens pessimiste de Boudine.
Enrico Fermi était un physicien italien des années 50 et il s'est interrogé sur la présence d'autres civilisations dans l'univers. Son paradoxe pourrait se résumer ainsi : s'il existe d'autres civilisations quelque part, pourquoi ne sont-elles pas déjà rentrées en contact avec nous? A cela, on pourrait formuler plusieurs réponses :
- elles sont déjà parmi nous mais elles ne se sont pas manifestées aux Humains.
- elles n'ont pas les moyens technologiques de le faire.
- elles ne s'intéressent pas à nous car nous serions des êtres insignifiants à leurs yeux.
- et dans le roman, Boudine en développe une quatrième que je vous laisserai bien entendu découvrir.

En conclusion, si le roman de Jean-Pierre Boudine possède quelques situations peu crédibles, à la limite du grotesque, force est de constater que l'ambiance dystopique est fouillée et bien décrite. le personnage De Robert suscite également l'empathie et l'admiration. Mais plus que tout, le paradoxe de Fermi offre des axes de réflexion très intéressants. Je ne saurais donc que vous conseiller ce roman.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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L'auteur nous invite à découvrir le journal d'un survivant, ex-chercheur au CNRS. Celui-ci nous relate sa vie quotidienne, seul, déprimé, anémié en pleine montagne; ainsi que les rouages qui l'ont amené à cette situation et à fuir tout contact avec les représentants de l'humanité.

Le roman a été retouché pour prendre en compte la dernière crise économique, car l'enchaînement catastrophique trouve ses fondations dans une crise financière, bancaire, puis sociétale. Tout est parti à vaut l'eau, enclenchant une vague de terreur et de massacres.

Le récit est saisissant à deux titres, en relation avec cette double narration. D'une part, impossible de ne pas compatir avec l'auteur du journal décrivant le combat quotidien qui est le sien, sa décrépitude ainsi que l'absence absolue d'issue. D'autre part, que dire de l'implosion de l'humanité ?

L'engrenage délétère, une fois mis en route, ressemble à un Tsunami, une vague sans grande vitesse mais d'une puissance dévastatrice inouïe. le rendu fonctionne car un sentiment de crédibilité imprègne le texte, les diverses références aux crises passées ainsi qu'à leur conséquences participent à cette sensation de plausibilité. L'auteur est très habile également dans la description de la descente aux enfers, par des pas, des abandons plus ou moins grands des diverses gouvernances, et ceux plus ou moins petits individuels. Ainsi, l'écroulement de ce château de cartes tend-il à démontrer la fragilité des sociétés et de l'humanité.

Le paradoxe lui-même y est abordé de manière plutôt pédagogique au travers d'une conversation. Et même si le lecteur est familiarisé avec cette énigme, cela reste intéressant voire captivant, d'autant que les trois hypothèses y sont abordées. J'aurais souhaité sans doute l'évocation du Paradoxe d'Oblers (ou le paradoxe de la nuit noire) qui cadre dans le thème.

Le journal de ce chercheur au CNRS est très convaincant et laisse planer une aura presque visionnaire. le texte est noir, accrocheur et par nature propice à la réflexion sur notre avenir et sur la nature de l'homme. Redoutable d'efficacité, déconseillé aux âmes neurasthéniques.

critique bien plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Robert Poinsot est seul et survit tant bien que mal dans une grotte du massif alpin. Se considérant comme l'un des derniers humains il décide de coucher par écrit son histoire, qui recouvre celle de l'humanité toute entière, et qui la conduit à sa disparition pure et simple, et en un temps record, à partir de 2022...

Le facteur déclencheur est une crise économique mondiale. Phénomène connu depuis le milieu du XXème siècle, les hommes le déplorent mais font contre mauvaise fortune bon coeur, le sachant cyclique et donc, par définition, temporaire. Mais en 2022 les événements s'enchaînent à une vitesse folle précipitant l'humanité à sa perte. Ce sont d'abord les salaires qui ne sont plus versés, puis tout le système productif qui se grippe ; la pénurie conduit alors les hommes à retourner à leur état originel, celui dans lequel ils ne sont guère plus que des mammifères mus par leur désir de survie, et dont l'organisation sociale est structurée autour d'un équilibre proies - prédateurs. C'est ainsi que les gangs ne tardent pas à se former, détruisant à jamais les derniers vestiges d'une civilisation à la technologie avancée mais dépendante de sources énergétiques précaires. Ainsi, sans pétrole, les armées et autres forces de l'ordre sont neutralisées puisqu'immobilisées ; de même, sans électricité, les moyens de communication ne tardent pas à être coupés, sans même parler des conséquences sur le quotidien de l'homme du XXIème siècle.

