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3,57

sur 167 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman n'incite pas à la gaieté.

C'est le récit épistolaire d'un homme qui a jusqu'à présent survécu à la chute de la civilisation telle que nous la connaissons. Il n'a rien d'un warrior, il a eu de la chance et du nez. Il est brisé, survit presque mécaniquement, sans réelle volonté.

La chute… pas sous une forme hollywoodienne à grand renfort d'effets spéciaux. Elle arrive bêtement, s'invite dans les foyers, s'insinue lentement mais sûrement, et rien ne peut l'arrêter. Jean-Pierre Boudine part de l'idée que notre société mondialisée a des pieds d'argile, qu'il en faudrait si peu pour qu'elle sombre dans un chaos absolu où la sauvagerie égocentrique ferait éclater la mince couche de vernis.
L'effondrement nous est raconté sur un ton qui refroidit et désespère à chaque chapitre. le monde devient de plus en plus inconnu et dangereux au fur et à mesure que les moyens de communication modernes flanchent. A un moment pourtant, on croit voir une lumière, mais l'irréversibilité du mouvement de destruction est mécanique. L'auteur va jusqu'à faire dire à un personnage que l'évolution tragique de la civilisation obéit à des lois physiques et que la volonté de l'homme ne peut espérer inverser le processus, que c'est le sort inéluctable de toute société construite par des êtres intelligents, humains ou extraterrestres. Si l'homme parvient par miracle à éviter l'autodestruction, il recommencera et cela finira de la même manière jusqu'à ce qu'il ne se relève plus. Voilà qui rejoint le message du très beau « Un cantique pour Leibowitz » de Walter M. Miller.

Je remercie lutin82 dont la critique m'a incité à lire ce roman. Je l'ai dévoré avec la boule au ventre. Je lui ai trouvé un désespérant réalisme qui rejoint mes propres inquiétudes quant à ce que ce siècle nous réserve. Je n'ai pas pu m'empêcher de m'imaginer à l'intérieur, balayé par les ouragans de la sauvagerie humaine. Je ne pense pas que je survivrais aussi longtemps que le héros.

En refermant la couverture, je me suis vu à la place de Sarah Connor dans la dernière scène du premier Terminator. Elle est seule dans une jeep et s'arrête pour faire le plein dans une station en plein désert. Un homme lui dit en espagnol « la tempête arrive » et Sarah se contente de murmurer pour elle-même « je sais ».
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Ce que j'ai ressenti:…Ultime regard vers les étoiles…

"La route est fatale au désespéré."

Un livre qui fait froid dans le dos! le chaos a ravagé la planète, et un homme décide de prendre un cahier et un crayon pour laisser une trace…Eventuellement…Juste une dernière trace, juste un journal intime…Un ultime témoignage…Je ne saurai dire si c'est un roman, ni même lui coller une étiquette de genre. Il est. C'est tout. J'admire cette construction de cette histoire en angle aigu, qui part d'un homme seul pour tendre vers une région, une poignée de pays, la planète entière et enfin, l'univers dans son infinité…C'est une histoire prenante, qui te file le frisson, petit à petit , insidieusement, tu te retrouves à trembler devant cet avenir réinventé, presque prophétique…

"Le dynamisme (tellement admiré) de la civilisation moderne a balayé les modes de vie plus simples. Et lorsque la civilisation s'est effondrée, nous n'avons pu vivre ni comme des barbares saxons, ni comme des Indiens guaranis, ni comme des chimpanzés. Nous sommes devenus des riens, errants, furieux, cruels, peureux et haineux…"

On peut être assez déstabilisé par contre, par ce ton froid et détaché de la narration adopté dans ses pages. L'auteur choisit de faire par anticipation, une analyse du désordre mondial qui mène à une crise sans précédent, et où l'on devine l'extinction de la population humaine…Nous avons donc des passages scientifiques, économiques et sociaux passionnants, et des théories très intéressantes à suivre dans leurs portées philosophiques. Pourtant, malgré une ambiance sombre et pessimiste de cet avenir, nous avons quelques petites perles de lumière et d'espoir appréciables, qui te permettent de souffler un peu dans cette énumération de faits catastrophiques.

