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Citations sur Le train zéro (32)

La Ligne, la voila, elle est, elle existe, et le train zero passe, et nous vivons, et tout cela a un sens, lequel, on n'en sait rien, c'est tout. Comme dans la vie.

Mais c'est de Dieu que tu es en train de parler ...

Quel Dieu ?

Ce que tu viens de dire sur la Ligne, ça fait des millénaires que les hommes disent ça à propos de Dieu.
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Son père avait tué sa mère d’une balle dans la tempe, puis il s’était tiré lui-même une balle dans la tempe, laissant son fils seul face à cette vie incompréhensible. Il avait trahi son fils. Il l’avait livré aux mains d’étrangers qui, pris tous ensemble, s’appelaient la Patrie. La Patrie, c’était les autres. C’était pour ça qu’elle était terrible, incompréhensible, et sacrée.
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Il y a des gens qu'il est impossible de mettre à genou pour une bonne raison : ils ont toujours été à genoux.
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- Papa… A quoi est-ce que tu rêves ?
- A rien. Je suis comme les chiens : j’aboie, je bouffe, et je retourne à ma niche.
(p109)
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- Mais on a déjà fusillé quelqu’un ! Ou alors, c’est des bobards ?
Le colonel haussa négligemment les épaules.
« Ça, c’est à tout hasard. Si on pose la question, on a déjà fait ce qu’il fallait. Histoire d’assurer nos arrières. On a trouvé les ennemis, on les a jugés et on les a punis. Sur le papier, tout est en ordre. Mais la quête de la justice continue. On cherche la vérité. Et on la trouvera. Tu peux en être sûr. »
Il n’en doutait pas une seconde. Il devinait même pourquoi, cette vérité, c’était chez Fira Landau qu’on la cherchait, et il s’en ouvrit franchement au colonel :
« Cette vérité, tu irais bien la chercher sous ses jupes, hein ? C’est bien là qu’elle est, ta vérité, non ? » (p76)
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Pas le temps d’être fatigué. Pas le temps de penser non plus, d’ailleurs. Les pensées, ça fatigue plus que la masse. Ça brûle l’homme de l’intérieur. Ça brûle les forces. Or, il faut bien vivre. Ça passe avant tout, ça - vivre. Le reste suit. Si encore il existe, ce reste. (p69)
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Les femmes qu’il avait connues jusqu’ici sentaient le chou. […] L’éducatrice de l’orphelinat […] sentait Moscou Rouge au chou. […] A l’école des chemins de fer, la contremaître, elle, sentait Carmen au chou. La lingère, elle, c’était La Dame de pique au chou. Seules les petites filles têtues et caoutchouteuses avaient une odeur de sueur aigre chauffée sous les aisselles et d’anus mal essuyé, c’était meilleur que l’odeur de chou. (p35)
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L’espoir, c’est du poison. Elle avait absorbé trop d’espoir.
(p31)
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Il avait trahi son fils. Il l’avait livré aux d’étrangers qui, pris tous ensemble, s’appelaient la Patrie. La Patrie, c’était les autres. C’était pour ça qu’elle était terrible, incompréhensible et sacrée. Comme tout ce qui est étranger. Comme lui pour lui-même. (p21)
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Il était là, debout à la fenêtre, à regarder Fira, dont la vie s’en allait de cette maison objet après objet, chiffon après chiffon, photo après photo, et s’entassait précipitamment dans un énorme camion éclaboussé de boue, pour disparaitre à jamais, pour toujours, pour les siècles des siècles, et tenter de se greffer quelque part, là-bas, au loin, sur une existence nouvelle qui lui serait probablement étrangère. (p8)
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