Ancien chercheur, Robert Poinsot est doté d'une prose à l'avenant, à savoir une écriture factuelle qui, dans sa progression, se veut une démonstration du pourquoi et du comment de la déliquescence de l'humanité. En faisant des allers et retours entre le passé récent et son présent il arrive peu à peu à exposer la thèse qui donne son titre au roman et qui suggère que c'est tout simplement l'humanité qui est arrivée en fin de cycle, et que plutôt que de repartir sur des bases assainies, elle laisserait la place à une autre forme de vie. En d'autres termes il propose une solution au Paradoxe de Fermi qui s'énonce traditionnellement comme suit :

« S'il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ? »

Le roman de Jean-Pierre BOUDINE s'inscrit donc dans la pure tradition du roman post-apocalyptique. Genre éculé s'il en est, ici il se démarque par son caractère quasiment anthropologique. Il est vrai que l'auteur est mathématicien avant d'être romancier et qu'à ce titre il propose au lecteur une vision didactique de ce que pourrait être l'ultime crise systémique. En cela ce qu'il écrit est glaçant puisque hautement crédible et proche de notre quotidien. En contrepartie d'aucuns regretteront la quasi absence de dimension romanesque dans le récit, et donc une relative froideur dans le ton.

Notons enfin que le paradoxe de Fermi a été initialement édité en 2002 aux éditions ALEAS et que pour la présente édition en Lunes d'Encre l'auteur a eu l'occasion d'actualiser son texte. de fait il colle parfaitement à notre actualité économique et politique, ce qui lui donne une force indéniable.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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Écrit comme un journal intime ou un journal de bord, nous suivons un homme, Robert Poisot, racontant la fin de la société humaine à cause d'une crise économique majeure. C'est la fin de la société humaine avec ses milliers de morts, ses bandes de pillards, ses groupes d'humains repliés sur eux-mêmes… un monde où il est dangereux de se déplacer, de survivre tout simplement.
La description de la fin de la société et la difficulté de survivre dans un monde post apocalyptique est intéressante mais je n'ai pas aimé le style « journal intime » pour le raconter. Cela donne certes un coté extrêmement réaliste à ce récit, mais cela manque clairement d'émotion et d'énergie. On suit les « aventures » de Robert Poisot de façon très linéaire sans vraiment de passion : il y a des morts, des accidents, des rencontres fortuites bénéfiques et négatives… mais tout cela est très inconsistant.
Je trouve que la discussion finale sur le paradoxe de Fermi (sur l'existence de civilisations extraterrestres dans la galaxie) arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Je vois bien évidemment le parallèle fait entre la destruction de notre civilisation et celles dans l'univers - une sorte de destin commun et inéluctable de toutes sociétés intelligentes à se détruire avant d'avoir pu essaimé dans l'univers - mais finir sur ce paradoxe conclu le roman de façon assez convenue, pour ne pas dire insipide.
Pourtant, le paradoxe de Fermi est un sujet qui m'intéresse beaucoup mais ici, je me répète, cela arrive de manière un peu trop incongrue.
Bref, un livre décevant qui m'a surtout déplu dans sa façon de conter cette histoire de fin du monde.
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J'aime vraiment la collection Lunes d'Encre chez les éditions Denoël, elle me fait penser aux romans de science-fiction des années 70/80 : plus centrés sur les explications, la description d'un univers que sur l'action pure et dure.

Le Paradoxe de Fermi est un livre extrêmement intéressant de par sa structure mais aussi toute l'intelligence qu'il renferme. Jean-Pierre Boudine décrit un futur, si proche et si réaliste que cela devient effrayant. Toute la mise en perspective sociale, économique et politique est mise en exergue de façon adaptée au travers des mots du protagoniste principal : Robert.

Le monde tel que nous le connaissons a disparu : les inégalités sociales, les égoïsmes politiques et les problèmes environnementaux ont eu raison de la civilisation. C'est en effet ce sur quoi nous tendons à aller ! J'ai donc vraiment aimé le fait de décrire dans un journal la suite des événements de façon aussi précise et détaillée, tel un journaliste et un scientifique cherchant à comprendre le point de départ du Big Bang mondial.

Autre point très intéressant c'est le fait d'avoir mélangé les aventures de Robert avant d'arriver dans son repaire d'où il écrit, les explications des événements dans leur globalité et le quotidien d'un survivant. En effet Robert est un personnage qui sait que la fin est proche, subissant déjà la solitude et les affres de la faim.

J'ai vraiment été émue par la fin qui est à la fois émouvante et tragique comme on si attend depuis le début. le Paradoxe de Fermi est un roman sur la fin du monde qui mêle l'art de l'essai et de l'anticipation avec brio.