"Tant qu'il y a de la vie, ça parle d'espoir, mais c'est une raison de faire taire la vie."

200 pages, qui te donne matière à réflexion, qui t'ouvre un champ de possible et une réponse probable au Paradoxe de Fermi: cette lecture est une bien jolie découverte. Inclassable. Surprenant. Enrichissant. Un petit OLNI dans l'univers de la science fiction. Une petite curiosité à découvrir, car comme on le sait, la curiosité emmène toujours plus loin…Ici, il se pourrait qu'elle t'emmène à voir (et peut être entendre) , différemment le ciel étoilé et ta propre place d'humain face à l'immensité…

"L'homme ne vit pas de pain, il vit de sens."

En conclusion, j'ai beaucoup aimé son originalité, il m'a manqué un poil d'émotions et de fluidité, mais je le recommande chaudement à tout amateur de science fiction, car c'est un beau tremplin vers un cheminement de pensée intérieure.

"Nous ne pensons pas forcément la réalité. Nous pensons ce que nous pouvons penser."

Ma note Plaisir de Lecture 8/10

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Voici une lecture très appréciable, une vision différente des autres romans post-apo de ces dernières années, ici vous n'aurez que peu d'action mais plus de sensibilité, l'humanité est en voie d'extinction, un homme va vouloir laisser une trace de notre civilisation en expliquant les faits du déclin de l'humanité sous forme d'un journal qu'il écrira pendant 100 jours en essayant de rester le plus lucide possible sur le contenu, dans l'objectif qu'un jour l'humanité renaîtrait et que part le plus grand des hasards ils découvrent ces écrits.

Parallèlement à la plongée de l'humain vers le néant nous suivons les pensées de cet homme qui écrit ce témoignage. Des débats philosophiques intérieurs sur le "pourquoi" au simple conseil de survie , le récit se déroule de manière lucide avec des raisons plausibles. Tout simplement un récit qui fait froid dans le dos par son réalisme.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Magnifiquement sombre
Certains sont seul sur Mars, d'autres le sont dans les Alpes. Un propos similaire, la survie en milieu hostile. de l'espérance en l'homme dans le premier, un profond désespoir pour le second.

Le paradoxe de Fermi, c'est :
1. le titre du célèbre paradoxe dont tout amateur de SF s'est posé au moins une fois la question : si la vie extraterrestre est potentiellement si abondante, pourquoi les petits hommes verts n'ont-ils pas encore frappé à notre porte ?
2. Un roman qui s'ouvre sur une citation du poème Ballade des pendus de François Villon, mis en musique cinq siècle plus tard par plusieurs chanteurs, dont Léo Ferré :
Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis…
3. Une bulle financière qui fait PLOP !
Difficile à priori de faire un rapprochement entre ces trois items, mais l'auteur y arrive admirablement bien.

Voici le journal (donc ne vous attendez pas à de la grande prose littéraire) de Robert Poinsot, 42 ans (un indice), un ex universitaire spécialiste de la dynamique des populations animales appliquée à la lutte contre certaines parasitoses.

Donc Robert, planté seul au sommet d'une montagne des Alpes avec son crayon et son cahier d'écolier pour nous conter l'enchainement des événements. Les chapitres courts alternent entre son vécu de survivant, son passé et son point de vue sur l'histoire et la société. Assez tôt, le narrateur nous dit qu'il est un fugitif. de quoi, de qui ? Il faudra patienter pour le savoir.

Sur un ton légèrement sarcastique, ce journal est celui d'un homme et de sa compréhension des évènements, parcellaires. Suite à l'effondrement de la société, difficile de rester informer, nous avons donc une vision intimiste de ce chaos.

