Je n'ai pas été emballé... Triste sire que je dois être. Pourtant je n'ai pas hésité à l'acheter après la critique d'
Assouline. Je me suis vite mis au travail, c'était sympa comme travail, mais c'est devenu un pensum. Une bobine de fil à tirer dont on s'aperçoit à la fin qu'il n'y a rien au bout. de nombreux chapitres commencent par une vague d'enthousiasme que la pièce manquant du puzzle a été trouvée, que l'énigme est résolue, qu'on va enfin y voir clair dans le comportement de feu MP (MP, comme message personnel à un écrivain du futur), et comme le robinet est ouvert on va reformuler chaque phrase 3 ou 4 fois, avec de sages points d'interrogation pour ne pas oublier qu'on est dans la quête, à commencer par la sienne propre. Parce qu'on reste assez éloigné du personnage, malgré les 900 pages (d'un papier que j'ai trouvé, lui, agréable dans son épaisseur...), et trop près de la démarche de Bouillier, respectable mais qui ne m'a pas touché. L'humour, souvent lourd, sauf -j'avoue- le "celle-ci" de Penny qui m'a allégé parfois la tâche. Et quelques personnages de traverse -comme des chemins sur une longue ligne droite- qui donnaient un peu de corps au texte. Arrivé au bout des Bienveillantes, de
Jonathan Littell, j'avais souffert mais je passais un col, le livre et ma lecture s'étaient affrontés. Là on est vraiment sur les pavés. Non je n'ai pas aimé ce gras, et la construction ne me fera pas oublier Perec.