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3,86

sur 276 notes
Un livre original et titanesque qu'il faut prendre le temps d'apprécier tant il est riche en références historiques et culturelles et en digressions pouvant conduire à perdre le fil.
Mais quel fil?
Tout part d'un (vieux) fait divers :en 1985, une ancienne mannequin, Marcelle Pichon, a été retrouvée morte dans son appartement dix mois après son décès, son journal indique qu'elle s'est laissée mourir de faim. Ce fait divers après avoir fait parlé de lui dans les médias est tombé aux oubliettes sauf pour Grégoire Bouillier, qui l'a remisé dans un coin de son cerveau. Quand, en 2018, au détour d'une conversation mondaine, ce fait est réactivé, impossible pour l'auteur de l'oublier, il veut élucider les circonstances qui ont permis à une femme de disparaître seule en plein Paris sans que cela n'alerte personne.
Sa vie avait-elle si peu d'importance pour ses proches, ses voisins, ses connaissances?
Peut-on, en France, disparaître ainsi sans émouvoir qui que ce soit?
Qui était cette Marcelle?
Qu'est-ce qui l'a poussée à se laisser mourir de faim comme ça?
Ni une, ni deux, Bmore et Penny se lancent dans une enquête chronophage et effrénée, brouillant les frontières entre réalité et fiction, se reposant tantôt sur des preuves avérées, tantôt imaginant la vie de Marcelle telle qu'elle aurait pu être. Il s'agit d'une entreprise titanesque qui va bien au delà de l'élucidation d'un mystère irrésolu puisque, à travers ce roman, c'est avant tout lui que Grégoire Bouiller cherche à découvrir.
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J'ai rencontré cet auteur charmant et bavard au Printemps du livre de Grenoble en 2023.
C'est un pavé de plus de 900 pages qui se lit comme une enquête policière au dénouement improbable.
Bouillier devient Bmore, à la tête d'une agence de détective qui n'existe administrativement que dans le livre, secondé par Penny.
Les dialogues avec sa collaboratrices sont savoureux et inventifs.
L'histoire est simple : on lui parle d'un fait divers d'une femme ancien mannequin, retrouvée morte de faim, des mois après son décès. L'enquête sur sa personnalité, sa famille, ses amis, sa vie, ses amours est menée de manière minutieuse et professionnelle. Et puis il y a la recherche du carnet de l'agonie de cette pauvre femme. Il finit par le retrouver par l'intermédiaire d'un parent de la défunte mais il n'en veut plus car il comprend pourquoi il s 'est tant investi dans cette investigation. Je vous laisse lire ce livre bien écrit, bourré d'humour, d'ironie pour connaître le fin mot de l'affaire. J'ai bien aimé son style, il dialogue avec le lecteur, il écrit comme il pourrait s'adresser à nous avec des mots barrés, par exemple.
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Longueur 24cm x largeur 15,5cm x épaisseur 4,8cm.
Poids 1,04kg pour 892 pages
Autant dire, c'est un beau bébé.
Ou un beau pavé.
Voire 2 pavés parisiens cubiques en granit.
Avant de se lancer dans la lecture, c'est une contrainte à prendre en compte.
Au lit, l'ouvrage pèse sur l'estomac. À transporter, prévoir un bon sac à dos plutôt qu'un sac à main.
Je m'interroge tout de même sur le choix de l'éditeur à fabriquer un tel objet !
Deux tomes auraient été plus adaptés à notre mobilité car pour moi, la lecture est nomade.
S'agissait-il d'anticiper et de produire un monument de littérature ?
Mais comme Grégoire Bouillier, je digresse.
Le coeur ne cède pas est sur le temps long. Trois ans d'enquête, de doutes, de fausses pistes, d'interprétations, d'indices et de preuves arrachées à la force du poignet.
Nous avançons au rythme des investigations et de l'écho du suicide de Florence sur la vie de l'auteur.
Le récit est captivant, parfois redondant, mais toujours porté par l'humour étonnant de Grégoire Bouillier.
Quand le roman aujourd'hui ressemble de plus en plus à une nouvelle, nerveux et obligatoirement dynamique, s'immerger dans cette aventure ressemble à la joie du voyage au long court.
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Bienvenue (si vous osez affronter la masse de ce livre) dans un livre-Monstre !

L'enquête autour de Marcelle Pichon qui va occuper ce roman et notre narrateur (auteur) est à la fois extrêmement rigoureuse et foutraque, tout comme on aimerait demander à Grégoire Bouillier : "Mais quelle idée de faire ça ?".
Bien entendu, pour esquisser une/des réponse.s, la lecture sera le chemin unique.
Bourré de digressions, on entre dans un esprit et dans un livre en friche, en quête. C'est parfois long, mais toujours rebondissant !
L'auteur réussit la prouesse de coudre son récit à un univers qui s'élargit sans cesse.
C'est fort, magistral et ludique !
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Grégoire Bouillier re-sur-contextualise la vie de Marcelle Pichon, ne ratant aucun possible de ce qui pourrait élucider le mystère : pour quelles raisons cette ancienne mannequin a pu commettre l'inexplicable ; comment elle put se laisser mourir de faim, tenant le journal de son agonie, pendant quarante-cinq jours dans son petit appartement rue Championnet.

L'auteur ne manque aucune piste, aucun virage, dans son enquête. Nous traversons une partie de l'histoire de la France, celle du cinéma et de la littérature, passons par les sciences occultes et la psychanalyse. Il ne laisse aucune part d'ombre sur cette histoire et nous contamine immanquablement avec son obsession. Nous rencontrons une écriture qui nous rappelle qu'elle n'est finalement qu'un prétexte, un terrain de jeu pour quelque chose de plus grand, d'immense et de majuscule.