J'ai aimé le coup d'envoi des émeutes américaines :

Si ma mémoire est fidèle, ce sont les retraités qui sont, parmi les premiers, devenus enragés à la suite du Krach. La faillite de nombreux organismes liés aux fonds de pension jetait dans la misère absolue, ou relative, mais du jour au lendemain, des millions de sexagénaires aisés. Ce sont eux qui ont donné le signal de la violence, avec toute la force symbolique et morale que porte l'âge. Les papis et les mamies ont pris les fusils… Ils ont foncé dans les vitrines avec leurs grosses voitures… Quel spectacle ! Quel choc !

Dans de nombreux romans post apocalyptique, la catastrophe a un déclencheur clairement identifié. Ici, même si certains événements ont eu un impact sociétale plus importants que d'autres, à la lecture du journal on réalise que non, c'est tout un ensemble de choses prégnantes dans notre société actuelle qui ont précipité le chaos : la finance, les médias, l'exclusion, les relations internationales et la gouvernance. Il n' y a pas eu la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, mais des gouttes d'eau, voir un seau complet. Et tout ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. L'impact a eu lieu au loin, puis là bas et ailleurs pour finir ici. Tant que cela ne touchait que le voisin, la population se disait que l'ordre allait bientôt reprendre ses droits. Mais à force de patienter...

L'explication du paradoxe de Fermi arrive naturellement. le seul reproche que je pourrais faire est qu'il rompt avec le style journal du reste. Les conversations sont retranscrites fidèlement alors qu'il ne se rappelle même pas comment il a perdu son arc, une arme qui lui permet de chasser et de se nourrir. Alors on peut ne pas être d'accord avec la solution apportée par l'auteur, peu importe. Mais un roman qui nous fait réfléchir sur les différentes hypothèses possibles a réussi son pari. Peut être un léger côté anthropocentriste

Une couverture splendide qui illustre parfaitement le propos du livre.
J'avais quelques doutes sur ce livre, ayant du mal à cerner où voulait m'emmener l'auteur et du fait d'un côté "clinique", voir essayiste du roman. J'ai eu tout faux, un très bon texte.

A déconseiller cependant à tous ceux qui ont encore espoir en l'homme
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Diantre, je me suis encore faite avoir par une couverture.

On néglige souvent l'aspect d'une couverture de livre. Mais pourtant, cela reste le premier contact que vous avez avec l'oeuvre. Et je dois dire qu'avec leur collection Lunes d'Encres, les Editions Denoël provoquent en moi des choses réellement bizarres, provoquant des lectures qui ne sont absolument pas prévues. Parce que bon, le titre fait un peu scientifique, l'auteur est français (quoiqu'en fait, cela m'a jamais rebouté). Et le paradoxe, en lui même, si vous le connaissez, c'est bien. Mais savoir si cela va évoquer quelque chose chez la majorité de la population. Là.....

Alors, faites comme moi, vous allez chercher vos informations. le paradoxe de Fermi établit, en fait, qu'il y a une vie extra-terrestre. Et que si cette vie extra-terrestre existe, elle devrait déjà avoir pris contact avec nous. Vous allez me dire : mais qu'est ce que je vais faire ce cela avec le synopsis donné par l'éditeur ? Et bien vous vous intriguez bien naturellement !

Et pourtant, on a cette couverture. Magnifique ! Glaçante ! Qui représente une montagne, un paysage hostile. Au dessus : une espèce de tourbillon venu d'ailleurs. Et au centre de la montagne, qui capte notre oeil : une lueur. Est ce une présence ? Un espoir......... Mais, on ne va pas s'arrêter à cette magnifique réalisation, nous allons ouvrir un petit peu ce roman.


La fin du monde approche ?

Nous retraçons ici le journal de Robert, un universitaire qui nous décrit, idée après idée, comment le monde s'est écroulé. Tout d'abord, une crise économique. Et puis, les infrastructures s'enraye et les hommes retournent petit à petit à un état brutal, limite sauvage. On sent la crainte de l'autre, la fuite vers des endroits moins peuplés, la lutte pour survivre sans technologie. On sent l'homme, un animal social, qui s'isole petit à petit, à l'image du narrateur. On sent aussi la vie au jour le jour qui s'installe.

