AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812900303
512 pages
Editions De Borée (16/04/2010)
4.44/5   9 notes
Résumé :
Après le succès du Printemps d'Antonia, Josette Boudou nous emmène à nouveau dans l'univers familial d'Antonia, femme du XXe siècle, forte et sensible, qui mène sa barque avec ses seules armes : sa foi, son cœur et beaucoup de tempérament...
En 1898, elle épouse Antonin Espinasse et devient boulangère, au pied du Sancy.
Amoureuse de son mari, la jeune femme apprend vite son nouveau et dur métier, accompagnée par la chanson monotone des grillons, petits... >Voir plus
Que lire après Les grillons du FournilVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
1898, Antonia, alors âgée de dix-huit ans, fille d'une grand propriétaire, épouse Antonin, la vingtaine, fils de boulangers, installés à La Tour d'Auvergne, dans le département du Puy de Dôme, à soixante kilomètres de Clermont-Ferrand. le jeune couple réside au domicile des parents d'Antonin et Antonia va devenir boulangère. Toute la vie du couple sera consacrée à la profession de ce dur métier de bouche, sept jours sur sept et trois cent soixante cinq jours par ans. Nous sommes à la fin du XIX ème siècle. Les conditions de travail sont pénibles. Il n'y a pas de confort, ni de congés, pas de vacances et peu de repos. Les journées débutent très tôt. Antonin se lève tous les matins à quatre heures pour pétrir. Tous les actes nécessaires à l'élaboration de ce pain si cher à chacun e, tous les gestes sont manuels. Il n'y a pas encore de pétrin automatique. de plus sur les contreforts du Puy de Sancy, la vie est rude et les hivers durent plus de quatre mois.
La famille connaîtra des joies, des peines, les enfants grandiront et à leur tour feront leur place au soleil...N'oublions pas la foi religieuse qui à cette époque à une grande importance, ni les traditions, ni les coutumes régionales qui émaillent ce récit. Les deux guerres sont évoquées, avec toutes les séquelles qu'elles traînent sur leurs passages. Combien de jeunes hommes enlevés à leur mère, soeur, épouse et d'orphelins, de blessés, de "gueules cassées", d'infirmes ?

Dans ce roman, Josette Boudou conte la vie d'une dynastie de boulangers, saisie sur le vif. Nous escaladons les montagnes, pêchons les écrevisses, assistons à l'arrivée de la fée électricité, découvrons la première automobile qui circule sur les petites routes de cette campagne. Mais avant, nous avons emprunté la patache pour aller au bourg voisin... Nous avons pétri, pétri tous les jours, vendu le pain, accompagné les voisins dans leur deuil, accepté l'aide apportée par les uns et les autres lorsque la maladie, la mort nous ont touchées.

Avec réalité, avec sagesse, et beaucoup d'abnégation, Josette retrace le parcours de ses ancêtres. C'est la vie difficile de ces artisans, qu'ils soient boulangers, épiciers, menuisiers, sabotiers, bouchers ou charcutiers contée avec élégance. Les personnages sont très expressifs et reflètent bien l'époque décrite. Un bon roman régional qui nous fait visiter un petit coin d'Auvergne, de la veine des romans de Jean Anglade. Si vous aimez les romans de notre terroir je vous incite à le lire. J'ai connu cette auteure avec Les Craies de couleur, témoignage sur ses années d'enseignante, mais j'ai une préférence pour Les Grillons du fournil.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          50
Ce récit est la suite de "Le printemps d'Antonia". Antonia a grandi et s'est mariée avec le boulanger du village. Elle apprend ce dur métier avec le chant des grillons.
Très belle histoire touchante et épouvante où Antonia connaitra la 1e guerre de 14/18.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Peiner pour pétrir, certes, en lutte avec l'épaisse pâte élastique qui résistait, se dérobait à l'étreinte des bras musclés. Mais, toujours tenace, elle abdiquait, se faisait souple, obéissante, soumise enfin. Façonner le pain, l'essentiel de la nourriture, la pain rassasiant, consolateur, vital. Sortir du four les tourtes brunes et lourdes, les couronnes renflées, les larges miches blondes, craquantes, superbes. A la table la plus pauvre, chaque jour on bénissait le pain avant de l'entamer.
page 64
Commenter  J’apprécie          00
" Tu sais, tante, affirma-t-il un jour avec le plus grand sérieux, quand je serai grand, je serai évêque et épicier !
- Épicier pour manger des bonbons, répondit Jeannette en riant, mais évêque, pourquoi ?
- Pour la robe violette, le chapeau et, surtout, pour les souliers à boucle !"
page 97
Commenter  J’apprécie          00
Oui, Antonin avait raison, le monde était laid, indigne. Et pire que les abus de pouvoir, pire que les privilèges, cette guerre qui prenait les jeunes hommes à leur mère, à leur femme, à leur sœur. Pour qui , Pour quoi ? Existait-il une chose, une seule qui mérite de tels sacrifices ?
page 156
Commenter  J’apprécie          00
"- Toute injustice me regarde. Fais comme tu l'entends. Quant à moi, c'est loin de mes habitudes, mais pour une fois, je vais me mêler des affaires des autres ! é
page 319
Commenter  J’apprécie          00
" La vie est obstinée, tu sais, dit-elle, elle gagne toujours ! Longue vie à toi, mon petitou !"
page 124
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : roman du terroirVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
307 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}