En définitive, cette lecture fut pour moi une vraie réussite et une parfaite démonstration de notre avenir si nous n'agissons pas dès maintenant !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Un roman glaçant, à mi-chemin entre la SF et l'essai scientifique, qui cherche à illustrer une réponse possible au paradoxe de Fermi. L'auteur parvient sans difficultés à vulgariser des concepts scientifiques et à intéresser le lecteur. La narration, au carrefour entre un journal intime et des mémoires, est particulièrement immersive. La probabilité des événements décrits fait froid dans le dos, surtout à la mention des actualités récentes que l'auteur a intégré dans son roman pour cette réédition. le Paradoxe de Fermi, c'est ni plus ni moins que le récit de la fin programmée de la civilisation, et un débat scientifique autour de la vie extraterrestre qui intéressera même les plus frileux en matière de SF !
Lien : https://lecturestrollesques...
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Un livre de plus sur la fin du monde et la destruction de la civilisation telle que nous la connaissons mais présenté de manière un peu différente. le texte est écrit sous la forme d'un récit fait par un survivant comme un témoignage pour les générations futures. Ce rescapé a assisté à l'effondrement de la civilisation causée par une crise boursière qui se transforme doucement en une crise sociétale. Peu à peu les moyens de communication, de produire de l'énergie sont détruits, l'humanité s'engage dans une spirale infernale d'autodestruction et ce n'est que par chance que le narrateur a réussi jusqu'à présent à éviter la mort, il survit seul dans des conditions précaires et chaque jour est une lutte pour trouver de quoi se nourrir.

J'ai passé un très bon moment avec ce roman, peut-être un peu trop court pour traiter tous les thèmes abordés mais il nous amène à la réflexion et l'auteur nous propose une autre réponse au paradoxe de Fermi. Les raisons qui mènent à la destruction de la civilisation m'ont semblé plutôt plausibles en collant parfaitement à la réalité économique des dernières années, même si on tourne un peu vers le catastrophisme, et cela fait froid dans le dos.

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J'avoue mon manque de références en littérature de science-fiction. J'en lis assez peu et depuis très récemment. J'ai commencé avec Hypérion et Endymion de Dan Simmons. du coup, j'ai tendance à être assez exigeante et j'attends qu'on me surprenne et que le récit me questionne. Ça avait été le cas avec Je suis une légende de Matheson dont le récit en soit ne m'avait pas plus intéressée que ça, mais dont la fin et le changement de perspective induit me trotte encore aujourd'hui dans la tête. La marque d'un bon livre pour moi s'il me reste aussi longtemps à l'esprit. Et sur la fin, c'est ce qui s'est passé ici avec ce roman de Jean-Pierre Boudine.

Le début du journal de Robert Poinsot raconte qu'il fait partie des derniers humains vivants sur la Terre : une crise économique en 2022 qui provoque la chute du monde moderne, la fin de la civilisation puis celle de l'humanité, en l'espace d'une petite dizaine d'années. La narration du journal alterne la description des faits en 2022 et celle de la vie de Robert, ou plutôt de sa survie en 2027, réfugié au fond d'une grotte dans les Alpes. le chaos règne et se nourrir est extrêmement difficile. Seul, Robert décide de témoigner et de fixer sa pensée sur papier. Pour qui ? Lui-même ne le sait pas. Ce début m'a fait pensé à Notre île sombre de Christopher Priest (qui a cependant une dimension plus politique) ou au film le mur invisible qui posent tous les deux la question de la survie. le paysage froid et gris rappelle également La route de Cormac McCarthy. Difficile pour l'auteur de se démarquer.

Pourtant, Jean-Pierre Boudine transforme doucement son récit d'un simple roman post-apocalyptique vers un conte plus philosophique. Je ne connaissais pas plus que ça le paradoxe de Fermi. Et je n'avais jamais rien lu se penchant sur cette question, issue des sciences de la nature et des mathématiques, et qui ne trouve pas aujourd'hui de réponse par ces mêmes sciences. Seules les sciences sociales et humaines peuvent tenter une réponse. de la même façon, le récit de Jean-Pierre Boudine qui commence d'abord d'un point de vue très mathématique et factuel, aborde pleinement la question qui nous préoccupe et les réponses possibles à ce paradoxe. Ce qui n'est au départ qu'une histoire assez quelconque, expliquant les causes et les conséquences de cette crise économique, prend donc sur la fin un tournant philosophique beaucoup plus intéressant. Et j'adore quand on me fait me poser des questions qui me trottent dans la tête. Pari gagné !
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