C'est un roman avec lequel il vous faudra bien s'accrocher car tout est absolument possible. Il n'y a pas d'éclair dans le ciel, d'invasions extraterrestres hollywoodienne, ni même de scènes de combat absolument décapante. Vous avez le récit d'un homme lambda à qui l'on supprime un à un ses éléments de confort et qui doit réapprendre à survivre : sans maison, sans vêtements, sans chaussure, sans médicaments, sans internet, sans voiture, sans argent... La mise en place d'une société antérieure, une sorte de régression qui nous transforme, qui met à bat nos normes sociales.

Un récit bouleversant et franchement flippant. Mais on n'arrive plus à se décoller de ce livre. En le refermant, une foule de questions vous assailliront. Qu'est ce qui est possible ? A-t-on déjà commencé ?

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Boudine, l'anti-Andrevon! Voici un roman aussi passionnant que plombant. On ne peut ressortir de cette lecture que totalement désespéré sur l'avenir de notre société. 2022, les pays du Sud décident unilatéralement une cessation de paiement de leurs dettes astronomiques et de toute façon irrécouvrables. S'ensuit un krach boursier majeur, puis une crise systémique mondiale à laquelle aucun pays n'échappera, plongeant la planète dans un innommable chaos. Finalement la Civilisation entière plongera dans le haut moyen-age, opposant micro-sociétés vivant de débrouille et de troc et bandes de brigands sans foi ni loi. Andrevon, avec le Monde Enfin, était allé loin dans une fiction purement fantasmée et finalement assez peu crédible. Boudine, lui, en mathématicien rigoureux, nous propose une révision de la vieille thèse marxiste de l'effondrement du " colosse aux pieds d'argile", mais dont les lendemains sont loin de chanter.
L'aspect scientifique de cette oeuvre est aussi passionnant que pertinent. Notre héros, seul au coeur de sa montagne avec sa désespérance, ses souvenirs et quelques feuillets à couvrir, nous livre une analyse originale et terrible du fameux Paradoxe de Fermi. En résumé : Les étoiles abritant des planètes potentiellement habitables sont si nombreuses, que la probabilité que nombre d'entre-elles aient vu se développer une civilisation technologique est grande. Dans ce cas, pourquoi n'en avons-nous encore capté aucun signe? La rigueur froide de Boudine s'oppose ici avec acuité à la naïveté opti-mystique de José Rodrigues dos Santos dans La Formule de Dieu, tout entier acquis au principe anthropique.
Le Paradoxe de Fermi, un roman post-apocalyptique de tout premier ordre à lire au plus vite. Chez Denoël.



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Vous retrouvez sur le bord d'un chemin glacé un vieux journal de bord d'un homme seul et perdu. Il vous apprend par bribes que l'ensemble des nations de la Terre s'est effondré en commençant par un krach financier dévastateur. Peu à peu les usines, les centrales électriques, les transports se grippent puis s'effacent. Les humains fuient, s'isolent jusqu'à devenir seuls. Et si le dernier espoir de vie humaine était vous, le lecteur ?
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Robert Poinsot est maintenant seul au milieu des Alpes. Pas tout à fait perdu, mais presque. Seul face à lui-même et à ces cahiers qu'il a trouvé dans un village désert il y a un petit moment. Alors il décide de raconter... Raconter comment il en est arrivé là... Raconter ce qui s'est passé durant ces dernières années... Raconter comment une civilisation, voir l'humanité, peut disparaître en si peu de décennies ...

Le style : Ce livre est donc un journal. Mais il n'est pas découpé en dates. Chaque chapitre correspond à une étape, à un récit plus ou moins long, de la chute de cette civilisation ou de la vie de Robert au milieu de nulle part. le style est direct, clair, prenant. Même les explications économiques ou scientifiques sont parfaitement compréhensibles, et on ne peut lâcher l'ouvrage quand on le commence.