Ne vous laissez pas intimider par la longueur de ce pavé, car une fois que vous l'aurez entamé, vous ne pourrez plus le lâcher ! C'est indéniablement un chef d'oeuvre !
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En 2018, Grégoire Bouillon tombe par hasard sur l'histoire de Marcelle Pichon, une femme qui en 1985, à près de 60 ans, s'est laissée mourir de faim sans que personne ne s'en aperçoive.
L'auteur essaie d'imaginer ce qu'a pu être la vie de Marcelle, qui jeune femme, dans les années quarante a été mannequin.
L'auteur écrit comme il pense, à flots continus, mêlant ses états d'âme à l'histoire de Marcelle. Il l'imagine en envisageant toutes les pistes qui lui viennent à l'esprit. Il ne se prive d'aucune digression.
Cela se lit assez facilement mais plus on avance, plus on se demande où veut en venir l'auteur et à quoi servent toutes ces longueurs. On finit par s'en lasser. Pour ma part, j'ai arrêté p 168/903.
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Cher Grégoire. Tu permets qu'on se tutoie ? Même si on n'a pas gardé les cochons ensemble, même si tu ne sais rien de moi, de mon côté ça fait plus d'un mois que je te lis. Et je suis bien contente d'avoir débuté avec L'invité mystère, même que c'était certain, que ton histoire avec Sophie Calle elle s'était pas arrêtée à une bouteille de vin, d'aussi grand prix soit-elle. Alors c'est toi, le fameux G de la lettre de rupture ? En fait, tes livres se répondent. Mais.... permets moi de te préférer succinct. Si j'avais débuté direct par un de tes pavés, pas sûr que je l'eusse terminé. Celui-là, je l'ai commencé avec allégresse. Je me sentais comme sur le point de démarrer une traversée de l'Atlantique en solitaire. Ben permets moi de te dire que j'ai beaucoup ramé. Et, en même temps, entre les phases de calme plat il y en a eu d'exaltation. Tes plongées généalogiques, entre autre, ta visite de l'appart aussi,moment d'anthologie. Et tes dénouements.
C'est drôle, j'ai par moments repris souffle en lisant Christian Bobin; et je me disais que toi et lui c'est un peu comme l'envers et l'endroit d'une même pièce, le positif et le négatif d'un tirage. Pareil amour des mots, pareil souci de dire au plus juste. Mais là où toi tu t'étales, tu t'exposes, tu en rajoutes, lui se dissimule, joue à cache cache.
À chaque fois que l'un des miens me demandait ce que je lisais, et que j'essayais de résumer, l'invariable réponse "Ah ben, c'est pas gai" Et pourtant. Ça n'est pas l'horrible description d'un fait divers, en vérité. C'est l'histoire de la quête de soi en passant par le biais de l'autre. Et tu réussis à nous captiver (même si je maintiens que tu aurais pu sabrer un peu). Comment faire de l'unique de l'universel ? Serions nous tous en quête de notre propre petit bougnoule ?
Ceci dit, j'attendrai un peu de reprendre souffle avant de plonger dans ton Dossier M...
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En septembre 1984, Marcelle Pichon décide de se donner la mort en cessant de s'alimenter. Elle choisit de plus d'écrire son journal d'agonie. Sa mort interviendra 45 jours plus tard mais son corps ne sera découvert qu'en août de l'année suivante. Grégoire Bouillier est jeune à l'époque et passe à côté du battage médiatique que provoque ce suicide. Mais quelques années plus tard, il entend une émission sur France Culture qui relate cette histoire et elle ne quittera plus ses pensées. En 2017, il se décide à en faire un livre.
Commence alors un travail de recherche impressionnant qui donnera lieu à un pavé de 900 pages! le principe est simple : tout dire sur Marcelle Pichon, personnage pourtant très secret qui n'a laissé que peu de traces et qui s'est très tôt brouillé avec ses enfants. Mais Grégoire Bouillier n'en a cure : il fouille partout, dans les archives, dans les livres d'histoire, dans les films de l'époque pour tenter d'approcher et peut-être d'expliquer la vie et le destin de cette femme. Il nous partage le fruit de ses recherches en créant un site internet où il compile tous les documents en rapport avec son enquête. On en arrive presque à croire qu'il pourra épuiser son sujet, ce qui est en fait impossible. Mais on découvre surtout que l'envie de savoir est insatiable et que la démarche de Grégoire Bouillier provoque même une sorte de jubilation qui abolit définitivement l'ennui.
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Le fait divers qui a inspiré l'auteur était intrigant, comme lui, je m'interrogeais sur les motivations de Marcelle Pichon à se suicider par la faim en écrivant son journal d'agonie.
Mais le style de l'auteur m'a repoussé. Autant je m'adapte au récit à plusieurs voix ou au déroulé chronologique et géographique mélangé, autant, je ne le peux avec ce mélange d'enquête sur Marcelle Pichon, de biographie et de récit sur des journalistes radio, des oeuvres d'art ou des films. Autant de digressions qui interrompts l'histoire de cette quête de Marcel Pichon, trop longues et pas toujours intéressantes, j'ai du abandonner cette lecture.
jJ'ai lu dans les critiques que l'auteur était encensé dans la Grande Libraire, je dis pour ma part, chacun ses goûts et ce n'est pas le mien.
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Peut on considérer avoir lu un ouvrage que 'on n'a pas vraiment lu ?
J'ai craqué assez rapidement avec ce roman dont l'histoire me semblant plus qu'intéressante et originale. Mais l'écriture....
Insupportable !
Ça n'avance pas, il faut 20 lignes pour avoir une information, de digressions en considérations inutiles ! J'ai sauté des pages pour voir si cela évoluait, s'améliorait au fil de l'histoire, mais non. J'ai donc abdiqué !
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