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3,57

sur 167 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Selon l'angle par lequel je peux aborder la critique de ce roman, je peux quasiment aboutir à 5 étoiles ou à 1 seule...

5 étoiles... pour le côté scientifique, visionnaire, de ce roman écrit il y a 11 ans, et qui collecte des thèses qui, même si elles sont encore contestées aujourd'hui, datent de pas mal d'années. Pour les scientifiques convaincus, les rouages que Boudine utilise pour précipiter la chute du monde civilisé étaient déjà bien décrits au début des années 70. Il a le mérite de les mettre bout à bout et d'en montrer les conséquences. Assez forcées quand même, bien que Fukushima a montré à quel point le château de cartes qui est notre civilisation était bien fragile.

Mais voilà... mettre des théories scientifiques (dont je suis convaincu, m'empressé-je de préciser) à la queue-leu-leu, cela ne fait pas un récit. Cela produit un essai, un pamphlet, une thèse... Pas un récit.

Surtout pas dans un texte aussi court.

D'autant que ce texte est divisé en 3 ou 4 parties... Ce qui fait au final peu de contenu par partie. Il y a une partie survivaliste, une partie chute de la civilisation, une partie philosophique (avec toute cette glose presqu'indigeste sur le Paradoxe de Fermi tant elle est résumée au rouleau-compresseur et assénée avec la force d'un marte-piqueur), et une partie quête de sens... Les parties se succèdent quasiment disjointe et il n'y a aucun "thrill". Rien qui fasse tripper le lecteur, le fasse se poser des questions sur lui, sur le sens de ses actes, etc. le lecteur est un spectateur décérébré, passif, même pas voyeur. Rien ne le ramène à lui, dans une sorte d'introspection, alors que le sujet s'y prête à merveille.

J'aime beaucoup les romans qui mettent de la science dans le récit (mais il faut un récit...). Et on a une postface qui en explique les rouages. Cela se fait pas mal dans la littérature anglaise récente (Ian McEwan le fait souvent, Iain Banks aussi).

Au final... 1 étoile... Car je suis déçu. Car (bis repetitat) le sujet mérite mieux que 120 page ou quelque chose comme ça.

Si je prends Moi qui n'ai pas connu les hommes de Jacqueline Harpman ou Notre Terre Sombre de Christopher Priest, pour ne citer que deux romans particulièrement réussis, on a là un récit, une histoire contée avec la dose appropriée de science, d'apocalypse, de relations à l'autre et à soi, etc. Dans le Paradoxe de Fermi, l'auteur ne nous raconte pas une histoire. C'est un long plaidoyer unilatéral où il manque tous les éléments d'un récit, d'une histoire. A aucun moment je n'ai souffert pour les gens ou pour la terre, ou même pour la civilisation. Passif et éthéré.
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