Et la couverture alors ? Une dernière trace d'humanité au milieu de ce dessert blanc... Très symbolique et très beau ...

En conclusion ? le thème au départ peut attirer ou repousser, j'étais pour ma part curieuse de voir comment il allait être traité. Dès le début du roman, le style, le récit à la première personne, et l'entrée en matière cueillent le lecteur. A partir de ce moment, on ne peut plus arrêter la lecture. Il devient impératif de savoir. Savoir comment tout cela est arrivé, et comment Robert est arrivé au milieu de ces montagnes, seul. Les chapitres se succèdent, alternant entre l'histoire de la société, et celle de Robert. On suit la dégradation de l'humanité, et de l'homme, en parallèle. Et c'est terrifiant. Il n'y a rapidement plus de doute sur l'issue de tout cela. Pourtant on voudrait encore y croire. Et c'est tout simplement parce que tout ce qui est décrit dans le roman est terriblement réaliste, il suffit d'allumer la radio pour s'en rendre compte, qu'on voudrait avoir une once d'optimisme dans cette histoire. On ne s'attache pas plus aux personnages que Robert ne s'attache finalement à ses compagnons, car ce n'est plus le moment pour cela. C'est à l'Homme en général qu'on a envie de s'attacher, sans succès.
Bref, ce roman, relativement court, prend aux tripes, et est aussi passionnant que stressant. Il s'ancre dans une réalité tellement austère que l'on en vient à énormément réfléchir à ce monde qui nous entoure, et à se demander sans cesse... "Et si...." ... et c'est vraiment angoissant. Malgré tout, j'ai pris un vrai plaisir à le lire, car l'auteur a une plume très agréable, et des descriptions qui nous emmènent très vite ailleurs...Et grâce à lui, je me souviendrai de ce qu'est le Paradoxe de Fermi, et quelques autres théories d'ailleurs...
La post-face de Jean-Marc Levy-Leblond, s'ouvrant plutôt sombrement, est, elle aussi, une belle réflexion sur l'humanité et sa place dans l'univers. Elle est très intéressante à découvrir, et vient intelligemment compléter l'ouvrage.
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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Robert Poinsoit survit, il survit à l'effondrement de la civilisation. Et par son sens de l'analyse, nous démontre comment par un simple Krack, qui au jour de celui-ci n'apparaissait alors comme une énième crise financière qu'une société moderne a à traverser. Par le biais de mécanismes simples et bien apportés, la narrateur choisi donc de coucher sur papier comment la chute de sa civilisation est arrivée. Et cela va au-delà du paradoxe de Fermi ( cf video de Hubert Reeves), même si celui ci et extrêmement bien expliqué, débattu dans le livre, le roman apporte d'autres aspects économiques, mais surtout socials. Finalement, Robert Poinsot nous explique simplement, de façon concise comment un krack, des paroles mal-venues, mal interprétés peuvent conduire à la fin, à un monde post-civilisation. Comment d'une crise financière, l'effondrement écologique survient, comment l'annihilation de l'espèce humaine arrive, prend fin petit feu par petit feu, et finalement si lentement que ça à notre échelle...
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Dans ce court roman, Jean-Pierre Boudine réalise le tour de force de nous conter rien de moins que la fin de notre civilisation. Victime d'une ultime crise financière, le système s'est effondré, les approvisionnements énergétiques, talons d'Achille de notre vie post-moderne se sont taris, les conflits se sont envenimés. Un survivant, réfugié dans les alpes, nous raconte ce qu'il sait... ou ce qu'il a pu savoir de cet effondrement.

Etrange mélange de politique-fiction, de récit de survie et de vulgarisation scientifique autour du troublant paradoxe de Fermi, le roman s'éloigne des canons du genre post-apocalyptique et de l'habituelle ode néo-barbare pour laisser une empreinte intellectuelle durable sur le lecteur.
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